Thoard

Thoard est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Thoard

Clocher-donjon de Notre-Dame-de-Bethléem.

Blason
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Digne-les-Bains
Intercommunalité Provence-Alpes Agglomération
Maire
Mandat
Denis Baille
2020-2026
Code postal 04380
Code commune 04217
Démographie
Gentilé Thoardais
Population
municipale
735 hab. (2018 )
Densité 17 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 09′ 02″ nord, 6° 08′ 56″ est
Altitude Min. 667 m
Max. 1 652 m
Superficie 43,69 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Digne-les-Bains
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Digne-les-Bains-1
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Thoard
Géolocalisation sur la carte : Alpes-de-Haute-Provence
Thoard
Géolocalisation sur la carte : France
Thoard
Géolocalisation sur la carte : France
Thoard

    Ses habitants sont appelés les Thoardais[1].

    Géographie

    Thoard et les communes voisines (Cliquez sur la carte pour accéder à une grande carte avec la légende).

    Thoard est établi sur un site perché, à 765 m d’altitude[2].

    Relief

    À proximité, col de Peipin et rochers de Gueruen (escalade).

    Hydrographie

    La commune est traversée par le torrent des Duyes.

    Risques naturels et technologiques

    Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Digne-les-Bains-Ouest auquel appartient Thoard est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[3], et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[4]. La commune de Thoard est également exposée à trois autres risques naturels[4] :

    • feu de forêt ;
    • inondation (dans la vallée des Duyes) ;
    • mouvement de terrain : la commune est presque entièrement concernée par un aléa moyen à fort[5].

    La commune de Thoard est de plus exposée à un risque d’origine technologique, celui de rupture de barrage. Si le barrage de Vaulouve, situé à cheval sur les communes de Hautes-Duyes et du Castellard-Mélan rompait, une onde de submersion se formerait qui inonderait une partie de la commune de Thoard[6].

    Le plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) de la commune a été approuvé en 2002 pour les risques d’inondation, de mouvement de terrain et de séisme[7] et le Dicrim n’existe pas[8].

    La commune a été l’objet de plusieurs arrêtés de catastrophe naturelle : en 1989 pour des mouvements de terrain dus à la sécheresse, en 1994 pour des glissements de terrain et trois arrêtés distincts pour des inondations par ruissellement et coulées de boue en 1994[4] et juin 2013[9]. Dans la liste qui suit, figurent les tremblements de terre fortement ressentis dans la commune. Ils dépassent une intensité macro-sismique ressentie de V sur l’échelle MSK (dormeurs réveillés, chutes d’objets). Les intensités indiquées sont celles ressenties dans la commune, l’intensité peut être plus forte à l’épicentre[10] :

    • le séisme du 19 mai 1866, d’une intensité ressentie à Thoard de VI et dont l’épicentre était situé à La Motte-du-Caire[11] ;
    • le séisme du 23 février 1887, avec une intensité ressentie de VI et demi et un épicentre situé en Italie, à Bussana Vecchia[12].

    Toponymie

    Le nom du village, tel qu’il apparaît la première fois en 1035 (de Toard), fait l’objet de différentes interprétations :

    • selon Charles Rostaing et le couplé Fénié, il dérive de la racine *Tou-, désignant une pente, un ravin, un creux dans le paysage ; le suffixe germanique -art s’est ajouté plus récemment[13],[14] ;
    • selon Ernest Nègre, le nom de la commune vient du nom propre germanique Teuthardus[15] ;
    • une étymologie désuète de l’abbé Féraud, (Histoire et géographie des Basses-Alpes) lui donne le sens de turris ardua, « tour haute »[2].

    Le hameau de Vaunavès (cité en 1070, rivi Valnaves) tire son nom d’un doublet tautologique, deux termes signifiant tous deux « vallée »[16]

    Urbanisme

    Typologie

    Thoard est une commune rurale[Note 1],[17]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[18],[19].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Digne-les-Bains, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[20],[21].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (72,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (76,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (40,7 %), forêts (31,4 %), terres arables (16,7 %), zones agricoles hétérogènes (10,5 %), zones urbanisées (0,6 %)[22].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].

    Histoire

    Antiquité

    Dans l’Antiquité, les Bodiontiques (Bodiontici) peuplaient la vallée de la Bléone, et étaient donc le peuple gaulois qui vivait dans l’actuelle commune de Thoard. Les Bodiontiques, qui sont vaincus par Auguste en même temps que les autres peuples présents sur le Trophée des Alpes (avant 14 av. J.-C.), sont rattachés à la province des Alpes-Maritimes lors de sa création[24].

    Le sol de la commune a livré quelques objets et céramiques romains, dont notamment une inscription sur plaque de bronze découverte en 1956 au quartier de Franco, datant de 187. Elle atteste l’existence d’un municipe à Digne, l’un des seuls de toute la province romaine de Narbonnaise[25].

    Moyen Âge

    La localité est signalée pour la première fois dans les chartes au premier tiers du XIe siècle[26]. Au Moyen Âge, la ville est fortifiée d’un mur, qui subsiste en partie, avec un donjon. La seigneurie, initialement aux Barras, se partage entre 11 coseigneurs (Barras et Baschi) à partir du XVIIe siècle[27], d’où le surnom de Thoard-le-Noble et plusieurs châteaux. La communauté relevait de la baillie de Digne[26]. L’abbaye de Ganagobie possédait le prieuré Saint-Pierre-d’Albère, face au hameau des Bourres[26]. Lors de la crise ouverte par la mort de la reine Jeanne Ire, Rainier Rainier et Ameil Ferraud, co-seigneurs de Thoard, soutiennent Charles de Duras contre Louis Ier d'Anjou. Les ralliements successifs des villes autour de Thoard à la cause angevine, fin 1385 et début 1386, entraîne leur changement d’engagement, et ils prête hommage au jeune duc d’Anjou, Louis II, en juillet 1386[28].

    Les trois paroisses de la commune étaient à Thoard, Saint-Martin et Vaunavès (dont dépendait La Pérusse)[27]. L’église Saint-Martin dépendait de l’abbaye de Chardavon (actuellement dans la commune de Saint-Geniez), abbaye qui percevait les revenus attachés à cette église[29] et relevait du diocèse de Gap, comme celle de Vaunavès[26]. Beaucouse formait un fief distinct au Moyen Âge, réuni par la suite à celui de Thoard[30]. Le fief de La Pène ne fusionna pas avec celui de Thoard[31].

    Temps modernes et Révolution française

    La Réforme connaît un certain succès à Thoard, et une partie des habitants se convertissent. Malgré les guerres de religion, une communauté protestante se maintient au XVIIe siècle autour de son temple, grâce à l’édit de Nantes (1598). Mais l’abolition de l’édit de Nantes (1688) lui fut fatal, et elle disparut, ses membres émigrant ou étant convertis de force[32].

    La société patriotique de la commune y est créée pendant l’été 1792[33]. Thoard est chef-lieu de canton à la Révolution française, et perd ce rang au début en 1801 en étant rattaché au canton de Digne[34].

    Époque contemporaine

    Le village, crête du Géruen au fond

    Le coup d'État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression poursuit ceux qui se sont levés pour défendre la République : 14 habitants de Thoard sont traduits devant la commission mixte, plus deux de La Pérusse, la majorité étant condamnés à la déportation en Algérie[35].

    Au XIXe siècle, La Pérusse est l’une des dernières communes de la région à se doter d’une école : lors de l’enquête de 1863, elle est parmi les dix-sept communes du département (sur 245) à ne pas en posséder. Au même moment, Thoard en entretenait trois (destinées aux garçons), dont une au chef-lieu, et une à Vaunavès[36]. Thoard s’était aussi dotée d’une école de filles (obligatoire pour les communes de plus de 800 habitants depuis la loi Falloux de 1850)[37]. Cependant, la commune de La Pérusse construit son école dans les années qui suivent cette enquête, les lois Jules Ferry lui permettant ensuite de l’améliorer[38].

    Lors de la Seconde Guerre mondiale, le sous-secteur de Thoard rassemble les maquis de Sourribes, Saint-Symphorien, Le Castellard-Melan, Barras, et le maquis de la Bouse à Saint-Estève[39]. Des parachutages de matériel par la RAF ont lieu à Thoard. Le 14 mai 1944, après le parachutage du 12, la Gestapo arrête plusieurs sympathisants et réussit à prendre le matériel parachuté, caché dans une grotte[40].

    La commune a été décorée, le 11 novembre 1948, de la Croix de guerre 1939-1945[41].

    Jusqu’au milieu du XXe siècle, la vigne était cultivée à Thoard. Le vin produit, de qualité médiocre, était destiné à l’autoconsommation. Cette culture est aujourd’hui abandonnée[42].

    En 1973, la commune de Thoard fusionne avec celle de La Pérusse[34], présente dans les chartes au XIIIe siècle (Perucia). La communauté de Pérusse comptait sept feux au dénombrement de 1315, mais est dépeuplée par la crise du XIVe siècle (Peste noire et guerre de Cent Ans) et est complètement désertée en 1471[31]. Comme à Thoard, l’’église Saint-Martin dépendait de l’abbaye de Chardavon[29]. En 1765, la communauté reconstituée comptait 58 habitants[31].

    Héraldique

    Blasonnement :
    Fascé d’or et d’azur de six pièces, et un franc-canton d’argent, chargé d’une fasce de sable.[43]

    Politique et administration

    Municipalité

    Liste des maires de Thoard
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mai 1945   Aimé Ricoux[44] Résistant ancien Résistant, se présente sous cette étiquette.
             
    1956 1990 Fernand Tardy SFIO-PSA-PSU-PS Ingénieur horticole, ancien résistant, sénateur (1980-1998)
    Conseiller général du canton de Digne-Ouest (1976-1994)
    Démissionnaire
    1990 mars 2008 Claude Senes DVG[45],[46],[47]  
    mars 2008 En cours
    (au 21 octobre 2014)
    Denis Baille[48],[49] LFI Agriculteur

    À La Pérusse, le maire élu en mai 1945 est Baptistin Féraud, lui aussi ancien Résistant se présentant sous cette étiquette[44].

    Intercommunalité

    Thoard a fait partie, de 1992 à 2017, de la communauté de communes des Duyes et Bléone. Depuis le , elle fait partie de la communauté d'agglomération Provence-Alpes Agglomération.

    Population et société

    Thoard

    Le tableau et le graphique ci-dessous concernent la commune de Thoard seule jusqu’en 1968, puis la nouvelle commune de Thoard comprenant La Pérusse à partir de 1973.


    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1765. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[50]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[51].

    En 2018, la commune comptait 735 habitants[Note 3], en augmentation de 0,68 % par rapport à 2013 (Alpes-de-Haute-Provence : +1,33 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1765 1793 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    9639741 0169629061 0781 0381 0491 059
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 0241 000989908919936928867796
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    764807767633523512467435414
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    314395423487564646703734728
    2018 - - - - - - - -
    735--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[34] puis Insee à partir de 2006[52].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Évolution démographique avant 1765
    1315 1471
    87 feux45 feux

    L'histoire démographique de Thoard, après la saignée des XIVe et XVe siècles et le long mouvement de croissance jusqu'au début du XIXe siècle, est marquée par une période d'« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure de 1806 à 1866. L'exode rural provoque ensuite un mouvement de recul démographique de longue durée. En 1926, la commune a perdu plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1836[53]. Le mouvement de baisse ne s'interrompt définitivement que dans les années 1960. Depuis, la population de la commune est repassé au-dessus du seuil des 50 % de celle de 1836.

    La Pérusse

    Évolution démographique de La Pérusse
    1315 1471 1765 1793 1800 1806 1821 1831
    7 feuxinhabité5855lacune444842
    1836 1841 1846 1851 1856 1861 1866 1872
    5360615860574549
    1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
    4350524531352636
    1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
    27231416912612
    Population sans doubles comptes pour 1962 et 1968
    (Sources : Baratier, Duby & Hildesheimer pour l’Ancien Régime[31], EHESS[54])

    L'histoire démographique de La Pérusse est marquée par la saignée des XIVe et XVe siècles qui détruit totalement la communauté.

    Les populations de Thoard et de La Pérusse évoluent de manière similaire au XIXe siècle : une période d'« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé dure de 1841 à 1861, suivie d'un exode rural démarrant à peu près au même moment. En 1921, la commune a définitivement perdu plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1856[55]. Le mouvement de baisse ne s'interrompt plus, et la communauté devenue très fragile dans l'après-Seconde Guerre mondiale est rattachée à sa voisine Thoard.

    Enseignement

    La commune est dotée d’une école primaire[56].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Le château, qui a servi de mairie quelque temps, au sommet du village, date du XVIIe siècle, sur bases plus anciennes[57]. Celui-ci a été la propriété des comtes de Baschi-Saint-Estève. Toujours au village, le château fort des Barras, dont il reste la porte et quelques arches, possède une très belle cheminée de gypserie, de 1692, signée "Nicolas Lebreun" dont les sculptures relèvent de l’art baroque : le décor accumule scènes de la mythologie et personnages sacrés[58].

    Le château de la Buissière, du milieu du XVIIe siècle, possède une façade sud-est placée entre deux avancées arrondies formant tours[57].

    Le château de Beaucouse XVIIe siècle, qui bénéficie d’un large panorama, date du XIXe siècle. Sur un plan en U, le corps central a deux étages, les ailes un seul. Deux tours ferment l’esplanade, l’une d’elles abritant la chapelle[57], l’autre un pigeonnier[59].

    La fontaine ornée de mufles animaux date peut-être du XIVe siècle[60].

    L’hôtel de ville est roman avec des modifications au XVIIe siècle.

    Le donjon-clocher est constitué d'une tour médiévale (XIIe) intégrée à l'enceinte du village sur laquelle a été ajouté un clocher au XVIIe siècle[61]. Concomitamment, l'église paroissiale a été agrandie jusqu'à ce donjon et une ouverture a été réalisée pour permettre une communication avec le clocher.

    • Musée des cuivres. Histoire des instruments de musique de la grande famille des cuivres, de l'antiquité à nos jours[62].

    L’église Notre-Dame-de-Bethléem, monument classé, est construite au XIIIe siècle, l’abside, voûtée en berceau brisé, date de cette époque. La nef plafonnée est de forme trapézoïdale (la façade occidentale est plus étroite que le chœur). Le clocher est construit sur un podium massif et ses murs épais laissent penser qu’il a pu être intégré au dispositif défensif du village, ou être un ancien donjon transformé en clocher lors de l'agrandissement de l'église[63],[64]. Parmi son mobilier, deux éléments sont classés monuments historiques au titre objet :

    Autres églises et chapelles

    Chapelle de Saint-Martin, olivette et cimetière au premier plan.
    • églises de la Transfiguration à Vaunavès, et Saint-Martin, ancienne église paroissiale desservants les Férauds, reconstruite au début du XVIIe siècle[26]. Jusqu’en 1729, Thoard dépendait de l’archiprêtré de Provence, autrefois appelé Oultre-Durance, dans le diocèse de Gap (les paroisses de Vaunavès et de Pérusse dépendaient elles aussi de l’évêque de Gap, seule celle de Thoard relevait de Digne[26]). À la suite de l'établissement des conférences ecclésiastiques en 1686, l'archiprêtré de Provence est divisé en trois archiprêtrés en 1729, puis en six en 1749. L’archiprêtré de Saint-Martin-de-Thoard est créé à ce moment-là[67].
    • chapelles : Sainte-Madeleine, restaurée dans les années 2000[26], du château de Beaucouse[26].

    L’église paroissiale de la Pérusse a disparu, mais la chapelle Saint-Joseph de Pérusse (avec ex-voto), but d’un pèlerinage suivi par les paroisses de Volonne, Thoard, Champtercier, L’Escale, existe encore aujourd’hui. Elle est construite à la fin du XVIIe siècle avec un ermitage[26].

    La commune possède une cloche (1664) du fondeur montpelliérain Léonard Bordes[68], qui provient peut-être de l'ancienne église paroissiale de La Pérusse.

    Personnalités liées à la commune

    • Fernand Tardy, sénateur honoraire, maire de Thoard de 1956 à 1990.

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Bibliographie

    • Patrice Alphand, « L'Instruction primaire dans un village bas-alpin de Guizot à Jules Ferry : l'école à Thoard de 1833 à 1881 », Annales de Haute-Provence, (Digne), no 311, , p. 195-217
    • Hélène Vésian (en collaboration avec Évelyne Falvard et Claude Gouron), Châteaux et bastides en Haute Provence aux XVIe siècle, XVIIe et XVIIIe siècles, Avignon, Aubanel, , 167 p. (ISBN 2-7006-0145-9)
      La bastide de Beaucouze, p. 149 à 150

    Sources

    Bibliographie

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Roger Brunet, « Cantons de Digne-les-Bains », Le Trésor des régions, consultée le 8 juin 2013
    2. Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Deslogis-Lacoste, Paris, 1989, coll. « Villes et villages de France », 72 p. (non-paginé). (ISBN 2-7399-5004-7)
    3. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, Dossier départemental sur les risques majeurs dans les Alpes-de-Haute-Provence (DDRM), 2008, p. 39
    4. Ministère de l’Écologie, du développement durable, des transports et du logement, Notice communale sur la base de données Gaspar, mise à jour le 8 juillet 2011, consultée le 30 août 2012
    5. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, p. 37
    6. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 88
    7. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 98
    8. Formulaire de recherche, base Dicrim, consultée le 30 août 2012
    9. « État de catastrophe naturelle reconnu pour Thoard et L'Escale », La Provence, 29 octobre 2013, p. 3
    10. BRGM, « Épicentres de séismes lointains (supérieurs à 40 km) ressentis à Thoard », Sisfrance, mis à jour le 1er janvier 2010, consulté le 30 août 2012
    11. BRGM, « fiche 40045 », Sisfrance, consultée le 30 août 2012
    12. BRGM, « fiche 1130045 », Sisfrance, consultée le 30 août 2012
    13. Charles Rostaing, Essai sur la toponymie de la Provence (depuis les origines jusqu’aux invasions barbares, Laffite Reprints, Marseille, 1973 (1re édition 1950), p 261
    14. Bénédicte et Jean-Jacques Fénié, Toponymie provençale, Éditions Sud-Ouest, coll. « Sud Ouest Université », , 128 p. (ISBN 978-2-87901-442-5), p. 37.
    15. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, vol. 2 : Formations non-romanes ; formations dialectales, Genève, Librairie Droz, coll. « Publications romanes et françaises » (no 194), , 676 p. (ISBN 978-2-600-00133-5, lire en ligne)., § 15124, p 860
    16. Bénédicte et Jean-Jacques Fénié, op. cit., p. 36
    17. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    19. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    20. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    22. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    23. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    24. Brigitte Beaujard, « Les cités de la Gaule méridionale du IIIe au VIIe s. », Gallia, 63, 2006, CNRS éditions, p. 22
    25. Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, , 559 p., p 35
    26. Daniel Thiery, « Thoard », Aux origines des églises et chapelles rurales des Alpes-de-Haute-Provence, publié le 23 décembre 2011, mis à jour le 24 décembre 2011, consulté le 30 août 2012
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    29. Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit., carte 72
    30. Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit., p. 164
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    32. Édouard Baratier, « Les protestants en Provence », cartes 118 et 119 et commentaire in Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit.
    33. Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p. 296-297.
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    46. Claude Senes est l’un des 500 élus qui ont parrainé la candidature d’Arlette Laguiller (LO) à l’élection présidentielle de 2002, cf Parrainages élection présidentielle 2002, consulté le 28 juillet 2010 et Liste des citoyens ayant présenté les candidats à l'élection du Président de la République de 2002
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    68. « Cloche de la mairie de La Pérusse classée au titre d'objet le  », notice no PM04000300, base Palissy, ministère français de la Culture (consulté le ).
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