Droits LGBT en Arabie saoudite

Les droits des personnes LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) ne sont pas reconnus en Arabie saoudite. L'homosexualité et le travestissement sont vus comme des actes immoraux, et traités comme des crimes graves. Bien que le royaume ait subi les critiques des organisations des droits de l'homme, il s'est toujours défendu en disant se conformer à la moralité de l'islam.

Droits LGBT en Arabie saoudite

Localisation de l'Arabie saoudite.
Dépénalisation de l'homosexualité  Non
Sanction Amendes, flagellation, prison à vie, peine de mort
Identité de genre  Non
Service militaire  Non
Protection contre les discriminations  Non
Mariage  Non
Partenariat  Non
Adoption  Non

Code pénal

Traditionnellement, le code pénal d'Arabie saoudite n'est pas codifié, dans la mesure où il est le produit des décrets royaux et des opinions légales des juges et des clercs sunnites. La plupart des lois écrites se concentrent sur les domaines économiques et les affaires étrangères. Les réformistes ont souvent demandé des lois codifiées, et un courant dans le pays soutient la codification, la publication et la traduction de quelques lois civiles et criminelles saoudiennes[1].

En 1928, le conseil judiciaire saoudien a recommandé aux juges musulmans de se référer à deux livres du juriste hanbaliste Mar'I ibn Yusuf al-Karmi al Maqdisi. Liwat (la sodomie) doit être « traitée comme la fornication, et punie de la même façon. Si muhsan (marié ou dans un concubinage légal) et libre, il doit être lapidé, tandis qu'un célibataire libre doit recevoir cent coups de fouet et un bannissement d'une année ». La sodomie est prouvée soit par les aveux du coupable à quatre reprises ou par le témoignage de quatre hommes musulmans dignes de foi. S'il y a moins de quatre témoins, ou si l'un d'eux n'est pas au-dessus de tout soupçon, ils doivent tous être punis de quatre-vingt coups de fouet pour calomnie[2].

En Arabie saoudite, tout acte de sodomie commis par un non-musulman avec un musulman est passible de la lapidation[3],[4].

Condamnations

En l'an 2000, le gouvernement saoudien a fait savoir qu'il avait condamné neuf hommes saoudiens à des peines de prison et au fouet pour travestissement et relations homosexuelles[5]. La même année, le gouvernement a exécuté trois ouvriers du Yémen pour homosexualité et viol d'enfant[6].

En avril 2005, le gouvernement a arrêté plus d'une centaine d'hommes pour homosexualité, dont aucun ne fut condamné à mort. Ils reçurent tous des peines de prison assorties de flagellation pour avoir participé à une fête privée, qui était soit une cérémonie de mariage, soit un anniversaire[7].

Censure

Le gouvernement saoudien censure tout thème dans tous les moyens de communications susceptibles d'offenser la famille royale ou l'Islam. Il n'est possible de parler d'homosexualité ou de travestissement que comme des signes d'immoralité, de criminalité, ou de décadence de l'Occident[8].

En 2010, un homme qui avait posté une vidéo comique sur YouTube où il faisait semblant de flirter avec le caméraman a été condamné à un an de prison et à une amende de 5000 rials[9].

Notes

  1. (en) « Saudi Laws Encyclopedia », Saudilaws.net (consulté le ).
  2. (en) « Keyan Keihani, A Brief History of Male Homosexuality in the Qur'an, Saudi Arabia, Iran, and Arab-Islamic Culture », iranian.com (consulté le ).
  3. Anne Chemin, « Mobilisation mondiale contre la pénalisation de l'homosexualité » (consulté le ).
  4. (en) Daniel Ottosson, « State-sponsored Homophobia » [PDF], International Lesbian and Gay Association (ILGA), (consulté le ), p. 33.
  5. (en) « Sodomylaws.Org », Sodomylaws.Org (consulté le ).
  6. (en) « Sodomylaws.Org », Sodomylaws.Org (consulté le ).
  7. (en) « Sodomylaws.Org », Sodomylaws.Org (consulté le ).
  8. (en) « CREDO Action », Workingforchange.com (consulté le ).
  9. (en) « Saudi Arabia: 1,000 lashes for YouTube video », Elites TV, (consulté le ).

Voir aussi

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