Économie du Niger

Le Niger est un pays d'Afrique subsaharienne dont l’économie repose avant tout sur l'agriculture, qui représente 50 % du PIB. L'industrie y est peu représentée, l'extraction et le traitement du minerai d'uranium constituant sa principale source de revenus. Le pays connait un taux de croissance moyen significatif sur les 10 dernières années[Quand ?], mais il reste l'un des plus pauvres du monde avec un PIB de $ par jour par habitant.

Économie du Niger

Carte économique du Niger.

Monnaie Franc CFA
Année fiscale Année calendaire
Organisations internationales UEMOA, CEDEAO, OMC
Statistiques
Produit intérieur brut (parité nominale) 5 421 millions $ (FMI 2010)
Produit intérieur brut en PPA 11 134 millions $ (FMI 2010)
Rang pour le PIB en PPA 177e sur 183 (FMI 2010)
Croissance du PIB 5,4 % (moy. 2001-2010)
PIB par habitant en PPA 447 $ (Banque mondiale
2018)
PIB par secteur agriculture : 49 %
industrie : 12 %
services : 39 % (ISN Niger 2010)
Inflation (IPC) 2,6 % (moy. 2001-2010)
Pop. sous le seuil de pauvreté 59,5 % (ISN Niger 2010)
Indice de développement humain (IDH) 0,350 - faible (2017)
Population active 5,114 million (OIT 2010)
Taux de chômage n/d
Principales industries Uranium
Commerce extérieur
Exportations 756 millions $ (ISN Niger 2010)
Biens exportés Uranium (61 %), Élevage (16,5 %)
Principaux clients UE (38,1 %), CEDEAO (23,4 %)
Importations 2 188 millions $ (ISN Niger 2010)
Biens importés Machines et engins mécaniques, Combustibles, Alimentaire
Principaux fournisseurs Chine (45 %), UE (25,5 %)
Finances publiques
Dette publique 888 millions $ (FMI 2010)
Recettes publiques 1 043 millions $ (FMI 2010)
Dépenses publiques 1 181 millions $ (FMI 2010)
Aide au développement 600 millions $ (PNUD 2008)
Sources :
FMI[1], INS-Niger[2], OIT[3], PNUD[4]

L’eau

Il n’est pas anodin que nombre de documents de l’Institut national de la statistique du Niger commencent par un chapitre sur la pluviométrie et la couverture des besoins en eau. C’est un obstacle important au développement de l’économie du pays et à l’amélioration des conditions de vie de ses habitants. L’insuffisance de la ressource est à l’origine d’une concurrence entre les besoins des habitants, de l’agriculture et de l’industrie minière, grosse consommatrice (uranium d'Arlit).

Les ressources en eau sont :

  • au nord : des aquifères fossiles (donc non renouvelables), quelques points d’eaux (oasis).
  • au Sahel, de rares précipitations et des cours d’eau temporaires, des puits,
  • au sud : les précipitations d'été y sont en général suffisantes pour permettre l’agriculture.
  • à l’ouest : le fleuve Niger.

En 2008 a été lancée officiellement la construction du barrage de Kandadji [5] sur le fleuve Niger à Dessa (au sud d’Ayérou), pour une mise en service en 2013. Les travaux ont réellement commencés en 2011 [6], et la fin espérée pour 2016. La longueur du barrage sera de 8,5 km et la capacité du réservoir de 1,569 km3. Les objectifs sont :

  • assurer un débit d’étiage de 120 m3/s sur le fleuve Niger,
  • sécuriser l’alimentation en eau potable de l’agglomération de Niamey,
  • mettre en valeur par l’irrigation environ 45 000 ha,
  • produire de l’électricité avec une puissance 125 MW pour une production annuelle de 629 GWh.

Agriculture, élevage, pêche et forêts

Le pays comprend une zone agro-pastorale au sud, suffisamment humide pour permettre une culture de céréales (principalement du mil), et une zone uniquement pastorale au nord. Le recours à l'irrigation est très limité[pourquoi ?] avec moins de 2 % des surfaces cultivées, ce qui rend très aléatoire la production agricole.

L’agriculture, l’élevage, la pêche et la sylviculture[7] constituent le premier secteur d’activité du Niger avec environ 49 % du PIB du pays en 2010.

L’agriculture

Récolte du sorgho à Koré Maïroua.

Structurellement insuffisante (céréales) et peinant à suivre une augmentation de la population de 3,3 % par an, la production agricole est périodiquement affectée par des années sécheresses voire des invasions de criquets (2000, 2004, 2009). En 2004, les 2 fléaux ont frappé le pays et cela c'est traduit par une crise alimentaire début 2005.

un champ de mil au niger
Les cultures (en 2010)
ProduitSuperficie (ha)Production 2010 (t)Principales régions
Mil6 513 0003 837 500Dosso, Maradi, Tillabéri, Tahoua
Sorgho2 545 0001 301 800Maradi, Zinder, Tahoua
Riz14 00030 000Tillabéri
Maïs2 0009 400Diffa
Fonio3 0005 500n/d
Niébé4 156 0001 773 400Diffa, Dosso, Tahoua
Voandzou72 00027 500n/d
Tubercules13 000191 000Maradi
Cultures maraîchères68 000530 000n/d
Arachide676 000305 000Maradi
Canne à sucre188 0004 000n/d

L’élevage

Eleveurs nomades fuyant la sécheresse.

L’élevage se pratique de façon extensive, notamment dans les ¾ nord-est du pays. Il représente une part importante de la production agro-alimentaire du Niger. La consommation de viande étant faible, le Niger est exportateur net de bétail, de peaux et de viande. La production de lait est insuffisante et doit être compensée par des importations.

Le cheptel (en 2010)
Type de bétailNombre de têtesPrincipales régions
Caprins13 673 000Zinder, Tahoua, Maradi
Ovins10 917 000Zinder, Tahoua, Maradi
Bovins9 817 000Zinder, Tillabéri, Tahoua
Camelins1 670 000Tahoua, Diffa, Maradi, Zinder
Asins1 631 000Tahoua, Zinder, Tillabéri
Equins242 000Zinder, Diffa

La pêche

La pêche est pratiquée dans les « mares » du sud du pays (région de Diffa), et sur le fleuve Niger. L’aquaculture représente moins de 1/4 de la production. La production (55 860 tonnes en 2003, 3 380 tonnes en 2008) a connu une chute brutale à partir de 2006, et le pays est devenu importateur, bien que la consommation ait fortement diminué.

Les forêts

La forêt nigérienne couvre environ 12 000 000 ha, soit 10 % du territoire, mais la moitié est qualifiée de dégradée. Le Niger a entrepris un important programme de reboisement (fixation des dunes, réhabilitation des zones dégradées, haies, coupe-vent), mais ces efforts sont contrecarrés par les périodes de sècheresse, les besoins en bois des habitants et les feux de brousse.

Le bois de chauffage constitue la première source d’énergie du Niger (9 400 000 m3 par an [8]). La forêt produit également de la gomme arabique (160 000 ha de gommeraies, naturelles ou replantées) de façon artisanale.

Perspectives de l'Industrie

L'industrie minière

La seule ressource connue en 2011 réellement abondante est l’uranium. D’autres minéraux sont exploités, comme le pétrole, le charbon, l’or, mais les réserves et la production restent faibles.

Ce secteur représente environ 9 % du PIB du pays entre 2007 et 2011.

L’uranium

Mine d’uranium à Arlit.

Trois gisements d'uranium sont exploités, Arlit et Akouta par des filiales de la société française Areva NC, et Azelik par une filiale de la société chinoise CNNC :

  • La mine d'Arlit, par la SOMAÏR[9] : la mine située à proximité de la ville d'Arlit est exploitée à ciel ouvert. La mine a produit 1 808 tonnes d'uranium métal en 2009, soit une production cumulée d'environ 50 000 tonnes depuis 1971. Environ 1 000 personnes sont employées par la SOMAÏR.
  • Les mines d'Akouta, par la COMINAK[10] : les gisements profonds situés dans la commune rurale d'Akokan (au sud d'Arlit) sont exploités sur les sites d'Akouta, Akola et Afasto. C'est la plus grande exploitation souterraine d'uranium au monde. Les mines ont produit 1 435 tonnes d'uranium métal en 2009, soit une production cumulée d'environ 60 000 tonnes depuis 1978. Environ 1 200 personnes sont employées par la COMINAK. En , Orano annonce la fermeture de la mine pour [11].
  • Les mines d'Azelik : la SOMINA, coentreprise entre China Nuclear International Uranium Corporation (filiale de la CNNC) et l’état nigérien créée en , exploite depuis début 2011 une mine d’uranium à Azelik[12]. La production devrait atteindre 700 tonnes d’uranium métal en 2011, et monter à environ 2 500 tonnes en 2015.

En raison de leur faible teneur en uranium (< 0,5 %) les minerais sont traités sur place à Arlit, Akouta et Azelik. L'uranium, sous la forme d'uranates, est exporté par le port de Cotonou au Bénin.

La production totale en 2010 est de 4 200 tonnes[13] (production mondiale : 53 600 tonnes en 2010), représentant 61 % des exportations du Niger.

Le gisement d'uranium d'Imouraren[14] situé à 80 km au sud d'Arlit dans la commune rurale de Dannat et découvert en 1966 devrait entrer en production fin 2014 (sauf nouveau retard). Exploité à ciel ouvert par la société Imouraren SA, ce gisement de 20 km2, mais de très faible teneur (0,08 %) devrait produire selon AREVA environ 5 000 tonnes d'uranium métal par an pendant 35 ans, faisant du Niger le 2e producteur mondial.

Le pétrole

Exploration pétrolière dans le Ténéré.

Le Niger produit du pétrole depuis fin 2011 à partir du gisement d'Agadem, dans la zone du Termit-Ténéré près de la frontière du Tchad. L'exploitation est réalisée en coopération avec la China National Petroleum Corporation (CNPC).

Les réserves sont estimées début 2012 à 320 millions de barils, et la production à environ 20 000 barils par jour (production mondiale : 82 000 000 barils par jour en 2010). Le pétrole est transféré par un oléoduc de près de 700 km vers la raffinerie de Zinder, pour y être raffiné[15].

Le pétrole nigérien est resté longtemps inexploité. Le Niger demandait que son exploitation soit couplée à la construction d'une raffinerie couvrant les besoins du pays. Les compagnies pétrolières ont refusé, arguant que la raffinerie serait non-rentable, jusqu'à ce que la China National Petroleum Corporation accepte cette condition en 2008[16].

La raffinerie de Zinder a commencé son activité en décembre 2011 dans la commune rurale d’Ollelewa, dans le département Tanout. Elle est exploitée par la Société de raffinage de Zinder (SORAZ), une coentreprise entre la China National Petroleum Corporation (CNPC) et l’état nigérien. Sa capacité de raffinage est de 20 000 barils par jour. La consommation du Niger étant de 7 000 bbl/j, les 2/3 restants doivent être exportés vers les pays voisins[17].

L’or

La Société des mines du Liptako (SML), coentreprise entre la SEMAFO et l’état Nigérien, exploite la mine d’or de Samira Hill, dans le département de Téra, près de la frontière du Burkina Faso à environ 100 km à l’ouest de Niamey.

La production de la mine est estimée à environ 1 320 kilogrammes d'or en 2011[18] (production mondiale : 2 500 tonnes en 2010).

En 2009, 1 985 kg d’or avaient été produits au Niger, dont 1 770 kg de façon industrielle[19].

Le charbon

La société SONICHAR d’Anou Araren, entreprise parapublique créée en 1975, produit du charbon dans une mine à ciel ouvert depuis 1980[20].

La production, 246 558 tonnes en 2010[13] (production mondiale : 7,2 milliards de tonnes en 2010), est utilisée quasi intégralement sur place dans une centrale thermique, exploitée par la même société, pour alimenter les usines de traitement d’uranium d’Arlit et Akokan, ainsi que les principales villes de la région d’Agadez.

La Société nationale des charbons de l’Azawak (SNCA) a été créée en 2006 pour exploiter et mettre en valeur un gisement de charbon dans le bassin de l’Azawak, à 80 km au nord-ouest de Tahoua. Les réserves sont estimées à 30 millions de tonnes. Le projet comprend la construction d’une centrale thermique de 200 MW et d'une usine de fabrication de briquettes de charbon à usage domestique dans le but de limiter l’utilisation du bois[21].Fin 2011, le projet en est toujours au stade des études de faisabilité.

Autres

Les phosphates sont exploités dans la région Tahoua.

La cassitérite (étain) a été exploitée dans l'Aïr. Depuis l'arrêt des mines de Taraouji et de Timia dans les années 1980, la production est tombée à 12 tonnes en 2009 (production mondiale : 367 000 tonnes en 2011), dans la localité d’El Mecki.

Citons encore le gypse et calcaire qui alimente la cimenterie de Malbaza. La ressource est importante, mais de peu de valeur.

L’industrie manufacturière

L’industrie manufacturière est essentiellement représentée par l’abattage du bétail et le traitement des cuirs et peaux. Elle compte environ 900 établissements et représente environ 5 % du PIB du pays en 2010.

Le secteur de la construction représente environ 4 % du PIB en 2009.

La production et distribution d'électricité, de gaz et d'eau représente environ 1 % du PIB en 2009. Environ 89 % de l’électricité distribuée par la société NIGELEC est importé du Nigeria, et le taux d’accès au réseau électrique est de 8 % au niveau national[22].

Services

Commerce et Artisanat

C’est le second secteur d’activité du Niger. Il représentait environ 13 % du PIB du pays en 2010. Le secteur de la réparation est dynamique.

Tourisme et hôtellerie

Le tourisme au Niger est peu développé malgré ses potentialités[réf. souhaitée]. Les randonnées dans le massif de l'Aïr et le désert du Ténéré constituent un tourisme de niche qui pâtit de l’insécurité liée à la présence de l’AQMI dans le sud saharien. Malgré sa richesse biologique et la diversité de ses paysages, le parc national du W du Niger, n’a pas la renommée des parcs du Kenya et de la Tanzanie.

Les retombées économiques du tourisme touchent de nombreux secteurs (hostellerie, restauration, transport, artisanat, etc.) mais ne sont pas chiffrées en tant que telles[réf. souhaitée].

Le Niger compte 125 hôtels en 2015 et près de 50% situé à Niamey.

Niamey est devenu, avec le sommet de l’Union Africaine de 2019, une ville de fort développement hôtelier. Cela s’illustre avec l’implantation du Radisson Blu Niger, du Bravia Hotel Niger et du Noom Hôtel de Niamey pour compléter une offre d’hôtels très polarisé entre les hôtels haut de gamme (Solux 5*) et les hôtels bas de gamme. L’ouverture de ces hôtels s’est faite avant le sommet toutefois avec cette soudaine explosion de l’offre d’hébergement dans la capitale les études de marché sont faussées et les prévisions de rentabilité sont incertaines. Le secteur de l’hôtellerie et du tourisme fait face, au Niger, à de nombreux problèmes d’abord sécuritaire, du manque d’infrastructures et de compétences managérial puis enfin d’une faible exploitation des circuits touristiques.

L’hôtellerie et la restauration représentent environ 2 % du PIB en 2010.

Autres services

Le secteur de la santé emploie environ 4 200 professionnels et représente, hors fonction publique, environ 2 % du PIB en 2010.

L’éducation emploie 56 200 enseignants dans 14 300 établissements et représente, hors fonction publique, environ 2 % du PIB en 2010.

Le secteur bancaire est peu développé. Il y a 10 établissements bancaires et 77 guichets en 2009, dont 43 à Niamey.

La fonction publique emploie 40 400 personnes en 2010 (titulaires, auxiliaires et contractuels).

Les autres services représentent environ 6 % du PIB en 2010.

Transport et communication

Le Niger ne dispose pas de voie ferrée. Il participe cependant à la gestion de la ligne Cotonou-Parakou au Bénin au travers de l’Organisation commune Bénin-Niger (OCBN). Le fleuve Niger, dans l’ouest du pays, est navigable quelques mois par an sur 300 km pour de petites embarcations. Le trafic aérien est peu important. Les transports de marchandises et de voyageurs reposent essentiellement sur la route.

Ce secteur représente environ 7 % du PIB du pays en 2010.

Réseau routier

Le réseau routier nigérien.

Le réseau routier nigérien comprend [23] :

  • Routes bitumées : 4 825 km, pour un pays qui fait 1 500 km d’est en ouest et 1 200 km du nord au sud,
  • Routes non revêtues (pistes entretenues) : 7 413 km,
  • Pistes sommaires : 7 719 km.

Le port le plus proche est celui de Cotonou au Bénin, à 800 km (environ 1 000 km par la route) au sud de Niamey.

Il y avait 93 118 véhicules particuliers immatriculés en 2009, soit 1 pour 168 habitants. L’âge moyen des autocars est de 15 ans, celui des camions de 17 ans.

Aéroports

Le Niger dispose de 6 aéroports, situés dans les principales villes, ainsi que de 14 aérodromes (2014) dotés le plus souvent de pistes d’atterrissage en terre.

Les aéroports du Niger
VilleCode IATACode OACINom
NiameyNIMDRRNAéroport international Diori Hamani
TahouaTHZDRRTAérodrome de Tahoua
MaradiMFQDRRMAérodrome de Maradi
ZinderZNDDRZRAéroport international de Zinder
AgadezAJYDRZAAéroport international Mano Dayak
ArlitRLTDRZLAéroport d'Arlit

Télécommunications

Le marché de la téléphonie fixe et mobile est partagé entre 5 sociétés placées sous le contrôle de l’Autorité de régulation multisectorielle (ARM) [24].

La téléphonie en 2010 (base $ = 494,3 F.CFA)
Nom de marqueSociétéTypede téléphonieNombre d'abonnés (2010)CA (millions $)
Niger TelecomNiger TelecomMobile264 6164,8
Airtel NigerBharti AirtelMobile2 012 717143,8
Orange NigerOrange NigerFixe + Mobile1 102 01954,0
Moov NigerMaroc TélécomsMobile404 46820,0
Total3 867 841249,1

Depuis 2007, la téléphonie mobile est en très forte croissance. Le taux de pénétration est de 24,6 % en 2010 (0,6 % seulement pour la téléphonie fixe). Bien que faible, ce chiffre peut surprendre compte tenu de la faible couverture des réseaux (52,6 % de la population), du faible taux d’électrification, de la jeunesse (50 % a moins de 15 ans) et de la pauvreté de la population.

Aide internationale

Selon de PNUD, le Niger a reçu 275,38 milliards de Francs CFA (environ 600 millions de $) en 2008[25] au titre de l’aide publique au développement, soit environ 11,3 % du PIB du pays. L’important est le caractère endémique de cette situation.

Avec un PIB annuel à peine supérieur à 5 milliards de $, le Niger ne peut pas financer son développement. Ceci ajouté à la fragilité de la situation alimentaire conjuguée avec les sécheresses et invasions de criquets récurrentes (3 fois au cours des 10 dernières années), on peut dire que le Niger ne peut pas vivre sans l’aide internationale (rédigé mi 2012).

À ces aides institutionnelles, il faudrait ajouter les interventions de nombreuses ONG sur le terrain, difficilement chiffrables.

Indicateurs macroéconomiques

Produit intérieur brut

Le PIB à parité de pouvoir d’achat (PPA) par habitant de 761 $ situe le Niger parmi les 10 pays les plus pauvres du monde. L’indice de développement humain établi par le PNUD, qui tient compte du PIB, du niveau d’éducation et de l’espérance de vie, le ramène à la dernière place.

Le taux de croissance moyen de 5,4 % est significatif, mais il compensé par une augmentation de 3,3 % par an de la population. Ainsi en 2010, le taux de croissance était de 8,2 % (année de rebond après la récession de 2009), mais seulement de 4,6 % par habitant.

Commerce extérieur

Le commerce extérieur est lourdement déficitaire et les exportations reposent essentiellement sur l’uranium (61 % en 2010). Ces dernières années, les importations en provenance de Chine ont pris une place prépondérante (45 %). À rapprocher sans doute de la mise en place par la Chine des installations d’extraction et de traitement d’uranium et de pétrole.

Emploi et chômage

L’emploi est mal connu en dehors de la fonction publique. L’économie informelle (dépourvue de comptabilité formelle écrite) est évaluée 70,7 % du PIB. Les informations fournies par l’ANPE nigérienne sont trop partielles pour être significatives. Partant, les organismes officiels tel l’OIT ont peu d’information sur le sujet.

Organisations régionales

Le Niger est membre de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et de la Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD),du G5 Sahel ou « G5S ».

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

Notes et références

  1. Fonds Monétaire International : World Economic Outlook Database
  2. Institut National de la Statistique du Niger : Le Niger en chiffres 2011
  3. Organisation Internationale du Travail : Site web
  4. Programme des Nations unies pour le développement : Évolution de l’Indice de développement humain, 1980-2011
  5. Banque Africaine de Développement (BAD) : Programme Kandadji
  6. Le Monde : Au Niger, un barrage pour réguler le débit déclinant du fleuve
  7. Institut National de la Statistique du Niger : Annuaire statistique des cinquante ans d’indépendance du Niger, p. 257 à 280
  8. Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture : Pays - Niger (informations non datées et non homogènes)
  9. AREVA : SOMAÏR
  10. AREVA : COMINAK
  11. « Niger : Fermeture en 2021 de la mine d’uranium COMINAK du groupe nucléaire français Orano (Areva) », sur Intellivoire, (consulté le )
  12. OpenOil : SOMINA
  13. Institut National de la Statistique du Niger : Le Niger en chiffres 2011, p. 74
  14. AREVA : Imouraren
  15. OpenOil : Réserves d'Hydrocarbures au Niger
  16. Ibrahim Iddi Ango, homme d'affaires nigérien, grand invité de l'économie RFI-Jeune Afrique, émission du 4 mai 2019 http://www.rfi.fr/emission/20190504-homme-affaires-ibrahim-iddi-ango-grand-invite-economie
  17. Direction Générale du Trésor : Situation économique du Niger et présence française février 2012
  18. OpenOil : La Mine de Samira Hill
  19. Institut National de la Statistique du Niger : Annuaire statistique des cinquante ans d’indépendance du Niger, p. 306
  20. SONICHAR : Site Web
  21. Cri de Cigogne : Potentiel énergétique du Niger
  22. Cri De Cigogne : Bilan énergétique du Niger, p. 8
  23. INS, « Annuaire statistique », Non, (lire en ligne)
  24. Autorité de Régulation Multisectorielle : Marché du Mobile et du Fixe
  25. PNUD-INS Niger : Rapport National sur les Progrès vers l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement, p. 76
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