Église du Saint-Esprit de Paris
L’église du Saint-Esprit est une église de confession catholique située dans le 12e arrondissement de Paris.
Pour les articles homonymes, voir Église du Saint-Esprit.
Église du Saint-Esprit | ||||
Présentation | ||||
---|---|---|---|---|
Culte | Catholique romain | |||
Type | Église paroissiale | |||
Rattachement | Diocèse de Paris | |||
Début de la construction | 1928 | |||
Fin des travaux | 1935 | |||
Architecte | Paul Tournon | |||
Protection | Classé MH (2016) | |||
Site web | www.st-esprit.org | |||
Géographie | ||||
Pays | France | |||
Région | Île-de-France | |||
Département | Paris | |||
Ville | Paris | |||
Arrondissement | 12e arrondissement | |||
Coordonnées | 48° 50′ 17″ nord, 2° 23′ 51″ est | |||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : 12e arrondissement de Paris
Géolocalisation sur la carte : Paris
| ||||
Son entrée principale est au 186, avenue Daumesnil ; il existe une autre entrée au 1, rue Cannebière.
Histoire
Pour répondre à la forte croissance de la population du quartier après la Première Guerre mondiale, la décision est prise en 1928 de construire un nouveau lieu de culte.
Le chantier de l'église du Saint-Esprit est impulsé par le cardinal Jean Verdier, dit l’évêque aux cent églises, fondateur des Chantiers du Cardinal, une œuvre sociale religieuse créée en 1931[1], destinée à construire des églises dans les quartiers ouvriers[2].
L’église est achevée en 1935. Elle est la plus importante réalisation des Chantiers du Cardinal[3].
Architecture
L’architecture de l’Église du Saint Esprit — avec sa juxtaposition affirmée d’influence byzantine et béton armé — est unique[1]. Elle est conçue par l’architecte Paul Tournon, qui doit faire face à un terrain de forme triangulaire[2],[3].
Bâtie entièrement en béton armé habillé à l'extérieur de briques de bourgogne, l’église possède une nef carrée surmontée par une coupole mesurant 22 mètres de diamètre pour 33 mètres de hauteur, fortement inspirée par la célèbre coupole de Sainte-Sophie d’Istanbul[4],[5].
À l'intérieur, le béton est laissé dans son état brut, sauf pour une collection de très belles fresques modernes.
Le clocher, plus récent (construction achevée en 1963), abrite quatre cloches et des logements.
Après une première inscription en 1979 (pour le décor intérieur), l'église est entièrement classée au titre des monuments historiques le [6]. Du fait de sa période de construction, elle bénéficie également du label «Patrimoine du XXe siècle ».
Le décor intérieur
L’église est dotée d’un patrimoine important d’œuvres d’art religieux. Le décor intérieur (mosaïque, vitrail, peinture, sculpture, ferronnerie) a été inscrit au titre des monuments historiques par un arrêté du [6].
Paul Tournon commande la décoration de l'édifice à des artistes membres d'associations d'art sacré comme L'Arche et les Ateliers d'art sacré, une association d'artistes croyants dont le but était de « produire des œuvres d'art pour le service de Dieu »[1],[3].
Les fresques
Les fresques de l'église sont exceptionnelles, mais parfois difficiles à apprécier à cause de la pénombre qui règne à l'intérieur.
Toutes les fresques sont liées par un seul concept - la diffusion de l'Esprit-Saint dans la histoire humaine. Elles racontent les éléments clés de l'histoire de l'Église depuis le Pentecôte jusqu'au vingtième siècle[1] à travers deux thèmes: l'histoire de l'église militante et l'histoire de l'église triomphante[3].
Tournon impose une taille unique pour les personnages principaux des fresques et l'utilisation de rouge comme couleur de fond, à fin d'assurer l'unité de l'ensemble[3].
- Jean Dupas, fresque de l’évangélisation des Amériques, 1934;
- Émile Beaume;
- Maurice Denis, utilise une technique particulière de fresque à la résine pour réaliser la Pentecôte sur l'abside;[7]
- Élisabeth Faure;
- Marthe Flandrin (1904-1987), Sainte Catherine de Sienne ;
- Léon Toublanc (1900-1990);
- Pauline Peugniez (1890-1987);
- André-Hubert Lemaître (1885-1965);
- Lucien Weil (1902-1963);
- Raymond Virac (1892-1946), Saint François et Saint Dominique ;
- Valentine Reyre (1889-1943);
- Henri Charlier (1883-1975);
- Robert Poughéon (1886-1955);
- Odette Pauvert (1903-1966);
- Nicolas Untersteller (1900-1968), et de son épouse Hélène Delaroche, fresques en camaïeu gris, Intelligence , Volonté , Sensibilité , Eau , Air, Terre , Feu dans le narthex;
- Élisabeth Chaplin (1890-1982)[8]
Autres éléments de décoration
Les vitraux sont de Louis Barillet, Paul Louzier et Jean Hébert-Stevens.
Les mosaïques sont de Jean Gaudin et Marcel Imbs.
Les sculptures sont de :
- Carlo Sarrabezolles, statues sur le toit entourées d'un grillage;
- Georges Serraz, L'Infirmière ;
- Jacques Martin, haut relief Mort de Saint Joseph et Hommage à Jean Eudes ;
- Lucien Gibert, bas-relief sur le côté gauche de l'église Les fêtes du mois de mars; d'avril; de mai .
- Fernand Guignier, bas-relief sur le côté gauche de l'église Les fêtes du mois de juin; de juillet; d'août ;
- Noël Feurstein auteur de bas-relief sur le côté gauche de l'église Les fêtes du mois de septembre, Les fêtes du mois d'octobre , Les fêtes du mois de novembre;
- Maurice Muntzinger, bas-relief sur le côté gauche de l'église Les fêtes du mois de décembre; janvier; février .
Les ferronneries sont de Raymond Subes.
Le mobilier liturgique est de Jean Dunand.
L'orgue
Construit en 1934 par Gloton-Debierre d’après un plan de Albert Alain, cet orgue de 16 jeux fut inauguré en décembre 1934.
En 1933, deux orgues étaient envisagés pour l'église: un grand orgue situé au-dessus du portail de l’église et un orgue d’accompagnement - l’orgue actuel - situé au-dessus du déambulatoire ouest. Par manque de financement, seul le petit orgue fut réalisé[9].
L'organiste prodige Jeanne Demessieux en fut la titulaire de 1933 à 1962.
Galerie
- Le cardinal Jean Verdier en 1932.
- Le chantier de l'église en 1928.
- Entrée de l'église sur l'avenue Daumesnil.
- Les briques rouges de Bourgogne de l'extérieur.
- L’orgue.
- La chaire à prêcher - dorure sur fond de béton brut
Bibliographie
- Collectif, Paris d'églises en églises , éd.Massin, (ISBN 978-2-7072-0583-4)
Notes et références
- « Eglise du Saint-Esprit à Paris », sur www.patrimoine-histoire.fr (consulté le )
- Pierre Chavot, Les Eglises de Paris, Paris, Flammarion, , 191 p. (ISBN 2-7003-1320-8), p. 158-159
- Aline Dumoulin et al., Paris d'église en église, Paris, Massin, , 399 p. (ISBN 978-2-7072-0583-4), p. 244-246
- « Notre paroisse | Paroisse du Saint-Esprit - Paris 12ème » (consulté le )
- « Eglise du Saint-Esprit », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
- « Eglise du Saint-Esprit », notice no PA00086569, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Denise Gluck, Paris sacré: 100 lieux à découvrir, Paris, Christine Bonneton, , 191 p. (ISBN 978-2-86253-410-7), p. 110-111
- Emmanuel de Thubert, Fresques modernes fresque éternelle, dans : L Construction Moderne, 1935, n°3, p.53.
- « Orgue – à garder | Paroisse du Saint-Esprit - Paris 12ème » (consulté le )
Liens externes
- Ressources relatives à la religion :
- Ressources relatives à l'architecture :
- Site officiel
- les œuvres d'art de l'église du Saint-Esprit de Paris
- Portail de l’architecture chrétienne
- Portail de Paris
- Portail du catholicisme
- Portail des monuments historiques français