Allevard

Allevard est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes, autrefois rattachée à l'ancienne province du Dauphiné. La commune est également connue sous le nom d'Allevard-les-Bains, en raison de la présence d'un service de cure thermale.

Allevard

Place centrale d'Allevard-les-Bains
avec son église Saint-Marcel en 2018.

Blason
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement Grenoble
Intercommunalité Communauté de communes Le Grésivaudan
Maire
Mandat
Sidney Rebboah
2020-2026
Code postal 38580
Code commune 38006
Démographie
Gentilé Allevardins
Population
municipale
4 062 hab. (2018 )
Densité 156 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 23′ 40″ nord, 6° 04′ 29″ est
Altitude Min. 399 m
Max. 2 749 m
Superficie 26 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Allevard
(ville-centre)
Aire d'attraction Grenoble
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Haut-Grésivaudan
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Allevard
Géolocalisation sur la carte : Isère
Allevard
Géolocalisation sur la carte : France
Allevard
Géolocalisation sur la carte : France
Allevard
Liens
Site web Allevard-les-bains.com

    Cette petite ville, dont le territoire est en grande partie de nature urbaine, mais qui comporte aussi de très importantes zones rurales éparses, est, aujourd'hui, rattachée à l'arrondissement de Grenoble et au canton du Haut-Grésivaudan. Allevard est également une commune adhérente de la communauté de communes du Pays du Grésivaudan, une des principales communautés de communes rurales et périurbaines de l'Isère, autant par sa superficie que par son nombre d'habitants.

    Géographiquement, la ville se situe au pied du massif de Belledonne, au nord-est du département de l'Isère, à quelques kilomètres des limites du département de la Savoie, au cœur de la vallée qui porte son nom.

    Ses habitants sont appelés les Allevardins [1],[2], ou les Allevardais[3],[4].

    Géographie

    PLan d'Allevard

    Situation

    Le territoire de la commune d'Allevard est situé dans le Sud-Est de la France, dans le département de l'Isère, au pied du massif de Belledonne, dans la vallée d'Allevard, dans l'ancienne province du Dauphiné.

    La mairie d'Allevard est distante de 40 km de Grenoble, chef-lieu du département de l'Isère, sa distance avec Lyon, chef-lieu de la région Auvergne-Rhône-Alpes est de 136 km. La commune est également située à 348 km, de Marseille, port maritime le plus proche et à 606 km de Paris. Toutes ces distances ayant été calculées par la route[5].

    Description

    Petite ville nichée au fond d'une vallée glaciaire assez resserrée, dominée par de hauts sommets alpins et dont le bourg est traversé par un torrent alpin au débit rapide, le Bréda, Allevard doit en grande partie son développement économique et donc urbain au développement de forges liées à une activité sidérurgique, puis à la création de thermes municipaux, ces établissements étant tous situés sur son territoire. Le bourg central rassemble une très grande partie de la population communale, mais il existe autour de ce bourg de nombreux hameaux.

    La commune héberge également sur son territoire une station de sports d'hiver dénommée le Collet d'Allevard située à environ 11,5 km au nord-est du bourg central. La superficie de la commune est de 3 462 hectares et sa superficie agricole utilisée en 2010, était de 97 hectares[6].

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    Vue sur une partie de la ville d'Allevard-les-Bains depuis la route du Collet d'Allevard.

    Le territoire d'Allevard se positionne sur une élévation de terrain dénommée « balcon de Belledonne ». Ce secteur du massif s'abaisse plus bas que le secteur du col du Barioz dont il est pourtant la continuité au nord, en raison d'un creusement effectué par le torrent du Bréda s'écoulant du cœur du massif, dont le bassin rassemble une grande partie des eaux s'écoulant du versant occidental de ce massif cristallin.

    Les premières pentes orientales dominant le bourg d'Allevard ont pour substrat les calcaires plus ou moins argileux des divers niveaux du Lias, ceux-ci étant séparés du socle cristallin sous-jacent par le niveau des gypses et des roches sédimentaires du Trias. Ces couches s'abaissent vers l'ouest de façon plus nette que la surface topographique, de sorte que le torrent du Bréda parvient à les traverser rapidement, juste après la sortie de ses gorges[7].

    Durant la surrection de la chaîne alpine de Belledonne qui se déclencha durant l'ère cénozoïque (Orogenèse alpine), des eaux chaudes circulent dans des failles, entraînant ainsi la dissolution de différents métaux tels que le fer et le cuivre présents à l'état de traces dans les roches, qu'elles déplacent puis déposent de façon plus concentrée quand elles circulent dans des zones moins profondes et moins chaudes. Ses veines de sidérite ont la particularité d'affleurer en surface en de nombreux endroits, ce qui a permis une exploitation de ce minerai dès l'époque médiévale et la mise en place d'une industrie métallurgique intense qui se développa dans la vallée du Haut Bréda[8].

    Sites géologiques remarquables

    En 2014, plusieurs sites géologiques remarquables sont classés à l'« Inventaire du patrimoine géologique »[9] :

    • Les « sources et système hydrothermominéral d'Allevard » est un site d'intérêt hydrothermal, classé « deux étoiles » à l'« Inventaire du patrimoine géologique » ;
    • Les « mines de fer d'Allevard La Rochette et sentier du fer » sont un site géologique remarquable de 5,33 hectares qui se trouve sur les communes de Pinsot et d'Allevard (aux lieux-dits de Les Ayettes et Montouvrard). En 2014, le site est classé « trois étoiles » à l'« Inventaire du patrimoine géologique ». Allevard et sa région minière sont renommées en particulier pour la sidérite.

    Hydrographie

    Le Bréda dans sa traversée d'Allevard.

    Le territoire communal est traversé par un torrent alpin et divers rus et ruisseaux qui sont tous ses affluents :

    • le Breda est un torrent d'une longueur de 32,1 kilomètres[10]. Cette rivière prend sa source à l'est des Pointes du Mouchillon (2 347 m) dans le massif d'Allevard avant de traverser la commune puis de rejoindre l'Isère.

    Les différents rus et ruisseaux traversant le territoire communal avant de rejoindre le Bréda sont :

    • le Veyton, d'une longueur de 11,6 kilomètres[11] ;
    • le ruisseau de la Jeannotte, d'une longueur de 2 kilomètres[12] ;
    • le Buisson, d'une longueur de 5 kilomètres[13].

    Le lac du Flumet, plus exactement le bassin artificiel du Flumet, est situé au sud du territoire de la commune, partagé avec le territoire de la commune de Crêts en Belledonne. Avant sa création, le ruisseau du Flumet, qui drainait les « marais de Saint-Pierre », se jetait dans le Bréda.

    Climat

    Pour un article plus général, voir Climat de l'Isère.

    Située à l'extrémité septentrionale et occidentale du massif de Belledonne, le climat de la commune d'Allevard est soumis à une pluviométrie marquée. Ce régime est également différent selon l'altitude du territoire de la commune, entièrement situé entre 399 à 2 749 mètres.

    L'été présente des périodes chaudes, mais modérées par l'effet de l'altitude. Les hivers de ces dix dernières années ont connu des enneigements constants.

    Tableaux des températures minimales et maximales sur trois années

    • 2013
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc.
    Température minimale moyenne (°C) −1,4 −1,5 2,2 6,4 8,2 12,3 15,8 14,3 11 10,2 3,4 −2,2
    Température maximale moyenne (°C) 5,3 5,2 10,3 16,3 17,3 24,1 29,5 26,8 22,4 18,3 9,9 9,5
    Source : Climat de Rencurel en 2013 sur linternaute.com, d'après Météo France.
    • 2015
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc.
    Température minimale moyenne (°C) −0,2 −0,5 3,6 6 10,5 14,3 17 15,1 10,4 7,5 2,7 −0,6
    Température maximale moyenne (°C) 7,3 7 13,7 18,4 21,8 27,1 31,5 27,4 21,6 15,6 12,5 9,5
    Source : Climat de Rencurel en 2015 sur linternaute.com, d'après Météo France.
    • 2017
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc.
    Température minimale moyenne (°C) −3 1,8 4,4 4,5 9,9 15,7 15,6 15,2 9,1 5,7 2,2 −0,4
    Température maximale moyenne (°C) 3,4 12,3 16,3 18,1 22,2 28,1 28,1 27,7 20,8 19,1 10 6
    Source : Climat de Rencurel en 2017 sur linternaute.com, d'après Météo France.

    Voie de communication

    Vestiges de l'ancien chemin de fer des forges d'Allevard, arrivée à l'usine de La Gorge.

    Voies routières

    Le territoire de la commune d'Allevard est traversé par plusieurs routes départementales.

    • La route départementale 525 qui relie la ville de Goncelin en Isère (carrefour avec la RD 523, ancienne Route nationale 523) avec le pont de Détrier (commune de Détrier) dans le département de la Savoie.
    • La route départementale 108qui relie le centre de la ville d'Allevard (carrefour des Perrières) avec le hameau de Monttouvrard
    • La route départementale 109 qui relie le centre de la ville d'Allevard (embranchement avec la RD 525a) avec la station du Collet d'Allevard, et ses sites du Pré Rond et de Super Collet.
    • La route départementale 9 qui relie le centre de la ville d'Allevard (Porte Freychet) à la commune de Pontcharra en passant par la commune du Moutaret et le hameau d'Avalon.
    • La route départementale 209 qui relie le centre de la ville d'Allevard (Carrefour de la Mirande) à la ville de La Rochette, située dans le département de la Savoie

    Transports publics

    La ville d'Allevard est desservie par la ligne 6200 du réseau départemental (appelé Transisère). Elle est également desservie par plusieurs lignes des Transports du Grésivaudan, qui la relient notamment au lycée Pierre-du-Terrail à Pontcharra, mais aussi à la gare de Goncelin avec une correspondance par le réseau TER vers les villes de Grenoble ou Chambéry.

    Urbanisme

    Typologie

    Allevard est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[14],[15],[16]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Allevard, une agglomération inter-départementale regroupant 9 communes[17] et 14 554 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[18],[19].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 204 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[20],[21].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (86,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (88,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (55,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (20,7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (10,2 %), zones agricoles hétérogènes (6,3 %), zones urbanisées (5,1 %), prairies (1,4 %), eaux continentales[Note 3] (0,4 %)[22].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].

    Morphologie urbaine

    Au début du deuxième millénaire, le développement de l'industrie du silicium et de ses dérivés dans le bassin grenoblois a conduit à une croissance de l'urbanisme pavillonnaire qui impose par son étalement urbain des transformations importantes des paysages de la commune, paysages d'autre part affectés par la déprise agricole et une extension de la forêt.

    Hameaux, lieux-dits et écarts

    Voici, ci-dessous, la liste la plus complète possible des divers hameaux, quartiers et lieux-dits résidentiels urbains comme ruraux, ainsi que les écarts qui composent le territoire de la commune d'Allevard, présentés selon les références toponymiques fournies par le site géoportail de l'Institut géographique national[24]

    • les Ayettes
    • Bajin
    • le Bessey
    • le Bugnon
    • Clarabout
    • le Clos
    • le Closy-Jolie-Vue
    • le Colombet
    • le Colombier
    • Côte Chevrets
    • Cottard
    • le Crozet
    • le Cuchet
    • le David
    • l'Epeluat
    • l'Epinette
    • Le Glapigneux
    • Grange Merle
    • Grange Neuve
    • le Guillet
    • le Jeu de Paume
    • Montouvrard
    • la Morarde
    • Moret
    • l'Oursière
    • les Panissières
    • les Perrières
    • Pommier
    • la Ratz
    • le Replat
    • la Retourdière
    • la Ronzière
    • la Tour du Treuil
    • Vaugraine

    Risques sismiques

    L'ensemble du territoire de la commune d'Allevard est situé en zone de sismicité no 4 (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes de son secteur géographique[25].

    Terminologie des zones sismiques[26]
    Type de zoneNiveauDéfinitions (bâtiment à risque normal)
    Zone 4Sismicité moyenneaccélération = 1,6 m/s2

    Toponymie

    À l'origine, le mot « Allevard » désignerait précisément une des gardes, vardes ou wardes de hautes vallées, défendant le pagus ou grand comté mérovingien au nord de Grenoble, qui a donné son nom au Grésivaudan.

    Ensuite, le terme, désignant autant un site précis qu'une zone de gestion administrative et militaire couvre la vaste contrée placée sous sa surveillance ou son mandement, comprenant la vallée du Bréda et du Gelon : in Aravardo est cité pour la première fois dans un testament daté du , concernant les dernières volontés d'Abbon, un riche patrice de Suse, en Piémont[27].

    Selon, André Planck, spécialiste en toponymie des villes du département de l'Isère, le nom d'Allevard serait lié à la racine gauloise ardu signifiant « pente » (ard en vieux breton) et ar qui signifie devant, Ar-ardus signifiant dès lors « devant la pente »[28].

    Histoire

    Pour un article plus général, voir Histoire de l'Isère.

    Préhistoire et Antiquité

    Les hommes occupèrent très tôt le vallon d'Allevard, Bramefarine et les vallons remontant vers Belledonne. Dès le IVe millénaire avant notre ère, au néolithique, on assiste à une occupation du Grésivaudan, dont Allevard, grâce à une agriculture de plus en plus présente sur les flancs de colline, notamment avec la culture sur brûlis[29].

    Les traces archéologiques nous indiquent que les vastes forêts primaires qui couvraient la région étaient déjà attaquées avec des haches polies, dont les lames provenaient du Val d'Aoste voisin.

    À partir de 2000 avant notre ère (âge du bronze européen), la métallurgie du cuivre se développa et permit la fabrication de nouveaux outils (haches, faucilles, poignards, épées, épingles, bijoux...). Il semble que la plupart des connaissances nouvelles à Allevard en matière de métallurgie à cette époque viennent du Valais suisse (gisements de cuivre)[29].

    Vers 1400 avant notre ère, Allevard est le témoin de la naissance de la métallurgie alpine iséroise. La civilisation des Champs d'Urnes produit de façon unique un nouveau type de hache « à ailerons médians », plus robuste que les modèles importés de l'époque. Ceci est un fait notable car l'industrie métallurgique du bronze est alors un quasi-monopole des « bronziers » d'origine centre-européenne, qui ne laissaient guère de secrets de fabrication à des étrangers[29]. Pour fabriquer de telles nouveautés, il a fallu que les mineurs et métallurgistes allevardins s'approprient une technique connue de peu de gens pour en reproduire les qualités dans leurs outils quotidiens.

    Ainsi la « hache d'Allevard » présente-t-elle quelques similarités avec des outils trouvés dans la plaine du , environ 600 km plus loin, à la même époque, tout en présentant des caractéristiques propres aux besoins souvent exigeants de la montagne.

    On notera la proximité technologique des dépôts préhistoriques d'Allevard avec ceux de Goncelin, Trou de la Rousse et Sainte-Marie-du-Mont, notamment (cf. Musée Jadis Allevard).

    Le mandement d'Allevard

    Vue générale gravée au XIXe siècle.

    Le patrice Abbon lègue aux moines bénédictins ses domaines situés en Allevard, ainsi que les « liberti et l'ensemble des colons et des serfs et des biens qui en dépendent »[30]. Au XIe et XIIe siècle des nobles savoyards, comme les puissants seigneurs d'Arvillard et de La Chambre, le noble Guelis de l'Euille, ont des fiefs « en Allevard »[30]. D'ailleurs, le prieuré de Saint-Pierre est fondé en 1082 par les bénédictins de Cluny grâce à des biens et un alleu donnés par Bornon d'Arvillard, son parent Aynard 1er, seigneur d'Allevard et d'autres membres de la famille Aynard de Domène[31]. Guigues de la Rochette est propriétaire de la presque totalité du mandement d'Allevard. Il est contraint en 1249 de faire hommage au Dauphin Guigues VII[32]. Il lui vendra ses propriétés dauphinoises en 1263[32], au prix (considérable) de « 25 000 sous-monnaie de bon viennois »[33].

    Le mandement d'Allevard comprenait six paroisses : Saint-Pierre d'Allevard, La Ferrière, Saint-Marcel d'Allevard, Saint-Maurice de Pinsot, Saint-Marcel « du bourg d'Allavare » dont dépendait la Chapelle du Bard[34], « communautés » qui seront à l'origine des communes créées le .

    Au Moyen Âge le bourg d'Allevard était fortifié. Son enceinte était de 1413 toises, sur quatre toises de haut et quatre pieds d'épaisseur, percée de quatre portes[35]. Son existence est mentionné dès 1100. En 1367 une maison forte est attestée en bordure du bourg, située près du vingtain[36] et les canaux des moulins. Une reconnaissance précise qu'elle est meniis curtina et clausura.

    Le château d'Allevard, centre de la seigneurie éponyme, se situait au-dessus du bourg sur une éminence (in quodam molario), ceint d'une muraille de 60 toises et baigné par l'eau du Bréda du côté de la Savoie (fluit acqua de Breyda a parte Sabaudie)[37]. On relève également une tour antique en 1367 et la maison forte de Guillaume Barral, joignant les fossés de la ville en 1393 (« quaddam hospitium seu fortalicium sum et domum fortem que situatur infra villam de alarvardo »)[38].

    L'enquête de 1339, signale l'existence d'une autre maison forte au lieu-dit la Bâtie « Bâtie d'Arvillard » : « Castrum Bastide alti villaris » (ADI B 4443, f° 14)[39]. Sur un mamelon dominant de 100 m la vallée d'Allevard, le site est naturellement protégé sur trois côtés par des abrupts. Du côté de l'accès, un tertre barre l'éperon. L'enquête précise : « Dictum autem castrum situatum est in quodam altissimo molare valde eminente et deffensabile » (le dit château est situé sur un très haut molard, d’une grande hauteur et facile à défendre).

    Les dauphins accorderont aux habitants d'Allevard de nombreuses franchises, modifiées successivement au moyen de la charte de franchise ou d'université de 1315, puis celle de 1337. Jusqu'en 1558, ces chartes seront, en fonction des besoins financiers de la couronne, plus ou moins respectées par les rois de France. Elles seront confirmées en 1630[40].

    La communauté du mandement d'Allevard est seigneur d'un vaste espace de communs, pâturages et bois au XVe siècle. Elle concède en particulier dans les bois communaux des droits d'exploitations de diverses mines de fer, appelées fosses à des associations de particuliers, nobles, paysans ou bourgeois roturiers, réunis pour accomplir cette tâche, qui portent ici le nom juridique de "pareries de fosses". Ces "consortages miniers", assez dispersés, font déjà du "mandement d'Allevard" le grand district minier et sidérurgique des Alpes occidentales[41].

    Tribulations après le rattachement à la France

    En 1558 Henri II vend, à titre d'engagement et sous réserve de possibilité de rachat, la terre d'Allevard. Remise aux enchères en 1577 par Henri III, elle est acquise par la communauté d'Allevard, qui la conserve jusqu'en 1602. Elle la cède alors au sieur Leblanc, un des six présidents de la Chambre des comptes. En 1644, la terre d'Allevard est de nouveau aliénée. Le seigneur engagiste se nomme Thomas Chabo, marquis de Saint Maurice, gouverneur du château de Chambéry[42]. En 1686 son fils, Charles, ambassadeur de Savoie à la cour de Versailles, subrogera à cette vente noble François de Barral (1625-1699), conseiller au Parlement du Dauphiné, fils de Gaspard, avocat et conseiller de la reine-mère et de Marie Vignon, épouse du connétable de Lesdiguières. Gaspard de Barral était déjà propriétaire d'une aciérie près de Renage et de mines de fer dans la montagne de Saint-Pierre d'Allevard. Le nouveau seigneur engagiste, François de Barral, achète le haut-fourneau de la Gorge, des journaux de forêt, des bois ; avec son fils Joseph il acquiert de nombreux biens privés (dont la Bâtie d'Allevard et La Roche ; son petit-fils, Jean-Baptiste-François achète la terre d'Allevard en 1761 pour 23 200 livres, et en devient le seigneur incommutable. Il fit faire une enquête auprès de ceux qui pouvaient avoir des droits sur la terre d'Allevard, mais les consuls n'ayant pas réclamé les droits, franchises et immunités octroyés par les dauphins, il les considéra comme abolis[43].

    La saga des Barral

    La Tour du Treuil au XIXe siècle, illustrée par Victor Cassien (1808 - 1893).

    Sous François de Barral de Clermont (1625-1699), de grands travaux sont entrepris dans la petite ville fortifiée alors très malsaine :

    « La population s'amoncelait dans les vieilles maisons insalubres et sans confort que l'habitude faisait supporter. Les rues sans pavé, étroites et sinueuses, dont la boue entretenait une fraîcheur humide et malsaine, favorisaient les épidémies et l'apparition ou la rémanence des goitres[44] »

    La construction du premier pont de pierre date de 1688, la réfection de l'ancienne église et le réaménagement de l'ancien château sont réalisés entre 1692 et 1693. La première ouverture du rempart au sud de la cité suivra.

    En 1739 la terre de la Bâtie d'Arvillard est élevée en marquisat au bénéfice de son fils, Joseph de Barral (1677-1749). Maître de forges, président au Parlement de Grenoble, seigneur d'Allevard, commandant en chef pour le roi en Dauphiné, ayant largement profité du « sistème » de John Law… et de sa chute, il est l'homme le plus riche de la province.

    En 1751, le roi érige la terre d'Allevard et son mandement, sous le nom de comté de Barral, en seigneurie incommutable au profit de Jean-Baptiste (1709-1785), petit-fils de François et président à mortier au Parlement, dont l'épouse, Marie-Antoinette Charlotte de Chaumont-Quitry, issue d'une lignée prestigieuse, est aussi cousine par alliance de madame de Pompadour. Jean-Baptiste a laissé le souvenir d'un « avare atroce, terreur de la gent domestique et des Allevardins à qui il réclamait le règlement des impôts arriérés depuis le… XIIIe siècle », et qui « ne mettait jamais le pot au feu chez lui, préférant ponctionner en catimini, au moyen d'un clystère pour lavements, la soupe de ses mineurs au travail ».

    Son fils Paulin, comte d'Allevard et comte de Barral (1745-1822)[45], sera le dernier seigneur d'Allevard. Mousquetaire du roi à quinze ans, puis colonel des Grenadiers royaux et gouverneur de la ville de Vienne, cultivé et plein d'humour, ce « mauvais garçon caractérisé »[46], très tôt exilé de la cour à la suite d'un scandale de mœurs, écrivait à son avare de père : « Ne nous quittons plus, cher papa, vous aimez gagner de l'argent, j'adore le dépenser. Nous sommes faits pour nous entendre ! » Du fait de ses ruineuses débauches et toujours impécunieux, « l'aimable » Paulin, fait baron d'Empire, président « scandaleux et perdu de réputation » (selon Champollion-Figeac) du collège électoral de l'Isère, vendra à perte son château et ses usines en 1817 à A.B Champel[44].

    Autour d'une sidérurgie innovante et active

    Haut-Fourneau d'Allevard au XIXe siècle, illustré par Victor Cassien (1808 - 1893).

    Centre important de production métallurgique par la qualité des aciers produits jusqu'au début du XXe siècle (Une légende, créée à partir des textes de Suétone et de Polybe, prétend que Hannibal Barca serait passé au pays d'Allevard pour y fabriquer des armes) Allevard voit son histoire être, très tôt, liée à celle de la sidérurgie alpine.

    Avant l'ère industrielle

    En 1450, Pierre et Arthur Boisson possédaient dans le bourg d'Allevard un martinet qui en 1724 existait encore. Lors de la visite de l'usine par les commissaires spéciaux du roi, à cette date, "il est établi comme étant le plus ancien établissement du genre en Dauphiné" (E. Chabrand). Un autre martinet à la même époque est en activité au village de Pinsot, en amont sur le Bréda. L'étude des parcellaires indique, par exemple, que la communauté d'Allevard, entre 1643 et 1727, compte 76 artifices sur le torrent de "Bredal", à savoir 3 hauts fourneaux, 21 martinets, 36 moulins à blé, 2 battoirs à chanvre, 6 pressoirs, 6 scies à eau, 1 clouterie et 1 foulon. L'activité sidérurgique est particulièrement rentable puisque dans le même laps de temps, le quintal au fourneau de fonte, au poids d'Allevard - soit 54,255 kg - passe de 4 livres 5 sols à 9 livres 10 sols. Pendant de longues années Allevard restera ainsi une place industrielle de très grande importance, sous les seigneurs maîtres de forges de la famille de Barral qui chercheront sans cesse à innover grâce aux conseils de l'ingénieur Binelli et du chevalier Pierre-Clément Grignon, collaborateur de l'Encyclopédie de Diderot. En 1785, les établissements de M. de Barral font travailler environ 300 fourneliers ou fondeurs, 300 mineurs et 200 charbonniers auxquels il convient d'ajouter une centaine de muletiers. Sur ces 900 ouvriers, seuls 420 sont directement "salariés" de l'usine. Les autres travaillent en indépendants dont la plupart des mineurs et des charbonniers[47].

    Peu avant la Révolution, un grand projet de re-concentration de la fonderie royale de canons de marine de Saint-Gervais dans la vallée de l'Isère, sur Allevard, est envisagé. Seule la faiblesse relative en approvisionnement en charbon de bois fera reculer le gouvernement - il aurait fallu 36 000 charges de charbon par an quand tout le mandement d'Allevard et les communautés du Grésivaudan proches ne pouvaient en fournir tout au plus que 15 000 - l'usine tournera donc au ralenti sous la conduite désinvolte de Paulin de Barral, puis de MM. Champel - qui reçoit à Allevard en 1829 la duchesse de Berry - et Giroud, ces derniers, banquiers, bientôt en faillite.

    L'expansion

    À partir des années 1840, la direction avisée d'Eugène Charrière orientera la production des usines, jusque-là consacrée à la seule fonte réservée aux aciéries du seuil de Rives, sur l'acier puddlé (puddlage) grâce auquel les forges obtiendront de gros marchés ferroviaires avec les bandages de roue à mises soudées, tout d'abord, puis aux bandages sans soudure mis au point par l'ingénieur A. Pinat[48]. Sur les conseils d'Emile Geymard et Achille Chaper, administrateur des forges et ancien maître de forges à Pinsot, Eugène Charrière renonce à adosser le haut-fourneau à la montagne et le dote d'une forme plus régulière, perfectionnant ainsi la production et le rendement[49]. En 1867, la production d'acier est de 2 000 tonnes. À cette date, les forges comptent un effectif de 446 ouvriers dont 80 lamineurs. La clientèle qui est alors de 400 sociétés presque toutes françaises (Thiers - Saint-Étienne, etc.) passe à 1 300 clients en 1906 avec une effectif de plus de 700 ouvriers et une grosse progression à l'exportation : Autriche-Hongrie, Allemagne - Belgique - Italie. Par ailleurs Allevard va s'associer à quelques grands groupes peu avant la grande guerre (Firminy - Aulnoye - Batignolles - Commentry)[50] C'est également à Allevard que seront fabriquées en 1859 quelques-unes des premières plaques de blindage de la frégate La Gloire, conjointement avec les sociétés Petetin de Saint-Chamond et Laubenière de Rouen. Après l'abandon de la fonte au charbon de bois, les forges se convertiront au procédé Siemens pour la fabrication de l'acier, conservant pour Allevard et au passage du siècle, "leur nom et leur place dans le monde métallurgique, à la satisfaction de notre fierté dauphinoise et pour le plus grand profit de sa courageuse population ouvrière" (Chabrand).

    Les forges au XXe siècle
    L'entrée des Forges, desservies par le chemin de fer industriel des forges, au début du XXe siècle.

    Succédant à son père et à son grand-père, Charles Pinat, nouveau maître de forges d'Allevard au passage du siècle et ancien ingénieur de traction du tramway de Lyon va, en avance sur son temps, orienter l'approvisionnement en énergie de ses établissements vers la production électrique grâce aux chutes, barrages et centrales qu'il envisage d'établir sur le cours du Bréda. En 1917, en pleine guerre, les forges d'Allevard passent sous le contrôle de la Compagnie des forges et aciéries de la marine et d'Homécourt, et sous la conduite du grand patron qu'était Théodore Laurent. Ce sera le temps des grandes innovations - nouveaux aménagements hydro-électriques du Bréda - et des concentrations des productions autour des ressorts, des aimants et des ferro-alliages. La crise de 1930 affecta sensiblement Allevard qui doit restreindre sévèrement ses productions. En 1940, la défaite et des crues catastrophiques dans la haute vallée du Bréda arrêtent même pendant quelque temps toute production. La Libération marque un renouveau de l'usine (10 000 tonnes par an de produits laminés) et un afflux régulier de travailleurs immigrés sur les trois sites industriels : La Gorge d'Allevard - Champ-Sappey à Saint-Pierre d'Allevard et Le Cheylas. Les années suivantes voient l'adoption de la coulée continue et l'association  qui va s'avérer malencontreuse  avec Ugine, pour la fabrication des aimants[51]. En 1973-1974, la réalisation de la centrale électrique des Moulins marquera paradoxalement le temps du départ des forges de leur berceau pluriséculaire depuis le XVe siècle, cloturant définitivement la belle histoire du fer d'Allevard.

    Le thermalisme

    Affiche du PLM pour Allevard-les-Bains, début du XXe siècle.

    Allevard qui compte aussi, au milieu du XIXe siècle, une usine de soie employant une main-d'œuvre féminine nombreuse, établissement dirigé par la famille Izoard, apparentée à l'industriel et banquier grenoblois Aimé Bouchayer, va, en outre, rapidement devenir un grand centre touristique fondé sur le thermalisme.

    Très tôt, des personnalités célèbres résident en Allevard pour « prendre les eaux » (que l'on buvait ou dont on inhalait les micro-brouillards dans des salles collectives), tels Alphonse Daudet (celui-ci a d'ailleurs tiré de son passage trois chapitres de son roman, Numa Roumestan)[52], Henri-Frédéric Amiel, Frédéric Ozanam, le duc d'Aumale fils de Louis-Philippe, la famille de Lucien Bonaparte ou la reine Ranavalona III de Madagascar pendant son exil en France.

    Mais la grande clientèle d'Allevard, à partir de 1880[53], est celle des hommes politiques, prédicateurs et orateurs, chanteurs et chanteuses qui viennent « réparer leur voix ». On y voit, tour à tour, les comédiens Paul Mounet et Mounet-Sully, les frères Coquelin aîné et cadet ; les cantatrices Félia Litvinne, Germaine Lubin, Georgette Leblanc, puis plus tard Jeanne Aubert, Cécile Sorel ou Damia ; des hommes politiques comme Eugène Chevandier de Valdrome, Eugène Rouher, Charles Floquet, Édouard Herriot, Georges Picot - qui décède en 1909 à Allevard - Gustave Hervé, Alexandre Zévaès, Auguste Burdeau, ou le sénateur Scheurer-Kestner, en 1897 en pleine affaire Dreyfus, qui côtoient ici de nombreuses autres personnalités : des ecclésiastiques, comme l'abbé Della Chiesa - futur pape Benoît XV - ou Mgr Félix Dupanloup, évêque d'Orléans ; le pasteur genevois Théodore Claparède ou le grand rabbin de France Isaïe Schwartz ; des prédicateurs comme le P. Joseph Gratry de l'Académie Française, ou le P. Jean-Léon Le Prévost ; des diplomates comme Camille Barrère, le comte Vladimir Lambsdorff, le prince Pierre Wolkonsky, le comte Zichy ou le prince Ypsilanti, le prince-alpiniste roumain Alexandre Bibesco. La station thermale attire aussi des musiciens comme Jules Massenet, Pierre Vellones ou Charles Lamoureux ; des photographes tels Nadar ou les frères Lumière ; les poètes Lucie Delarue-Mardrus et Patrice de La Tour du Pin ; des musicologues comme Paul-Marie Masson ou Émile Vuillermoz, mais également les peintres Hippolyte Flandrin et Kees van Dongen ; les romancières Germaine Acremant et Thyde Monnier ; des académiciens français comme Victor de Laprade ou René de La Croix de Castries.

    Des professeurs de médecine Louis Landouzy ou Maxime Laignel-Lavastine ; l'architecte Henri Révoil ; des industriels et financiers comme Pierre Dreyfus, Edward Molyneux ou Calouste Gulbenkian ; des banquiers suisses, Pictet ou Mornay, le chimiste Joseph Bienaimé Caventou, la remuante et attachante féministe Arria Ly qui collabore au journal local, dirigé par le docteur Boël, "La chronique d'Allevard-les-Bains" en 1903[54], le docteur Edmond Locard, neveu du docteur Niepce, directeur des Thermes ; le dessinateur Jacques Faizant, le président Ferhat Abbas, la famille du président Habib Bourguiba ou l'amiral Muselier, ont aussi été, parmi d'autres célébrités, les habitués de la station thermale[55].

    Station efficace, à la fois discrète et très prisée des gens du spectacle - « On ne vient pas ici pour se montrer mais pour se soigner et se reposer » (Dr Revillet-Laure), Allevard s'ouvre à partir de 1936 à une autre clientèle plus populaire, grâce, en particulier, aux cures ORL et poumons, pour enfants, initiées par le docteur Jean Langénieux. Enfin, en 1994, s'ouvre un nouveau bâtiment thermal pour les soins et les cures de rhumatologie, renouant avec les premières indications données en 1838 par le docteur Laurent Chataing, premier inspecteur des eaux. Depuis, la station continue à élargir ses offres en proposant de nouveaux traitements anti-stress et également contre la fibromyalgie.

    Politique et administration

    La mairie.

    Administration municipale

    Le conseil municipal est composé de vingt-sept membres dont un maire, huit adjoints au maire et dix-huit conseillers municipaux[56]. En outre, la commune compte deux représentants à la Communauté de communes du Grésivaudan.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[57]
    Période Identité Étiquette Qualité
    1790 1791 Nicolas Gauthier   Notaire
    1791 1828 Laurent Dufresne   Notaire
    1828 1830 André Benoit Champel   Maître de forges
    1830 1831 Laurent Chataing   Médecin
    1831 1836 Antoine Auguste Guerre   Notaire
    1836 1848 Hugues Barbas   Rentier
    1848 1852 André Auguste Pra   Notaire
    1852 1854 Nicolas Louis Dufresne   Notaire
    Conseiller général (1852-1858)
    1854 1867 Séraphin Bouffier   Industriel
    1867 1870 André Auguste Pra   Notaire
    1870 1871 Jean Benoît Emery    
    1871 1872 Fortuné Authier    
    1872 1873 Jean Benoît Emery    
    1873 1878 Alexandre Dufresne   Notaire
    1878 1880 François Auguste Davallet    
    1880 1881 André Auguste Pra   Notaire
    1881 1888 François Auguste Davallet   Conseiller général (1880-1898)
    1888 1892 François Martinet    
    1892 1898 François Auguste Davallet    
    1898 1907 Amédée Piattet    
    1907 1930 Louis Mallein-Gerin   Conseiller général (1922-1930)
    1930 1935 Albert Salvain    
    1935 1941 Marcel Dumas Rad. Transporteur
    1941 1944 Jean Langénieux   Médecin
    Conseiller départemental (1943-1945)
    1941 1944 Alfred Couronné   Tapissier
    1944 1964 Marcel Dumas Rad. Transporteur
    Vice-président du Conseil général
    Conseiller général (1951-1964)
    1964 mars 1983 Joseph Casserra   Boulanger
    mars 1983 mars 1989 Philippe Bouffard UDF Médecin
    mars 1989 juillet 2020 Philippe Langenieux-Villard RPR
    puis UMP-LR
    puis DVD[58]
    Écrivain
    Député (1993-1997)
    Conseiller régional (1986-2004, 2014-2021)
    Conseiller général (2008-2015)
    juillet 2020 En cours Sidney Rebboah SE  
    Les données manquantes sont à compléter.

    Jumelages

    La ville est jumelée avec :
     Menaggio (Italie) depuis 1991.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[59]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[60].

    En 2018, la commune comptait 4 062 habitants[Note 4], en augmentation de 1,4 % par rapport à 2013 (Isère : +2,28 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 2812 0562 2582 4552 6902 5992 6382 1282 638
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 8463 1803 1103 0313 0543 1953 0852 8502 726
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 5462 5602 7152 5772 5142 5712 6012 5382 515
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    2 3842 4782 5652 3912 5583 0813 5713 7684 131
    2018 - - - - - - - -
    4 062--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[61] puis Insee à partir de 2006[62].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Rattachée à l'académie de Grenoble, la commune compte trois établissements de l'enseignement primaire, dont un de nature privée : l'école maternelle Jeanne des Ayettes, l'école élémentaire du boulevard Jules Ferry et l'école privée Saint-Hugues

    La commune compte également deux établissements de l'enseignement secondaire, le Collège Flavius Vaussenat et le Lycée Professionnel Privé Le Bréda

    La commune héberge d'autres établissements, hors du champ de l'éducation nationale dont une école de musique et une école d'arts

    Équipements et activités sportives

    La commune héberge notamment la Station du Collet d'Allevard, mais également :

    • une école de parapente Pégase & Particule, située près du lac du Flumet.
    • un club de Tennis de table des communes du Touvet, Allevard, La Terrasse et Lumbin (TTG Tennis de Table du Grésivaudan).
    • un club de ski, le club allevardin (SCA).
    • un club de volley-ball du Pays d'Allevard (Volley Ball Allevard)

    Station de sports d'hiver

    La commune possède une station de ski, le Collet d'Allevard, située à 10 km de la ville (30 minutes). L'altitude des pistes varie de 1 450 m à 2 100 m. La station comporte 35 km de pistes : 7 vertes, 6 bleues, 5 rouges et 3 noires.

    Créée en 1955 sur d'anciens pâturages communaux réservés à l'estive des troupeaux collectifs de la communauté d'Allevard, desservie par une nouvelle route empruntant le tracé de l'ancienne route forestière à travers les parcelles privées et l'ancienne forêt delphinale puis royale, elle a atteint sa taille actuelle en 1975, les aménagements ultérieurs ayant avant tout consisté à améliorer le domaine existant.

    Particularités intéressantes, qui lui confèrent un grand intérêt pour ceux qui s'y rendent :

    • sa position en balcon, qui lui permet d'offrir un panorama à 360° avec notamment le Mont Blanc au nord-est et le Mont Aiguille au sud ;
    • quatre secteurs très différents (orientation, végétation, altitude) :
      • Malatrait (SW, 1450~1750),
      • Fontaineterre (NNW, combe, 1500~1750),
      • Prérond (N, 1550~2000),
      • Le Super Collet / les Plagnes (S/NW, 1550~2100).

    Équipements à ce jour :

    • 2 télésièges à pinces fixes 4 places et tapis d'embarquement de marque SKIRAIL (Les Tufs en 2002, le Grand Collet en 2005) ;
    • 1 télésiège à pinces fixes 4 places de marque POMA (Grand Paul 1987) ;
    • 1 télésiège à pinces débrayables 6 places de marque POMA (Claran 2016) ;
    • 3 téléskis à perches débrayables de marques POMA et MONTAZ (Les Lacs I & II 1975-1976, Prérond 2006) ;
    • 1 téléski à perches fixes de marque DOPPELMAYR (Marmottes en 2006) ;
    • 2 téléskis enfants de marque POMA (Bambins en 2004 et Malatrait en 20??) ;
    • 1 tapis roulant (tapetto en 2005).

    Équipements démontés :

    • 1 télésiège à pinces fixes 3 places de marque POMA (Les Plagnes 1975) - Démontage à l'été 2016 ;
    • 1 téléski à propulsion diesel, à perches débrayables de marque POMA (le Soleil 1981) - Démontage à l'été 2016.

    Autre particularité : le Collet d'Allevard est un site de parapente de tout premier ordre, notamment avec ses 4 décollages officiels (Malatrait, Clos des Gentianes, Prérond et Plagnes), proposant tous une orientation différente.

    Enfin, le Collet d'Allevard propose un des plus grands domaines skiables nocturnes d'Europe (couvrant les secteurs de Malatrait et Fontaineterre).

    Économie

    Au XVIIe siècle, la ville compté des usines métallurgiques et forges. C'est au XIXe siècle que se créée une station thermale… En 2020, la commune héberge des commerces et des services de proximité.

    Secteur agricole

    Allevard est une des communes d'un secteur de vignoble pouvant revendiquer le label IGP « Coteaux-du-grésivaudan », comme la plupart des communes de la vallée du Grésivaudan.

    Thermalisme

    L'établissement thermal d'Allevard est spécialise en rhumatologie, la prise en charge des traumatismes ostéo-articulaires ainsi que dans le traitement des voies respiratoires (ORL)

    Les premières cures thermales soufrées se sont déroulées à partir de 1813, mais surtout dès 1848 sous la férule du docteur Bernard Niepce, inspecteur des eaux... Les thermes furent exploités successivement, à l'origine, par Pierre Villiot, puis par la famille Bouvret-Rocour et associés, et, à partir de 1882, par la Compagnie Générale des Eaux minérales et Bains de Mer jusqu'à leur rachat en 1997 par la municipalité et à l'exploitation par une SAEM Thermale. L'activité se développe aujourd'hui dans un magnifique parc arboré, ceint de trois établissements typiques des architectures thermales depuis les années 1890 jusqu'en 1995. Le bâtiment Niepce (1894) abrite l'activité « voies respiratoires » ; le bâtiment Villiot (1992) reçoit les patients en rhumatologie ; le bâtiment Chardon (1955) est actuellement sans usage thermal.

    Casino

    Conformément à la législation de 1907 sur les casinos et salles de jeux, la municipalité d'Allevard va autoriser l'ouverture d'un établissement en . Une société fermière dite "du Casino d'Allevard-les-Bains" se constitue à cette époque pour son exploitation. En 1925, l'architecte Guénard procède à une refonte totale du bâtiment et à sa décoration originale. Les curistes y retrouvent tous les divertissements classiques de ce genre d'établissement (boule, roulette, baccarat et petit théâtre). Le nouveau casino d'Allevard a ouvert en 1994 et a changé de propriétaire en 2000 puis début 2020. Complexe hôtel / casino / restaurant à présent détenu par le groupe Ardent sous le nom de Casino Circus d'Allevard.

    Manifestations culturelles et festivités

    • Marché - jadis foire - de la Saint-Michel (jeudi le plus proche du , fête de St Michel) dont la date est liée à celle de la descente des alpages ou inalpage, journée qui donnait lieu, jadis, à de grandes fêtes populaires où les vaches étaient décorées de feuilles, fleurs des champs et branchages[63]. « A la Saint-Michel, les Allevardins payaient leurs dettes » auprès de notaires qui, ce jour-là, officiaient en plein air aux portes des cabarets. Ceux qui ne pouvaient s'en acquitter avaient un délai supplémentaire d'un mois pour en finir (le « retour de la Saint-Michel ») avant la saisie. Le plat traditionnel, toujours servi dans tous les restaurants à cette occasion, est la tête de veau.

    « Allevard avait la réputation d'être un pays de Cocagne. Les étrangers étaient reçus à bras ouverts et sans ostentation. Aucune fête, aucune réunion n'avait lieu sans danser. On faisait venir les violons du voisinage et dans les grandes occasions de Grenoble… Dès qu'un violon paraissait à Allevard on se réunissait dans la maison où il était reçu. Chacun apportait son souper[64]. »

    • festival d'animation jeune public "Pierrot Gourmand"
    • fête de la transumance (juin)
    • Patrimoine en folie (septembre)

    Culture locale et patrimoine

    L'église
    Allevard et ses thermes, tableau de Guesdy (XIXe siècle).
    L'ancienne gare du Tramway de Pontcharra
    Viaduc du chemin de fer d'Allevard
    Le musée.
    Église Saint-Marcel

    Cet édifice religieux du (XIXe siècle) présente un joli buffet d'orgue du célèbre facteur d'orgues Aristide Cavaillé-Coll. Autel de saint Eloi réalisé par les forgerons d'Allevard au XIXe siècle. En regardant le porche de l'église, à main gauche, il faut remarquer une très intéressante méridienne verticale. Construction néogothique selon les plans de l'architecte savoyard Théodore Fivel[65].

    Autres monuments

    La Chapelle Saint-Joseph, située à côté du cimetière, est l'objet d'une procession des artisans avec la statue pour la fête de saint Joseph.

    Le temple protestant de l'Église réformée de France (protestantisme historique, calviniste, huguenot). Inauguré le .

    Patrimoine civil

    La commune héberge sur son territoire les restes de trois maisons fortes et d'un château fort[66] :

    • le château delphinal dit château du Bas Fer, sur l'ancienne motte castrale du XIe siècle[66]
    • le château de la Bastide (ou Bâtie) d'Arvillard, à l'Ouest d'Allevard
    • la maison forte de la tour d'Allevard

    La Tour du Treuil, du XIVe siècle[66], magnifiquement restaurée (propriété privée) ancien fief de la première famille de Barral au XIIIe siècle.

    Le Château de Barral du XVIIIe siècle, et son parc avec quelques beaux spécimens d'arbres (séquoia, cèdre). Ce château, reconstruit par Paulin de Barral sur une ancienne maison appartenant au notaire Gautier du Replat, dont "les murs durent entendre des propos bien graveleux" (A. Bougy 1838) abritait jusqu'en 1820 une collection de tableaux érotiques "comparable à celle du maréchal de Saxe". Il avait remplacé l'ancien château Morard de Monts (de style Louis XIII), célèbre pour ses jets et escaliers d'eau. Ce dernier était situé en bordure de l'actuel parc Joseph de Barral. Il sera détruit pour être vendu en "matériaux de construction" à la demande de Mgr Claude Mathias de Barral, évêque de Troyes, ruiné par ses prodigalités lors de l'exil du parlement de Paris dans sa ville épiscopale[67].

    Les vestiges des remparts.

    Au cimetière, le monument funéraire, en forme de chapelle pyramidale surmontée de la statue de Saint-Étienne, de la famille de Croüy-Chanel qui se dit descendre des rois de Hongrie de la dynastie arpadienne (transformé en columbarium).

    Les thermes et le parc thermal : l'ensemble constitue un exemple unique en France de "grammaire des styles d'établissements balnéaires". En forme de conque, dominé par l'hôtel Splendid, œuvre de l'architecte parisien Masson (1909) à structure de charpente métallique (Gustave Eiffel), le parc regroupe les thermes Niepce, œuvre de l'architecte normand Jory, à la fin du XIXe siècle, l'ancien casino précédé d'une belle rotonde ornée de modillons en bas-relief (1925), les thermes Chardon bientôt réaffectés, bâtiment ayant le label "« Patrimoine du XXe siècle » de l'Isère", édifié par l'architecte Jocteur Monrozier (1960) et supervisé par l'architecte Albert Laprade, abritant une fresque de Françoise Boudet (1925-2012), premier Grand Prix de Rome (1950) et lauréate de la Casa de Velazquez (1956), et les thermes Villiot consacrés à la Rhumatologie (1994), œuvre de l'architecte chambérien Roche, décoré de céramiques de Roger Capron.

    Une promenade à pied « à travers le lacis des petites rues du centre de la ville » (A. Daudet) donne au touriste l'impression de se trouver à l'intérieur des remparts d'une cité fortifiée. À voir, aux frontons des entrées de certaines maisons, les représentations de masses croisées signalant les anciennes propriétés des forges d'Allevard.

    Patrimoine industriel

    Forges
    Plus aucun édifice de l'époque moderne n'existe sur la commune d'Allevard. L'usine a déménagé ses dernières productions au Cheylas, dans la vallée de l'Isère, entre 1964 et 1974, mais il reste des vestiges d'anciennes mines sur le sentier du fer pour les exploitations plus anciennes et les restes d'un four à griller à Saint-Pierre-d'Allevard.
    Scieries
    Les nombreuses scieries mues par la force hydraulique ont toutes disparu, cependant, Il reste quelques vestiges le long des berges de prises et de canaux. De même pour les martinets qui ont tous disparu, sauf celui de l'Oursière (canal d'amenée obstrué, roue démontée, mais atelier et sa forge encore 'debout') et celui des forges du Bréda (Clérin et Gremen) sauvé et remonté en état de marche au musée des forges et moulins de Pinsot.
    Chemin de fer
    Il reste également des vestiges ferroviaires sur la commune :

    Espaces verts et fleurissement

    En , la commune confirme le niveau « deux fleurs » au concours des villes et villages fleuris, ce label récompense le fleurissement de la commune au titre de l'année 2016[68]. Le plan d'eau de la Mirande est une aire de loisirs avec plage gazonnée.

    Patrimoine culturel

    • Musée d'Allevard, labellisé Musée de France, en cours de déménagement de la Maison des Forges à l'ancien Casino, dans le parc des Thermes[69]. Réouverture prévue à l'automne 2021.
    • Centre culturel La Pléiade : 2 000 places debout ou 1 200 places assises. Salle Joseph Casserra de 1 200 m2 (configurations sportives et culturelles) ; salle L'Atelier de 300 m2 (salle de danse, de réunion et de spectacle)[70].
    • Cinéma Bel’donne, place de Verdun, cinéma d'art et d'essai.
    • Office de tourisme

    Personnalités liées à la commune

    Buste du sculpteur Pierre Rambaud, détail du monument sur la place.
    • Étienne Albrieux (1891-1962), peintre.
    • Paulin de Barral, libertin ayant servi de modèle au personnage de Valmont dans les Liaisons dangereuses de son cousin Choderlos de Laclos.
    • Jean Béranger, mari de Christine Goitschel, originaire du hameau du Montouvrard, et ancien entraineur de l'équipe de France.
    • Achille Chaper (1795-1874), fut administrateur des forges d'Allevard.
    • Jean Guerre-Dumolard (Allevard 1761-1845), juriste et homme politique, écrivain lyonnais, né à Allevard.
    • Estelle Dubeuf, épouse Fornier, née en 1797, fille d'un directeur des forges de Paulin de Barral et petite-fille du notaire allevardin Nicolas Gautier du Replat fut le premier et le dernier amour de Berlioz[71].
    • Bernard Niepce, médecin, cousin de Nicéphore Niepce, inspecteur des eaux d'Allevard et inventeur des inhalations froides, entre 1848 et 1882. Ses traits nous restent fixés par le buste, œuvre du sculpteur Auguste Davin, qui se trouve devant l'établissement thermal.
    • Eugène Charrière (1805-1885), maître de forges, développe la fabrication de l'acier pour le ferroviaire et la marine de guerre à Allevard.
    • Olivier Billaz, né à Allevard en 1856, Normalien, agrégé de lettres, collaborateur de Jean Jaurès, animateur des « Universités populaires », professeur au lycée Charlemagne puis au lycée Buffon à Paris, collaborateur de Ferdinand Brunot à la Société des amis de l'enseignement moderne, historien du pays d'Allevard, auteur de En Allevard, essai descriptif et historique sur un canton des Alpes françaises (1907).
    • Léon-Camille Mähl (1859-1936), ingénieur, concepteur de l'équipement hydro-électrique du Rhône (Génissiat)
    • Mgr Charles Cotton, curé-archiprêtre d'Allevard, élevé en 1875 au siège épiscopal de Valence, prélat très hostile aux lois Jules Ferry.
    • l'abbé Auguste Milliat, né à Allevard en 1862, poète, professeur et écrivain catholique.
    • Lily Fayol, artiste de variétés, chanteuse, est née à Allevard le [72].
    • Pierre Rambaud, sculpteur et peintre.

    Héraldique

    Blason
    De gueules à trois bandes d'argent, au chef de même chargé de trois cloches d'azur et bataillées d'or.
    Détails
    Le blason d'Allevard est issu des armes de François de Barral[73], maître de forges, seigneur du pays au XVIIe siècle. Elles proviennent de la famille de Chambarran, gentilshommes-verriers, tombée en quenouille dans les Barral. Les cloches feraient référence aux trois paroisses qui étaient sous sa juridiction[74]. Les Barral "anciens", seigneurs de la Tour du Treuil, portaient "d'or à trois barraux (barils) de sable[75]".
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Allevard au cinéma

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Site communal.
    2. Histoire des communes de l'Isère, 1988, p. 123.
    3. Site habitants.fr, page sur le nom des habitants des communes de l'Isère
    4. André Plank, L'origine des noms des communes du département de l'Isère, Artès, , 159 p. (ISBN 978-2-910459-08-6), p. 10.
    5. Site annuaire-mairie, page sur Allevard
    6. Site de la préfecture de l'Isère, page sur la commune d'Allevard
    7. Site géol alp, page sur Allevard et Bramefarine
    8. Site Carmen, page sur les mines de fer d'Allevard et de La Rochette
    9. Inventaire du patrimoine géologique : résultats, Ministère de l'Environnement, de l'Énergie et de la Mer - DREAL Auvergne-Rhône-Alpes, 24 janvier 2014 (mis à jour le 31 mars 2015), accès le 23 septembre 2016.
    10. Site Sandre, fiche sur le Bréda
    11. Site Sandre, fiche sur le Veyton
    12. Site Sandre, fiche sur le ruisseau de la Jeannette
    13. Site Sandre, fiche sur le Buisson
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Unité urbaine 2020 d'Allevard », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    18. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    19. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    22. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    23. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    24. Site géoportail, page des cartes IGN
    25. Site de la préfecture de l'Isère, carte des zones de sismicité
    26. Arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » - Légifrance
    27. Victor Bellin 1980, p. 13.
    28. André Planck, L'origine du nom des communes du département de l'Isère, (ISBN 2-84424-043-7), éditions L'atelier, 2006, p. 21.
    29. Le pays d'Allevard. Tradition et renouveau, Maurice Collin, éd. Alan Sutton (2003), p. 19-27.
    30. Victor Bellin 1980, p. 14.
    31. Victor Bellin 1980, p. 20.
    32. Bernard Demotz, « La frontière au Moyen Âge d'après l'exemple du comté de Savoie (début XIIIe - début XVe siècles) », Actes des congrès de la Société des historiens médiévistes de l'enseignement supérieur public, vol. 4, no 4, , p. 95-116 (lire en ligne).
    33. Victor Bellin 1980, p. 29.
    34. Victor Bellin 1980, p. 16.
    35. Victor Bellin 1980, p. 55.
    36. Le mot « Vingtain » vient du nom d'un impôt local le « Vingtième » prélevé au Moyen Âge pour l'entretien et la réparation des remparts urbains dans le lyonnais.
    37. Victor Bellin 1980, p. 53.
    38. Élisabeth Sirot 2007, p. 61.
    39. Élisabeth Sirot 2007, p. 32.
    40. Victor Bellin 1980, p. 80.
    41. Fabrice Mouthon, "La naissance des communs, eaux, forêts, alpages dans les montagnes de Savoie (XIIe siècle - XVIe siècle)", L'Histoire en Savoie, N°30, Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, 2016, page 106.
    42. Victor Bellin 1980, p. 93.
    43. Victor Bellin 1980, p. 94.
    44. Notes et réflexions de Marc Nicolas Bouffier sur le pays d'Allevard (1846) Histoire du fer au pays d'Allevard n° 8, 2008
    45. Georges Salamand : Paulin de Barral, libertin dauphinois - un débauché à la veille de la Révolution française éditions de La Pensée Sauvage, 1989
    46. Georges Poisson : Choderlos de Laclos ou l'obstination, Prix Goncourt de la biographie 1986
    47. Pierre Léon "Deux siècles d'activité minière et métallurgique en Dauphiné : l'usine d'Allevard (1675-1870). In: Revue de géographie alpine, 1948, Tome 36 N°2, pp. 215-258, notamment p. 229.
    48. "Les quinze glorieuses d'Allevard 1842-1856" in Histoire du fer au pays d'Allevard no 9 - 2009 -
    49. Paul Veyret et Germaine Veyret, Revue de géographie alpine : Volumes 36 à 37, Grenoble, Imprimerie Allier, , page 246.
    50. Pierre Léon : "L'usine d'Allevard" Allier 1963
    51. Jean-François Belhoste : "Histoire des forges d'Allevard", Didier-Richard, 1982.
    52. Georges Salamand : "Alphonse Daudet à Allevard" éditions Glénat 1977
    53. Georges Salamand : "Histoire vivante du thermalisme à Allevard" éditions du Fond-de-France 2007
    54. « De toutes les chinoiseries et cocasseries qui hérissent le code Napoléon, celle contenue dans l'article 213 exigeant l'obeïssance de la femme à son mari est à coup sûr la plus typique » (Chronique d'Allevard-les-Bains 1903)
    55. Georges Salamand : "Histoire vivante du thermalisme à Allevard" 2007
    56. Site de la mairie d'Allevard, page sur le conseil municipal
    57. Source pour la période 1790-1907 : dallage en honneur des maires d'Allevard situé devant la mairie.
    58. http://www.politiquemania.com/forum/vie-partis-f16/vie-interne-ump-les-republicains-t239-330.html
    59. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    60. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    61. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    62. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    63. Arnold Van Gennep : "Le Dauphiné traditionnel" tome 3 - éditions Curandera 1993
    64. Bouffier (1846)
    65. Annick Rey-Bogey, L'architecture et l'élan religieux de la Savoie au XIXe siècle : du Concordat à la rupture, 1802-1905, la reconstruction des églises dans les diocèses de Chambéry, Maurienne et Tarentaise, vol. 110, Chambéry, Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, , 238 p. (ISBN 978-2-85092-007-3), p. 178.
    66. Eric Tasset, Châteaux forts de l'Isère : Grenoble et le Nord de son arrondissement, Grenoble, éditions de Belledonne, , 741 p. (ISBN 2-911148-66-5), pp. 148-155.
    67. Inventaire-sommaire des Archives départementales antérieures à 1790, Isère (lire en ligne), p. 324.
    68. « Les villes et villages fleuris > Isère », sur le site officiel du « Concours des villes et villages fleuris » (consulté le ).
    69. « Musée d'Allevard », sur Allevard les Bains (consulté le ).
    70. La Pléiade à Allevard sur le site officiel de la Communauté de communes du Pays du Grésivaudan (consulté le 31 janvier 2015)
    71. Pascal Beyls : "Estelle Fornier, premier et dernier amour de Berlioz" 2005
    72. Fiche imdb de Lily Fayol, consulté le 28 janvier 2019
    73. Barral de Montouvrard : De gueules, à trois bandes d'argent, au chef du même, ch. de trois cloches d'azur, bataillées d'or. Couronne de comte ou de marquis. Devise: SIC PERSONAT VIRTUS ; Source : Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. 1 et 2, Gouda, G.B. van Goor zonen, 1884-1887.
    74. Vexillologie Provençale, Grésivaudan
    75. Gustave de Rivoire de La Bâtie, Armorial de Dauphiné contenant les armoiries figurées de toutes les familles nobles et notables de cette province, accompagnées de notices généalogiques complétant les nobiliaires de Chorier et de Guy Allard, Lyon, Imprimerie Louis Perrin (réimpr. 1969 (Allier - Grenoble)) (1re éd. 1867), 821 p., p. 44.

    Bibliographie

    • Guide d'Allevard-les-Bains et du Graisivaudan (Isère), édité par le Syndicat d'initiative de la station, Grenoble : Imprimerie générale, 1902, 64 p.
    • Victor Bellin, Petite Histoire du Pays d'Allevard, Société des écrivains dauphinois, , 179 p. (Réédition. Première édition en 1961)
    • Michelle Berger, Histoire des communes de l'Isère : Grenoble et son arrondissement, t. 4, Grenoble, Horvath, , 469 p. (ISBN 2-7171-0492-5), p. 123 et suivantes
    • Georges Salamand, Allevard, la forêt déchirée - chronique des délits forestiers dans une vallée des Alpes françaises sous l'Ancien Régime et l'Empire - Editions du Fond- de-France 1998
    • Thérèse Sclafert, Le haut Dauphiné au Moyen Âge, Thèse principale, Sirey, Paris, 1926, 765 pages.
    • Thérèse Sclafert, L'industrie du fer dans la région d'Allevard au Moyen Âge, Imprimerie Allier père et fils, Grenoble, 1926, 120 pages.
    • Élisabeth Sirot, Noble et forte maison : L'habitat seigneurial dans les campagnes médiévales du milieu du XIIe au début du XVIe, Paris, Editions Picard, , 207 p. (ISBN 978-2-7084-0770-1).

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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