Droits LGBT en Angola

Les personnes LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) en Angola font face à des situations que ne connaissent pas les citoyens non-LGBT. Cependant, l'homosexualité est dépénalisée et les discriminations sur base de l'orientation sexuelle sont interdites depuis le 9 février 2021.

Droits LGBT en Angola
Dépénalisation de l'homosexualité  depuis 2021
Protection contre les discriminations  pour l'orientation sexuelle sur le marché du travail
Mariage  Non
Partenariat  Non
Adoption  Non

Historique

En 2001, le gouvernement angolais a refusé de recevoir le nouvel ambassadeur israélien Isi Yanouka au motif qu'il était gay[1]. Mais les mentalités ont évolué et les droit ont changé[réf. souhaitée][style à revoir]. Courant 2019 et 2020 l’Angola supprime de son code pénal un article condamnant les « vices contre-nature », instaurée par les Portugais lors de l’ère coloniale qui avait largement été interprété comme une interdiction des relations sexuelles entre personnes de même sexe[2]. Le nouveau code pénal entre en vigueur le 9 février 2021.

« En écartant cette relique archaïque et insidieuse de son passé colonial, l’Angola évite la discrimination et adopte l’égalité », a réagi dans un communiqué de presse le directeur du programme LGBT à Human Rights Watch, Graeme Reid. Et d’ajouter :

« Les 69 autres pays du monde qui criminalisent toujours les comportements ‘consensuels’ entre personnes du même sexe devraient suivre son exemple. »

Droit des LGBT

Jusqu'en 2021, les articles 70 et 71 interdisent les rapports homosexuels privés, entre adultes consentants, en tant qu'« offense contre la moralité publique ». Les lois criminalisant l'homosexualité ont été introduites sous le règne colonial du Portugal et ont été conservées après l'indépendance. La loi dispose que les récidivistes peuvent être condamnés à aller en camps de travail. Le 24 janvier 2019, le pays décide de décriminaliser les relations homosexuelles, et de retirer cet article[3].

En juin dernier, le ministère angolais de la Justice avait légalisé pour la première fois dans le pays une association défendant les droits des personnes LGBT+.

« C’est un moment historique » après cinq années d’existence, s’était à l’époque réjouit Carlos Fernandes de l’association Iris Angola, qui a obtenu l’agrément des autorités. « On tourne une page pour tous les citoyens homosexuels qui sont désormais une entité reconnue par l’Etat, ce qui donne encore plus de légitimité aux interventions de notre organisation », avait-t-il ajouté à l’AFP.

Positions politiques

Le Front national de libération de l'Angola, le Mouvement populaire de libération de l'Angola et l'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola n'ont pas communiqué leurs intentions au sujet des citoyens LGBT.

En 2008, le Mouvement populaire de libération de l'Angola a remporté la majorité des sièges aux élections législatives. Mais bien que membre de l'internationale socialiste, qui soutient les droits LGBT, ce parti a évité de traiter des questions LGBT, de même que les autres partis.

Les efforts en vue de la démocratisation[style à revoir], lancés dans les années 1990, lors du traité de paix, ont permis la création de la première association d'Angolais LGBT en juin 2018[4]. Cependant, la Mokalu Foundation, basée en Australie, n'a jamais pu recevoir l'autorisation de s'établir à Luanda, la capitale du pays[5].

Discrimination

En 2010, aucune loi n'interdisait la discrimination ou les persécutions fondées sur l'orientation sexuelle ou l'identité de genre.

Les croyances religieuses, surtout chrétiennes et musulmanes, influencent considérablement les Angolais, qui voient d'un mauvais œil l'homosexualité et la transidentité. Les personnes LGBT en Angola rapportent être victimes d'agressions verbales et physiques[6].

La presse angolaise a en 2005, lors du mariage de deux hommes, qualifié l'homosexualité d'« abominable »[6].

En janvier 2019, le parlement ajoute des protections contre la discrimination à l'embauche lors du vote de son nouveau code pénal[7] et interdit les discriminations sur base de l'orientation sexuelle.

Notes

  1. (en) Ben Hartman, « Was diplomat denied post in Angola because he is openly gay? », sur www.jpost.com, (consulté le ).
  2. « L'Angola vient de décriminaliser les relations homosexuelles et interdit les discriminations », sur RTBF Info, (consulté le ).
  3. « L'Angola décriminalise les relations homosexuelles », sur BFM TV, (consulté le ).
  4. « Première légalisation d'une association LGBT en Angola », sur VOA (consulté le )
  5. (en) IGLHRC, Angola - Status of sexual minorities, 1993-1998
  6. (en) Angola: Gays and lesbians: Invisible and vulnerable
  7. (en) Joseph Pedro, « Angola Decriminalizes Gay Sex », sur globalcocktails.com, (consulté le )

Liens externes

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