Jean Hébert-Stevens

Jean Hébert-Stevens, né le à Maisons-Laffitte et mort le à Paris, est un peintre et maître-verrier français.

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Biographie

Famille

Son père est Georges Hébert (1837 Rouen-1904 Paris), artiste-peintre, lui-même fils de Jean-Baptiste Hébert (1795 Rouen-1870 Paris), notaire royal à Rouen. Sa mère est Jeanne Stevens (1856 Bruxelles-1903 Paris), fille d'Arthur Stevens (1825-1890), conservateur de la Galerie de Tableaux de S.M. le Roi des Belges, et de Mathilde Kindt (1835 Bruxelles-1886 Paris), écrivain, de son nom de plume Jeanne Thilda (collaboration au Gil Blas).

En 1915, il épousa Pauline Peugniez artiste peintre, comme lui, qu'il rencontra à l'École des beaux-arts de Paris[1]. Leur fille Adeline est également peintre verrier[2].

Jean Hébert-Stevens mourut le en son domicile dans le 7e arrondissement de Paris[3]. Il refusa la Légion d'honneur qu'on lui avait proposée dans les années 1930 parce qu'il avait été dispensé d'aller au Front en 1914-1918, à cause d'un problème cardiaque.

Carrière scientifique pendant la Grande Guerre

Jean Hébert-Stevens, artiste peintre et maître-verrier, se signala d'abord par ses talents de physicien : comme sapeur du Génie militaire, il imagina et construisit, pendant la Première Guerre mondiale, un appareil de signalisation par rayons Infrarouges qu'Édouard Branly présenta en 1919 à l'Académie des Sciences. Les portes « qui s'ouvrent toutes seules » sont une des applications pratiques de son invention.

Carrière artistique, le renouveau du vitrail

Aux Ateliers d'art sacré[4], il étudia avec Maurice Denis et George Desvallières. Il exposa au salon de la société nationale et au Salon d'automne[5],[6].

Avec son épouse, Pauline Peugniez[1], il se consacra à la peinture, et surtout au vitrail, du renouveau duquel il fut l'un des principaux artisans[7]. En 1923, ils ouvraient avec André Rinuy[8] un atelier pour introduire dans le vitrail la sensibilité des peintres[9],[10],[11].

À l'Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de 1925, ils présentaient, outre leurs œuvres, des vitraux d'après des cartons de Maurice Denis, de George Desvallières (ils faisaient partie alors des Ateliers d'Art Sacré), du Père Couturier et de Georges Gallet (Monsieur de compagnie du Duc de Massa, ami du peintre Roger de La Fresnaye.)

Puis Jean Hébert-Stevens réalisa en 1929 les vitraux de George Desvallières pour l'ossuaire de Douaumont.

Il réalisa tous ses vitraux en collaboration avec son épouse, Pauline Peugniez :

Mais il sentit la nécessité de s'adresser aux plus grands peintres pour rénover l'art du vitrail : en 1938, il demanda à Georges Rouault l'autorisation de transcrire en verres, trois de ses toiles sur la Passion et réalisa un vitrail de Marcel Gromaire et le premier vitrail de Jean Bazaine. Exposés en 1939, juste avant la Seconde Guerre mondiale, à la galerie du Petit Palais[16] ces vitraux marquaient le début de l'appel aux peintres qui depuis 1945 a insufflé au vitrail un sang nouveau[17].

Notes et références

Notes

    Références

    Bibliographie

    • Catalogue du Musée du verre, Conches : Hébert-Stevens. Rinuy. Bony, l'atelier de vitrail au XXe siècle. Exposition du au . Conches, Musée du verre, 32 cm, 80 p., ill., Bibliogr.
    • Institut de France, Académie des sciences : Radiotélégraphie par Rayonnement Infra-Rouge, Note de MM. J. Hébert-Stevens & A. Larigaldie, présentée par M. A. Branly, séance du .
    • Société du Salon d'Automne : catalogue des ouvrages de peinture, sculpture, dessin, gravure, architecture et art décoratif exposés au Palais des Beaux-Arts de la Ville de Paris, Avenue de Tokyo et Avenue du Président Wilson, du au , Paris, Imprimerie E.Durand, 1943, 21 cm, 88 p.
    • Edouard-Joseph, Supplément au Dictionnaire Biographique des Artistes Contemporains, Paris, Copyright by Edouard-Joseph, 1936, 24 cm, p. 83.

    Liens externes

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