Vallée de la Fensch

La vallée de la Fensch (Fenschdall en francique lorrain) se situe le long du sillon mosellan et doit son nom à la rivière Fensch qui la traverse. Son histoire récente est marquée par ses traditions minières et sidérurgiques. Terre d'accueil où se côtoient ruralité et industrie, la vallée compte le seul haut-fourneau classé en France (celui d'Uckange) ainsi que l'Écomusée des mines de fer de Lorraine de Neufchef.

Ne doit pas être confondu avec Vallée de la Moselle.

Vallée de la Fensch
Massif Plateau lorrain
Pays France
Région Grand Est
Département Moselle
Arrondissement Thionville
Coordonnées géographiques 49° 19′ 19,04″ nord, 6° 05′ 30,9″ est
Géolocalisation sur la carte : Moselle
Orientation aval ouest-est
Longueur 15 km
Type
Écoulement

Géographie

Les communes traversées par la Fensch sont Knutange, Hayange, Florange, Nilvange et Serémange-Erzange. Il faut ajouter la ville de Fontoy où la Fensch prend historiquement sa source. En raison de la terminaison des noms de villes, la vallée est parfois appelée « vallée des anges ». D'autre part, son appellation s'écrit également avec un [t] : vallée de la Fentsch[1],[2].

Histoire

L'histoire de la vallée de la Fensch est marquée par l'industrie sidérurgique – et des hauts-fourneaux – qui se développe dès la deuxième moitié du XIXe siècle. À partir de 1880, des Italiens commencent à s'installer dans la vallée. En 1926, 95 000 Italiens résident en Lorraine, ce qui représente plus de 43 % de la population étrangère[3]. Dans la région, la vallée est également nommée la « vallée de la consanguinité »; ce, en raison d'une très forte concentration de personnes issues d'une même ville d'Italie[Laquelle ?] – aux liens familiaux étroits et dotées d'un physique particulier[4][source insuffisante][réf. nécessaire] – lors du boom sidérurgique de la ville au début du vingtième siècle. Cette appellation reste néanmoins péjorative, principalement utilisée à l'époque par des Français en raison de l'arrivée massive d'Italiens en provenance des Abruzzes après la Seconde Guerre mondiale lors du boum industriel lorrain. Ces villages ouvriers se composent de divers logements, en fonction de la classe socio-professionnelle de l'employé à l'époque. Les ouvriers de l'usine étaient donc logés le long de la Fensch, au plus près des installations, quand les ingénieurs étaient plus haut, surplombant en quelque sorte la vallée.

Culture

La vallée a inspiré à Bernard Lavilliers le titre phare d'un de ses premiers albums (Les Barbares), Fensch Vallée, en 1976.

Paru en 2018, le roman Leurs enfants après eux de Nicolas Mathieu décrit le quotidien d'adolescents de la vallée – renommée du nom fictif « vallée de la Henne[5] » – dans les années 1990 après la crise de la sidérurgie ; le livre reçoit le prix Goncourt en 2018.

En 2019, le téléfilm de France Télévision Amours à mort dans la collection « Meurtres à... » réalisé par Olivier Barma se déroule intégralement sur les principaux sites sidérurgiques et naturels de la vallée.

Notes et références

  1. Journal officiel de la République française, 1954, p. 4361, « Décret portant constitution du groupement d'urbanisme de la vallée de la Fentsch (Moselle) ».
  2. La Lorraine : une difficile reconversion, Bréal, 1977, p. 35 et 37.
  3. Aurélie Rey, Les organisations fascistes et antifascistes dans le bassin sidérurgique lorrain pendant l'entre-deux-guerres, 2004
  4. http://www.accorderie.fr/valdefensch/notre-histoire/
  5. Anne Brigaudeau, « Leurs enfants après eux de Nicolas Mathieu : la fureur de vivre d’une jeunesse sans horizon », Culturebox, 17 septembre 2018.

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

  • Michel Printz, Paternalisme et habitat dans la vallée de la Fensch, 2008.

Lien externe

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