Bapaume

Bapaume est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.

Pour l’article homonyme, voir Bapaume (aviso).

Bapaume

Le beffroi.

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Arrondissement Arras
Intercommunalité Communauté de communes du Sud-Artois
(siège)
Maire
Mandat
Jean-Jacques Cottel
2020-2026
Code postal 62450
Code commune 62080
Démographie
Gentilé Bapalmois
Population
municipale
3 817 hab. (2018 )
Densité 663 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 06′ 16″ nord, 2° 51′ 07″ est
Altitude Min. 108 m
Max. 137 m
Superficie 5,76 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Bapaume
(ville-centre)
Aire d'attraction Bapaume
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton de Bapaume
(bureau centralisateur)
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Bapaume
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Bapaume
Géolocalisation sur la carte : France
Bapaume
Géolocalisation sur la carte : France
Bapaume
Liens
Site web bapaume.fr

    Sur le plan administratif, elle fait partie de l'arrondissement d'Arras ; et sur le plan électoral, elle est bureau centralisateur de son canton.

    Géographie

    Localisation

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    La ville est située au cœur du seuil du Cambrésis, aussi appelé seuil de Bapaume.

    Le seuil de Bapaume

    La ville de Bapaume a été marquée par sa position que certains ont appelé le « seuil de Bapaume », point de passage entre l’Artois, la plaine de Flandre d’une part et la vallée de la Somme et le Bassin parisien d'autre part. Dès la moitié du XIe siècle, on parle du péage de Bapaume, qui fut révisé en 1202 puis en 1442.

    Beaucoup de voies passent par Bapaume, d’anciennes routes entre les deux régions puis l’autoroute (1965) et le TGV (1993). Cependant au XIXe siècle, le conseil municipal s’opposa au passage sur son territoire de la voie ferrée Paris-Lille.

    Cette position fut regrettée car dès 1859 la municipalité réclamait la création d’une voie ferrée reliant Achiet-le-Grand (voie Paris-Lille) à Bapaume à traction animale. La voie ferrée reliant ces deux communes ne fut mise en service qu’en 1871, avec traction à vapeur.

    Voies routières

    Bapaume est desservie par :

    Voies ferroviaires

    Elle est traversée par le TGV Ligne Nord.

    Urbanisme

    Typologie

    Bapaume est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Bapaume, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[4] et 4 049 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bapaume, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 21 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (72,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (57,6 %), zones urbanisées (24 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (17,4 %), zones agricoles hétérogènes (0,9 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Toponymie

    Bapaume, d'abord attestée sous la forme « Batpalmis » en 1142, et « Batpalmas » dès 1127, également « Batpalmen »[11] ou « Bapalmen » en flamand, signifie « bats tes paumes » dans le sens « afflige-toi », à cause de la pauvreté du terrain ou de quelque dévastation passée[12]. Jadis, l’expression « battre ses paumes » était un signe de désespoir, d’affliction et a donné quelques noms de lieux du type Bapaume, évoquant le désespoir du paysan qui travaillait pour peu.

    Histoire

    Vue générale, porte de Péronne.

    Les premiers Bapaume

    La ville actuelle n’est pas à son emplacement primitif. Pendant la période gauloise, la ville est située à environ 1 500 m à l’ouest, à proximité immédiate d’une source abondante, la source de la Sensée. Pendant le Haut Empire romain cette ville prospéra en bordure de la voie reliant Bavay à Amiens. Cette période dura environ trois siècles.

    Les invasions barbares de 255 à 280 environ détruisirent totalement ce premier Bapaume.

    Sous le Bas-Empire romain, la ville est reconstruite au même endroit par les colons bataves enrôlés en tant que soldats-paysans. Des buttes défensives sont construites tout autour dont une à l’emplacement de l’actuel Bapaume, la route reliant Arras à Saint-Quentin et à Péronne est déviée pour être implantée à proximité de la butte.

    Cette ville s'appelait Helena et fut le lieu où Aetius repoussa la tentative d'invasion des Francs en 448. Cette invasion fut réussie en 454 et mit fin à la présence romaine. Pendant les siècles suivants la ville fut dévastée à plusieurs reprises. Sur la butte romaine, les Francs construisirent un château. La région était peuplée de bandits qui se cachaient dans la forêt d’Arrouaise. L’un deux, Bérenger, s’empara même du château par ruse et en fit son repaire. Après sa mort, les habitants de Helluin (Helena) vinrent se mettre à l'abri à proximité du fort et c’est ainsi que naquit Bapaume. Helluin disparut progressivement. C’est grâce aux fouilles entreprises à cet endroit à plusieurs reprises que l’on retrouva les traces de cette ville et son histoire[13].

    Les comtes de Flandres

    Progressivement la ville prend de l'importance, le trafic principal n'était plus Est-Ouest mais Nord-Sud, pour garantir le passage contre les bandits un péage est instauré par les comtes de Flandres, des soldats escortant les marchands sur une partie de la traversée de la forêt d’Arrouaise et au nord de la ville. Grâce à ce péage des églises se construisent. Les seigneurs de Bapaume sont sous la tutelle des comtes de Flandres. Raoul de Bapaume est cité comme compagnon de Guillaume à la conquête de l'Angleterre[14].
    Le 28 avril 1180 le mariage de Philippe Auguste et de Isabelle de Hainaut fille de Baudoin V est célébré à Bapaume. Le mariage fut célébré par Roger de Rosoy évêque de Laon.[15] Du fait de cette union, en 1191 Bapaume est placé sous la coupe du roi de France[16].

    Royaume de France et comté d’Artois

    Philippe Auguste revint plusieurs fois à Bapaume pour octroyer des chartes communales. La ville prend son indépendance : construction d'un hôtel de ville avec beffroi, création du blason et d'un sceau, elle a une milice bourgeoise. En 1202, le péage est révisé une première fois puis une seconde fois en 1291. C’est Louis IX de France, en 1237 qui rattacha Bapaume au comté d’Artois passant sous la coupe de Robert d'Artois, son frère, à condition d’en faire hommage aux rois de France. La ville vécut une période de prospérité due au péage et au tissage du lin en toiles très fines (batiste) par les mulquiniers dans la campagne. À la tête du comté d'Artois se succédèrent Robert Ier d'Artois, Robert II d'Artois et Mahaut d'Artois. Le neveu de cette dernière qui se faisait appeler Robert III d'Artois revendiqua le trône longuement et pour se venger alla chercher l'aide des Anglais et il s'ensuivit une longue période de guerre, désastres.

    La comtesse Mahaut résida souvent au château car elle voyageait beaucoup. Elle y avait sa chambre et y a entrepris de nombreux travaux de fortification. À la mort de Mahaut, Bapaume passa sous la coupe du comte de Flandres en 1330. Celui-ci fit entreprendre des grands travaux et notamment une muraille d’enceinte et de grands fossés autour de la ville en 1335. L'ensemble château et ville constituait une des plus belles places fortes et était appelée « clef de l’Artois »[16].

    La guerre de Cent Ans

    Ces fortifications protégèrent les habitants de Bapaume à maintes reprises des affreuses déprédations auxquelles se livrèrent les Anglais dans cette guerre. Le bailliage de Bapaume souffrit terriblement pendant cette période ; c’est à cette époque que les habitants des villages se cachaient dans les muches creusées dans le sous-sol crayeux.

    Les ducs de Bourgogne

    Bapaume fut sous la coupe des ducs de Bourgogne de 1383 à 1494, c'est dans cette ville que Jean sans Peur vint se réfugier après l’assassinat du duc d'Orléans en 1407 et c’est à Bapaume qu'il réunit son armée pour entrer en campagne le 30 janvier 1414. En juillet 1414 le roi de France fit le siège de Bapaume ; la garnison de Jean sans Peur se rendit et Charles VI alla faire le siège d'Arras par la suite. Un traité de paix fut signé le 30 août, Bapaume fut rendu à Jean sans Peur, mais dans un triste état à tel point que le 3 septembre il n'y avait pas assez d’électeurs pour élire les échevins. Après la mort de Jean sans Peur son fils Philippe le Bon séjourna plusieurs jours au château en 1420 ; c’est lui qui en 1437 accorda à la ville de Bapaume deux foires franches par an. Une période de prospérité s'ensuivit, mais le 4 avril 1472, un terrible incendie ravagea la ville, puis elle fut pillée et brûlée par les troupes de Louis XI le 7 mai 1475 et en 1477. En 1486 Charles VIII s’attaqua de nouveau à l'Artois et donc à Bapaume, la région eut beaucoup à souffrir des combats entre les Bourguignons et les Français, en 1488 (le 4 juin) un incendie fit de nouveaux dégâts à la ville.

    Administration des Pays-Bas

    C'est à la suite du traité de Senlis du 13 mai 1493 conclu entre le roi de France et Maximilien d'Autriche que Bapaume va être sous la domination de la maison d’Autriche et administrée par les gouverneurs des Pays-Bas et des gouverneurs nommés par les rois d’Espagne jusqu'en 1641. Une nouvelle ère de prospérité s’engage troublée par les tentatives des gouverneurs de restreindre les privilèges de la ville. Le 23 juillet 1509 le Mayeur Philippe Leclercq obtint un écrit énonçant les pouvoirs des mayeurs et échevins de Bapaume.

    Bapaume souffrit beaucoup de la rivalité entre François Ier et Charles Quint, la ville fut dévastée par les Français le 15 octobre 1521, rendue à Charles Quint au traité de Madrid, elle fut à nouveau incendiée en 1543 bien qu’entretemps l'empereur eut donné l’ordre de reconstruire le château et les fortifications. La région fut encore ravagée par les armées françaises en 1554.

    À la suite de la tentative d'un dénommé Lelievre pour prendre le château[16], les habitants de Bapaume obtinrent que les fortifications du château de la ville soit réunies en 1578. La période troublée par des incursions des dévastations dura jusqu'en 1598, année où fut signé le traité de Vervins (le 2 mai). Une ère de paix et de prospérité suivit, malgré une épidémie de peste en 1626, qui se termina en mars 1635 quand Louis XIII déclara la guerre à Philippe IV d'Espagne. Le 18 septembre 1641, Bapaume capitula après le siège de l’armée française. Cette capitulation fut fortement fêtée à Paris car Bapaume était considérée comme une des premières places fortes de l’Artois et de la Flandre.

    Bapaume et le Royaume de France

    Louis XIII confirma les pouvoirs de la ville en 1642. Il fit conforter les retranchements qui avaient souffert pendant le siège. Cependant la ville et la campagne environnante eurent à souffrir encore de la présence des armées espagnoles et françaises jusqu’en 1654 (prise d’Arras par Louis XIV qui à cette occasion passa à Bapaume par deux fois au mois d’août).

    Le roi soleil passa plusieurs fois à Bapaume, en 1667 en revenant des Flandres. Le 11 mai 1670 il vint passer en revue les troupes stationnées près de la ville; le 7 mai 1673 il passa la nuit au château après avoir inspecté les fortifications.

    En 1681 Bapaume fut ravagé par un incendie à la suite duquel il fut interdit de construire avec des toits de chaume.

    En 1712 le marquis de Joffreville, lieutenant général des armées du roi de France, devint gouverneur de Bapaume. Il fut ensuite membre du Conseil de la Guerre pendant la polysynodie.

    En 1723 fut érigée sur la place une statue représentant Louis XV sur un cheval. C’est la première statue du jeune monarque en France. Le 24 juillet 1744 le roi passa à Bapaume vivement acclamé par la population. Il traversa de nouveau la ville le 6 septembre 1745, le 2 mai et le 11 juin 1746, et le 25 septembre 1747.

    La Révolution française

    La société bapalmoise fut également transformée. Au cours de la Terreur le château n'était pas suffisant pour emprisonner les citoyens soupçonnés de ne pas être favorables à la Révolution, des maisons libérées par les habitants qui avaient fui furent réquisitionnées pour servir de prison.

    Joseph Le Bon vint relancer les actions du comité révolutionnaire.

    La ville fut chef-lieu de district de 1790 à 1795.

    La bataille de Bapaume 2 et 3 janvier 1871

    La bataille de Bapaume fut livrée les 2 et 3 janvier 1871, durant la Guerre franco-prussienne de 1870 sur les territoires de Biefvillers-lès-Bapaume et de Bapaume.

    Le général Louis Léon César Faidherbe à la tête de l'Armée du Nord arrêta les Prussiens.

    Première Guerre mondiale

    Bapaume est en 1916 l'une des villes considérées comme objectif stratégique des Alliés pendant la Première Guerre mondiale, dans le cadre de bataille de la Somme.

    Bapaume est occupée par les Allemands à partir du , puis reprise par les Britanniques le . Le , les Allemands reprennent la ville. La division de Nouvelle-Zélande va reconquérir la ville le . La mairie a été piégée par des soldats allemands au moyen d'une mine à retardateur qui explose juste avant l'arrivée[17] des libérateurs. Le vétéran allemand et écrivain Ernst Jünger en explique le fonctionnement dans un passage de ses Orages d'acier : la mine était constituée d'un obus de gros calibre, séparé en deux parties par une cloison de métal ; l'un des compartiments était rempli d'acide, qui rongeait la paroi ; une fois celle-ci dissoute, la mise en contact des deux parties de la bombe l'amorçait[18]. La bataille de Bapaume se déroule du au et du au .

    Après l'armistice, alors que commence un lent et dangereux travail de désobusage, la ville sera classée en zone rouge et d'importants travaux devront y être menés pour la reconstruction. La ville anglaise de Sheffield apportera son aide pour la reconstruction.

    Il reste de cette époque un monument aux morts, et deux cimetières militaires qui abritent aussi des corps de tués de la Seconde Guerre mondiale.

    • le Bapaume Communal Cemetery.
    • le Bapaume Australian Cemetery qui abrite les dépouilles de 88 soldats de 14-18 ; au lieu-dit le Pré Pot de Chart. C'est un cimetière qui a été créé en mars 1917 par le 3e Australian Casualty Clearing Station. Il sera clos en juin 1917 avant qu'en et , y soient ajoutés 23 corps allemands.

    Seconde Guerre mondiale

    Au cours de la Deuxième Guerre mondiale, Bapaume a de nouveau été une zone d'intenses combats. Le maire Guidet qui faisait partie de la Résistance, fut arrêté et déporté au camp de Groß-Rosen où il mourut le .

    Depuis 1948, un monument qui le montre au moment de son arrestation honore son souvenir. À l'Hôtel de Ville se trouvent une urne avec de la terre de Groß-Rosen ainsi qu'un tableau le représentant.

    La commune est jumelée avec Moers, une ville de Rhénanie-Westphalie, ce jumelage est l'œuvre du fils d'Abel Guidet, Henri Guidet, qui s'est impliqué dans la réconciliation franco-allemande.

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune se trouve dans l'arrondissement d'Arras du département du Pas-de-Calais. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1986 de la première circonscription du Pas-de-Calais.

    Elle était depuis 1793 le chef-lieu du canton de Bapaume[19]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, dont la commune est désormais le bureau centralisateur, est modifié, passant de 22 à 75 communes.

    Intercommunalité

    La commune était le siège de la petite communauté de communes de la région de Bapaume, constituée fin 1993.

    Dans le cadre de la réforme des collectivités territoriales, celle-ci a fusionné au 1er janvier 2013 avec la communauté de communes du canton de Bertincourt et 14 communes de la communauté de communes du sud Arrageois, formant ainsi la nouvelle communauté de communes du Sud Artois[20] dont la commune est désormais membre. .

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[21]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1870 1881 Martial Alexandre Pajot    
    1893 1903 Marcelin Gaudefroy    
    1920 1929 Gaston Stenne    
    1929 1940 Abel Guidet[22] PRRRS Négociant
    Député du Pas-de-Calais (1936 → 1940)
    Conseiller général de Bapaume (1937 → 1940)
    Mort en déportation
    Les données manquantes sont à compléter.
    1945 1965 Léonce Verdel    
    1965 1982 Henri Guidet[23] Radical-socialiste Fils d'Abel Guidet, enseignant, résistant
    Député du Pas-de-Calais (1967 → 1968)
    Conseiller général de Bapaume (1945 → 1980)
    Décédé en fonction
    1982 2002 Jean-Paul Delevoye[24] RPR Sénateur du Pas-de-Calais (1992 → 2002)
    Conseiller général de Bapaume (1980 → 2001)
    2002 2004 Anne Duez[25]   Directrice adjointe de l'hôpital de Bapaume
    2004 2014[26] Jean-Paul Delevoye UMP Président du CESE (2010 → 2015 ),
    Médiateur de la République (2004 → 2011),
    Ministre (2002 → 2004)
    Président de la CC de la région de Bapaume ( ? → 2012)
    Président de la CC du Sud-Artois (2013 → 2014)
    2014[27] En cours
    (au 17 septembre 2021)
    Jean-Jacques Cottel EM/LREM Député du Pas-de-Calais (1re circ) (2012 → 2017)
    Ancien maire de Beaulencourt (1995 → 2014)[28]
    Président de la CC du Sud-Artois (2014 → )

    Jumelages


    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[30].

    En 2018, la commune comptait 3 817 habitants[Note 3], en diminution de 4,02 % par rapport à 2013 (Pas-de-Calais : +0,1 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    3 4923 2143 0843 0603 1893 1223 2103 1583 265
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    3 1893 1493 1743 0593 2743 3353 2913 0013 144
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    3 1132 9462 9172 1122 9472 7822 8332 7483 221
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    3 2753 5753 6893 5243 5094 3314 1794 1063 946
    2018 - - - - - - - -
    3 817--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[31].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (22,1 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (19,8 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (54 % contre 48,4 % au niveau national et 48,2 % au niveau départemental).

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

    • 54 % d'hommes (0 à 14 ans = 16,9 %, 15 à 29 ans = 25,5 %, 30 à 44 ans = 20,9 %, 45 à 59 ans = 19,8 %, plus de 60 ans = 16,8 %) ;
    • 46 % de femmes (0 à 14 ans = 15,2 %, 15 à 29 ans = 18,4 %, 30 à 44 ans = 19 %, 45 à 59 ans = 19,3 %, plus de 60 ans = 28,2 %).
    Pyramide des âges à Bapaume en 2007 en pourcentage[32]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90 ans ou +
    1,4 
    5,4 
    75 à 89 ans
    12,9 
    10,9 
    60 à 74 ans
    13,9 
    19,8 
    45 à 59 ans
    19,3 
    20,9 
    30 à 44 ans
    19,0 
    25,5 
    15 à 29 ans
    18,4 
    16,9 
    0 à 14 ans
    15,2 
    Pyramide des âges du département du Pas-de-Calais en 2007 en pourcentage[33]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,2 
    90 ans ou +
    0,8 
    5,1 
    75 à 89 ans
    9,1 
    11,1 
    60 à 74 ans
    12,9 
    21,0 
    45 à 59 ans
    20,1 
    20,9 
    30 à 44 ans
    19,6 
    20,4 
    15 à 29 ans
    18,5 
    21,3 
    0 à 14 ans
    18,9 

    Cultes

    Bapaume possède un culte catholique avec l'église Notre-Dame-de-Pitié-du-Pays-de-Bapaume

    Économie

    À Bapaume se trouve un centre de détention. Celui-ci est notamment connu pour avoir été le dernier centre pénitentiaire ayant accueilli Lucien Léger (1937-2008) connu comme étant le plus ancien prisonnier de France (et d'Europe) et qui y séjourna plusieurs années jusqu'à sa libération en 2005.

    Culture locale et patrimoine

    L'hôtel de ville et le beffroi

    L'hôtel de ville au milieu du XIXe siècle.

    L'hôtel de ville avec son beffroi actuel a été construit en 1931 et 1932, Son architecture s'apparente au bâtiment précédent détruit en 1917. Celui-ci avait été terminé en 1610. Le premier beffroi a été érigé au XIIe siècle conformément aux chartes qui avaient été délivrées à la ville de Bapaume, ce bâtiment étant devenu trop petit les échevins obtinrent l'autorisation d'en construire un plus grand en 1374. Du fait des guerres qui suivirent ce beffroi, devenu dangereux, fut abattu en 1537. Un nouveau beffroi fut mis en chantier en 1583 mais après bien des vicissitudes le bâtiment construit fut refusé et détruit et c'est Philippe II d'Espagne qui autorisa en 1590 la construction d'un nouveau bâtiment qui fut terminé en 1610, Il possédait des colonnes et des arcades en façade comme l'hôtel de ville d'Arras. Pour sa construction les échevins de Bapaume avaient eu l'autorisation d'établir un droit d'étapes.

    Statue du général Faidherbe

    Elle fut inaugurée le 27 septembre 1891. Cette première statue fut sculptée par Louis Noël. Mais pendant la Première Guerre mondiale, le 29 septembre 1916, la statue fut renversée[34]. Elle gisait au pied du socle. Croyant sans doute qu'elle était en bronze, les Allemands voulaient en récupérer le métal. Puis elle disparut. Le socle, meurtri par les éclats d'obus resta vide pendant 13 ans. Ce n'est qu'en 1926 que la ville décide de s'adresser au sculpteur Déchin de Paris (il possède encore la maquette de la première statue de 1891) afin de réaliser la statue actuelle. Le nouveau monument fut inauguré le 18 août 1929 sur la place Faidherbe par Paul Painlevé, ministre de la Guerre. Au cours du réaménagement de la place, la statue a été installée quelques mètres plus bas le .

    Monument de Briquet et Tailliandier

    Le monument de Briquet et Tailliandier.

    Un monument est érigé contre l'hôtel-de-ville à la mémoire d’Albert Tailliandier et Raoul Briquet, tués dans l'explosion de ce bâtiment le 25 mars 1917. Ils étaient tous les deux députés du Pas-de-Calais mais d'opinions différentes : Albert Tailliandier était conservateur, Raoul Briquet était socialiste, en mission d'inspection sur le front pour le compte de l'Assemblée nationale. Ils ont voulu passer la nuit dans le bâtiment mais il était piégé[35].

    Église Saint-Nicolas

    L'église vue du beffroi.
    L'église au XIXe siècle.

    L'origine de la paroisse Saint-Nicolas se confond avec l'origine de la ville. L'église primitive fut construite dès que la bourgade prit quelque importance en l'an 1085, avant de disparaître à la fin du XIVe siècle. La précédente église avait été édifiée vers l'an 1600. Détruite lors de la Première Guerre mondiale, elle a été reconstruite sur les mêmes fondations. L'église actuelle fut mise en chantier en 1924. Le chantier fut long et difficile : en 1928 les voûtes sont restées un an sans couverture. Les chantiers furent terminés à la fin de l'été 1929. Elle conserve aujourd'hui en la chapelle qui porte son nom, le seul monument historique qui ait bravé toutes les destructions, une statue de Notre-Dame de Pitié, datant du XVe siècle, objet de la vénération de la région.

    Monument aux morts

    La veuve et l'orphelin du monument aux morts.

    L'édifice est constitué d'un mur de pierre, surmonté d'un fronton décoré du blason de la ville, et bordé de part et d'autre d'une balustrade. Sous le fronton et au-dessus de la liste des soldats tués en 1914-1918 répartie sur trois colonnes, les mots « Pro Patria », en grand, précèdent la formule classique « La ville de Bapaume à ses enfants ». Plus bas, sur le côté, se tiennent debout une femme et un enfant symbolisant manifestement la veuve et l'orphelin[36]. La femme, la chevelure partiellement couverte d'un voile qui lui descend à l'arrière jusqu'à mi-jambes, lève le bras droit et désigne un nom avec une palme tenue à la main. Elle a, en signe de protection, la main gauche posée sur l'épaule gauche de l'enfant qui, en pantalon court, la tête levée, recueilli, tient un béret à la main droite et s'est passé une couronne mortuaire autour de l'avant-bras gauche. Le bas du monument est occupé par la liste, sur quatre colonnes, des disparus en 1939-1945.

    Motte castrale

    De l'ancien château, il ne reste plus rien derrière les pans de muraille des fortifications de la ville. Le site lui-même a conservé sa forme de cratère et a été aménagé en parc verdoyant et lieu de promenade. Ce site est surnommé "Le Donjon" par les Bapalmois.

    Cimetière australien

    Dans ce cimetière d'une superficie de 459 m2, reposent 88 corps de la guerre 1914-1918. Ce cimetière a été ouvert en mars 1917 par le 3e Australian Casualty Clearing Station, et utilisé jusqu’en juin 1917. En avril et mai 1918, 23 tombes allemandes furent ajoutées.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Symbole de la ville au centre du rond-point.

    Les armes de Bapaume se blasonnent ainsi :

    D'azur à trois mains appaumées d'argent, celle en chef dextre étant une main senestre[39].
    Armes parlantes (appaumées).

    Ce blason orne le dessus de la porte de l'hôtel-de-ville. Depuis le réaménagement récent du centre-ville, il figure, dans une interprétation esthétique plus moderne, sur chacune des quatre faces de plusieurs blocs de pierre dressés en différents lieux précis. Ces parallélépipèdes gris sont visibles au centre du rond-point devant la mairie et à proximité du monument aux morts (à l'angle de la rue de Péronne et la rue de la République).

    Pour approfondir

    Bibliographie

     : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

    • Louis Bédu, Histoire de la ville de Bapaume de son origine jusqu'à nos jours, Arras, Rousseau-Leroy, (lire en ligne)
    • Gabriel Langlebert, Précis historique sur la ville de Bapaume : Origine de la cité personnages célèbres, monuments, coutumes, institutions, etc, Arras, Rohard-Courtin, (lire en ligne)
    • Ernst Jünger (trad. Henri Plard), Orages d'acier, Christian Bourgois, .
    • Ernest Nègre, Toponymie générale de France, vol. 2, Librairie Droz, , 676 p.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 de Bapaume », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Bapaume », sur insee.fr (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. flandreetartois.over-blog.com
    12. Nègre 1996, p. 1128.
    13. Pierre Nimal : Naissance de Bapaume Recherches sur les origines et la formation de la ville
    14. Gaston Degardin, Bapaume au cours des siècles
    15. Père Anselme, Histoire généalogique et chronologique de la Maison royale de France - Tome 2, Paris, (lire en ligne), p. 96.
    16. Abbé Bédu, Histoire de la ville de Bapaume
    17. Page officielle à la mémoire des soldats australiens qui ont libéré Bapaume (consultée 2 janvier 2009)
    18. Jünger 1970, p. 170.
    19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    20. La communauté de communes du Sud Artois est née
    21. « Les maires de Bapaume », sur http://www.francegenweb.org/mairesgenweb (consulté le ).
    22. « Abel Guidet (1890 - 1944) Mort pur la France », sur Sycomore, base de données des députés de l'Assemblée nationale.
    23. « Harmonie et municipalité rendent hommage à Henri Guidet, ancien maire de Bapaume », Dans l'actualité, sur http://pour.bapaume.over-blog.com, (consulté le ).
    24. Gilles Bresson, « Jean-Paul Delevoye, 52 ans, qui brigue la présidence du RPR avec l'aval de l'Elysée, aime jouer de la fibre sociale : portrait », Libération, (lire en ligne, consulté le ).
    25. Benjamin Dubrulle, « Caserne Frère : début de la démolition ces prochaines semaines : Jeudi soir, lors de ces vœux à la population, Jean-Jacques Cottel a détaillé les projets et chantiers qui seront menés cette année. Bonne nouvelle : les vieux bâtiments de la caserne Frère vont disparaitre du paysage ces prochaines semaines », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ) « Anne Duez, ancienne direcrtrice adjointe de l'hôpital de Bapaume et élue pendant 31 ans (conseillère, adjointe et maire de 2002 à 2004 quand Jean-Paul Delevoie était ministre) a été saluée ».
    26. « Municipales : le président du CESE, l’ancien ministre UMP Jean-Paul Delevoye, quitte l’UMP pour son soutien à un candidat PS », Le Lab politique Europe 1, (lire en ligne, consulté le ).
    27. Benjamin Dubrulle, « Bapaume: Jean-Jacques Cottel s’entoure de trois adjoints, dont deux issus de l’ancienne équipe Delevoye », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
    28. « Beaulencourt: Jean-Jacques Cottel a toute confiance dans la prochaine municipalité », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ) « C'était l'occasion pour Jean-Jacques Cottel de rendre hommage à l'équipe municipale pour son soutien unanime et de préciser sa candidature à la mairie de Bapaume ainsi qu'à la présidence de la communauté de communes du Sud-Artois. « Mes nouvelles fonctions si je suis élu ne pourront être que bénéfiques pour Beaulencourt mais je fais toute confiance en la nouvelle municipalité qui comptera certainement une bonne partie de l’ancienne équipe ». ».
    29. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    30. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    31. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    32. « Évolution et structure de la population à Bapaume en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    33. « Résultats du recensement de la population du Pas-de-Calais en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    34. Site Mémoire de pierre
    35. Site Mémoires de pierre
    36. Site Mémoires de pierre
    37. « Depuis mars 2010, une enfant de Bapaume est aux manettes d’une filiale d’EDF », La Voix du Nord, le 9 janvier 2011
    38. Natacha Monhoven, Michèle Bellon présidente d'ErDF : "Essentiel de maintenir les efforts dans la durée", La Nouvelle République, le 26 juin 2012
    39. Banque du Blason.
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