Toshio Bando

Toshio Bando est un artiste peintre japonaisToshio Tamotsu Tokiwa Tokigawa Bando le à Tokushima (île de Shikoku), vivant en France à partir de juillet 1922, appartenant à la première École de Paris et à l'Association des peintres japonais de Paris (Pari Nihon bijutsu kyökaï), mort à Vert (Yvelines) le 1er mars 1973.

Biographie

Toshio Bando est orphelin de mère dès l'âge de sept ans et c'est cette grande absence que l'on dit source d'une forte présence féminine (scènes intimistes, portraits, nus) dans son œuvre à venir. Yasutaro, son père, est cadre dans une compagnie de transports maritimes d'Osaka et soutient sans réserves le projet de notre artiste de consacrer sa vie à la peinture[1], lui permettant ainsi en 1913 la formation à Tokyo auprès de Fujishima Takeji qui le conduira à sa première exposition de groupe à Tokyo en 1918 (le Salon Bunten, exposition officielle organisée à partir de 1907 sous l'autorité du ministère de l'éducation et sur le modèle des salons français)[2], la lecture de la revue d'avant-garde Shirakaba l'éclairant simultanément sur le fauvisme, le cubisme et toute la vie artistique parisienne[1].

Toshio Bando arrive en France en et, à l'instar de son contemporain et aîné le peintre Micao Kono et du jeune Ruytchi Souzouki, il rejoint les rangs de l'école de Montparnasse, bénéficiant de « l'amitié et du soutien immédiats et indéfectibles de Foujita »[3] chez qui notre artiste est hébergé un temps au 5 rue Delambre avant de vivre en déménagement permanent, successivement, entre 1922 et 1925, au 23 rue Oudinot, au 20bis rue Boissonnade, au 207, boulevard Raspail, au 22 rue Daguerre puis, choisissant de s'éloigner de Montparnasse, au 19 rue de la Fontaine à Pierrefitte-sur-Seine. C'est de par sa vie liée alors à celle de Foujita que Toshio Bando rencontre Kiki de Montparnasse (avec qui il entretiendra une relation épistolaire soutenue[1]) et Man Ray.

En 1931, Toshio Bando fait l'acquisition d'une résidence qu'il conservera dans les Yvelines. Il prit un atelier à Paris au 23, Boulevard Gouvion-Saint-Cyr (1938), puis au 15 rue Denfert-Rochereau à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) et s'installa définitivement, en 1940, au 13 rue Nicolo à Paris. Sa fille Kimie naît en 1944.

À partir de 1957, date où sa santé commence à s'affaiblir, Toshio Bando n'apparait que rarement dans le monde des expositions[4]. Le , il est victime d'une chute dans l'escalier du 13, rue Nicolo et, ne s'en remettant pas, meurt le 1er mars suivant. Il repose au cimetière du Père-Lachaise.

Expositions

Expositions personnelles
  • Galerie Chéron, Paris, 1924, 1929.
  • Galerie Kodak, Bruxelles, 1930.
  • Saint-Honoré Art Consulting, Paris, mars-.
Expositions collectives

Réception critique

Par les archives d'Armand Boutillier du Retail, nous savons qu'entre 1922 et 1932 l'œuvre de Toshio Bando est remarquée et saluée par les critiques d'art, tant en France (Gustave Kahn, Louis-Léon Martin, André Warnod) qu'en Allemagne, en Belgique, en Italie et aux États-Unis[7].

  • « Peintre de l'intime et à la touche très personnelle, il appartient à la grande famille des artistes cosmopolites qui firent de Paris le phare de l'art moderne entre les deux guerres. » - La Gazette de l'Hôtel Drouot, 2016[3].

Œuvre

  • Poissons rouges, huile sur toile et idéogramme, 22 × 27 cm, collection privée, vente Millon et Robert 1990[8]

Autour de 1930 il s'intéresse de façon éphémère à la gravure, ses rares eaux-fortes sur des thèmes animaliers (Chiens, Chats, Singes) étant réalisées par les Éditions artistiques Apollo, éditeurs de Foujita et de Paul Jouve.

Musées et collections publiques

Références

  1. Hélène Szaday Mori, Toshio Bando, dans l'ouvrage collectif De Foujita à Kuroda - Des Japonais à Paris, Éditions du Musée du Montparnasse, 1998.
  2. Le Delarge, Gründ, 2001, page 76.
  3. La Gazette de l'Hôtel Drouot, Micao Kono et Toshio Bando, les autres Japonais de Montparnasse, n°34 du 7 octobre 2016, page 112.
  4. Art Experts, New York, Toshio Bando, biographie
  5. Dictionnaire Bénézit, Toshio Bando, Gründ, 1999, tome 1, page 705.
  6. Cecilia Michaud et Anne Chevassu, Foujita et ses amis du Montparnasse, dossier de presse, château de Chamerolles, 2010
  7. Armand Boutillier du Retail, Dossiers biographiques - Coupures de presse relatives à des personnalités, Éditions Le cri du jour, Paris, 1938, conservation Bibliothèque nationale de France.
  8. Catalogue Million & Robert : Drouot-Richelieu 5 décembre 1990, Joël M. Claude, p.131
  9. Choueka Family Residence, Kobe, Toshio Bandào dans les collections

Bibliographie

  • Sylvie Buisson, Tsugouharu-Léonard Foujita et l'École de Paris, Éditions Musée de l'École de Paris, 1991.
  • Gérald Schurr, Le guidargus de la peinture, Les éditions de l'amateur, 1993.
  • Pierre Restany, Sylvie Buisson, Hélène Szaday Mori et Hisanori Isomura, De Foujita à Kuroda - Des Japonais à Montparnasse, Éditions du Musée du Montparnasse, Paris, 1998.
  • Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Gründ, 1999.
  • Jean-Pierre Delarge, Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains, Gründ, 2001 (lire en ligne).
  • Helen Szaday von Gizycki, Toshio Bando, Éditions Saint-Honoré Art Consulting, Paris, 2011.
  • Pierre Le-Tan, Quelques collectionneurs, Éditions Flammarion, 2013.

Liens externes

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