Pierre Le-Tan

Pierre Le-Tan né en 1950 à Neuilly-sur-Seine (Seine) et mort le [1] à Villejuif (Val-de-Marne) est un illustrateur, dessinateur, peintre et décorateur français.

Il est le créateur de nombreuses couvertures de magazines et d’éditions d’œuvres littéraires. Il est également l'auteur de recueils et d'albums, de dessins pour la publicité, d'objets et motifs de décoration d'intérieur et d'un décor de film.

Biographie

Pierre Le-Tan est né en 1950 à Neuilly-sur-Seine (Seine). Son père, le peintre vietnamien Lê Phổ (1907-2001), fils du vice-roi du Tonkin, venu en Europe en 1931[2] pour achever ses études aux Beaux-Arts, se fixe à Paris en 1937. Après la Seconde Guerre mondiale, il épouse la fille d'un officier français. Le couple habite rue de Vaugirard. Leurs deux fils, Pierre Le-Tan et son frère, vivent dans un milieu imprégné d'art. Pierre est dès lors initié[3].

Pierre Le-Tan dessine beaucoup. Dans sa jeunesse, il fréquente plusieurs salons, dont celui d'Hélène Rochas[3]. En 1967, sur les conseils d'un ami américain de sa mère, il envoie des dessins au New Yorker[4], et en 1969 le prestigieux magazine publie deux couvertures de lui. Ted Riley, son agent, est également celui de Sempé et de Saul Steinberg. Le New York Times Magazine, Vogue, Fortune, Madame Figaro, Tatler Magazine, Atlantic Monthly, Harper's Bazaar, Town & Country, The World of Interiors, etc., publient ses dessins. Entre bien d'autres couvertures, il illustre celles d'éditions de John Train (en), Marcel Aymé, Mario Soldati, Harry Mathews, Peter Carey, Raymond Carver, Jean-Benoît Puech

À partir de Memory Lane, en 1981, il travaille à plusieurs reprises en collaboration avec Patrick Modiano. Il compose de nombreux albums. Il dessine pour la publicité des Galeries Lafayette, de Suez, de Gucci, de Lanvin, de la Jouvence de l’Abbé Soury. En 1997, il réalise les décors de Quadrille, film de Valérie Lemercier[5]. Le musée Reina Sofia de Madrid lui consacre une rétrospective en 2004.

Il a trois enfants avec son ex-épouse Plum, dont Olympia, qui est styliste et pour laquelle il a réalisé de nombreux visuels[2], ainsi que Cléo[6], autrice du roman Une famille.

Il vivait à Paris, place du Palais-Bourbon[3].

Il meurt le à Villejuif[7].

Publications

  • Memory Lane, avec Patrick Modiano, Éditions P.O.L, 1981.
  • Poupée blonde, avec Patrick Modiano, P.O.L., 1983.
  • Les contraires, Hatier, 1986.
  • Rencontres d’une vie : 1945-1984, Éditions Aubier-Montaigne, 1986.
  • Paris de ma jeunesse, préface de Patrick Modiano, Aubier, 1988 ; réédition enrichie, Stock, collection « La Bleue », 2019, 147 p. (ISBN 978-2-234-08881-8).
  • Vies oubliées, texte de Patrick Mauriès, Payot & Rivages, 1988.
  • Lettres de Marik Loisy, Aubier, 1989.
  • Album, Aubier, 1990.
  • Dessins, Bartsh et Chariau, 1992.
  • Épaves et débris sur la plage, préface de Patrick Mauriès, Le Promeneur, 1991.
  • Cléo prépare Noël, Gallimard, coll. « Jeunesse/Giboulées », 1993.
  • Carnet tangérois, Le Promeneur, 1996.
  • Louis Max : l'histoire d’une famille, texte de Clémence de Biéville, Éditions de l’Épure, 1997.
  • Carnet des années Pop, Gallimard, coll. « Le Cabinet des lettrés », 1997[8].
  • Objets trouvés, avec des photographies d'Ivan Terestchenko, Paris, La Pionnière, 1998.
  • Jardins : les vrais et les autres, texte d'Umberto Pasti, Flammarion, 2011 (ISBN 978-2-0812-6762-6).
  • Les aventures de Ralph & Wulfran - ou comment ne jamais s'ennuyer, avec Emmanuel Pierre, Alma Editeur, 2012.
  • Quelques collectionneurs, Flammarion, 2013[9].
  • Histoire de voyageurs - à bagages ouverts, Thames & Hudson, 2018.

Expositions

  • 1977 : librairie Gotham Book Mart (en), New York.
  • 1981 : galerie Delpire, Paris.
  • 1984 : galerie Bartsch et Chariau, Munich.
  • 1990 : galerie Montenay, Paris.
  • 1992 : galerie Bartsch et Chariau, Munich.
  • 1993 : galerie Emmanuel Perrotin, Paris.
  • 1994 : Espace des arts, Chalon-sur-Saône.
  • 1995 : galerie Antonia Jannone, Milan.
  • 1996 : galerie Paul Kasmin, New York.
  • 1999 : galerie Bartsch et Chariau, Munich.
  • 1999 : galerie Shiseido, Tokyo.
  • 2004 : musée Reina Sofia, Madrid.
  • 2009 : « Portraits », Institut français, Munich[10].
  • 2009 : galerie Papers, Bruxelles.
  • 2011 : « Intérieurs - extérieurs », galerie Nicolas Schwed, Paris.

Notes et références

  1. « Pierre Le-Tan, grand ami et illustrateur de Patrick Modiano, est mort », sur L'Obs, (consulté le )
  2. « Pierre Le-Tan, faux méchant, vrai talent », sur lesechos.fr (consulté le )
  3. Pierre Groppo, « Pierre (très) précieux », Vanity Fair n°87, mars 2021, p. 32-33.
  4. « Carte blanche à Pierre Le-Tan, le dessinateur du « New Yorker » », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
  5. « Pierre Le-Tan, le voyeur d'ombres », sur FIGARO, (consulté le )
  6. « Cléo Le Tan sait qu’on ne choisit pas sa famille », sur www.20minutes.fr (consulté le ).
  7. Camille Bichler, « Le dessinateur Pierre Le-Tan est mort », sur France Culture, (consulté le ).
  8. « Un livre, un jour : Olivier Barrot présente Carnet des années Pop, de Pierre Le-Tan », 4 novembre 1997, Ina [vidéo] (consulté le 24 novembre 2011).
  9. Jacques Polet, « Quelques collectionneurs de Pierre Le-Tan », note de lecture sur le site de la fondation Collectiana.
  10. Présentation en ligne. Page consultée le 25 août 2011

Annexes

Bibliographie

  • Juan Manuel Bonet (pt) (dir.) et al., Pierre Le-Tan, Madrid, Aldeasa, 2004 (ISBN 8-480-03435-1) — Catalogue de l'exposition rétrospective du musée Reina Sofia de Madrid.
  • Denis Cosnard, « Pierre Le-Tan, promeneur mélancolique », Les Échos : Série limitée, no 46, (Lire en ligne sur Le Réseau Modiano, consulté le ).

Liens externes

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