Tordères

Tordères est une commune française située dans le département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie.

Tordères

Entrée de Tordères par le chemin de Thuir.
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Pyrénées-Orientales
Arrondissement Céret[1]
Intercommunalité Communauté de communes des Aspres
Maire
Mandat
Maya Lesné-Mathis
2020-2026
Code postal 66300
Code commune 66211
Démographie
Gentilé Tordérencs
Population
municipale
172 hab. (2018 )
Densité 17 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 33′ 39″ nord, 2° 45′ 11″ est
Altitude Min. 139 m
Max. 390 m
Superficie 9,91 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Perpignan
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Les Aspres
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Orientales
Tordères
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Orientales
Tordères
Géolocalisation sur la carte : France
Tordères
Géolocalisation sur la carte : France
Tordères
Liens
Site web torderes.unblog.fr

    Ses habitants sont appelés les Tordérencs.

    Géographie

    Localisation

    La commune de Tordères se trouve dans le département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie[2].

    Elle se situe à 19 km à vol d'oiseau de Perpignan[3], préfecture du département, à km de Céret[4], sous-préfecture, et à km de Thuir[5], bureau centralisateur du canton des Aspres dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[2]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Thuir[2].

    Les communes les plus proches[Note 1] sont[6] : Llauro (1,3 km), Montauriol (2,9 km), Fourques (3,3 km), Vivès (3,7 km), Oms (4,9 km), Passa (5,3 km), Terrats (5,7 km), Sainte-Colombe-de-la-Commanderie (6,1 km).

    Sur le plan historique et culturel, Tordères fait partie de la région des Aspres. Compris entre les sillons de la Têt au nord et du Tech au sud, ce minusule territoire roussillonnais tire son nom de la nature caillouteuse de ses sols[7].

    Communes limitrophes de Tordères[8]
    Fourques
    Montauriol Passa
    Llauro
    Situation de la commune.

    Géologie et relief

    La superficie de la commune est de 991 hectares.

    La commune est boisée. On y trouve essentiellement des chênes-liège (Tordères fut longtemps un des hauts lieux de la bouchonnerie de l'Aspre). L’Office national des forêts y a également planté une forêt de conifères et d'eucalyptus, la forêt domaniale du Réart (dans laquelle le Réart prend sa source) dont de nombreuses essences ont souffert au cours de l'incendie de 1981, mais qui présente encore cependant de belles variétés d'arbres.

    De ses vallonnements à ses pics les plus abrupts (Roc del Quers, 391 m), s'étagent par strates accidentées les vignes, les oliviers et la garrigue.

    La commune est classée en zone de sismicité 3, correspondant à une sismicité modérée[9].

    Hydrographie

    Comme tout le reste des Aspres, Tordères subit souvent la sécheresse (faible pluviométrie annuelle). La commune est traversée par de petits ruisseaux, pratiquement toujours secs (sauf au printemps et en automne où ils coulent parfois) tous affluents de la Galcerana : le Caraig (en limite de Montauriol, à l'ouest), la Tordères, le Carbouné et le Lladac, à l'est.

    Milieux naturels et biodiversité

    L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.

    Une ZNIEFF de type 2[Note 2] est recensée sur la commune[10] : le « massif des Aspres » (28 819 ha), couvrant 37 communes du département[11].

    Urbanisme

    Typologie

    Tordères est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[12],[13],[14].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Perpignan, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 118 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[15],[16].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (54,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (54,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (36,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (29,3 %), forêts (24,9 %), zones agricoles hétérogènes (8,9 %)[17].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    En catalan, le nom de la commune est Torderes[18].

    Au VIIIe siècle ou XIXe siècle on trouve la forme latine Villa Tordarias. Une étymologie probable est l'adjonction du suffixe -aria au mot latin Turdus signifiant grive, dans le sens de : lieu giboyeux, où les grives sont abondantes[19].

    Les habitants de Tordères sont nommés les Tordérencs[20] (au féminin, Tordérenques).

    Histoire

    Le monument aux morts

    Même si on ne trouve sur son territoire, ni dolmens, ni menhirs, Tordères semble avoir été un lieu d'habitat pour les hommes du néolithique.

    Comme le reste des Aspres, entre le VIIe et le Ve siècle av. J.-C., Tordères a été occupé par les Ibères et les Ligures, puis les Celtes et les Romains. La commune voisine de Llauro possédait une grosse mine de fer et Tordères se trouvait ainsi sur une des routes du fer du département. Cela générait beaucoup de circulation à travers les collines, celle des marchands, des mineurs, etc., qui allaient et venaient entre la mine de Llauro et la Via Illiberis.

    Le village est mentionné pour la première fois en 899 (villa Tordarias). À cette époque, le village est la propriété d’un certain Esteve et de son épouse Anna (qui possédaient aussi des biens à Llauro). Le texte fait mention de l'église, alors dédiée à saint Martin. En 927, l’église d’Elne et son évêque Guadall achètent une moitié du territoire de Tordères à Ató, le fils d'Estève et Anna qui en a hérité; l'autre moitié demeure propriété de sa sœur. Cette seconde moitié, puis l’ensemble du territoire, sont ensuite cédés à l’abbaye d’Arles, qui conservera la seigneurie de Tordères jusqu’à la fin de l’Ancien Régime.

    Tordères fusionne avec Llauro et Passa par arrêté préfectoral du pour former la commune de Passa-Llauro-Tordères. Ces trois communes ont été rétablies en 1989[21].

    Politique et administration

    Canton

    En 1790, la commune de Tordères est intégrée dans le canton de Thuir, dont elle fait toujours partie lors de sa brève fusion dans la commune de Passa-Llauro-Tordères et dont elle fait encore partie après avoir retrouvé son indépendance en 1989[21],[22].

    À compter des élections départementales de 2015, la commune est incluse dans le nouveau canton des Aspres.

    Liste des maires

    La mairie
    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    .... .... Jean Madern ... ...
    .... 1930 Benjamin Achille Carbasse ... ...
    1930 1942 François Olive ... ...
    1942 1944 François Olive ... ...
    1945 1954 Pierre Carbasse ... ...
    1954 1959 Pierre Siné ... ...
    1959 1990 Joseph Noé ... ...
    1990 2001 Albert Saint-Upéry ... ...
    2001 2008 Dominique Blanc ... ...
    2008, réélue en 2014[23] En cours Maya Lesné[24] ... ...

    Population et société

    Démographie ancienne

    La population est exprimée en nombre de feux (f) ou d'habitants (H).

    Évolution de la population
    1358 1365 1378 1424 1643 1720 1730 1767 1789
    20 f19 f14 f14 f10 f15 f19 f114 H20 f
    (Sources : Jean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378 p. (ISBN 2-222-03821-9))

    Note :

    Démographie contemporaine

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[26].

    En 2018, la commune comptait 172 habitants[Note 5], en augmentation de 5,52 % par rapport à 2013 (Pyrénées-Orientales : +2,95 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    115123130132141143143144107
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    989982851039795104103
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    787376949794867163
    1962 1968 1990 1999 2006 2007 2008 2013 2018
    636075145168171174163172
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[27].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pour 1975 et 1982 :

    Évolution du rang de la commune
    selon la population municipale des années : 1968[28] 1975[28] 1982[28] 1990[28] 1999[28] 2006[29] 2009[30] 2013[31]
    Rang de la commune dans le département 215 184 153 153 152 156
    Nombre de communes du département 232 217 220 225 226 226 226 226

    Enseignement

    L'école

    Tordères dispose sur son territoire d'une école élémentaire publique (13 élèves en 2014)[32].

    Manifestations culturelles et festivités

    • Fête patronale : [33].

    Économie

    Revenus de la population et fiscalité

    En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 17 559 [34].

    Culture locale et patrimoine

    Monuments et lieux touristiques

    L'église Saint-Nazaire

    L’église Saint-Nazaire, située dans la rue principale du village, est un édifice d'origine romane, pour sa partie la plus ancienne, et remanié au XVIe et XVIIe siècles.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Lluís Basseda, Toponymie historique de Catalunya Nord, t. 1, Prades, Revista Terra Nostra, , 796 p.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
    2. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
    3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. « Modification des limites territoriales des arrondissements », Préfet des Pyrénées-Orientales.
    2. « Métadonnées de la commune de Tordères », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    3. Stephan Georg, « Distance entre Tordères et Perpignan », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
    4. Stephan Georg, « Distance entre Tordères et Céret », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
    5. Stephan Georg, « Distance entre Tordères et Thuir », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
    6. « Communes les plus proches de Tordères », sur www.villorama.com (consulté le ).
    7. Frédéric Zégierman, Le guide des pays de France - Sud, Paris, Fayard, (ISBN 2-213-59961-0), p. 179-180.
    8. « Plan séisme » (consulté le ).
    9. « Liste des ZNIEFF de la commune de Tordères », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    10. « ZNIEFF le « massif des Aspres » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    11. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    12. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    13. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    14. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Perpignan », sur insee.fr (consulté le ).
    15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    17. (ca)(fr)Institut d’Estudis Catalans, université de Perpignan, Nomenclàtor toponímic de la Catalunya del Nord, Barcelone, (lire en ligne).
    18. Basseda 1990, p. 720.
    19. L'Indépendant, Carnet bleu
    20. Jean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378 p. (ISBN 2-222-03821-9).
    21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    22. [PDF] « Liste des maires du département des Pyrénées-Orientales à la suite des élections municipales et communautaires des 23 et 30 mars 2014 », sur http://la-clau.net.
    23. Préfecture des Pyrénées-Orientales, Liste des maires élus en 2008, consultée le 22 juillet 2010
    24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    27. INSEE, « Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2012 (1990 à 2012 pour les DOM) », sur insee.fr, (consulté le ).
    28. INSEE, « Populations légales 2006 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
    29. INSEE, « Populations légales 2009 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
    30. INSEE, « Populations légales 2013 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
    31. Annuaire du Ministère de l'Éducation nationale, section École primaire publique de Tordères
    32. Michel de La Torre, Pyrénées-Orientales : Le guide complet de ses 224 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », (ISBN 2-7399-5066-7).
    33. « Fichier RFDM2010COM : Revenus fiscaux localisés des ménages - Année 2010 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
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