Terrats

Terrats (Terrats en catalan) est une commune française située dans le département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie.

Terrats

Mairie de Terrats.
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Pyrénées-Orientales
Arrondissement Céret[1]
Intercommunalité Communauté de communes des Aspres
Maire
Mandat
Carine Sales
2020-2026
Code postal 66300
Code commune 66207
Démographie
Gentilé Terrassous
Population
municipale
680 hab. (2018 )
Densité 93 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 36′ 36″ nord, 2° 46′ 20″ est
Altitude Min. 101 m
Max. 230 m
Superficie 7,32 km2
Type Commune urbaine
Aire d'attraction Perpignan
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Les Aspres
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Orientales
Terrats
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Orientales
Terrats
Géolocalisation sur la carte : France
Terrats
Géolocalisation sur la carte : France
Terrats

    Géographie

    Localisation

    La commune de Terrats se trouve dans le département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie[2].

    Elle se situe à 14 km à vol d'oiseau de Perpignan[3], préfecture du département, à 14 km de Céret[4], sous-préfecture, et à km de Thuir[5], bureau centralisateur du canton des Aspres dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[2]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Thuir[2].

    Les communes les plus proches[Note 1] sont[6] : Llupia (1,4 km), Sainte-Colombe-de-la-Commanderie (2,0 km), Thuir (2,8 km), Trouillas (3,0 km), Fourques (3,1 km), Ponteilla (4,0 km), Passa (4,7 km), Montauriol (5,3 km).

    Sur le plan historique et culturel, Terrats fait partie de la région des Aspres. Compris entre les sillons de la Têt au nord et du Tech au sud, ce minusule territoire roussillonnais tire son nom de la nature caillouteuse de ses sols[7].

    Situation de la commune.

    Géologie et relief

    Le village est situé à une altitude de 129 mètres[9].

    La commune est classée en zone de sismicité 3, correspondant à une sismicité modérée[10].

    Milieux naturels et biodiversité

    L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.

    Une ZNIEFF de type 2[Note 2] est recensée sur la commune[11] : le « massif des Aspres » (28 819 ha), couvrant 37 communes du département[12].

    Urbanisme

    Typologie

    Terrats est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[13],[14],[15].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Perpignan, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 118 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[16],[17].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (95,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (76,3 %), zones agricoles hétérogènes (14,8 %), zones urbanisées (4,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,1 %)[18].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Voies de communication et transports

    La ligne 570 du réseau régional liO relie la commune à la gare de Perpignan depuis Fourques.

    Toponymie

    En catalan comme en français, le nom de la commune est Terrats[19], qui signifierait terrasses.

    La légende de Mirmanda

    Une légende veut qu'il y ait eu dans des temps très anciens, « alors que Barcelone n'était qu'un pré » dit la légende, près du torrent de la Canterrana une cité nommée Mirmanda. Mirmanda aurait été le domaine des fées (les encantades) avant d'être détruite par une brutale remontée des eaux de la mer. Invisible du commun des mortels, cette cité n'aurait été vue que par quelques rares bergers, dont certains auraient été appréciés des fées et seraient devenus très riches.

    Le grand poète catalan du XIXe siècle, Jacint Verdaguer, a évoqué Mirmanda dans son célèbre poème « Canigó ». On trouve trace de cette légende dans « Le Guide historique et pittoresque du département des Pyrénées Orientales » de Pierre Vidal (édition de 1899).

    Le lieu-dit de Mirmanda se trouve sur la rive droite du torrent de la Canterrane, après les Gorges de la Canterrane. Aux proches alentours existent des traces de vestiges mégalithiques, lieux-dits « Roc de las Lloca », « El camp dels Morts », qui ont sûrement participé à cette légende, les falaises en argiles rouges (cheminées de fées), aux formes de ruines ont également suggérées l'idée de cette mystérieuse cité disparue. Les Aspres et Hautes-Aspres sont riches en divers restes de dolmens et pierres gravées.

    Histoire

    Au XIIIe siècle, la seigneurie de Terrats appartenait aux templiers[20].

    Politique et administration

    Rattachement électoral

    À compter des élections départementales de 2015, la commune est incluse dans le nouveau canton des Aspres.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 1995 mars 2001 Michel Sales    
    mars 2001 mars 2014[21] Erick Brisse    
    mars 2014[22] 4 janvier 2018 Étienne Maso   Retraité, ancien maire de Chemilly-sur-Yonne, mort en cours de mandat[23].

    Population et société

    Démographie ancienne

    La population est exprimée en nombre de feux (f) ou d'habitants (H).

    Évolution de la population
    1378 1424 1470 1515 1553 1643 1709 1720 1730
    13 f13 f11 f10 f7 f20 f45 f28 f46 f
    1767 1774 1789 - - - - - -
    142 H244 H40 f------
    (Sources : Jean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378 p. (ISBN 2-222-03821-9))

    Notes :

    Démographie contemporaine

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[25].

    En 2018, la commune comptait 680 habitants[Note 5], en augmentation de 2,87 % par rapport à 2013 (Pyrénées-Orientales : +2,95 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    360229248307333312308311303
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    316284303291310365340349347
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    377348367409374344353331318
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    318363366492520528575668646
    2018 - - - - - - - -
    680--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Évolution du rang de la commune
    selon la population municipale des années : 1968[28] 1975[28] 1982[28] 1990[28] 1999[28] 2006[29] 2009[30] 2013[31]
    Rang de la commune dans le département 100 104 100 97 101 100 98 100
    Nombre de communes du département 232 217 220 225 226 226 226 226

    Manifestations culturelles et festivités

    • Fêtes patronales : 7 et (Saint Julien et Sainte Basilisse), (Saint Vincent et Saint Anastase)[32].

    Économie

    Revenus de la population et fiscalité

    En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 27 917 [33].

    Culture locale et patrimoine

    Église Saint-Julien-et-Sainte-Basilisse de Terrats

    Monuments et lieux touristiques

    L'église Saint-Julien-et-Sainte-Basilisse, d'architecture romane, a été fortifiée au XIVe siècle[9].

    La Cellera est bâtie aux Xe et XIe siècle, c'est un lieu proche de l'église formant une place et ayant vocation de protection. La trêve de Dieu signée en 1027 à Toulouges sous l'impulsion de l’abbé Oliba garantissait la protection des biens et des personnes dans cette zone attenant à l'église.

    La fontaine publique ou Font dels LLedoners est constituée d'un bassin couvert (XVe siècle) et d'un soutènement (1824).

    Le four à alandier, datant du XIXe siècle, a servi a fabriquer des briques et des tuiles. Il se trouve près de la mairie.

    La Cave coopérative, fondée en 1932, est située à l'entrée du village en venant de Thuir. Visible de très loin, la "Tour Bouteillé", Tour de vinification, édifiée en 1972 selon les plans de l'ingénieur Bouteillé, il en existe 3 en France, mais celle-ci est la seule à 3 niveaux.

    Le long des bords de la Canterrane (la grenouille qui chante, en catalan) se trouvent les ruines d'anciens mas et bergeries (Bergerie du mas d'en Modat du XVe siècle), là où se dressait la mythique cité de Mirmanda.

    [réf. nécessaire]

    La Canterrana est un torrent aurifère, ainsi que ses affluents: la ribera de Sant Amanç, le ruisseau de Foncouverte, le Correc d'en Modat, le ravin de Toix et la Coume d'Abeille, les trouvailles des orpailleurs sur le site de Mirmanda indiquent que ce gisement d'or alluvionnaire est exploité depuis l'âge du bronze et en particulier par les celtes pour l'or, mais aussi pour l'argent, le plomb, le fer et le cuivre[34].

    Personnalités liées à la commune

    L'écrivain catalan Joan-Lluís Lluís (1963) réside à Terrats depuis plusieurs années.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
    2. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
    3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. « Modification des limites territoriales des arrondissements », Préfet des Pyrénées-Orientales.
    2. « Métadonnées de la commune de Terrats », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    3. Stephan Georg, « Distance entre Terrats et Perpignan », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
    4. Stephan Georg, « Distance entre Terrats et Céret », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
    5. Stephan Georg, « Distance entre Terrats et Thuir », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
    6. « Communes les plus proches de Terrats », sur www.villorama.com (consulté le ).
    7. Frédéric Zégierman, Le guide des pays de France - Sud, Paris, Fayard, (ISBN 2-213-59961-0), p. 179-180.
    8. Jean Sagnes (dir.), Le pays catalan, t. 2, Pau, Société nouvelle d'éditions régionales, , 579-1133 p. (ISBN 2904610014).
    9. « Plan séisme » (consulté le ).
    10. « Liste des ZNIEFF de la commune de Terrats », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    11. « ZNIEFF le « massif des Aspres » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    12. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    13. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    14. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Perpignan », sur insee.fr (consulté le ).
    16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    18. (ca)(fr)Institut d’Estudis Catalans, Université de Perpignan, Nomenclàtor toponímic de la Catalunya del Nord, Barcelone, (lire en ligne).
    19. (ca) Rodrigue Tréton, Diplomatari del Masdéu, vol. I, Barcelona/Lleida, Pagès Editors, , 330 p. (ISBN 978-84-9779-971-3, lire en ligne), p. 76.
    20. Préfecture des Pyrénées-Orientales, Liste des maires élus en 2008, consultée le 22 juillet 2010
    21. [PDF] « Liste des maires du département des Pyrénées-Orientales à la suite des élections municipales et communautaires des 23 et 30 mars 2014 », sur http://la-clau.net.
    22. Magali Mitjaville, « Le maire de Terrats n'est plus », L'Indépendant, (lire en ligne).
    23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    27. INSEE, « Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2012 (1990 à 2012 pour les DOM) », sur insee.fr, (consulté le ).
    28. INSEE, « Populations légales 2006 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
    29. INSEE, « Populations légales 2009 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
    30. INSEE, « Populations légales 2013 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
    31. Michel de La Torre, Pyrénées-Orientales : Le guide complet de ses 224 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », (ISBN 2-7399-5066-7).
    32. « Fichier RFDM2010COM : Revenus fiscaux localisés des ménages - Année 2010 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    33. Yvan Pujol, « Prospections d'Orpaillage-Loisir ».
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