Liste des seigneurs de Châteaubriant

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Généralités

Sceau de Geoffroy IV de Châteaubriant († 1233)

L'histoire de Châteaubriant commence au début du XIe siècle quand Brient (envoyé du comte de Rennes), fils de dame Innogwen, édifia une forteresse sur une motte au bord de la Chère destinée à poursuivre la fortification de la frontière des marches de Bretagne. Une cité s'est développée autour du château et fut appelée Châteaubriant. Il fonda plus tard le prieuré Saint-Sauveur de Béré, l'église St Jean de Béré, et le premier château en 1015[1].

La forteresse faisait partie des marches de Bretagne avec Vitré, Fougères, frontière chargée de défendre la Bretagne face au royaume de France.

Le fief de Châteaubriant, baillie de Rennes, en qualité de baron, fut tenu chronologiquement par les :

Seigneurs de Châteaubriant

Famille de Châteaubriant

Anciennes armes de la Maison de Châteaubriant.
  • Geoffroy Ier de Châteaubriant, dit Le Vieux (Gauzfred) ( † avant 1066), seigneur de Châteaubriant, princeps, il prend part à la Première croisade, sans postérité, fils du précédent. Cela semble impossible en raison de la date de sa mort car la première croisade s'est déroulée de 1096 à 1099.
  • Tehel de Châteaubriant ( † avant 1084), seigneur de Châteaubriant, frère du précédent,
  • Geoffroy de Châteaubriant, dit Le Bâtard, seigneur de Châteaubriant, demi-frère du précédent,
  • Briand II, dit le Vieux ( † 1116), seigneur de Châteaubriant, fils du précédent,
  • Geoffroy II de Châteaubriant ( † ), seigneur de Châteaubriant[2],
    marié à Consobrina.

Barons de Châteaubriant

Famille de Châteaubriant

  • Geoffroy III de Châteaubriant ( † vers 1206), baron de Châteaubriant[3], ayant participé à l'Assise au Comte Geoffroy en 1185, Châteaubriant est élevée au rang d'ancienne Baronnie de Bretagne, fils du précédent, épouse baronne Béatrice de Candé du Petit-Montrevault de la Baronnie de Candé.
Armes de la Maison de Châteaubriant après 1250, par concession de Saint Louis.

Il s'agirait du Chotard de Châteaubriant, décrit par Joinville, qui, lors de la Bataille de Mansourah (1250), sauve Louis IX d’un dard et répand son sang sur les armes du monarque. Pour le remercier, le Roi l'autorise à transformer les pommes de pin (ou plumes de paon) de ses armes en fleurs de lys . Les barons de Châteaubriant adoptèrent alors cette magnifique devise : "Notre sang teint les bannières de France". En réalité, cette tradition n'est absolument pas fondée.

Sceau de Guy XII de Laval
Lors du rôle d'armes du second traité de Guérande (1381), Guy XII écartèle ses armes avec celles de sa femme. En fait ce rôle d'armes est un faux, mais le blasonnement des armes de Guy XII sont correct.

En 1383 Charles de Dinan hérite de la seigneurie de Châteaubriant du chef de sa grand-mère Thomasse de Châteaubriant épouse de Rolland III de Dinan Montafilant

Maison de Dinan, Branche de Montafilant

Armes de Charles de Dinan, puis de son fils Bertrand : Ecartelé : 1 et 4, de gueules, à la fasce de quatre fusées d'hermine, accompagnée de six tourteaux du même (3 et 3) (Dinan) ; 2 et 3, de gueules, semé de fleurs de lys d'or (Chateaubriant).
  • Roland V ( † 1419, inhumé en l'abbaye de Beaulieu), seigneur de Montafilant, de Moncontour, de Châteaubriant, de Vioreau, châtelain du Désert, fils du précédent, sans postérité,

Guy XIV n'a pas de droit sur la gestion de la baronnie, leur fils François, par contre, en hérite. De ce mariage naquirent, Pierre, seigneur de Montafilant, François de laval, Baron de Chateaubriant (1464) et Jacques, seigneur de Beaumanoir, († le ),

En mai 1451, Châteaubriant fut consacrée comme une des " neuf anciennes baronnies de Bretagne " créées par le duc Pierre II de Bretagne.

Maison de Montfort-Laval, Branche de Châteaubriant

Maison de Montmorency


En avril 1554 le connétable de Montmorency obtint du roi l'union de la seigneurie de Derval à la baronnie de Châteaubriant. Dès lors, il n'y eut plus de baron de Derval, mais la terre seigneuriale de ce nom demeura la propriété des ducs de Montmorency, puis des princes de Condé, successivement barons de Châteaubriant.

En 1560, trois châtellenies voisines se trouvaient annexées à la baronnie de Derval : Guémené, Jans et Anguignac. Elles relevaient alors du roi et du Présidial de Nantes, et s'étendait en treize paroisses : Derval, Saint-Aubin-des-Châteaux, Saint-Vincent-des-Landes, Jans, Treffieux, Abbaretz, Conquereuil, Guémené, Avessac, Lusanger, Louisfert, Besné et Saint-Nicolas-de-Redon[4]. Une quatrième petite châtellenie, celle de Beauregard[Lequel ?], faisait aussi partie de la baronnie de Derval, mais elle relevait de la Roche-en-Nort.

  • François de Montmorency (15301579), fils du précédent, "premier baron de France", duc de Montmorency, comte de Dammartin, comte de Beaumont-sur-Oise, vicomte de Melun, vicomte de Montreuil, baron de Preaux, seigneur de Feuillarde, de Château-Baffot, de Tavernay, d'Espinay, de Saint-Brice, de Groley, de Damville, de Bonneval, de Bernaval, de Chaumont-en-Vexin, de Saint-Leu, de Chantilly, de Conflans-Sainte-Honorine, de Montjoy et, de Meru, de Nogent, de Mello, de Vigny, de Maintehay, de Macy, de Villiers-Le-Bel, d'Ossemont, de Compiègne, de Valmondois et de L'Isle-Adam, Baron de Châteaubriant, duc et pair de France, maréchal, Grand maître de France, mort sans postérité.

Il participa aux guerres contre les protestants, et battit la flotte de Soubise devant La Rochelle en 1625. Maréchal de France en 1630, il intrigua avec Gaston d'Orléans, frère du roi, contre le cardinal de Richelieu. Condamné à mort pour crime de lèse-majesté, il fut exécuté à Toulouse le . Ses biens confisqués passèrent à la maison de Condé.

Maison de Condé

Armes de la maison de Condé à partir de 1588.

Le roi Louis XIII qui avait confisqué la baronnie de Châteaubriant ne tarda pas à en faire don à Henri II, prince de Condé, qui avait épousé en 1609 Charlotte Marguerite de Montmorency, sœur de Henri II de Montmorency.

Dès 1634, le prince de Condé fit aveu au roi pour Châteaubriant).

Le Grand Condé rendit aveu au roi en 1680 pour sa baronnie de Châteaubriant.


Sources et bibliographie

  • Noël-Yves Tonnerre : Naissance de la Bretagne (Géographie historique et structures sociales de la Bretagne méridionale Nantais & Vannetais de la fin du VIIIe à la fin du XIIe siècle) Pages 331 à 334 & tableau généalogique des barons de Châteaubriant. Presses de l'Université d'Angers Angers (1994) (ISBN 2-903075-58-1) (notice BnF no FRBNF35750822)
  • Michel Brand'honneur : La notion de noblesse à travers l'étude de la chevalerie du XIe au milieu du XIIIe siècle : débat d'idée, problème de méthode. Perspectives critiques à partir des données du Rennais, Noblesse de Bretagne du Moyen Âge à nos jours, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 1999.,
  • Pol Potier de Courcy : Nobiliaire et armorial de Bretagne, Mayenne, 2000, 8° éd., 2 vol.,
  • Jérôme Floury & Eric Lorant, Catalogue généalogique de la Noblesse bretonne, d'après la réformation de la noblesse 1668-1672 et les arrêts de l'Intendance du Conseil et du Parlement, 2000, III t.
  • Abbé Amédée Guillotin de Corson : Les grandes seigneuries de Haute-Bretagne, 1999, III t.
  • François-René de Chateaubriand, Mémoires d'Outre-tombe,
  • Frédéric Saulnier, Le parlement de Bretagne 1554-1790, 1991, 2 t., LXIII-892-29 p., 2e éd.,
  • Hubert Guillotel, La place de Châteaubriant dans l'essor des châtellenies bretonnes (XIe – XIIe siècles), MSHAB, 1989, t. LXVI, p. 5-46,
  • Michel Brand'Honneur, Manoirs et châteaux dans le comté de Rennes (Xe-XIIe s.). Habitat à motte et société chevaleresque, 2001, 317 p.,
  • Frédéric Saulnier, Lucile de Chateaubriand et M. de Caud, d'après des documents inédits, RHO, 1885, t. I notices et mémoires, p. 11-28

Notes

  1. La France pittoresque de l'Ouest : histoire et géographie des provinces de Bretagne, Anjou, Touraine, Orléanais, Berry, Poitou, Limousin, Angoumois, Aunis, Saintonge, Guyenne, et des départements qu'elles ont formés, 1900. Lire en ligne sur Gallica
  2. Princeps Gaufredi principis haers militiae splendor (Kerhervé) et dominus (Brand'honneur)
  3. dominus miles (Brand'honneur)
  4. Archives d'Ille-et-Vilaine, C1819

Voir aussi

Liens externes

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