Nançay

Nançay est une commune française située dans le département du Cher en région Centre-Val de Loire.

Pour l’article ayant un titre homophone, voir Nancey.

Ne doit pas être confondu avec Nancy.

Nançay

Le radiotélescope.
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Cher
Arrondissement Vierzon
Intercommunalité Communauté de communes Sauldre et Sologne
Maire
Mandat
Alain Urbain
2020-2026
Code postal 18330
Code commune 18159
Démographie
Population
municipale
825 hab. (2018 )
Densité 7,8 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 21′ 02″ nord, 2° 11′ 43″ est
Altitude Min. 112 m
Max. 163 m
Superficie 106,33 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Aubigny-sur-Nère
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Nançay
Géolocalisation sur la carte : Cher
Nançay
Géolocalisation sur la carte : France
Nançay
Géolocalisation sur la carte : France
Nançay
Liens
Site web Site officiel

    Géographie

    Localisation

    La ville est située au sud de la Sologne, à une vingtaine de kilomètres au nord-est de Vierzon.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Nançay est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (83 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (78,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (80,5 %), zones agricoles hétérogènes (7,6 %), terres arables (4,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,5 %), zones urbanisées (1,4 %), eaux continentales[Note 2] (1,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,9 %), prairies (0,9 %), mines, décharges et chantiers (0,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,3 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Son nom apparaît la première fois en 1010 (actes de l'abbé Engilbert) sous la forme Nanciacos, puis Nanciacum en 1239[8] (homonyme de la ville de Nancy). Il est construit sur le nom de personne gaulois Nantios avec le suffixe locatif d'origine gauloise -aco et signifie "le domaine de Nantios"[9].

    Histoire

    Le territoire appartient successivement à la mouvance des seigneuries de Vierzon et de La Ferté-Imbault, puis au comté de Sancerre jusqu'au milieu du XIVe siècle (Marie de Vierzon, † ap. 1283, dame de Souesmes, Neuvy, Nançay et Menetou-Salon, épouse en 1259 Jean Ier, comte de Sancerre), enfin au domaine de la maison de La Châtre. En effet, Marie de Sancerre-Sagonne, petite-fille du comte Jean Ier de Sancerre, l'apporte à son mari Godemar Ier (1267-vers 1340/1342), baron de Lignières, dont elle était la 1° femme ; Nançay échoit ensuite à Godemar II, sire de Méréville, Aschères et Mennetou, fils de Godemar Ier et de sa 2° épouse Marguerite de Précigny-Laleu, qui vend Nançay le 16 janvier 1371 à son beau-frère Guillaume de La Châtre[10] ; en fait Nançay ne quittait pas la descendance de ses anciens maîtres car Guillaume de La Châtre était l'époux d'Agnès de Li(g)nières, fille de Godemar Ier et de Marie de Sancerre.

    Jeanne d'Arc y passa, laissant son nom à la Fontaine pucelle.

    Son château date du XVe siècle et a été reconstruit durant la Renaissance.

    Le village est parfois appelé le « Saint-Trop' » de la Sologne, en référence à nombre de personnalités habitant dans ses environs[11].

    La Maison de La Châtre de Nançay

    Au XIIIe siècle sous saint Louis, Ebbes de La Châtre, pour payer sa rançon lorsqu'il fut captif lors d'une croisade, dut vendre La Châtre. Après lui, au XIVe siècle, Philippe de La Châtre († av. 1360) n'hérita que de Bésigny-en-Gâtinais (en Château-Landon) et n'était qu'un chevalier désargenté, mais son fils - Guillaume de La Châtre devint donc seigneur de Nançay par acquisition sur les Li(g)nières en 1371 et par mariage dans cette famille ; il était qualifié de chambellan du comte de Poitiers Charles en 1358. Succédèrent à Nançay ses descendants[12],[13],[14],[15] :

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune se trouve dans le département du Cher et, depuis 1984, dans l'arrondissement de Vierzon. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1988 de la deuxième circonscription du Cher.

    La commune faisait partie de 1801 à 1973 du canton de Vierzon, année où celui-ci est scindé et la commune rattachée| au canton de Vierzon-2[16]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, elle fait désormais partie du canton d'Aubigny-sur-Nère.

    Intercommunalité

    La commune faisait partie de la communauté de communes les Villages de la Forêt, créée en 1999.

    Cette intercommunalité a fusionné avec sa voisine pour former, le 1er janvier 2020, la communauté de communes Vierzon-Sologne-Berry et Villages de la Forêt .

    Au 1er janvier 2021, la commune de Nançay rejoint la Communauté de communes Sauldre et Sologne[17].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1988 1989 Jean Leroy    
    mars 1989 mars 2001 Patrice Pinguet    
    mars 2001 mars 2008 Élie Piquois de Montenay    
    mars 2008 avril 2014[18] Patrice Pinguet    
    avril 2014[19] février 2019[20] Jacques Prévost DVD Ingénieur
    Démissionnaire
    mai 2019 En cours Alain Urbain[21],[22]   Ancien cadre

    Distinctions et labels

    Dans son palmarès 2016, le Conseil national des Villes et Villages Fleuris de France a attribué une fleur à la commune au Concours des villes et villages fleuris[23].

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[25].

    En 2018, la commune comptait 825 habitants[Note 3], en diminution de 7,09 % par rapport à 2013 (Cher : −2,64 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 0249347931 0701 0521 0861 0471 1051 081
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 0501 0601 1111 1521 1571 2051 2641 3571 306
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 3671 3741 3511 1351 044950943930773
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    768753698748784738842855879
    2017 2018 - - - - - - -
    832825-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[26].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Château de Nançay.
    • La station de radio-astronomie, avec le grand radiotélescope inauguré par Charles de Gaulle en 1965, le radiohéliographe[27] (47 antennes de 5 m de diamètre), le réseau décamétrique (144 antennes sur 10 000 m²), ainsi qu'une station LOFAR. Le terrain a été choisi en 1953 par l'École normale supérieure en raison de sa taille, de sa relative proximité de Paris et de l'absence de tissu industriel pouvant générer des parasites. Administrativement, l'observatoire de Nançay fait partie de l'Observatoire de Paris et est aussi partenaire de l'Université d'Orléans.
    • Le Pôle des Étoiles accueille les visiteurs curieux d'en savoir plus sur l'astronomie. Le site comporte des installations pédagogiques, un planétarium de 40 places, des expositions et propose des visites guidées de la station de radioastronomie.
    • L'église Saint-Laurian, construite en 1624, rebâtie au XIXe siècle après qu'elle fut détruite par un incendie.
    • Le château de Nançay. Château d'origine XIIe siècle, rebâti sur des fondations du XVe siècle, au XVIe siècle pour la famille de La Châtre, puis en 1855 pour Léon Pépin Le Halleur, manufacturier de porcelaine à Vierzon, qui entreprit une restauration néo XVIe, suivant les dessins exécutés par Georges Rouget au cours de sa démolition. Dans les bâtiments d'exploitation du château de Nançay, Galerie Capazza, galerie internationale d'art contemporain créée en 1975 par Gérard et Sophie Capazza. Les façade, côtés et toitures du château de Nançay et des communs, l’escalier intérieur monumental situé dans l’aile Sud du château, sont inscrits sur l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques par arrêté du .

    Personnalités liées à la commune

    Gastronomie

    • Les sablés, biscuits créés en 1953 sur une erreur de recette par Jacques Fleurier.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    • « Nançay », Ma commune, Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales (consulté le ).

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud, Paris, 1989, page 489.
    9. Xavier Delamarre, Noms de lieux celtiques de l'Europe ancienne : -500 - +500, Paris, éditions Errance, , 383 p. (ISBN 978-2-87772-483-8), page 203.
    10. Barral, André-Horace-François de (1743-1829). Notices sur les châteaux, abbayes et monuments du département du Cher, par le général Cte de Barral,... publiées avec des notes par son petit-fils, M. le Cte Edgard de Barral,... et M. l'abbé Adrien de Barral,.... 1898.
    11. Bardon G, La Sologne : un nid de "People" ?, Le Petit Solognot, été 2010, p4-11
    12. « Maison de La Châtre, p. 851-868 », sur Histoire de Berry, par Gaspard Thaumas de La Thaumassière, chez Jacques Morel à Paris, 1689.
    13. « Maison de La Châtre, p. 364-377 », sur Histoire généalogique et chronologique de la Maison royale de France, t. VII, par les Pères Anselme, Ange et Simplicien, et Honoré Caille du Fourny, aux Libraires associés à Paris, 1733.
    14. « Maison de La Châtre, p. 161-216 », sur Nouvelle Histoire du Berry, t. III, par Félix Pallet, à Bourges, 1784.
    15. « Claude-Louis, duc de La Châtre », sur Geneanet, généalogie d'Alain Garric.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. « Cartographie des EPCI du Cher au 01/01/2021 ».
    18. « Derniers vœux pour Patrice Pinguet », Le Berry républicain, (lire en ligne, consulté le ) « Patrice Pinguet a d'entrée informé son auditoire qu'il ne se représentera pas aux prochaines élections. L'élu a servi la commune pendant trente et un ans, dont dix-huit ans (trois mandats) en tant que maire ».
    19. « Jacques Prévost a été élu maire », Le Berry républicain, (lire en ligne, consulté le ).
    20. Yassine Azoug, « À Nançay, le maire Jacques Prévost et ses quatre adjoints démissionnent : Le maire de Nançay, Jacques Prévost, et ses quatre adjoints (Bernard Thoreau, François Thizeau, Jean-Laurent Bichereau et Marie-Claude Lefrançois) ont démissionné de leurs postes de maire, adjoints et conseillers municipaux », Le Berry républicain, (lire en ligne, consulté le ) « La victoire du non à la proposition de rapprochement des communautés de communes des Villages de la Forêt et Vierzon Sologne Berry, lors du conseil municipal du 29 janvier, avec sept voix contre et six pour, a motivé les élus démissionnaires ».
    21. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
    22. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    23. Site des villes et villages fleuris, consulté le 23 décembre 2016.
    24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    27. radiohéliographe
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