Violence contre la communauté LGBT

Les violences contre la communauté LGBT sont des actes motivés par la haine de l'orientation sexuelle, de l'orientation affective ou de l'identité de genre des personnes qui en sont victimes[1]. Cette violence peut être infligée par l'État, par le biais de lois prescrivant des châtiments corporels pour des actes homosexuels (voir lois LGBT), ou par des personnes se livrant à de l'intimidation, du harcèlement moral, des voies de faits ou du lynchage. Ce genre de violence, ciblée sur des personnes en raison de leur sexualité, peut être psychologique ou physique et peut aller jusqu'à l’assassinat. Ces actions peuvent être motivées par de l'homophobie, de la lesbophobie, de la biphobie ou de la transphobie. Elles peuvent être influencées par des préjugés culturels, religieux ou moraux.

Actuellement, les relations homosexuelles sont légales dans la quasi-totalité des pays occidentaux, et dans la majorité de ces pays, les violences contre les membres de la communauté LGBT en tant que tels sont considérées comme des crimes de haine[2]. Une telle violence est souvent liée à des idéologies conservatrices ou religieuses qui condamnent l'homosexualité, ou sont perpétrées par des individus qui associent l'homosexualité à la faiblesse, la maladie, la féminité ou l'immoralité. En dehors de l'Occident, de nombreux pays sont actuellement très dangereux pour la communauté LGBT en raison de l'homophobie qui génère des lois discriminatoires et des actes de violence physique. Ce sont ceux où la religion dominante est l'Islam, de nombreux pays du Commonwealth (par exemple l'Ouganda, le Nigeria, la Malaisie et la Jamaïque), une bonne partie de l'Afrique (à l'exception de l'Afrique du Sud), certains pays d'Asie (à l'exception du Japon et de Taïwan) et certains pays ex-communistes de l'Europe de l'Est et d'Asie centrale, tels que la Russie et la Serbie[3].

En Europe, le cadre général en faveur de l'égalité de traitement en matière d'emploi et de travail et la charte des droits fondamentaux de l'Union européenne offrent une certaine protection contre la discrimination basée sur la sexualité.

Historiquement, les persécutions par l'État ont été principalement limitées aux rapports homosexuels masculins, souvent désignés par le terme « sodomie ». Au cours de la période médiévale et moderne, la peine pour sodomie était habituellement la mort. Du XIXe siècle jusqu'au milieu du XXe siècle, dans le monde occidental, la peine était habituellement une amende ou de l'emprisonnement.

En 2015, les actes homosexuels demeurent illégaux dans 75 pays (au Moyen-Orient, en Asie centrale, dans la plupart des pays d'Afrique et dans une partie des Caraïbes et de l'Océanie). Six d'entre eux les condamnent encore par la peine de mort[4].

Sanctions violentes étatiques

Moyen-Orient

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Une loi s'opposant aux rapports sexuels entre hommes est enregistrée dans le Lévitique par le peuple hébreu, prescrivant comme punition la peine de mort[5].

En Assyrie, on trouve une loi concernant le viol homosexuel dans le Code de droit des lois assyriennes (1075 BCE[6]) : « Si un homme couche avec son voisin, ils le poursuivront et le condamneront lui, alors ils se coucheront avec lui et le transformeront en eunuque. » Ce code a été mal interprété : il ne condamne pas l'homosexualité[7] mais décrit une situation où un homme a forcé une autre personne à coucher avec lui, cette personne ayant alors la possibilité de se retourner contre son agresseur. L'auteur est puni alors que la victime ne l'est pas, il s'agit donc d'un viol[8][source insuffisante].

Tacite, décrivant les peuples germaniques dans son traité La Germanie, indique qu'ils réservent la peine de mort à deux types de crimes : la trahison militaire ou la désertion, punies par la pendaison, et l'« infamie morale » (la lâcheté et l'homosexualité).

Europe

Le chevalier von Hohenberg et son écuyer, brûlés sur le bûcher pour sodomie, Zurich 1482 (Bibliothèque centrale de Zurich)

Dans la République romaine, la Lex Cantina pénalise un homme adulte pour avoir commis un crime sexuel (stuprum) contre un citoyen mineur de sexe masculin. On ne sait pas si la punition était la peine de mort ou une amende. La loi peut aussi avoir été utilisée pour poursuivre les citoyens adultes de sexe masculin ayant eu des relations sexuelles avec d'autres adultes du même sexe, mais les poursuites sont rares et les dispositions de la loi sont vagues. John Boswell écrit à ce sujet : « s'il y avait une loi punissant les relations homosexuelles, personne dans l'entourage de Cicéron n'en savait rien[9]. »

Lorsque l'Empire romain passe sous domination chrétienne, les activités homosexuelles masculines sont de plus en plus réprimées, souvent par la peine de mort[10].

En l'an 342, les empereurs chrétiens Constance II et Constant Ier déclarent illégal le mariage entre personnes de même sexe[11]. Plus tard, en l'an 390, les empereurs Valentinien II, Théodose I et Arcadius déclarent l'homosexualité illégale, condamnant les coupables à être brûlés vifs en public[10]. Sous l'empereur Justinien I (527-565), les homosexuels servent de boucs émissaires lors des famines, des tremblements de terre ou des épidémies de peste[12].

Les lois et les codes interdisant les pratiques homosexuelles sont en vigueur en Europe du IVe siècle au XXe siècle[10]. Les pays musulmans ont des lois semblables dès les débuts de l'Islam, du VIIe siècle jusqu'à nos jours. À Bagdad, en Abbasside, le calife Ali al-Hadi (785-786) punit de mort l'homosexualité.

Pendant le Moyen Âge, le Royaume de France et Florence instaurent également la peine de mort. À Florence, un jeune garçon nommé Giovanni di Giovanni (en) (1350-1365) est castré et son anus brûlé au fer rouge, en vertu de la loi[13],[14]. Ces peines continuent durant la Renaissance. On les retrouve en Suisse, dans le canton de Zurich : le chevalier Richard von Hohenberg (mort en 1482) est brûlé vif avec son amant, son jeune écuyer. À la même époque, en France, l'écrivain français Jacques Chausson (1618-1661) est brûlé vif pour avoir tenté de séduire le fils d'un noble.

En Angleterre, la loi de 1533 sur la Bougrerie réprime la bestialité de la sodomie en la punissant de mort. Malgré la modification de la loi en 1828, la sodomie reste punie de mort jusqu'en 1861. Les dernières exécutions ont lieu en 1835 (James Pratt et John Smith).

Sous le régime nazi, les homosexuels font partie des groupes ciblés par l'Holocauste. En 1936, en Espagne, sous la dictature de Franco, l'homosexuel Federico García Lorca est exécuté. Les néo-nazis allemands modernes s'opposent à l'homosexualité et ils utilisent le mot « Schwul » (« gay ») en guise d'injure[15].

Contemporain

État des législations nationales concernant l’homosexualité dans le monde : Homosexualité légale
  • Mariage reconnu
  • Autre type d’engagement reconnu
  • Mariage à l’étranger reconnu
  • Reconnaissance limitée du mariage homosexuel
  • Droits de la résidence
  • Pas de reconnaissance des couples homosexuels
Homosexualité illégale ou réprimée

Actuellement, 75 pays criminalisent encore les actes sexuels entre adultes consentants du même sexe.

Dans sept pays, ces actes restent punissables de mort :

Liste des pays où les actes homosexuels sont considérés comme des crimes mais ne sont pas punis par la peine de mort[19] :

Afrique
Algérie, Angola, Botswana, Burundi, Cameroun, Comores, Égypte, Érythrée, Éthiopie, Gambie (peine de décapitation), Ghana, Guinée, Kenya, Libéria, Libye, Malawi, Mauritanie, Maurice,Maroc, Namibie, Nigeria (peine de mort dans certains États), Sénégal Seychelles, Sierra Leone, Somalie (peine de mort dans certains États), Soudan du Sud, Soudan, Swaziland, Tanzanie, Togo, Tunisie, Ouganda, Zambie, Zimbabwe
Asie
Afghanistan, Bangladesh, Bhoutan, Brunei, Birmanie, Inde, Koweït, Liban, Malaisie, Maldives, Oman, Pakistan, Qatar, Singapour, Sri Lanka, Syrie, Turkménistan, Émirats Arabes Unis, Ouzbékistan, bande de Gaza sous Autorité palestinienne, Russie (depuis 2013)
Caraïbes
Antigua-et-Barbuda, Barbade, Belize, Dominique, Grenade, Guyane, Jamaïque, St Kitts & Nevis, St Lucia, St Vincent & les Grenadines, Trinité-et-Tobago
Océanie
Kiribati, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Samoa, Salomon, Tonga, Tuvalu, Îles Cook[20]

En Afghanistan, les talibans ont rendu de tels actes passibles d'amendes et d'une peine de prison entre 1996 et 2001, date de leur chute. En Inde, l'homosexualité est criminalisée jusqu'au , lorsque la Haute Cour de Delhi déclare invalide l'article 377 du code pénal indien[20]. L'Inde rétablit l'interdiction de l'homosexualité le , pour en faire une infraction pénale passible d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à l'emprisonnement à vie.

La Jamaïque possède des lois extrêmement sévères concernant la sodomie, punissant l'activité homosexuelle d'une peine d'emprisonnement de dix ans[21],[22],[23].

Les organisations internationales des droits de l'homme, tels que Human Rights Watch et Amnesty International condamnent les lois qui rendent illégales les relations homosexuelles entre adultes consentants[24],[25]. Depuis 1994, le Comité des droits de l'Homme des Nations unies a également jugé que ces lois violaient le droit à la vie privée garanti par la Déclaration universelle des droits de l'homme et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques[26],[27],[28].

Agressions criminelles

Même dans les pays où l'homosexualité est légale (la plupart des pays en dehors de l'Afrique et du Moyen-Orient), il existe envers les personnes homosexuelles ou trans des cas d'agressions, d'intimidations et de mauvais traitements pouvant aller jusqu'à l'assassinat .

Au Brésil

Selon le Grupo Gay da Bahia (GGB), l'ONG pour la défense des droits des homosexuels la plus ancienne du Brésil, le taux de meurtres d'homosexuels au Brésil est particulièrement élevé, avec 3 196 cas signalés entre 1980 et 2009 (soit environ 0,7 cas par an pour 100 000 habitants)[29]. GGB fait état de 190 documents concernant des meurtres homophobes au Brésil en 2008, ce qui représente environ 0,5 % des homicides dans ce pays (22 pour 100 000 habitants en 2008). 64 % des victimes étaient des hommes gays, 32 % étaient des personnes transgenres et 4 % étaient lesbiennes[30]. Par comparaison, le FBI signale cinq meurtres homophobes aux États-Unis en 2008, soit 0,03 % des homicides volontaires (5,4 pour 100 000 habitants). Les meurtres homophobes au Brésil sont parfois appelés homocausto (« homocauste »), un mot-valise formé à partir de « homosexuel » et « holocauste ».

Les chiffres produits par le Grupo Gay da Bahia ont parfois été contestés au motif qu'ils comprennent tous les meurtres de personnes homosexuelles ou transgenres rapportés par les médias, incluant les meurtres qui ne sont pas motivés par des préjugés contre les homosexuels. Reinaldo de Azevedo, chroniqueur au magazine d'extrême droite Veja, hebdomadaire le plus lu du Brésil, a désigné la méthodologie du GGB comme étant « non scientifique » sur la base de l'objection suivante : « Ils ne font pas de distinction entre les meurtres motivés par les préjugés et ceux qui l'étaient pas[31] ».

Pour justifier le nombre élevé de meurtres de personnes trans, une hypothèse avancée est la forte implication de ces personnes dans le commerce de la drogue, ce qui les expose à plus de violence que les homosexuels cis et les hétérosexuels. Un blog gay brésilien[Lequel ?] a enquêté sur un échantillon de 30 meurtres homosexuels rapportés par les médias en 2009, dont certains utilisés par le GGB dans son rapport statistique national. Il a déterminé que la « grande majorité » d'entre eux ont été commis par les partenaires homosexuels des victimes, habituels ou occasionnels (comme les prostitués), les autres raisons étant notamment des dettes impayées à des dealers de drogue[32].

Dans les pays occidentaux

Dans de nombreuses parties du monde, y compris une grande partie de l'Union européenne et les États-Unis, les actes de violence sont considérés par les lois comme des crimes de haine, punis de peines sévères. Dans certains pays, cette forme de la législation s'étend à la violence verbale ainsi qu'à la violence physique.

Les crimes de haine contre la communauté LGBT ont tendance à être particulièrement brutaux, par rapport aux autres crime haineux : « une rage intense est présente dans presque tous les cas d'homicides impliquant des victimes gay de sexe masculin ». Il est rare qu'une victime soit seulement tuée ; elle est plus susceptible d'être poignardée plusieurs fois, mutilée et étranglée. « Ils utilisent souvent la torture, les blessures par couteau, la mutilation... indiquant ainsi leur intention de blesser l'être humain à cause de sa préférence sexuelle[33] ».

Dans une affaire particulièrement brutale aux États-Unis, le , à Wahneta (en), Ryan Keith Skipper (en), 25 ans, a été retrouvé mort, égorgé et lardé de vingt coups de couteau. Son corps avait été balancé sur une route de campagne, à moins de 2 miles de son domicile. Ses deux agresseurs présumés, William David Brown Jr., 20 ans, et Joseph Bearden Eli, 21 ans, ont été inculpés pour vol qualifié et meurtre au premier degré. Soulignant leur mépris pour la victime, les accusés auraient tourné autour de la voiture imbibée de sang de Skipper en se vantant de l'avoir tué. Selon le shérif du département, un des hommes a déclaré que Skipper a été choisi parce qu'il était un faggot (« pédé »)[34].

Au Canada, en 2008, les données déclarées par la police ont révélé qu'environ 10 % des crimes de haine dans le pays ont été motivés par l'orientation sexuelle. Parmi ceux-ci, 56 % étaient de nature violente. En comparaison, seules 38 % des infractions à caractère raciste étaient de nature violente[34].

Dans la même année aux États-Unis, selon le FBI, 4 704 crimes ont été commis en raison de préjugés raciaux et 1 617 en raison de l'orientation sexuelle. Un mort et un viol ont été commis en raison de préjugés raciaux, tandis que cinq meurtres et six viols l'ont été sur la base de l'orientation sexuelle[35].

En Irlande du Nord en 2008, 160 incidents homophobes et 7 incidents transphobes ont été signalés. Parmi ces incidents, 68,4 % étaient des crimes violents, un chiffre significativement plus élevé que pour toute autre catégorie (37,4 % pour les crimes à caractère raciste).

Le , a eu lieu une tuerie de masse à Orlando visant spécifiquement une boîte de nuit LGBT, avec comme bilan 49 morts et plus de 50 blessés. Il s'agit, pour les États-Unis, du plus lourd bilan pour un massacre par arme à feu commis en tant de paix et l'un des crimes homophobes les plus graves de l'histoire américaine.

Législations contre les crimes homophobes

Douze pays membres de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe ont une législation spécifique (au-delà de la législation anti-discrimination) qui statue que les préjugés sur l'orientation sexuelle sont une circonstance aggravante lorsqu'un crime est commis.

Parmi ces douze pays, seuls les États-Unis ont un droit pénal qui mentionne spécifiquement l'identité de genre, mais dans onze États seulement ainsi que dans le District de Columbia[34]. Ils appliquent des peines plus sévères pour les crimes où l'orientation sexuelle réelle ou perçue semble avoir été un élément motivant.

En , l'Assemblée générale des Nations unies élimine, par 79 voix contre 70, l'« orientation sexuelle » des motifs d'exécutions listés dans le rapport du rapporteur spécial « Exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires » et le remplace par « raisons discriminatoires de toute nature »[36] qui comprennent entre autres la race, la religion, les différences linguistiques, ou des personnes telles que réfugiés, enfants des rues et membre de peuples autochtones[37].

L’adéquation de l'arsenal juridique et policier contre ces crimes haineux est cependant difficile à évaluer : les rapports et les statistiques des autorités manquent, et les victimes ne portent pas toutes plainte[34], craignant de mettre en avant leur orientation s'attirant ainsi plus de violences[38].

Préjugés

« Il est assez troublant de constater que quelqu'un qui tue une personne de sang-froid sort très vite ... »


Certaines défenses juridiques comme le Gay panic defense permettent de condamner à des peines plus légères les personnes accusées de battre, de torturer ou de tuer les homosexuels en raison de leur orientation. L'argument est que l'attaquant éprouve une telle furie contre sa victime qu'il est atteint de folie temporaire et ne peut ni se contrôler ni différencier le bien du mal. Si la perte de facultés est prouvée, ou que la sympathie du jury est acquise, une peine initialement sévère peut être considérablement réduite. Dans plusieurs systèmes juridiques, la défense invoque la provocation (en) pour justifier les attaques violentes contre les personnes homosexuelles ou trans. Cela a conduit plusieurs États et territoires australiens à modifier leur législation, afin de prévenir ou de réduire l'usage de ce moyen de défense en cas de réactions violentes envers les homosexuels non-violents.

Les cas sont nombreux et très médiatisés de personnes reconnues coupables de violence contre les LGBT n'ayant été que légèrement punies. L'affaire Kenneth Brewer en est une bonne illustration. Le , Kenneth Brewer rencontre Stephen Bright dans un bar gay local, l'invite à boire puis tous deux vont chez Brewer. Celui-ci fait des avances sexuelles à Bright, qui réagit en le battant à mort. Bright est tout d'abord inculpé de meurtre, mais est finalement reconnu coupable d'agression au troisième degré et condamné à un an de prison[39],[40]. Des cas comme celui de Bright ne sont pas isolés. En 2001, Aaron Webster (en) est battu à mort par un groupe de jeunes armés de battes de baseball et d'une queue de billard, dans Stanley Park, une zone fréquentée par des gays. Ryan Cran est reconnu coupable d'homicide en 2004 et condamné à six ans de prison. Il sort en liberté conditionnelle en 2009 après avoir purgé seulement quatre ans de sa peine[38]. Deux jeunes de la bande sont jugés selon la loi canadienne et condamnés à trois ans de prison après avoir plaidé coupable. Un quatrième agresseur est acquitté[38].

Les juges eux aussi ne sont pas à l'abri de leurs propres préjugés. En 1988, au Texas, le juge Jack Hampton condamne un homme à 30 ans de prison pour avoir tué deux homosexuels, au lieu de la peine à perpétuité demandée par le procureur. Après avoir prononcé son jugement, il dit : « Je n'aime pas beaucoup que les pédés se baladent dans les rues pour ramasser des adolescents... je mets les prostituées et les homosexuels à peu près au même niveau... et j'aurais du mal à condamner à la prison à vie pour le meurtre d'une prostituée[39]. »

En 1987, Daniel Futch, un juge de Floride est saisi d'une affaire concernant le passage à tabac et la mort d'un homme gay. Il demande au procureur : « c'est un crime maintenant de frapper les homosexuels ? » Le procureur répond : « Oui, monsieur. Et c'est aussi un crime de les tuer. » « Les temps ont vraiment changé », répond le juge. Daniel Futch a affirmé qu'il plaisantait, mais il a été dessaisi de l'affaire[33],[39].

Attaques lors de la pride

« Personne n'a besoin des lesbiennes, personne ne vous aidera à sortir de là »

La police de Moscou s'adressant aux femmes arrêtées lors d'une manifestation[réf. souhaitée]

Les prides sont souvent victimes de violence en raison de leur caractère public. De nombreux pays tentent de fournir une protection policière aux participants, d'autres interdisent ces défilés, et la police ignore ou encourage les violences. La Moldavie a exprimé son mépris de la pride en interdisant le défilé, et en fermant les yeux devant les violences faites aux manifestants venus défiler malgré l'interdiction. En 2007, s'étant vu refuser l'autorisation de défiler, un groupe de LGBT organise une petite manifestation. Il est rapidement entouré par une bande deux fois plus nombreuse qui les insulte et leur lance des œufs. Le rassemblement est maintenu, les participants tentent de déposer des fleurs au Monument aux victimes de la répression, mais en sont empêchés par un important dispositif policier, au motif qu'ils n'ont pas l'autorisation de la mairie.

L'année suivante, les membres de la communauté LGBT tentent de nouveau d'organiser un défilé. Environ 60 participants se dirigent en bus vers la capitale, mais une foule en colère entoure le bus avant que les passagers descendent, aux cris de « on va les faire sortir et leur casser la gueule » ou « ne les laissez pas s'échapper, battez-les à mort ». La foule demande aux militants de détruire tout leur matériel pour le défilé, s'ils veulent partir sains et saufs : les passagers obtempèrent et la marche est annulée. Durant toute l'agression, la police se tient sans rien faire à environ 100 mètres, alors que les passagers leur ont adressé neuf appels à l'aide[34],[41],[42].

Certains fonctionnaires russes sont défavorables à la pride. Le maire de Moscou Iouri Loujkov a maintes fois interdit les marches, les traitant de « sataniques »[43]. En 2007, les participants à la pride décident de se réunir pacifiquement et remettent une pétition à la mairie invoquant le droit de réunion et la liberté d'expression. Ils sont accueillis par des skinheads. La police ferme les abords de la place ; les militants LGBT sont arrêtés et attaqués par des skinheads, sans que la police intervienne. Onze femmes et deux hommes LGBT sont arrêtés ; malgré la chaleur, la police leur refuse les soins médicaux nécessaires et les insulte. Les policiers disent aux femmes : « personne n'a besoin des lesbiennes, personne ne vous sortira d'ici ». Après des heures de garde à vue, les marcheurs LGBT libérés sont bombardés à leur sortie par des œufs et insultés par les manifestants qui attendaient[34],[44].

La Hongrie tente de mettre en place une protection efficace, mais n'arrive pas à endiguer le flot de violence. En 2008, des centaines de personnes participent à la pride de Budapest. Deux entreprises LGBT affiliées à la marche plus tôt dans la semaine ont été attaquées : la police érige donc des barrières métalliques de chaque côté de la rue où la marche doit avoir lieu. Conséquences : des centaines de manifestants en colère attaquent les polices à coup de cocktails Molotov et de pierres, incendient un fourgon de police et blessent deux policiers. Pendant le défilé, les manifestants jettent des cocktails Molotov, des œufs et des pétards sur les marcheurs. Huit marcheurs de la pride au moins sont blessés[45]. 45 personnes sont arrêtées en relation avec les attaques et les observateurs parlent de la marche comme « la pride la plus violente en ses 12 ans d'existence à Budapest »[34],[46].

Paroles de chanson homophobes

Buju Banton, un musicien jamaïcain, lors d'une représentation en 2007.

En raison d'une forte tradition homophobe en Jamaïque, de nombreux artistes de reggae et de dancehall, comme Buju Banton, Elephant Man et Sizzla, publient des chansons incitant à la violence contre les homosexuels. De même, les textes de hip-hop peuvent contenir des paroles homophobes[47], mais ils ont évolué ces dernières années.

Buju Banton a écrit à 15 ans une chanson, Boom Bye Bye, qui a connu un grand succès quand il l'a sortie des années plus tard, en 1992. La chanson parle d'assassiner des homosexuels et « préconise de tirer sur les gays, de verser de l'acide sur eux et de les brûler vifs[22].» Une chanson d'Elephant Man proclame : « Quand vous entendez une lesbienne se faire violer / ce n'est pas notre faute... Deux femmes dans le même lit / ce sont deux sodomites qui devraient mourir[21]. »

Au Canada, des militants LGBT ont tenté de faire expulser des chanteurs en raison de la nature homophobe et violente de certaines de leurs chansons. Au Royaume-Uni, Scotland Yard a enquêté sur certains auteurs et sur leurs textes homophobes et violents : en 2004, la police anglaise interdit à Sizzla d'entrer au Royaume-Uni[22],[48].

Les défenseurs des droits des homosexuels créent l'association Stop Murder Music pour lutter contre la promotion de la haine et de la violence homophobe par les artistes. Le groupe organise des manifestations, force des salles de concert à refuser les artistes incriminés et leur fait perdre des sponsors. En 2007, Stop Murder Music rédige le Reggae Compassionate Act, qui stipule : « les artistes s'engagent à ne pas produire de musique ni à faire de déclarations publiques incitant à la haine contre les homosexuels. Ils refusent également la réédition de leurs chansons homophobes. » Plusieurs artistes signent, comme Buju Banton, Beenie Man, Sizzla et Capleton[22], même si, plus tard, certains nieront avoir signé[21],[49].

Pendant les années 1980, les skinheads d'Amérique du Nord promeuvent la culture néo-nazie et les textes de chanson homophobes.

Motivations

Culture machiste et homophobie sociale

La grande majorité des agressions criminelles homophobes sont perpétrées par des hommes sur des hommes. Des théoriciens, comme Calvin Thomas et Judith Butler ont suggéré que l'homophobie aurait comme origine, chez les hommes, la peur d'être identifié comme gay, l'insécurité concernant leur masculinité[47],[50],[51]. Pour cette raison, l'homophobie est répandue dans le sport et dans la sous-culture de ses supporters, considérés comme des mâles stéréotypés notamment dans le football et le rugby[52].

Selon ces théoriciens, les homophobes, lorsqu'ils communiquent leurs convictions, ont également pour but de se distancier des homosexuels ou des personnes trans et de leur statut social, et de réaffirmer leur appartenance à une culture hétérosexiste afin de ne pas être étiqueté et traité comme gay.

Divers théories psychanalytiques expliquent l'homophobie comme la réaction d'un individu à ses propres pulsions homosexuelles, immédiates ou imaginaires, générant répression, déni ou formation réactionnelle[53].

Christianisme

Les perceptions de l'homosexualité dans les Églises chrétiennes sont variées. Elles vont de conservatrice à libérale, en passant par modérée[54].

C’est dans la position conservatrice qu'on retrouve les personnes les plus hostiles aux homosexuels [55]. Selon les églises de ce courant, l'homosexualité et les homosexuels seraient une grave menace à combattre [56]. Dans les groupes les plus radicaux, des activistes religieux sont impliqués dans des causes anti-gays et des déclarations homophobes[57].

De nos jours, la plupart des confessions chrétiennes accueillent les personnes homosexuelles, mais enseignent que les relations homosexuelles et l'homosexualité sont des péchés[source secondaire nécessaire][58],[59]. Parmi ces confessions, citons l'Église catholique romaine[59],[60], l'Église orthodoxe[61], le méthodisme[58],[62],[63],[64], de nombreux protestants tels que l'Église réformée en Amérique[65] ou les American Baptist Churches USA[66], certaines organisations et églises évangéliques, telles que celles réunies l'Evangelical Alliance UK [67] et la Convention baptiste du Sud[68],[69],[70], ainsi que les Églises du pentecôtisme telles que les Assemblées de Dieu[71], les Églises du mouvement restaurationniste, les témoins de Jéhovah et l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours [72],[73].

Certains groupes chrétiens prônent la thérapie de conversion et promeuvent les groupes « ex-gay ». Un tel groupe, Exodus International, a fait valoir que la thérapie de conversion peut contribuerà diminuer les désirs homosexuels[74] mais Exodus a depuis répudié cette mission[75] et s'est excusé pour la douleur, le mal et la promotion « des efforts de changement de l'orientation sexuelle et des théories de réparation de l'orientation sexuelle qui stigmatisaient les parents[76],[77]. ». Cette promotion de l'idée que l'homosexualité est immorale et peut être corrigée donne le sentiment que les attaques homophobes sont justifiées et « accomplissent l'œuvre de Dieu » en débarrassant le monde des homosexuels[non neutre][78].

Le pape Benoît XVI, dirigeant l'Église catholique romaine, alimente ce sentiment : il déclare que « protéger » l'humanité de l'homosexualité est tout aussi important que sauver le monde du changement climatique et que toutes les relations autres que les relations traditionnelles hétérosexuelles sont une « destruction de l'œuvre de Dieu »[non neutre][78]. Le Vatican décrit officiellement l'homosexualité comme « une déviation, une irrégularité, une blessure »[non neutre][78].

Islam

Le Coran cite l'histoire du « peuple de Loth » (habitants de Sodome et Gomorrhe), détruit par la colère d'Allah pour pratiquer la luxure entre hommes. Les savants de l'Islam, comme Shaykh al-Islam, Imam Malik et Imam Shafi, ont statué que l'Islam condamne l'homosexualité et punit les coupables de la peine de mort[source secondaire nécessaire][79]. Le principe moral ou théologique est que la personne qui exécute de telles actions conteste l'harmonie de la création de Dieu et est en révolte contre lui[80]. Plus récemment, il a été dit que « le crime de l'homosexualité est l'un des plus grands crimes, le pire des péchés et le plus odieux des actes »[81].[source secondaire nécessaire] Dans le Coran, tout comme dans la Bible et dans la Torah, la condamnation de l'homosexualité et les lois correspondantes sont floues et sujettes à interprétation. Les juristes de l'Islam utilisent les hadiths et les sunnas, plus explicites et particulièrement sévères[82]. Selon Ibn al-Jawzi, Mahomet maudit les sodomites dans plusieurs hadiths, et recommande la peine de mort pour les deux partenaires[83]. Sunan al-Tirmidhi est du même avis : « Lorsque vous rencontrez des personnes commettant le péché du peuple de Lot, tuez-les, à la fois celui qui le fait et celui à qui il est fait »[source secondaire nécessaire][79].

En , l'auteur de la fusillade du 12 juin 2016 à Orlando perpétrée dans une boîte de nuit LGBT déclare au moment de l'assaut agir au nom de l'organisation terroriste État islamique, qui revendique ensuite l'attentat[84].

Voir aussi

Liens externes

Références

  1. (en) Doug Meyer, « An Intersectional Analysis of Lesbian, Gay, Bisexual, and Transgender (LGBT) People's Evaluations of Anti-Queer Violence », Gender & Society, vol. 26, no 6, , p. 849–873 (DOI 10.1177/0891243212461299, lire en ligne)
  2. Stotzer, R.: Comparison of love Crime Rates Across Protected and Unprotected Groups, Williams Institute, 2007–06. Consulté le 8 août 2007
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  10. (Theodosian Code 9.7.6) : « All persons who have the shameful custom of condemning a man's body, acting the part of a woman's to the sufferance of alien sex (for they appear not to be different from women), shall expiate a crime of this kind in avenging flames in the sight of the people. »
  11. Theodosian Code 9.8.3: "When a man marries and is about to offer himself to men in womanly fashion (quum vir nubit in feminam viris porrecturam), what does he wish, when sex has lost all its significance; when the crime is one which it is not profitable to know; when Venus is changed to another form; when love is sought and not found? We order the statutes to arise, the laws to be armed with an avenging sword, that those infamous persons who are now, or who hereafter may be, guilty may be subjected to exquisite punishment.
  12. Justinian Novels 77, 144; Michael Brinkschröde, "Christian Homophobia: Four Central Discourses", in Combatting Homophobia: Experiences and Analyses Pertinent to Education (LIT Verlag, 2011), p. 166.
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