Violette Morris

Violette Morris, dite « la Morris », née le à Paris 6e (au 61 rue des Saints-Pères) et abattue par un maquis le sur une route de campagne aux environs de Lieurey (Eure)[1], est une championne sportive française polyvalente, détentrice de plusieurs records du monde, ayant gagné, en 1927, le Bol d'or automobile. Elle est soupçonnée d'être devenue par la suite espionne et collaboratrice de la Gestapo française.

Pour les articles homonymes, voir Morris.

Violette Morris

Violette Morris en tenue de natation en 1920.
Informations
Disciplines Lancer du poids ; lancer du disque
Période d'activité 19171926
Nationalité Française
Naissance
Lieu Paris
Décès
Taille 1,66 m
Poids 68 kg
Surnom « La Morris »
Club Fémina Sport ; Olympique de Paris

Biographie

Née Émilie Paule Marie Violette, fille du baron Pierre Jacques Morris (capitaine de cavalerie en retraite) et d’Élisabeth Marie Antoinette Sakakini[1], dite « Betsy Sakakini », riche héritière d'origine levantine[2]. Elle a un oncle amiral[3] et sa grand-mère, juive, est originaire de Constantine . Elle a une sœur aînée, Louise, née en 1891[2]. Elle passe son adolescence au couvent de l’Assomption de Huy[4],[2].

Mariée le à Cyprien Edouard Joseph Gouraud à la mairie du 8e arrondissement de Paris, à l’âge de 21 ans, elle divorce en [5],[6]. Il est probable que Morris se soit mariée dans le cadre d’un mariage arrangé pour suivre les choix de sa famille : elle est en effet déjà ouvertement lesbienne à cette époque. Elle commence à s’habiller comme un homme en 1919[5]. Trois jours après leur mariage, Elle est envoyée au front[2]. Elle devient ambulancière sur le front de la Somme, puis estafette sur le front de Verdun « pour porter des ordres, tous les jours, sur les points précis d'un circuit qui passait par Noyon, Compiègne, Ham, Soissons, Maux, Villers-Cotterêts »[4],[5],[7]. Elle passe six mois dans un hôpital, ayant attrapé une bronchite et une pleurésie. En 1917, ses deux parents meurent ; l’héritage lui permet de conserver un bon train de vie tout en se consacrant au sport à temps plein. En 1918, arguant qu’elle porte un uniforme masculin, elle commence à se vêtir de façon masculine au quotidien, sans demander de permission de travestissement[2].

Consommant deux ou trois paquets de cigarettes américaines par jour, portant le plus souvent un complet gilet-veston d’homme et s’exprimant de façon très vulgaire, elle a pour slogan : « Ce qu’un homme fait, Violette peut le faire ! »[8]. Elle a les cheveux très courts et gominés et porte souvent la cravate. Au cours de sa carrière sportive, son style masculin et ses performances lui valent d’être accusée d’être un homme travesti ; elle est également interdite de participer aux Jeux olympiques d’été de 1928, les premiers avec des épreuves femmes en athlétisme, en raison de sa « conduite inappropriée »[5].

Elle est l'amie de Jean Marais, Joséphine Baker et Jean Cocteau. Homosexuelle, elle sera l'amante pendant plusieurs années de l'actrice Yvonne de Bray qui vécut avec elle sur une péniche. Cocteau écrira la pièce Les Monstres sacrés à propos du couple Morris-de Bray[9]. Elle compose également une œuvre lyrique, Gisèle fleur d’amour, qu’elle dédie à une amante[5].

Carrière sportive

Débuts de carrière

Dès l’adolescence, Morris se démarque au pugilat, en natation, en cyclisme et au water-polo. En 1913, elle arrive cinquième aux championnats de France des km à la nage, dont elle est la seule compétitrice[2].

Violette Morris au lancer du poids.

En 1917, elle commence le lancer de poids. En 1926, elle dit n’avoir subi qu’une défaite, en 1922 contre une Américaine qui bat son lancer de trente centimètres[5]. Elle est licenciée du Fémina Sports de Paris de 1917 à 1919, puis de l'Olympique de Paris de 1920 à 1926[réf. nécessaire]. Sa grande rivale au poids est Lucienne Velu.

En 1918, elle commence le football, participant au premier match officiel féminin de France. Elle refuse de porter le béret réglementaire et joue tête nue, comme les hommes[2].

En 1919, elle intègre la Fédération française sportive féminine[2].

Elle participe aux Jeux mondiaux féminins à Monte-Carlo en 1921, où elle remporte le poids et le javelot en battant le record européen sur les deux disciplines. Elle remporte ensuite les championnats de France d'athlétisme de 1922[5]. Elle obtient la médaille d’argent des Jeux mondiaux féminins au poids en 1921, puis l’or au poids et au disque l’année suivante[2].

En 1926, elle est interdite de football, accusée d’avoir poussé ses coéquipières à se doper, d’avoir réfuté des décisions d’arbitres et de ne pas être intervenue quand une coéquipière a frappé un arbitre[2].

Violette Morris devant son magasin d'accessoires automobiles parisien, Porte de Champerret, en 1928.
Violette Morris en voiture en 1927.

Cyprien Gouraud apprend à Morris à conduire pendant leur mariage. Elle remporte la course du Bol d'Or en 1927, battant 18 hommes et parcourant 1 700 km en une journée[5]. La même année, elle s’entraîne à la boxe avec Raoul Paoli[2].

Procès à la Fédération française sportive féminine

En 1928, elle ouvre un magasin d’accessoires automobiles, Spécialités Violette Morris, au 6 rue Roger-Bacon à porte de Champerret, qu’elle finance avec son héritage[2].

Peu avant les Jeux olympiques d'été de 1928, les premiers où sont programmées des épreuves féminines en athlétisme et alors qu’elle est largement favorite dans plusieurs épreuves, son renouvellement de licence est refusé par la Fédération française sportive féminine. Elle est exclue officiellement sur la base de deux motifs : son homosexualité, résumée en une accusation de comportement inapproprié dans les vestiaires avec les autres sportives, et son port de vêtements masculins. Il est possible que son exigence d’être remboursée pour ses frais de déplacements aux compétitions internationales ait aussi joué un rôle dans le renvoi[5]. D’autres raisons incluent les motifs de sa suspension du football compétitif, sa consommation d’alcool et de tabac, et le fait qu’elle pratique ses sports en short court, sans soutien-gorge, et avec des habits moulant son corps[2].

En réponse, elle porte plainte contre la Fédération française sportive féminine, exigeant d’être réintégrée et de toucher 100 000 francs de dommages et intérêts pour abus de pouvoir[2]. Le procès a lieu en et est très médiatisé. Si elle est jugée pour ses mœurs, la question de l'homosexualité de Violette Morris n'est pas abordée explicitement, l’argumentation se concentrant vite sur son port du pantalon[5]. L’ordonnance du préfet de police de Paris du 16 brumaire an IX () qui règlemente le port du pantalon pour les femmes, pourtant déjà peu utilisée, est mentionnée dans les plaidoiries des avocates de la fédération, Yvonne Netter et Simone Weiler[10]. Morris argumente : « L'habit masculin n'a, à ce que je sache, rien de malséant. J'y suis tenue de par mes obligations professionnelles et tant que les lois de la République française ne m'en empêcheront pas, rien ni personne ne peuvent m'interdire un costume qui, vous en conviendrez, est toujours décent ». Son avocat insiste sur le fait qu’elle a été autorisée à porter un pantalon pendant dix ans et ne reçoit cette interdiction qu’à l’approche des Jeux olympiques. Netter, quant à elle, explique que la fédération se doit de montrer le bon exemple aux jeunes filles[2].

Le jugement confirme la radiation de la championne à cause du « déplorable » exemple qu’elle donne à la jeunesse[10]. Le tribunal conclut que « nous n'avons pas à nous occuper de la façon dont se vêt à la ville et dans ses autres occupations Mme Violette Morris, mais nous estimons que le fait de porter un pantalon n'étant pas d'un usage admis pour les femmes, la FFS avait parfaitement le droit de l'interdire. En conséquence, le tribunal déboute Mme Violette Morris et la condamne aux dépens »[2],[11].

À la suite du procès, Violette Morris aurait confié à un journaliste que « nous vivons dans un pays pourri par le fric et les scandales […], gouverné par des phraseurs, des magouilleurs et des trouillards. Ce pays de petites gens n’est pas digne de ses aînés, pas digne de survivre. Un jour, sa décadence l’amènera au rang d’esclave, mais moi, si je suis toujours là, je ne ferai pas partie des esclaves. Crois-moi, ce n'est pas dans mon tempérament »[11]. La presse et le grand public sont par ailleurs majoritairement en sa faveur, malgré le jugement. Après le procès, Morris accepte de s’habiller de façon plus féminine pour réintégrer la fédération[5].

Suite de carrière sportive

Plus tard en 1930, Morris subit une mastectomie bilatérale, affirmant vouloir mieux tenir le volant dans un cockpit d’automobile. Elle porte depuis un certain temps un binder visant à réduire la taille de sa poitrine, ce qui est assez commun dans les années 1920 en raison de la mode de la poitrine plate ; ses muscles thoraciques sont donc déjà atrophiés. L’opération est médiatisée, avec une couverture médiatique généralement positive[5]. L’opération est effectuée à La Garenne-Colombes, chez le docteur Cazalis[2].

Au cours du recensement de 1931, Morris s’inscrit sous le nom de Paule. En , elle fait faillite ; le magasin est racheté par le constructeur parisien Bollack, Netter et Cie (BNC) en 1932[12]. Elle se rend alors aux États-Unis, notamment dans la discothèque lesbienne Le Monocle et fréquente Joséphine Baker. Des tabloïds affirment qu’elle a une relation avec Raoul Paoli[12]. En , elle acquiert une péniche, La Mouette, qu’elle installe à Neuilly-sur-Seine et dans laquelle elle commence à vivre. Elle décide alors de commencer le chant lyrique, passant parfois à la radio[12].

Elle participe aux Jeux olympiques de Berlin en 1936[5]. Selon l'écrivain Raymond Ruffin, elle y est approchée par des recruteurs allemands et à partir de 1937, elle se serait livrée à des activités d’espionnage pour le compte de l’Allemagne nazie ; il l’accuse aussi d’être la maîtresse de Heinrich Himmler[13]. Aucune preuve ne corrobore cette thèse ; si elle s’est bien rendue à Berlin en 1936, elle n’est jamais consignée dans le registre des personnes invitées par les dignitaires nazis, contrairement à ce qu’avance Ruffin[5].

À Noël 1937, elle est arrêtée pour avoir tué un ancien légionnaire à bord de sa péniche, en légitime défense[14],[3]. Le légionnaire, Joseph Le Cam est l’amant de la femme de son meilleur ami, et l’a menacée au cours d’une querelle[5]. Elle est relâchée quatre jours plus tard, la légitime défense étant avérée. En 1939, elle héberge Jean Cocteau sur sa seconde péniche, Le Scarabée, qui est amarrée à La Mouette[12].

Seconde Guerre mondiale

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Morris est chauffeure de Christian Sarton du Jonchay et réquisitionne l’essence de résistants à Cannes[15]. Elle dirige par ailleurs le garage de la Luftwaffe, sur le boulevard Pershing à Paris, et leur fournit des pièces détachées[16] : elle affirme avoir accepté parce qu’elle rêve de devenir aviatrice et de donner des conférences sur le sport féminin aux États-Unis[5].

D’après Ruffin, en 1940, Helmut Knochen, chef du service de renseignements de la SS à Paris, l'aurait recrutée afin d'engager des espions, de contrer les réseaux anglais du Special Operations Executive (SOE) et d’infiltrer les réseaux de résistance du Grand Ouest[17]. Toujours selon lui, elle serait passée ensuite, par le biais d’Henri Lafont, à la Gestapo française, rue Lauriston, où elle se serait livrée à des activités de tortionnaire, notamment sur des femmes résistantes[18]. Raymond Ruffin considère qu'elle aurait été responsable de secteurs dans les organigrammes de la Gestapo de la rue des Saussaies à Paris de 1942 à 1944[17]. En l'absence de sources écrites pour appuyer ses propos[19], il dit que Pierre Bonny, dans l’espoir d’anéantir toute trace des forfaits commis par lui et par ses adjoints, aurait détruit méticuleusement archives et dossiers compromettants[20]. Il ajoute qu’elle aurait envoyé des plans partiels de la ligne Maginot aux Nazis[12].

Cette biographie est contestée par Marie-Jo Bonnet[21],[22]. La collaboration de Morris est avérée, mais aucune preuve historique ne soutient sa participation à la Gestapo comme tortionnaire ou espionne[23].

Mort

Le , Violette Morris est abattue par des maquisards du groupe normand Surcouf alors qu’elle se trouve bloquée par un attelage sur la route D27 entre Épaignes et Lieurey au volant de son automobile Citroën Traction Avant. Son corps est criblé de balles, comme ceux des cinq autres occupants de la voiture dont deux enfants de quatorze et quinze ans[5].

Il existe plusieurs thèses à propos des raisons de cet attentat. La première, soutenue par Raymond Ruffin, voit en Violette Morris une collaboratrice dont l’assassinat aurait été commandité soit par l’Intelligence Service, soit par le Bureau central de renseignements et d'action (BCRA)[24]. Il s’appuie pour cela sur un ordre venu de Londres en  : « Abattre immédiatement et par tous moyens espionne Violette Morris. Fin. »[7] Marie-Jo Bonnet affirme que le télégramme est un faux[5]. Le télégramme original n'ayant jamais été trouvé[Passage contradictoire]. Sa propre thèse est qu’il s'agit d'une erreur commise par le maquis normand, qui pensait trouver au volant de la voiture un milicien reconnu[5]. L'essayiste Gérard de Cortanze, dans son livre Une Femme qui court, appuie cette théorie en apportant un nouvel éclairage. Selon ses recherches, le gestapiste Alain Boulin initialement visé aurait eu connaissance de l'action prévue par le commando maquisard, demandant alors à Violette Morris de le remplacer dans la voiture. Une troisième théorie suggère qu’il pourrait s’agir d’un crime passionnel maquillé en acte de résistance[25].

Les historiennes Marie-Jo Bonnet, Anne Simonin et Christine Bard contestent toutes les trois la théorie de Ruffin sur l’implication de Morris dans la Gestapo[5]. Bard a cependant d’abord soutenu la thèse de Ruffin avant de changer d’avis[12]. Elles soulignent notamment les nombreuses lacunes du livre sur des faits avérés de la vie de Morris pendant l’Occupation : il ne semble pas savoir qu’elle héberge son ami Jean Cocteau, qu’il écrit une pièce à son sujet, qu’elle visite le front pendant la drôle de guerre ou encore qu’elle dirige le garage de la Luftwaffe[5]. Ruffin se serait inspiré du roman d’Auguste Le Breton Les pègriots, publié en 1973, qui contient deux pages dédiées à Violette Morris et font naître l’expression de « hyène de la Gestapo ». Bonnet, Simonin et Bard affirment que Morris a été diabolisée après sa mort, afin de justifier l’assassinat de deux enfants dans la voiture, qu’elles pensent attaquée par erreur. Il fallait que Morris soit un monstre pour légitimiser la mort des enfants, et c’est alors que naît l’image de Morris en « hyène de la Gestapo », qui prendrait plaisir à torturer les femmes[5]. Pour Marie-Jo Bonnet, Violette Morris aurait finalement incarné tous les démons refoulés d'une époque et constitué un bouc-émissaire idéal[23]. Selon Gérard de Cortanze, la plupart des rumeurs accumulées afin de dresser son portrait de nazie et tortionnaire se contredisent totalement : ouvertement homosexuelle, elle aurait été amante de plusieurs gradés nazis. Agent double pour les Anglais contre les Français, elle l'aurait été pour les Anglais et finalement les Allemands. Son image de tortionnaire est souvent liée à la vision misogyne et homophobe de l'époque, la décrivant avec « une cravache et un briquet » lors de ces séances de torture, et validant l'idée qu'une femme lesbienne s'habillant en homme était forcément reliée à la Gestapo[26].

Elle est inhumée en .

Palmarès

  • Plus de 20 titres nationaux, tous sports confondus[5]
  • Une cinquantaine de médailles dans des épreuves nationales et internationales, tous sports confondus[5]
  • Plus de 150 rencontres d’athlétisme disputées[5]
  • Plus de 200 matchs de football officiels disputés[5]

Athlétisme

  • 7 sélections en équipe de France A d’athlétisme, de 1921 à 1926
  • Détentrice du record du monde du lancer du poids en 1923 lors du France-Angleterre (10,10 m), 1924 (10,15 m) et 1925 (10,68 m) (poids de 3 kg 628)
  • Détentrice du record du monde du lancer du disque en 1924, avec 30,10 m (à Londres)
  • Détentrice du record d’Europe au poids à 7 reprises : 1919, 1921 - 3 fois, 1922, 1924 et 1925 (durée 10 ans)
  • Détentrice du record d’Europe du lancer du javelot en 1921, avec 41,58 m
  • Meilleure athlète mondiale annuelle de la discipline du poids en 1918, 1919, 1921, 1922, 1924 et 1925
  • Vainqueur du premier meeting international féminin en 1921, au poids (« Olympiades » de Monte-Carlo, en avril : 16,29 m, RE)
  • Vainqueur du premier meeting international féminin en 1921, au javelot également (41,58 m, RE)
  • Vainqueur des seconds Jeux féminins en 1922, au poids (17,77 m) et au disque (Monte-Carlo également)
  • Médaille d’argent des 1ers Jeux mondiaux féminins en 1922 (officieux Jeux olympiques féminins lors de leur 1re édition), au poids (19,85 m, 2 bras additionnés) (Paris, en août)
  • Championne de France au poids à 8 reprises, en 1917 (les Six journées sportives, 1ers championnats de France, lancer à 2 mains de 4 kg : 2 bras additionnés, à 13,92 m), 1919 (RF – 15,14 m), 1920 (RF), 1921 (RF – 16,58 m), 1922 (RF), 1924 (RF, 18,19 m, et 10,15 m à 1 bras), 1925 et 1926
  • Championne de France au javelot en 1919 (2 mains additionnées), 1921 (RF – 46,04 m), 1922 (RF) et 1925
  • Championne de France au disque en 1920 (RF), 1921, et 1922 (RF)
  • Championne de Paris au poids en 1924
  • Championne de Paris au disque en 1924

Football

  1. Championne de France de football féminin, en 1920 avec l’Olympique de Paris, 1925 avec l’Olympique Red Star, et 1926 avec les Cadettes de Gascogne
  2. Vice-championne de France en 1921, avec l’Olympique
  3. Championne de Paris en 1925 avec l’Olympique
  4. Coupe La Française en 1922 et 1925, avec l’Olympique
  5. Coupe de Bruges en 1927, avec les Cadettes

Automobile

  • Vainqueur du Bol d'or automobile en 1927 (voiturettes de tourisme 1 100 cm3, sur Benjamin) (3e en 1926 (1 100 cm3, sur Benjamin), 4e en 1922 et 1923 (cycle-cars 750 cm3, sur Benjamin)
  • Vainqueur du Rallye des Dolomites en 1934 (tourisme, sur BNC)

En catégories:

  • Vainqueur du Circuit des routes pavées du Nord en 1922 (cycle-cars sur Benjamin)
  • Vainqueur de la course Paris-Les Pyrénées-Paris en 1922 et 1923 (cycle-cars 750 cm3, sur Benjamin)
  • Vainqueur du Paris-Nice automobile (Criterium International de Tourisme Paris-Nice) en 1923 (cycle-cars 750 cm3, sur Benjamin)
  • Vainqueur du Grand Prix automobile de Saint-Sébastien 1926 (voiturettes de tourisme 1 100 cm3, sur Benjamin)
  • Vainqueur du Paris-Nice automobile en 1927 (voiturettes de tourisme 1 100 cm3, sur Benjamin)
    • 2e du Grand Prix des cycle-cars en 1922 (cycle-cars 750 cm3, sur Benjamin)
    • 2e du Trophée Armangué en 1923, à Tarragone (cycle-cars 750 cm3, sur Benjamin)

Cyclisme

  • Meilleure performance mondiale féminine cycliste aux 5 km (derrière stayer : demi-fond derrière motocyclette) en 1924, à deux reprises (à Buffalo, puis au Vélodrome d'hiver en 62,285 km/h)
  • Prix d’Andrésy en 1922
  • 1re féminine du Grand Prix de Pontoise en 1924

Motocyclisme

  • 2e du Paris-Nice motocycliste en 1925

Natation

Notes et références

  1. « Acte de naissance », sur archives.paris.fr (consulté le )
  2. (en) « Violette Morris (Gouraud) (1893 - 1944) Part I: sports champion. », sur A Gender Variance Who's Who, (consulté le )
  3. « Paris-soir », sur Gallica, (consulté le )
  4. Auvray, E. (2013). « Violette Morris (1893-1944) : de l’héroïsme guerrier et sportif à la collaboration. », in L. Robène (dir.), Le sport et la guerre aux XIXe et XXe siècles », Rennes, PUR, 425-434.
  5. Épisode [cas Violette Morris], troisième épisode de la série C’est du sport !, d'une durée de 58 minutes et 44 secondes. Réalisation de Christine Robert. Diffusé pour la première fois le 19 juillet 2020 sur la chaîne Une histoire particulière du réseau France Culture.
  6. Emmanuèle Peyret, « Violette Morris, du javelot à la Gestapo », sur liberation.fr, .
  7. Emmanuèle Peyret, « Violette Morris, du javelot à la Gestapo », sur Libération.fr, (consulté le )
  8. Stéphane Barbé, « Parfum de Violette », L'Equipe, , p. 40-41
  9. Coline Cardi (dir.), Geneviève Pruvost (dir.) et Marie-Jo Bonnet, Penser la violence des femmes, La Découverte, (lire en ligne), « Violence symbolique, violence fantasmée, l'exemple de la « scandaleuse » Violette Morris (1893-1944) », p. 201-272
  10. Christine Bard, « Le « DB58 » aux Archives de la Préfecture de Police », Clio, , [en ligne] (DOI 10.4000/clio.258, lire en ligne)
  11. La championne Violette Morris perd son procès en 1930, par Christine Bard, université d’Angers.
  12. (en) « Violette Morris (1893–1944) Part II: performer, chauffeur, black-marketer. », sur A Gender Variance Who's Who, (consulté le )
  13. Raymond Ruffin, La diablesse. La véritable histoire de Violette Morris, Paris, Pygmalion,
  14. « Le Journal », sur Gallica, (consulté le )
  15. « Une femme à abattre par tous les moyens - Ép. 2/2 - Le cas Violette Morris », sur France Culture (consulté le )
  16. « Violette Morris sans filtre », sur www.historia.fr (consulté le )
  17. Raymond Ruffinblog
  18. Dominique Lormier, La Gestapo et les Français, Pygmalion, , 312 p. (ISBN 978-2-7564-0968-9, lire en ligne)
  19. Raymond Ruffin a notamment signalé cette absence de sources dans une interview donnée à FR3. Voir https://www.youtube.com/watch?v=PVjdkCPDBVM.
  20. Les fichiers ont été brûlés et la division Leclerc, qui investit les lieux à la Libération, ne trouva rien. Consulter http://raymond-ruffin.over-blog.com/pages/Violette_Morris-2253930.html.
  21. Marie-Jo Bonnet, Violette Morris, histoire d’une scandaleuse, Paris, Perrin, , 377 p. (ISBN 978-2-262-03557-0)
  22. Mickaël Bertrand, « Bonnet Marie-Josèphe, Violette Morris, histoire d’une scandaleuse », Genre, sexualité & société, , [En ligne] (lire en ligne)
  23. « Violette Morris, amazone chez les nazis », sur Télérama.fr (consulté le )
  24. Raymond Ruffin, La Hyène de la Gestapo, Paris, Le Cherche Midi,
  25. « Violette Morris, une championne contestée », sur L'ÉQUIPE (consulté le )
  26. Gérard de Cortanze, Femme qui court, Paris, Albin Michel, , 407 p., p. 404

Annexes

Bibliographie

  • Le Miroir des sports,
  • L'extraordinaire carrière d'une sportive, Violette Morris, Le Miroir des sports, no 260,
  • Raymond Ruffin, La diablesse. La véritable histoire de Violette Morris, éd. Pygmalion, 1989
  • Jean-Émile Neaumet, Violette Morris, la Gestapiste, éd. Fleuve Noir, coll. « Crime Story », 1994
  • Jacques Delarue, Histoire de la Gestapo, éd. Fayard, 1996
  • Christian Gury, L'Honneur ratatiné d’une athlète lesbienne en 1930, éd. Kimé, 1999 (ISBN 978-2-84174-169-4)
  • Raymond Ruffin, Violette Morris, la hyène de la Gestapo, éd. Le Cherche Midi, 2004 (ISBN 978-2-7491-0224-5)
  • Anne Velez, Les filles de l'eau. Une histoire des femmes et de la natation en France (1905-1939), (lire en ligne), p. 618
  • Marie-Jo Bonnet, Violette Morris, histoire d’une scandaleuse, éd. Perrin, 2011 (ISBN 978-2-262-03557-0)
  • Emmanuel Auvray, « Violette Morris (1893-1944) : de l’héroïsme guerrier et sportif à la collaboration. », in L. Robène (dir.), Le sport et la guerre aux XIXe et XXe siècles », Rennes, PUR, p. 425-434, 2013 ;
  • Gérard de Cortanze, "Violette Morris sans filtre", in Historia n°825, , pp.50-55.
  • Gérard de Cortanze, Femme qui court, éd. Albin Michel, 2019 (ISBN 978-2-226-40021-5)
  • Bertrand Galic (scénario), Javi Rey (dessin) et Marie-Jo Bonnet, Violette Morris, à abattre par tous moyens, Futuropolis
  1. Première comparution, 2018 (ISBN 978-2-7548-2165-0)
  2. Deuxième comparution, 2019 (ISBN 978-2-7548-2757-7)

Liens externes

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