Parc national du W du Niger

Le parc national du W du Niger est au cœur d'un complexe naturel transfrontalier de près d'un million d'hectares géré conjointement par le Bénin, le Niger et le Burkina Faso et protégé depuis 2007 par la convention de Ramsar[1].

Ne doit pas être confondu avec Parc national du W du Bénin.

Complexe W-Arly-Pendjari *
Coordonnées 12° 00′ nord, 2° 30′ est
Pays Bénin
Burkina Faso
Niger
Type Naturel
Critères (ix) (x)
Superficie 1 494 831 ha
Numéro
d’identification
749
Zone géographique Afrique **
Année d’inscription 1996 (20e session)
Année d’extension 2017 (41e session)
Géolocalisation sur la carte : Bénin
Géolocalisation sur la carte : Burkina Faso
Géolocalisation sur la carte : Niger
* Descriptif officiel UNESCO
** Classification UNESCO

Le parc national du W du Niger au Niger est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1996[2] et reconnu en tant que réserve de biosphère transfrontière depuis 2002 par l'UNESCO[3].

Géographie

Situation des différentes zones du complexe WAP.
Safari Niger.

Le parc doit son nom à la forme en W d'une série de méandres du fleuve Niger en ces lieux.

Vue satellite de la région mettant en évidence la forme en W du fleuve Niger.
Baobabs (Adansonia digitata ) - vue prise dans le parc du W du Niger.
Le lamantin ouest-africain ou Trichechus senegalensis se retrouve dans le réseau hydrographique de toute l'Afrique de l'Ouest jusqu'au Tchad. Il est capable de vivre dans une large variété de zones humides, des écosystèmes marins côtiers aux plaines d'inondations de l'intérieur, y compris lacs, fleuves et rivières.

Faune et flore

Le parc est réputé pour ses grands mammifères, notamment les oryctéropes du Cap, babouins, buffles, caracals, guépards, éléphants, hippopotames, léopards, lions, servals et phacochères. Il constitue un abri pour la dernière population connue de Giraffa camelopardalis peralta, et un habitat pour quelques-uns parmi les derniers éléphants sauvages d'Afrique occidentale[4].

Dans les zones humides (plans d'eau et zones d'inondation, notamment du fleuve Niger), se trouvent des hippopotames, des lamantins d'Afrique, crocodiles, guibs harnachés, buffles, éléphants, et plus d'une centaine d'espèces de poissons. Dans les forêts-galerie on trouve des reptiles tels des varans du Nil, des pythons, etc.

Les zones de forêt sèche abritent surtout une faune d'ongulés (céphalophes, hippotragues, damalisques, etc.) à laquelle elles fournissent subsistance et abris.

Les portions couvertes de savane buissonnante, que l'on retrouve surtout sur les sols peu fertiles des plateaux, abritent antilopes, éléphants, girafes, lycaons et guépards.

Le territoire du parc héberge également d'importantes populations d'oiseaux, et particulièrement nombre d'espèces migratrices. Plus de 350 espèces d'oiseaux ont été identifiées dans le parc. Nombreux oiseaux aquatiques dans les zones humides.

À signaler aussi une particularité botanique de la région du W du Niger, à savoir la présence d'importants peuplements de baobabs (Adansonia digitata). On les retrouve surtout près de ruines d'anciens villages fortifiés, ce qui pourrait signifier une origine anthropique.

Le parc, dans sa partie Nigérienne, abrite également la limite méridionale de l'extension des plateaux à brousse tigrée du Niger.

Situation actuelle et problèmes

L'évaluation faite par le CENAGREF (Centre national de gestion des réserves de faune) béninois est assez inquiétante. Elle souligne le « flagrant manque d'efficacité » de la gestion de la faune et du parc, dû au manque de formation des agents, au manque de motivation, au manque d’organisation, ainsi qu'à l'insuffisance de moyens matériels.

Toujours d'après le CENAGREF, le braconnage sévit et continue à décimer les populations de grands mammifères. La transhumance conduit chaque année des milliers de têtes de bétail à l'intérieur du parc et est responsable de multiples dégradations. De plus, le besoin croissant en terres pour la production agricole (surtout le coton) amènent les populations locales à cultiver dans le parc. Ces populations ne bénéficient pratiquement pas des retombées de l'exploitation du parc ni des zones de chasse, et ont de mauvais rapports avec les forestiers. La diversité des ethnies locales compliquent l'application des mesures participatives (dangers de conflits ethniques).

Enfin la dégradation de la couverture végétale, sans être irréversible, est alarmante.

Notes et références

  1. (en) « Site Ramsar du Complexe W », sur Ramsar Sites Information Service (consulté le ).
  2. « Parc national du W du Niger », sur Unesco.
  3. (en) « Biosphere Reserve Information 'W' REGION », sur Unesco.
  4. (en) Sahara Conservation Fund (SCF) 2006-2007.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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