Albert Laprade
Albert Laprade, né à Buzançais le (Indre) et mort à Paris le [1], est un architecte français.
Pour les articles homonymes, voir Laprade.
Albert Laprade | |
Présentation | |
---|---|
Nom de naissance | Albert Henri Laprade |
Naissance | Buzançais |
Décès | Paris 5e |
Nationalité | française |
Activités | Architecte en chef des bâtiments civils et palais nationaux |
Diplôme | Architecte DPLG 1907 |
Formation | École des Beaux-Arts (atelier Redon et Recoura) |
Œuvre | |
Réalisations | Palais de la Porte Dorée préfecture de Paris Barrage de Génissiat |
Distinctions | Académie des Beaux-Arts Prix Hercule-Catenacci (1961) |
Publications | Les Rues de Paris à travers les croquis d'Albert Laprade |
Carrière
- 1900 : bachelier à Châteauroux[2], la même année que son camarade Jean Giraudoux.
- 1907 : diplômé par le gouvernement après des études à l'École nationale supérieure des beaux-arts dans l'atelier de Gaston Redon, d'Albert Tournaire et d'Alfred-Henri Recoura.
- 1914 : mobilisé à la déclaration de guerre, il est blessé devant Ypres.
- 1915 - 1919 : Attaché à la résidence générale de France au Maroc, où il est l'adjoint de Henri Prost, l'urbaniste de Lyautey. Il participe à la construction de la ville indigène de Casablanca et est l'architecte de la Résidence générale de Rabat ainsi que du phare d'El Hank.
- 1920 : Il crée sa propre agence. Léon Bazin travaille dans son agence de 1925 à 1940.
- 1932 - 1960 : Architecte en chef des bâtiments civils et palais nationaux.
- 1932 - 1951 : Inspecteur puis inspecteur général des Beaux-arts.
- 1942 - 1965 : Chargé de la résorption de la partie ouest de l'îlot insalubre n° 16 (quartier Saint-Gervais), dans le 4e arrondissement de Paris, Le Marais (quartier parisien) avec Robert Danis et Michel Roux-Spitz chargés d'autres secteur de cet îlot insalubre[3]. Il y inaugura la pratique de curetage en cœur d'îlot, qui fut généralisée lors de la création des Secteurs sauvegardés, dont Laprade fut l'un des architectes pionniers (Sarlat).
- 1944 - 1958 : Architecte en chef du ministère de la Reconstruction et de l'urbanisme (Nord) et architecte de la reconstruction du Mans.
- 1945 - 1965 : Membre de la commission des sites de Paris.
- 1950 - 1962 : Architecte conseil des établissements Schneider et Cie au Creusot.
- 1958 : Élu à l'Académie des Beaux-arts dont il sera le président.
- 1955 - 1970 : chargé de la surveillance des abords de la Seine avec Claude Charpentier.
- Il fut également membre fondateur du Groupement des architectes modernes présidé par Frantz Jourdain, de l'Union des artistes modernes, puis de l'Union internationale des architectes, et membre du comité de rédaction de la revue L'Architecture d'aujourd'hui.
L'Académie française lui a décerné le prix Hercule-Catenacci en 1961
Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (10e division).
Réalisations
Il a pour collaborateur au sein de son cabinet Léon Bazin, qui le seconde sur tous ses projets au cours des années 1930.
La majeure partie de ses archives est conservée aux Archives nationales sous la cote 403 AP[4]
- À Paris
- le Garage Citroën, rue Marbeuf (1929) ;
- le Palais de la Porte Dorée, construit à l'occasion de l'Exposition coloniale de 1931 (actuel Musée national de l'histoire de l'immigration) ;
- trois résidences de la Cité internationale universitaire de Paris : la Fondation Rosa Abreu de Grancher (1930-1932), la Résidence Lucien Paye (1949-1951) et la Maison du Maroc (1949-1953), ces deux dernières en collaboration avec Jean Vernon et Bruno Philippe ;
- la Préfecture de Paris, boulevard Morland (1955-1956) ;
- l'immeuble de la Compagnie parisienne d'électricité, 76 rue de Rennes ;
- il a participé à la réhabilitation du quartier du Marais.
- il a dessiné le monument aux morts du 13e arrondissement[5] (1, boulevard Auguste Blanqui, 75013 Paris) avec le sculpteur René Rochard (1906-1984), inauguré en 1964.
- L'ancien Restaurant universitaire du parc ouest de la Cité internationale universitaire de Paris
- En province
- la chambre de commerce et d'industrie de Châteauroux (1932).
- la Villa Magdana (ker magdelen) du Docteur Maurice Heitz-Boyer appelée "le Minaret" à Bénodet (Finistère)
- la Cité administrative de Lille (1956) ;
- le Barrage de Génissiat (1939-1941) ;
- la centrale de La Bâthie (1960).
- À l'étranger
Il est également l'auteur de l'ambassade de France en Turquie à Ankara, construite de 1933 à 1939.
- Projet non retenu
- Réaménagement des anciennes Halles de Paris (début des années 1970)[6].
Publications
- avec Jean Gallotti, Le Jardin et la maison arabe au Maroc, préface du maréchal Lyautey, 1925
- Contributions aux revues d'urbanisme Plans (1930-1932), puis Prélude (1932-1936)[7].
- Architectures de France à travers les croquis d'Albert Laprade, Berger-Levrault, (ISBN 2-7013-0409-1).
- Architectures de la Méditerranée à travers les croquis d'Albert Laprade, Berger-Levrault, (ISBN 2-7013-0548-9).
- Les Rues de Paris à travers les croquis d'Albert Laprade, Berger-Levrault, (ISBN 2-7013-0410-5).
- François d'Orbay, architecte de Louis XIV, Vincent, Fréal & Cie, 1960
- Souvenirs sur Jean Giraudoux et le maréchal Lyautey, bulletin de la Société d'émulation du Bourbonnais, tome 54, 1966, 1er trimestre
Bibliographie
- Jean-Louis Vergeade, Vous laisserez vos noms en sortant, Paris, Guénégaud, 2004, p. 342 et suiv.
- Maurice Culot, Anne Lambrichs et Dominique Delaunay, Albert Laprade. Architecte, jardinier, urbaniste, dessinateur, serviteur du patrimoine, Éd. Norma et Cité de l'architecture et du patrimoine, 2007.
Notes et références
- Archives en ligne de Paris 5e, année 1978, acte de décès no 259, cote 5D 317, vue 3/31
- lire en ligne Le musée du lycée Jean Giraudoux conserve l'épée d'académicien d'Albert Laprade
- Luc Le Chatelier, « Hygiènisme, antisémitisme, chasse aux pauvres… les tribulations du Marais 1900-1980 », telerama.fr, 15 mai 2016.
- Voir la notice relative à ce fonds dans la Salle des inventaires virtuelle des Archives nationales.
- « Bénodet patrimoine », sur office de tourisme de Bénodet (consulté le )
- Bruno D. Cot, « Paris. Les projets fous… auxquels vous avez échappé », cahier central publié dans L'Express, semaine du 29 mars 2013, p. VIII.
- Maurice Culot, Albert Laprade, Norma, Paris, 2007.
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
- Notices d'autorité :
- Fichier d’autorité international virtuel
- International Standard Name Identifier
- Bibliothèque nationale de France (données)
- Système universitaire de documentation
- Bibliothèque du Congrès
- Gemeinsame Normdatei
- Bibliothèque royale des Pays-Bas
- Bibliothèque universitaire de Pologne
- Bibliothèque nationale de Corée
- WorldCat Id
- WorldCat
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Cité de l'architecture et du patrimoine : Biographie d'Albert Laprade
- Fiche de Albert Laprade sur le site de la Cité de l'architecture et du patrimoine.
- Portail de l’architecture et de l’urbanisme
- Portail de la France
- Portail de l’Art déco
- Portail de l'Indre
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.