Marthe Flandrin

Marthe Flandrin, née à Montgeron le et morte en le à Montmorency[1], est une artiste peintre française spécialisée dans l'art de la fresque.

Biographie

Née dans une famille d'artistes du côté de son père comme de sa mère, Marthe Flandrin est la fille de l'architecte Joseph Flandrin (1857-1939)[2] et de son épouse Jeanne Train (1864-1947), fille de l'architecte Eugène Train (1832-1903), et sœur de René Train (1868-1934) et Daniel Gabriel (1872-1942), tous deux également architectes.

Après avoir suivi une scolarité classique, elle est admise à l'École des beaux-arts de Paris où elle intègre les ateliers de Jean-Pierre Laurens[3] pour la peinture et de Pierre-Henri Ducos de La Haille, pour la fresque, de 1926 à 1931.

Elle fait la connaissance d'Élisabeth Faure avec laquelle elle se lie d'amitié à l'occasion de son adhésion à l'Union des catholiques des beaux-arts[4]. Les deux femmes réaliseront ensemble plusieurs décorations d'édifices religieux, dont celle de la salle de réunion de l’association, rue Madame à Paris, avec une fresque intitulée Le Seigneur est mon pasteur… (1930). Elles œuvrent ensuite en 1931 au pavillon des Missions étrangères de l’Exposition coloniale[5] et, en 1935, à cathédrale Sainte-Geneviève-et-Saint-Maurice de Nanterre.

Marthe Flandrin est également membre de la Société de Saint-Jean[6] et y côtoie ses fondateurs Maurice Denis et George Desvallières. Comme beaucoup d'artistes, elle bénéficie des nombreux chantiers ouverts entre les deux guerres par le cardinal Verdier, puis subit la perte de ceux-ci par la décision du père dominicain Marie-Alain Couturier (1877-1954) d'ouvrir la décoration des églises à des artistes dit « modernes »[7], et n'ayant pas nécessairement la foi, ce qui déclenchera la querelle de l'art sacré[8],[9],[10],[11],[12]. À partir de ce moment elle se consacrera aux relevés de fresques anciennes à travers la France.

Elle est lauréate de la Casa de Velázquez à Madrid. Du fait de la Guerre civile espagnole, cette institution s'étant provisoirement déplacée à Fès au Maroc, elle découvre ce pays avec son amie Élisabeth Faure de 1938 à 1939, les deux artistes travaillant déjà souvent ensemble depuis une dizaine d'années.

Elle réalise de nombreuses fresques dans des écoles et établissements publics[13], dont on ne conserve pour beaucoup le souvenir que par la photographie.

Elle est inhumée à Paris au cimetière du Père-Lachaise (57e division)[14].

Œuvres

Œuvres dans les collections publiques

Fresques

Tapisseries

Mosaïques

Expositions

Notes et références

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. Fils unique du peintre Paul Flandrin et d'Aline Desgoffe, elle-même fille du peintre Alexandre Desgoffe.
  3. (en) « Marthe Flandrin », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit, sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787)
  4. (en)Musée des Années 30 - 1886
  5. (en)Lusée des années 30- 1856
  6. Encyclopédie Universalis
  7. La vérité blessée du Père Marie-Alain Couturier. Plon 1984, rééd. Cerf 1990.
  8. La chapelle de Vence, journal d'une création Cerf, Skira, Menil Foundation, 1993.
  9. Osservatore romano, 20 août 1951.
  10. La Croix, 24 août 1951.
  11. Missel Romain, Chap. 5, « Disposition et décoration des églises pour la célébration de l’eucharistie », 1, « Principes généraux », p. 35. § 253 et 254.
  12. P-L Rinuy, « La sculpture dans la querelle de l’art sacré », La Croix, 30 avril 2005, p. 22.
  13. Roubaix, La Piscine, Collections
  14. Père Lachaise
  15. « patrimoine-histoire.fr »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?)
  16. annees30.com
  17. Arts Aujourd'hui

Annexes

Bibliographie

  • Dictionnaire Bénézit
  • Séverine Muteau, Josette Galiègue, Michèle Lefrançois, Marthe Flandrin, Éditions Gourcuff-Gradenigo, 2010, 206 p., 600 illustrations.
    Catalogue de l'exposition du musée d'art et d'histoire de la Ville d'Avranches.

Liens externes

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