Maison de Coligny

La famille de Coligny était une très ancienne famille française noble originaire de Bresse éteinte en 1694, qui tirait son nom d'une petite ville située sur la frontière du comté de Bourgogne et du pays de Bresse[1].

Pour les articles homonymes, voir Coligny.

Famille de Coligny

Armes

Blasonnement De gueules à un aigle d'argent, couronné, becqué et membré d'azur.
Devise « Je les espreuve tous. »
Branches de Saligny
de Cressia
de Laval
Pays ou province d’origine Bresse
Allégeance Duché de Savoie
 Royaume de France
Fiefs tenus Duché de Coligny à Châtillon
Duché de Coligny à Coligny le Neuf
Duché de Châtillon
Comté de Coligny le Neuf
Comté de Laval
Comté de Saligny
Marquisat de Coligny le Vieux
Marquisat d'Andelot
Marquisat de Saint Bris
Baronnie de Coligny le Neuf
Baronnie de Cressia
Baronnie de Saligny
Vassaux Famille de Rougemont
Demeures Buenc, Cuchet, Saint-Denis, Varey
Charges Pair de France
Fonctions militaires Amiral de France
Maréchaux de France
Fonctions ecclésiastiques Cardinal
Archevêque de Toulouse
Évêque de Beauvais
Récompenses civiles Chevalier de l'Ordre du Saint Esprit
Chevalier de l'Ordre de Saint Michel

Cette famille a donné deux maréchaux de France, un lieutenant-général de l'infanterie française, deux amiraux, un cardinal, évêque de Beauvais, et un archevêque de Lyon. Elle forma plusieurs branches[1].

Origine

Jean Du Bouchet, auteur de l'Histoire de l'illustre maison de Coligny (1662), rattache la famille de Coligny aux Manassès bourguignons dont elle serait un rameau[1].

Vers 863, Richard, duc de Bourgogne, aidé d'un nommé Manassès, auquel on donne l'épithète de vir strenuus (homme courageux) , et d'autres seigneurs, défirent les Normands qui détruisaient et brûlaient les villages et les villes de la Bourgogne[2].

En 912 vivait Manassès, ainsi qualifié, venerabilis comes, domnus Manassès ; sa femme s'appelait Hermingarde. Ils avaient au moins trois fils: Wallon, Gisalbert et Manassès. Ce Gisalbert était comte de Chalon ; il était comte principal de Bourgogne (quasi duc) lorsqu'il mourut en 956[2].

En 923, un comte appelé Manassès, fit une donation à l'église de Saint-Bénigne, à Dijon. La même année, un seigneur nommés Manassès, fit partie des seigneurs qui combattirent une armée de Normands, commandée par Ragenold[2].

Tous ces fragments d'anciennes chroniques, rassemblés par Dubouchet, prouvent seulement qu'au Xe siècle, plusieurs comtes Bourguignons portèrent le nom de Manassès; mais il ne devait pas en conclure que Manassès, qui était sire de Coligny en 974 descendait de l'un d'eux[2].

Du Bouchet a inséré dans son ouvrage, une charte qui est la plus ancienne preuve authentique de l'existence des sires de Coligny En 974[2].

En 974, Manassès, sire de Coligny, donna les églises de Marboz et de Treffort à l'abbaye de Gigny. Dans cette charte, Manassès se donne le titre de comte, et se reconnaît comme vassal de Conrad, roi de la Bourgogne transjurane ; elle fut faite au château de Coligny, scellée du sceau de Manassès, de celui de Gerberge, sa femme, et de ceux de ses trois fils : Manassès, Wallace et Richer. Dans cet acte, les coteaux qui s'étendent depuis Coligny jusqu'au Pont-d'Ain, sont désignés sous le nom de Reversus mons ; de là le nom de Revermont que ces coteaux ont conservé[2].

Richer, fils de Manassès de Coligny, se serait fait moine à l'abbaye de Saint-Claude et aurait donné son château de Jasseron à ce monastère[3].

Les possessions de la famille de Coligny sont probablement nées au Xe siècle de l'éclatement du pagus de Bresse, et qui fut communément appelée Manche des Coligny[Note 1],[4]. Au XIIIe siècle, on en parle déjà comme « l'ancienne Manche des Coligny »[5]. Ville du Revermont, Coligny était située aux confins de deux principautés du St-Empire : la comté de Bourgogne (Franche-Comté) (pour la partie nord, ou Coligny-le-Vieux : dans le département du Jura ; plus tard marquisat de Coligny) ; et les États de Savoie (pour la partie sud, ou Coligny-le-Neuf : dans le département de l'Ain ; plus tard comté puis duché de Coligny).

La règle de l'héritage dans cette famille est la transmission des terres aussi bien aux descendants filles que garçons : cela amènera l'éclatement du territoire originel avec une multitude de fiefs territoriaux et banaux.

Titres

Liste non exhaustive des titres que porta la famille de Coligny suivant les périodes :

Terres et titres du Revermont

La Maison de Coligny a possédé sous différents titres les diverses parties de la terre de Coligny, partagée entre les descendants des seigneurs de Coligny. On trouve en particulier :

Les différentes terres titrées de Coligny sont donc :

Les autres terres tenues dans le Revermont par la maison de Coligny, sont :

Et en Bugey : les seigneuries de Cuchet (Saint-Sorlin-en-Bugey), de Saint-Denis, de Varey (Saint-Jean-le-Vieux).

Terres et titres dans d'autres régions

Par le mariage (1432) de Guillaume seigneur de Coligny avec Catherine de Saligny, la maison de Coligny hérita des terres suivantes :

La maison de Coligny a aussi possédé les terres suivantes :

Filiation

(Puis de père en fils sauf mention contraire) :

Tout Coligny

  • Humbert Ier de Coligny (...1090-1147 ?) ; seigneur de Coligny et du Revermont, fondateur de l'abbaye du Miroir en 1131, fils d'Adélaïde de Savoie (1065-1116 ; fille du comte Amédée II (vers 1050-vers 1080)) et de Manassès (V) de Coligny (ce dernier, fl. dans la seconde moitié du XIe siècle et jusque après 1100, est le premier personnage de la liste donnée par le Père Anselme et Honoré du Fourny[8] et par le site Racines&Histoire[9] et le deuxième de celle donnée par le site MedLands[10] : il est alors numéroté Manassès Ier ou II)
  • Guerric de Coligny (...1147-1161...), seigneur de Coligny
    • Gautier, fils cadet ; seigneur de St-André-sur-Suran, il transmet ce fief à ses fils Hugues et Guillaume (chanoine-comte de Lyon, † en 1213 en léguant ses biens à l'Eglise de Lyon) ; il a également une fille, qui épouse Guichard II d'Anthon de Pérouges
  • Humbert II de Coligny († fin du XIIe siècle, vers 1190)[7] ; seigneur de Coligny, fils aîné de Guerric. Il épouse Ida de Vienne-Mâcon, fille de Gérard Ier et Maurette de Salins, d'où :
    • Guillaume de Coligny († 1228), fils cadet d'Humbert II et d'Ide de Mâcon-Vienne ; co-seigneur de Coligny-le-Neuf[7]
    • Humbert III de Coligny, † 1211, un autre fils cadet d'Humbert II ; seigneur d'Andelot ; il a pour fils aîné Amédée/Amé II d'Andelot et de Coligny-le-Vieil, qui viendra plus loin, et pour cadets :
      • Gautier, co-seigneur d'Andelot et sire de Montgiffon ; mari d'Alix fille de Gaucher Ier de Broyes-Commercy ; parents de : - Humbert, sans postérité ; - Guillemette, x Jean d'Oiselay, fils d'Etienne Ier d'Oiselay, lui-même fils naturel d'Etienne II d'Auxonne-Bourgogne ; - et Marguerite, femme de Pierre de Joinville-Gex, sans postérité (cf. ci-dessous autre Pierre de Joinville-Gex, son frère cadet)
      • Hugues de Cressia, frère cadet d'Amédée II ; souche de la première branche de Coligny-Cressia (voir plus bas après le tableau généalogique)
      • Guillaume, abbé de l'Île-Barbe en 1224-1240 ?
    • Alix de Coligny vivante en 1189, dame de Cerdon et Espierres, fille et héritière d'Humbert II de Coligny, mariée le 11 juillet 1188[7] à Humbert II de Thoire-Villars[7] (ainsi la suzeraineté qu'avaient les Coligny sur RougemontAranc) passa aux Thoire-Villars ; cf. l'article Rougemont[11])
    • Béatrice, femme de Pierre de Montmoret, d'où une illustre postérité
  • Amédée Ier de Coligny (...1188-1222...) ; seigneur de Coligny, fils aîné d'Humbert II ; sans postérité, il lègue Coligny-le-Vieil à son neveu Amédée II ci-dessous, fils aîné d'Humbert III, alors que Coligny-le-Neuf passe à ses frères cadets Hugues Ier (ci-après) et Guillaume († 1228 ; ci-dessus)

Coligny-le-Neuf, jusqu'aux dauphins de Viennois et à la Maison de Savoie

Coligny-le-Vieux et Andelot

  • Amédée/Amé II (vivant en 1231), neveu d'Amédée Ier et d'Hugues de Coligny ci-dessus, et fils d'Humbert III de Coligny (un fils cadet d'Humbert II, voir ci-dessus) ; mari d'Alix, fille de Ponce II ou d'Hugues II de Cuiseaux ; souche de la branche cadette, sire de Coligny-le-Vieux, d'Andelot[3] et de Chevreaux (dans la partie nord de la manche de Coligny), mais aussi de Jasseron et de Saint-André (sans doute St-André-sur-Suran, à Neuville ; les Coligny eurent aussi Fromente(s) sur le Suran, également à Neuville-sur-Ain : voir plus bas) dans la partie sud de la manche de Coligny. Les enfants d'Alix et Amé II sont :
  • ... Guillaume Ier de Coligny, fils aîné d'Amé II ; seigneur de Coligny-le-Vieux et de Chevreaux :
    • sa fille Marguerite de Coligny transmet ces seigneuries à son mari Guy de Montluel ci-dessus, épousé en 1280 ; postérité : - leur fils Jean de Montluel , † sans postérité en 1343, cède en 1331 Coligny-le-Vieux à Étienne II de Coligny d'Andelot ci-dessous ; - et leur fille Marguerite de Montluel dame de Chevreaux, épouse de Philippe II ou III de Vienne seigneur de Ruffey : postérité
  • ... Étienne Ier de Coligny (1303 - 1307) (vers 1251-1318), fils d'Amé II et frère cadet de Guillaume Ier ; seigneur d'Andelot[3] et Jasseron. En 1303[7], il est en possession des droits du pont sur l'Ain à Pont-d'Ain. Il épouse Isabelle de Sabran-Forcalquier, dame de Cressia[14] (qu'elle tenait du legs des cousins de son mari, Guillaume, Amédée et Polis de Coligny-Cressia ; voir ci-dessus, et ci-dessous après le tableau généalogique : première branche de Coligny-Cressia), d'où :
    • son fils cadet Béraud Ier et sa descendance continuent les sires de Cressia jusqu'au début du XVe siècle : puis retour aux Coligny d'Andelot
    • Marguerite/Jeannette épouse Jean de La Baume — de la famille des seigneurs de La Baume-sur-Cerdon alias Labalme-en-Bugey, qui eut aussi St-Amour — sire de Fromente(s), sur le Suran à Neuville : d'où Étienne de La Baume, † 1360, père d'Humbert III de La Baume, † 1409, lui-même père d'Huguette de La Baume ci-dessous (le site MedLands considère qu'il n'y a pas une seule Marguerite ou Jeannette de Coligny, mais distingue deux sœurs : Marguerite, x Jean de Fromentes ; et Jeannette, x Humbert de St-Amour)
    • et ? Aimée de Coligny, mariée à Amé de Joinville de Gex, sire de Marnay et de Divonne (fils d'autre Pierre de Joinville, frère cadet de Pierre de Joinville-Gex ci-dessus : deux fils de Simon II de Joinville x Léonette de Gex) : postérité ? (le site MedLands[10] le conteste)
  • Jean Ier de Coligny, fils aîné d'Étienne Ier, frère aîné des précédents ; seigneur d'Andelot dans la première moitié du XIVe siècle ; marié à Jeanne de La Roche-du-Vanne dame de Crilla et Loisia[15], d'où :
    • Jacques de Coligny, chanoine et chantre de Lyon, renonce à l'archevêché de Lyon malgré son élection par le chapitre en 1365
    • Marguerite, femme de Jean/Jacques d'Arbon sire de Chaux-des-Crotenay, d'où postérité[16]
    • Isabeau, abbesse de Château-Chalon en 1367-1396
  • Étienne II de Coligny, seigneur d'Andelot, fils de Jean Ier et frère des précédents, mari d'Eléonore, fille d'Humbert V de Thoire-Villars et d'Éléonore de Forez-Beaujeu (elle-même fille de Louis Ier de Beaujeu et petite-fille du comte Renaud) ; en 1331, il récupère Coligny-le-Vieil sur son cousin Jean de Montluel, fils de Guy de Montluel et Marguerite de Coligny ci-dessus. Père de :
    • Marguerite, femme 1° d'Aymar de Beauvoir de La Palu (à Four ?), et 2° de Jean de La Tour de Salins sire de Poupet et Flacey : postérité des deux unions (par exemple, son fils Etienne de Salins-La Tour a pour fille Renaude, dame de Flacey et femme de Lancelot Ier de Luyrieux : le petit-fils de ces derniers, Lancelot II de Luyrieux de Beaufort, a pour fille Denise, épouse de Gaspard de Coligny-Cressia : troisième branche de Cressia[17])
  • Jean II, seigneur de Coligny-le-Vieil et d'Andelot, fils aîné d'Étienne II ; il épouse Marie, fille de Jean II de Vergy le Borgne sire de Fouvent et Champlitte et de Gillette de Vienne (elle-même fille de Guillaume Ier seigneur de Seurre et St-Georges, sœur d'Hugues V de Vienne et tante de Guillaume de Vienne : cf. l'article Sainte-Croix), d'où :
  • Jacques Ier de Coligny d'Andelot dit Jacquemart († vers 1434), fils de Jean II, marié à sa cousine éloignée Huguette de La Baume qui lui apporte en dot les seigneuries de Bohan/Buenc, Fromente(s) (sur le Suran à Neuville-sur-Ain, voir ci-dessus) et Boutavant (à Vescles)[18] ; d'où :
    • Claude (†avant 1444 sans alliance), seigneur de Cressia
    • Étienne (†après 1482 sans alliance), seigneur de Cressia, Loisia, Broissia, Boutavant (Vescles), Buenc etc. ; il servit Charles le Téméraire, dernier duc de Bourgogne
    • Jean (†1460), chanoine de Lyon, archidiacre de Chalon
    • Antoinette (vivante av.1423), mariée avant l'an 1423 à Philibert Andrevet, seigneur de Co(u)rsan(t) (à Perrex)[19],[20]
    • Marie (vivante 1434), mariée en à Boniface III de Challant, seigneur de Fénix en Piémont (Val d'Aoste)
    • Catherine de Coligny, mariée à Jean seigneur de Chevannes
    • Jean, le bâtard d'Andelot, fils naturel de Jacquemart, souche des seigneurs de Beaupont
  • Guillaume II de Coligny (°1390-†1464), fils aîné de Jacques Ier et frère aîné des précédents ; seigneur de Coligny-le-Vieil et d'Andelot, mari de Catherine Lourdin de Randan dame de Saligny, La Motte-St-Jean et Châtillon-sur-Loing (voir plus haut : Terres et Titres)
    • ses fils cadets : Jacques Lourdin de Coligny continue les sires de Saligny et La Motte-St-Jean (voir plus bas après le tableau généalogique)...
    • ... et Antoine de Coligny, † 1496, qui continue les sires de Cressia et de Bohan/Buenc (troisième branche de Coligny-Cressia)
  • Jean III sire de Coligny-le-Vieux, d'Andelot et de Châtillon, fils aîné de Guillaume II, mari d'Eléonore, fille de Pierre de Courcelles seigneur de St-Liébaud et de Tanlay, et de Prégente de Melun-La Borde (sœur de Charles de Melun), d'où :
  • Jacques II seigneur de Coligny-le-Vieux et d'Andelot, fils aîné de Jean III, † 1512 à Ferrare des suites de la bataille de Ravenne, sans postérité. Son frère cadet, le maréchal Gaspard Ier, † 1522, lui succède : avec sa femme Louise de Montmorency, il a comme fils (voir le tableau généalogique qui vient :
    • l'amiral Gaspard II : en 1563, avec sa mère Louise, il récupère Coligny-le-Neuf (comté en 1556) et réunit ainsi toute la seigneurie de Coligny. Sa postérité est considérable, notamment par sa fille Louise, quatrième épouse du Taciturne (de nombreux souverains européens en descendent).
      • son fils cadet Charles de Coligny (1564-1632) est marquis de Coligny-le-Vieux (1617), d'Andelot (1617) et de Saint-Bris : ses propres fils Joachim-François († 1654) et Bernard († 1627) sont aussi titrés de Coligny-le-Vieux et d'Andelot, mais ces deux marquisats sont en fait cédés vers 1629 à leur lointain cousin Clériadus de Coligny-Cressia-troisième branche : voir après le tableau généalogique ;
      • le comté de Coligny-le-Neufduché en 1648-1657— passera quant à lui aux Wurtemberg-Montbéliard en 1648, grâce au mariage de Georges II avec la fille de Gaspard III de Coligny, Anne de Coligny, arrière-petite-fille de l'amiral et petite-nièce de Charles de Coligny ; puis à leurs descendants Sandersleben, Faucigny-Lucinge et Pillot, qui récupèrent aussi le marquisat de Coligny-le-Vieux en 1719  : voir plus bas ;
    • François d'Andelot ; et leur frère le cardinal Odet
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Guillaume II de Coligny
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Jean (†1480)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Jacques (†1510)
 
Antoine
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Gaspard Ier (†1522)
Mal de France
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Renaud Lourdin (†1547)
 
Philibert
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Odet (1515-1571)
cardinal
 
Gaspard II (1519-1572)

amiral de France

Cte de Coligny
 
 
 
 
 
François (1521-1569)
seigneur d'Andelot
 
Marc Lourdin (†1597)
 
Gaspard
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Louise (1555-1620)
 
François (1557-1591)
Cte de Coligny
 
Charles (1564-1632)
Mis de Coligny
 
Paul (1555-1586)
Cte de Laval
 
Gaspard (†1629)
 
Philibert
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Frédéric Henri d'Orange (1584-1647)

Pce d'Orange

Cte de Nassau
 
Gaspard III (1584-1646)

Mal de France

duc de Coligny
 
 
 
 
 
François (1585-1605)
Cte de Laval
 
Gaspard (1590-1651)
Cte de Saligny
 
Clériadus
Mis de Coligny
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Guillaume II d'Orange (1626-1650)

Pce d'Orange

Cte de Nassau
 
Gaspard IV (1620-1649)

Mal de France
duc de Coligny

duc de Châtillon
 
Anne, mariée à Georges II de Wurtemberg-Montbéliard
 
 
 
 
 
Jean (1617-1686)
Cte de Saligny
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Guillaume III d'Angleterre (1650-1702)
roi d'Angleterre
 
Henry Gaspard (1649-1657)
duc de Coligny
 
Léopold-Eberhard de Wurtemberg (1670-1723)
Pce de Montbéliard

Branche des seigneurs de Chastillon

Après son installation en France, la branche aînée de la maison de Coligny posséda la seigneurie de Châtillon-sur-Loing.

Nombre des Coligny de cette branche embrassèrent la Réforme durant les Guerres de religion et combattirent les Guise aux côtés d'Henri IV : notamment l'amiral Gaspard II († le lors de la Saint-Barthélemy) et ses frères François d'Andelot et Odet de Châtillon, déjà cités. Les autres membres de la famille demeurèrent catholiques. Dès le milieu du XVIIe siècle, la branche protestante redevint catholique (comme Charles, fils cadet de l'amiral, dès 1590), à l'exception d'Anne de Coligny, fille du maréchal Gaspard III de Coligny et femme de Georges II duc de Wurtemberg à Montbéliard. Parmi les membres remarquables de la famille, citons Henriette de Coligny (1618-73), autre fille du maréchal Gaspard III, célèbre précieuse et poétesse.

Branche des seigneurs de Saligny

Armes de la branche de Coligny-Saligny

Branches des seigneurs de Cressia

  • première branche de Coligny-Cressia, au XIIIe siècle : Hugues, fils cadet d'Humbert III et petit-fils d'Humbert II de Coligny < son fils aîné Humbert a pour frères cadets Hugues et Laurent, et pour fils : < Polis et Guillaume, ce dernier étant le père < d'Amédée de Coligny-Cressia, qui termine cette branche au début du XIVe siècle, fl. 1324. Isabelle de Sabran-Forcalquier, femme d'Étienne Ier de Coligny d'Andelot ci-dessus, hérite alors de Cressia
  • deuxième branche, au XIVe siècle : Béraud Ier (fils cadet d'Étienne Ier de Coligny (1303 - 1307) et d'Isabeau de Sabran-Forcalquier ci-dessus), marié 2° à Sibille de Présilly, en est la souche : < père de Jean Ier et de Renaud de Coligny-Cressia ; ce dernier se marie deux fois, 1° avec Clémence fille de Jean de La Palud-Varambon-Richemont (d'où Jean II de Coligny, † 1396 à Nicopolis, x Simone fille de Guillaume III de Tournon : < parents d'Henri de Coligny-Cressia, † vers 1407 sans postérité), et 2° avec Guye fille de Guy de Cicon, dame de Châtillon-Guyotte, † vers 1426 (d'où Béraud II, † vers 1411 sans postérité ; et Jeanne de Coligny-Cressia, la sœur de Béraud II, qui transmet Châtillon-Guyotte à son mari Jacques-Antoine de Grammont : postérité). Cressia retourne alors à Jacquemart de Coligny d'Andelot, vu plus haut
  • troisième branche, aux XVe – XVIIe siècles : Antoine de Coligny, † 1496, seigneur de Cressia, Buenc et Loisia, fils cadet de Guillaume II sire de Coligny-le-Vieux et d'Andelot, et Catherine de Saligny ci-dessus, x 1468 Pâquette fille de Pierre des Crosses, d'où :
    • Philibert Ier, x 2° Anne fille de Guy de Châteauvieux : parents de : - Louise de Coligny-Cressia, x 1540/1544 Gaucher/Gautier II de Jaucourt de Dinteville-Polisy seigneur de Vanlay (leur fille Marguerite dame de Vanlay reste sans postérité de son mariage avec Joachim de Jaucourt sire de Dinteville) ; - et son frère :
    • Gaspard de Coligny-Cressia, fils de Philibert Ier, x 1532 Denise, fille héritière de Lancelot II de Luyrieux, sire de Beaufort et Flacey (voir plus haut, Marguerite fille d'Etienne II), et de Jeanne de Rye (qui, veuve de Lancelot, fut la troisième femme de Philibert Ier de Coligny-Cressia et donc la belle-mère de Gaspard)
    • le fils de Gaspard de Coligny et Denise de Luyrieux : Philibert II, x Gabrielle de Dinteville-Polisy dame de Dammartin (nièce de Gaucher/Gautier II de Dinteville-Vanlay qu'on vient d'évoquer ; fille de Guillaume de Jaucourt de Dinteville seigneur de Polisy et d'Echenay, et de Louise fille du vicomte François de Rochechouart-Pontville) : parents de :
    • Marc de Coligny, leur fils cadet, seigneur de Dammartin, x 1598 Catherine fille de Pierre Le Genevois baron de Blaigny : leur fille Gabrielle de Coligny, x 1632 François de Baradat († 1683), est mère d'une fille et de sept garçons dont Louis, évêque de Vabres en 1673-1710 ;
    • et Clériadus de Coligny-Cressia (1578-1644), le frère aîné de Marc, marquis de Coligny-le-Vieux et d'Andelot par cession vers 1629 de Charles de Coligny, fils cadet de l'amiral : voir plus haut, x 1597 Catherine de Châteauvieux dame de Cusance et Verjon : parents de :
    • Joachim, † sans postérité en 1527, à 22 ans, au siège de La Rochelle ; - autre Joachim, marquis de Coligny et d'Andelot, baron de Cressia et de Loisia, x 1644 Jeanne fille de Christophe de Talaru marquis de Chalmazel : il termine cette lignée dans les mâles ;
    • leur sœur Barbe de Coligny-Cressia transmet les fiefs et les titres à son mari Gilbert-Allire V de Langheac comte de Dalet, épousé en 1634 ; d'où postérité :
    • leur petit-fils Marie-Roger de Langheac, † 1746, fils de Gilbert-Allire VI de Langheac († 1676) et de Louise-Françoise de Rabutin (1642-1716 ; fille de Roger de Busssy-Rabutin), et mari de Jeanne-Baptiste de Dyo héritière des Coligny-Saligny ci-dessus, cède en 1702 le marquisat d'Andelot à Joachim Guyénard ; en 1710, Cressia et Loisia à Louis-Marie Michaud de La Tour d'Avenans de Lyconna[21] ; et en 1719, le marquisat de Coligny (-le-Vieil) aux Wurtemberg-Montbéliard issus d'Anne de Coligny ci-dessus, déjà héritiers du comté de Coligny (-le-Neuf) depuis 1648, et qui se fondirent ensuite, vers la mi-XVIIIe siècle, dans les Faucigny-Lucinge (pour le marquisat) et dans les Pillot-Coligny ci-dessous (pour le comté).

Descendance dans la famille de Pillot

L'arrière-petite-fille de Gaspard III de Coligny, Anne-Elisabeth de Sandersleben (1722-1793), épousa en 1747 Thomas de Pillot, seigneur de Chenecey.

Anne-Elisabeth de Sandersleben (1722-1793) et sa sœur (Eléonore-Charlotte de Sandersleben (1720-1781 ; épouse de Louis Christophe de Faucigny-Lucinge) furent titrées co-comtesses de Coligny et obtinrent l'autorisation de transmettre à leurs enfants les noms et armes de Coligny "en vertu de Lettres Patentes données à Paris le , enregistrées au Parlement de Besançon et au Conseil souverain d'Alsace la même année, et à la Chambre des comptes de Bourgogne en 1719"[22].

En 1761, Thomas de Pillot fut titré par l'empereur François comte de Pillot-Coligny et du Saint Empire. Il ajouta à son nom celui de Coligny.

La famille de Pillot qui n'a aucune origine commune avec la famille de Coligny hormis l'alliance qu'on vient d'évoquer, était une famille marchande de Besançon au XVe siècle[23]. Venue du négoce bisontin, elle acquit la seigneurie de Chenecey au XVIe siècle[24]. En 1438 Gérard Pillot, marchand et cogouverneur (membre du conseil municipal) de Besançon fait son testament[25]. En 1494 Claude de Pillot fut anobli par lettres de l'empereur Maximilien[26]. La célèbre amante et muse d'Apollinaire, Lou (Louise de Coligny-Châtillon), appartenait à cette famille.

Héraldique

Armes

Figure Nom et blasonnement Période
de Coligny

De gueules à une aigle d'argent, couronnée, becquée et membrée d'azur

de Coligny

De gueules à une aigle d'argent, couronnée, becquée et membrée d'azur, lampassée et onglée d'or

Duc et pair
de Coligny Saligny

Ecartelé : 1 et 4, De gueules à une aigle d'argent, couronnée, becquée et membrée d'azur, lampassée et onglée d'or (de Coligny); 2 et 3, de gueules, à trois tours d'argent (Saligny)

Gaspard III de Coligny 1622 - 1646
Gaspard IV de Coligny, Duc de Chatillon (1646) et de Coligny (1648), Pair de France (1648), Maréchal de France (1649) 1649
Odet de Coligny, Cardinal (1533-1563), Archevêque de Toulouse (1534-1550), Évêque-Comte de Beauvais et Pair de France (1535-1563) 1533 - 1571
Charles de Coligny, Marquis de Coligny et Saint Bris, Chevalier des Ordres du Roi

Écartelé au I et au IV de gueules à l'aigle d'argent becquée lampassée membrée et couronnée d'azur, au II et III d'or à la croix de gueules cantonnée de douze alérions d'azur ordonnés 2 et 2 et chargée de cinq coquilles d'argent, le premier canton d'azur semé fleurs de lys d'or chargé d'un lion aussi d'or.

1617 - 1632

Cimiers et entours

  • sommant l'écu : une couronne ducale d'où issit une aigle d'argent couronnée & becquée d'azur; un heaume surmonté d'un sagittaire tirant à dextre.
  • support : deux lévriers d'argent accolés de gueules.
  • manteau de pair de France

Devises et cris

  • Devise de la maison de Coligny : Je les espreuve tous

Possessions

Liste non exhaustives des possessions tenues en nom propre ou en fief par la famille de Coligny :

Notes et références

Notes

  1. Ce territoire s'étendait, au nord, des environs de Lons-le-Saulnier ; ... jusqu'au Rhône, au sud (à Serrières-de-Briord, détaché de la montagne, un rocher porte le nom de « pierre des Coligny ») ; à l'ouest : des environs de Bourg-en-Bresse ; ... jusqu'aux environs de Nantua, à l'est .
  2. La première rédaction de cet article indique que Béatrice de Coligny et Albert III furent sans descendance, et qu'« à leurs décès, les baronnies de La Tour-du-Pin et de Coligny passent à Humbert de La Tour-du-Pin, frère d'Albert ». Mais des sources autorisées, le site MedLands par exemple ou l'article Humbert Ier sur Wiki, indiquent bien une postérité, dont Albert IV et Humbert Ier.

Références

  1. François-Alexandre Aubert de La Chesnaye Des Bois, Dictionnaire de la noblesse, contenant les généalogies, l'histoire et la chronologie des familles nobles de France', Tome III, Édition 1865, p. 40-47.
  2. Antoine Charles N. Lateyssonnière Recherches historiques sur le département de l'Ain, 1838, volume I, 1838, page 35.
  3. Marie-Claude Guigue, Topographie historique du département de l'Ain, Bourg, Gromier Ainé, , 518 p. (notice BnF no FRBNF30556006, lire en ligne), p. 188.
  4. « La manche des Coligny, avec carte, p. 20-23 », sur Défendre la Bresse et le Bugey, les châteaux savoyards dans la guerre contre le Dauphiné, par Alain Kersuzan, Collection d'histoire et d'archéologie médiévales n° 14, aux Presses universitaires de Lyon, 2005
  5. Alain Kersuzan, Défendre la Bresse et le Bugey - Les châteaux savoyards dans la guerre contre le Dauphiné (1282 - 1355), collection Histoire et Archéologie médiévales no 14, Presses universitaires de Lyon, Lyon, 2005, (ISBN 272970762X), p. 20.
  6. Marie-Claude Guigue, op. cit, p. 227.
  7. Alain Kersuzan, ibid., p. 22.
  8. « Maison de Coligny, p. 144-162 », sur Histoire généalogique et chronologique de la Maison de France, t. VIII, par le Père Anselme de Ste-Marie et Honoré Caille Du Fourny, aux Libraires associés à Paris, 1733
  9. « Coligny », sur Racines&Histoire
  10. (en) « Coligny », sur MedLands.
  11. Marie-Claude Guigue, op. cit., p. 328.
  12. Marie-Claude Guigue, op. cit., p. 299.
  13. « La Tour-du-Pin », sur MedLands
  14. « Cressia », sur CEGFC (Centre d'entraide généalogique de Franche-Comté), d'après le Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de la Franche-Comté, par Alphonse Rousset, t. II, 1854
  15. « Loisia », sur CEGFC (Centre d'entraide généalogique de Franche-Comté), d'après le Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de la Franche-Comté, par Alphonse Rousset, t. III, 1854
  16. « Chaux-des-Crotenay », sur Racines comtoises
  17. « de Luyrieux, p. 145-147 », sur Histoire de Bresse et de Bugey, par Samuel Guichenon, chez Jean-Antoine Huguetan et Marc-Antoine Ravaud à Lyon, 1650.
  18. « Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de la Franche-Comté », sur , t. VI, 1858, par Alphonse Rousset, chez Antoine-Adolphe Robert imprimeur-lithographe, Lons-le-Saunier, Vescles, Boutavant, p. 190-199, notamment p. 197
  19. « Perrex, Corsant, p. 172-183 », sur Courses archéologiques et historiques dans le département de l'Ain, 1846, par Antoine-Marie-Alexandre Sirand, chez Milliet-Bottier à Bourg-en-Bresse
  20. « Andrevet, p. 261-263 », sur Dictionnaire de la Noblesse, t. Ier, 1770, par Louis Moréri, chez la Veuve Duchesne à Paris
  21. « Cressia », sur CEGFC (Centre d'entraide généalogique de Franche-Comté), d'après le Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de la Franche-Comté, t. II, 1854, par Alphonse Rousset
  22. Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europpe, Volume 16, Borel d'Hauteville, page 259
  23. Henri Jougla de Morenas, Grand Armorial de France, tome IV page 157
  24. François Vion-Delphin, François Lassus - 1989, "Le bailliage de Quingey en 1789: les cahiers de doléances", page 21)
  25. Ulysse Robert "Testaments de l'Officialité de Besançon" page 76 (1807)
  26. Inventaire sommaire des Archives départementales du Doubs antérieures à 1790, 1898, page 351 (lire en ligne).

Voir aussi

Liens externes

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