Société athlétique condomoise

Condom en 1918.

Le club est créé en 1910. Il évolue en championnat de France de 3^e division (Promotion) après la Seconde Guerre mondiale malgré la présence de Raymond Contrastin, un ailier d'exception célèbre pour sa foulée très haute le rendant très difficile à plaquer[1].

Il ne tardera pas à être recruté par Roanne, un des meilleurs clubs de rugby à 13 du moment avec lequel il sera champion de France en 1948.

En 1951, Condom loupe ensuite de peu la montée en Excellence (2^e division), battu en huitième de finale par Saint-Girons, futur finaliste[2].

Le club finit toutefois par accéder à la deuxième division en 1960, remportant même son Championnat devant Pézenas[3].

Le SAC continue sa progression et après avoir échoué de justesse à monter en première division, battu 8-6 par le CAO Espéraza en quart de finale du championnat 1962 et contre l’AS Saint-Junien en demi-finale du championnat 1963, le club voit partir son trois-quart centre vedette et futur international Jean Trillo pour Bègles alors qu'il est étudiant à Bordeaux.

Malgré son départ, le SAC monte pour la première fois en première division en 1964. Condom manque cependant de peu le titre de champion de France de deuxième division puisqu’après des victoires contre Bergerac en seizième, Oyonnax en huitième, Beaumont en quart et Bourg en Bresse en demi-finale, il doit s’incliner en finale contre l'Entente Quillan Espéraza[4].

Il se maintient alors 2 années consécutives avant de descendre en 1966, battu 2 fois par son voisin auscitains[5]. Dernier de sa poule, la SAC n'est pas repêché par la FFR qui doit choisir entre les demi-finaliste du championnat de France de deuxième division et les derniers de leur poule de première division. La Fédération choisi alors de sauver le Stade toulousain, le SBUC, l'US Tyrosse, le CS Bourgoin-Jallieu et le SC Mazamet[6].

Condom descend donc en deuxième division mais remonte immédiatement la saison suivante malgré les départs du jeune demi de mêlée Francis Gobbi[7]^,[8] et de son frère Christian pour Bourgoin.

En 1968, il se qualifie même pour les 16^e de finale du Championnat, au détriment de clubs prestigieux comme le Biarritz olympique, battu à Condom lors du match décisif 9-8 ou encore le Racing CF, battu à Colombes par le club gersois 14-11. 32^e et dernier qualifié pour les phases finales, le club se voit opposé au SC Graulhet, premier club français à l'issue des matchs de poules. Il est alors battu sur le score de 11-0.

L'année suivante, la qualification en Championnat est manquée d’un cheveux après une défaite à domicile (6-11) contre l’Aviron bayonnais de l’ailier international Bernard Duprat qui souffle ainsi de justesse, la qualification au SAC.

Puis, le club obtient en 1970, une deuxième qualification en trois ans pour les seizièmes de finale du Championnat. Troisième de sa poule derrière la Section paloise et le Stadoceste tarbais, mais devant des clubs comme le Stade montois où l'USA Perpignan, les Gersois sont ensuite éliminés par l'US Cognac 16-3. Condom est alors classé 23^e club français à l'issue de la saison, la meilleure performance de son histoire.

Condom atteint également la finale du challenge de l'Espérance en 1970, battu par Beaumont 6-0 du futur international Max Barrau.

Les saisons suivantes sont plus difficile même si Condom reste encore 3 saisons en première division. En 1971, le SAC termine 7^e de sa poule de Championnat, échappant de peu à la relégation grâce notamment à une victoire 15-9 sur le terrain de l'US Carmaux, envoyant ces derniers en deuxième division.

En 1972, Condom termine 6^e de sa poule de 8 en Championnat, remportant notamment de belles victoires contre Lourdes, le Racing CF et La Voulte.

L'année suivante, le club termine 7^e de sa poule mais descend en groupe B car l’élite est réduite de 64 à 32 clubs.

Il termine alors avant-dernier d’une poule composée de Saint-Vincent de Tyrosse, Villeneuve s/lot, Saint-Jean-de-Luz, Peyrehorade, Quillan, Fumel et Mérignac.

Puis c’est une nouvelle descente en 2^e division après avoir terminé dernier de sa poule en coupe Jauréguy.

Jean-Paul Baux, le talonneur et leader du pack quitte alors le club pour Montréjeau.

Descendu en deuxième division, le SAC est placé dans la poule 8 du Championnat où il affronte Fleurance, Lannemezan, Lombez Samatan, Moissac, le Toulouse UC, le RC Police Toulouse et le FC Villefranche. Il loupe la qualification.

Il remporte toutefois le challenge de l’Essor contre Hendaye[9]. Mais Condom n’est alors plus que le troisième club du Gers derrière Auch et Lombez.

Condom remporte ce Championnat 3 ans plus tard en 1978[10]^,[11] après avoir éliminé notamment Vienne de l'international Gilles Delaigue 18-15 lors du match de la montée en huitième de finale[12]. Puis, Condom s'impose 13-12 en finale contre les Varois de La Seyne sous la conduite de l’ancien troisième ligne international Pierre Biémouret qui termine sa carrière de joueur sur ce titre.

Le retour en groupe B est difficile pour le club gersois. Avec un bilan de 4 victoires, 1 nul et 13 défaites, Condom termine 9^e de sa poule et est relégué en deuxième division.

Condom remporte en 1980 son deuxième challenge de l’Essor en disposant largement de Mimizan 29-3 en finale[9]. Par ailleurs, le club réalise une bonne saison en Championnat. Premier de sa poule, le SAC atteint les quarts de finale (éliminé par Foix) et retrouve la première division.

Condom évolue donc ensuite dans le groupe B de première division entre 1981 et 1989. Il dispute alors 4 seizièmes de finale en 1981, 1982, 1987 et 1988.

En 1980-81, Condom termine 7^e d’une poule difficile derrière notamment Montauban, futur finaliste et promu en groupe A et est éliminé en seizième de finale par La Voulte des frères Gilles et Didier Camberabero qui remontera dans l’élite.

En 1981-82, le SAC est également éliminé en seizième de finale.

En 1982-83, Condom loupe de justesse la qualification dans une poule composée de Périgueux, Marmande, Mérignac, Cahors, Niort, Langon, Limoges, Salles et Fumel.

En 1985-86, l’équipe se maintient lors de la dernière journée grâce à la victoire de son voisin auscitain contre Mauléon condamnant alors ces derniers à la deuxième division.

En 1986-87, versé dans une poule accessible avec Périgueux, La Rochelle, Orléans, Bergerac, Cognac, Marmande, Salles, Auch et Fumel, il se qualifie pour les barrages (faux seizièmes de finale) où il échoue contre Saint Claude malgré un match nul 18-18 et les tirs de longue portée de Jean-Bernard bonnan[13].

En 1987-88, le Championnat est disputé par 80 clubs groupés initialement en seize poules de cinq. Les deux premiers de chaque poule (soit 32 clubs) forment alors le groupe A et se disputent le Bouclier de Brennus. Les autres dont Condom qui n'a terminé que 4^e sur 5 forment alors le groupe B. Condom termine ensuite quatrième d’une poule difficile derrière Blagnac, Nîmes des internationaux Bernard Viviès et Thierry Devergie et Castres et se qualifie pour les barrages. Il est alors éliminé par l'US Cognac.

Condom redescendra en 1989. Après une première phase catastrophique qui le voit perdre ses 8 matchs, il est à nouveau reversé en groupe B et descend en deuxième division après une quatrième et dernière défaite à domicile contre le leader Rodez malgré la bonne réussite au pied de Magen.

Condom est ensuite rétrogradé en troisième division en 1991 puis retrouve la deuxième division en 1997 après une victoire sur les Béarnais de Monein 20-16 en huitième de finale du championnat le vétéran Alan Sabbadin 35 ans, inscrivant l'essai de la victoire.

Le club reste ensuite en deuxième division jusqu'à la fin des années 1990. Condom, renforcé à l'inter-saison par l'ancien ailier international Philippe Bérot remporte son troisième challenge de l’Essor en 1999 après une victoire sur Agde 34-32 à l’issue d’un match spectaculaire[9].

Condom redescend ensuite en Fédérale 3 en 2004 à cause du goal-average particulier qui est favorable à Bagnères.

Après être descendu au niveau régional, Condom participe aujourd’hui au championnat de France de Fédérale 3, championnat dont il termine 8^e de sa poule lors de la saison 2018-19.

La FFR décide, le 27 mars 2020, d'arrêter définitivement les championnats amateurs à tous niveaux. Elle met alors fin à la saison 2019-2020 de Fédérale 3, aucun titre de champion n'est décerné. La FFR décide qu'il n'y a aucune relégation. Le SA Condom sauve ainsi sa place en Fédérale 3. L'intersaison est ensuite mouvementée avec 23 départs et 23 arrivées.

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• Raymond Contrastin[1]
• Jean Trillo
• Jean-Paul Baux
• Pierre Biémouret
• Francis Gobbi[14]^,[15]
• Jean-François Gourragne
• Philippe Bérot
• Gilles Tonel
• Christian Cibola
• Paul Barella
• Philippe Lazartiques
• Pierre Aguillon[16]
• Grégory Alldritt[17]^,[18]

• Pierre Domeyne, Cent ans de rugby à Vienne 1899-1999, Armine-Ediculture, 1^er janvier 1999, 160 p. (ISBN 978-2910331276)
• Yves Billet, 1906-2006 - CSBJ RUGBY 100 ans – Du Grenat dans le Ciel, CSBJ Rugby, mai 2006, 95 p.