Cominak

La Compagnie minière d’Akouta (Cominak) exploite des gisements d'uranium dans la province d'Agadez, au nord du Niger. À la suite de l’épuisement des ressources, le conseil d’administration de la Cominak a voté en octobre 2019, l’arrêt de production des gisements d’Akouta, Akola et Ebba le 31 mars 2021[2].

Compagnie minière d’Akouta
Création 1974
Disparition mars 2021[1]
Siège social Niamey
 Niger
Actionnaires Orano Cycle (34 %)
SOPAMIN (31 % )
OURD (25 %)
Enusa (10 %)
Activité Industrie minière
Produits Uranium
Société mère Orano Cycle Niger
Effectif 1 200
Site web COMINAK

Activité

Le site industriel se situe au nord du Niger, dans une région complètement désertique initialement inhabitée.

Toutes les infrastructures ont été créées par la compagnie : mine, usine, ateliers, logements, hôpital, école, magasins etc.

La ville d'Akokan, fondée par Cominak, se situe à quelques kilomètres de la ville d'Arlit qui a elle été fondée par la Société des mines de l'Aïr (Somaïr), les deux sites miniers et les deux villes s'étant développés parallèlement.

Le minerai d’uranium est extrait des mines d’Akouta, puis d’Akola et d’Afasto, à proximité. C’est une des plus grandes mines d’uranium souterraines au monde.

Le minerai est traité sur place dans l'usine qui produit un concentré d’uranate de magnésie à environ 75 % d’uranium.

Le Niger étant peu industrialisé la main d’œuvre qualifiée était au départ constituée d'expatriés d'origines européennes. Un plan de formation à la fois ambitieux et constant a permis de remplacer progressivement ces expatriés par des travailleurs nigériens.

Aujourd’hui, plus de  98% des salariés sont d’origine nigérienne.

En 2019, le Conseil d’Administration de la Cominak décide d’arrêter la production du site d’Akouta au 31 mars 2021. Un réaménagement responsable du site industriel sera mené conformément à la réglementation nigérienne et aux recommandations internationales.

Historique

Quelques dates clefs :

  • 1974 : création de la société Cominak, à la suite d'un protocole d’accord entre la France, le Japon et le Niger,
  • septembre 1974 : installation de la première équipe sur le site d'Akouta[3]
  • janvier 1978 : mise en service de l'atelier d'acide sulfurique[3]
  • avril 1978 : début de l'extraction du minerai uranifère[3]
  • août 1978 : achèvement de la centrale électrique de 13,5 MW[3]
  • 31 août 1978 : production des premiers concentrés d'uranium dans l'usine de traitement des minerais[3]
  • 1981 : production record avec 2 260 tonnes d'uranium,
  • 2003 : certification ISO 14001.
  • 2018 : plusieurs conventions minières signées avec l'Etat du Niger arrivent à terme le 31 décembre[4].
  • octobre 2019 : Orano annonce de la fermeture de la mine en 2021[5]
  • mars 2021 : arrêt de la production

Organisation

Le capital de la Cominak, 3,5 milliards de francs CFA, est détenu par :

  • Orano pour 34 %,
  • la Société du patrimoine des mines du Niger (SOPAMIN) pour 31 %,
  • la société japonaise Overseas Uranium Resources Development Company (OURD) pour 25 %,
  • la société espagnole Enusa Industrias Avanzadas SA pour 10 %.

Son siège social est installé à Niamey, dans les mêmes locaux que Orano Mines Niger.

Arrêt de production et projet de réaménagement

En 2019, le Conseil d’Administration de la Compagnie Minière d’Akouta (COMINAK) a fixé l’arrêt de la production du site d’Akouta au 31 mars 2021[6]. En cause, l’épuisement des gisements[7].

Un projet de réaménagement, dans le respect des normes nationales et des recommandations internationales de l’ICMM (International Council on Minings and Metals), a été lancé[8].

Les principaux enjeux du réaménagement sont techniques, sociaux et sociétaux. Tous les travaux seront réalisés dans l’objectif de laisser un site sûr, sain et non polluant [non neutre].

Orano, actionnaire de COMINAK à 34 %, s’engage à supporter techniquement le projet, aux côtés de l’État du Niger et des autres actionnaires.

Articles connexes

Notes et références


  • Portail des entreprises
  • Portail du Niger
  • Portail du nucléaire
  • Portail de la mine
  • Portail de l’énergie
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.