Union sportive cognaçaise

L'Union sportive cognaçaise (ou US Cognac rugby) est un club français de rugby à XV basé à Cognac, en Charente.

US Cognac
Généralités
Nom complet Union sportive cognaçaise rugby
Surnoms les salamandres
l'USC
Fondation
Disparition
Couleurs rouge et blanc
Stade Parc des sports de Cognac
Stade Jean-Martinaud
Stade de la Chaudronne
Siège 1 rue de la Pyramide
16100 Cognac
Palmarès principal
National[Note 1] Championnat de France de 2e division (1)
Challenge Yves du Manoir (1)
Challenge de l'Amitié (1)

Maillots

Domicile

Dernière mise à jour : 8 décembre 2010.

Le club est vice-champion de France en 1954 et remporte le challenge Yves du Manoir en 1965.

En 1995, le club remporte le championnat de France de deuxième division.

Histoire[1]

C'est en 1898 que le rugby commence à Cognac. C'est tout d'abord au collège où un élève rapporte un ballon que son père a ramené d'un voyage en Angleterre. C'est le 2 décembre 1899 que l'Union sportive cognacaise voit le jour.

Les débuts du club

L'Union Sportive cognacaise, en février 1930.

Dans les années 1920 et 1930, Cognac fait l'ascenseur entre la première et la deuxième division. Le troisième ligne René Lasserre, sélectionné face à l'Écosse à Colombes pour la compte du Tournoi 1922[2] est le premier international du club.

Cognac est finaliste du championnat de France de deuxième division en 1934 contre Nice et en 1937 contre Decazeville.

L’âge d’or de l’US Cognac (1948-1970)

Le club retrouve la première division porté à 95 clubs au sortir de la seconde guerre mondiale en 1943. La première saison est difficile mais en 1944, Cognac se qualifie pour la deuxième phase réservé aux 24 meilleurs clubs. Il termine alors troisième de son groupe derrière Bayonne et Bègles mais seul le premier se qualifie pour les phases finales qui débutent en demi-finale. L'USC se classe toutefois 9e club français, son meilleur classement depuis la création du club.

En 1945, le club ne se qualifie pas pour les huitièmes de finale du championnat.

Premier de sa poule en 1947, il échoue toutefois lors de la seconde phase au profit du Castres olympique et de l'US Tyrosse. Cognac pensait avoir fait la plus difficile en battant les Landais 6-4 dans un match où la capitaine tyrossais Pascal Pourrut joua tout le match avec une fracture du péroné[3] mais les Landais se qualifieront au goal-average.

Cognac dispute ensuite les huitièmes de finale de la coupe de France en 1948 puis les seizièmes de finale du Championnat en 1950.

Il monte ensuite en puissance sous l'impulsion de son troisième ligne international René Biénès qui connaîtra sa première sélection en 1950 contre l'équipe d'Écosse[4]. Entre 1953 et 1970, L’US Cognac se qualifie 15 fois en 18 saisons pour les seizièmes de finale.

Demi-finaliste du championnat 1953

Le club dispute une demi-finale en 1953, perdue 19-3 face au FC Lourdes et ses nombreux internationaux. La même année, l'équipe réserve atteint la finale de son Championnat, battu en finale 6-3 par le FC Grenoble.

Vice-champion de France 1954

L’année suivante, Cognac prend sa revanche sur Lourdes en les éliminant de justesse en demi-finale 21-20 et accèdent ainsi à la finale du championnat de France en 1954.

Ils s’inclinent après une courte défaite 3 à 5 contre le FC Grenoble[5] lors de la finale du 23 mai au stadium de Toulouse[6]. L'équipe de Grenoble était surnommée par les médias « la légion étrangère » car elle comptait dans son effectif les quatre Italiens Innocent Bionda, Duilio Parolai, Sergio Lanfranchi et Varo Cardesi, l'Estonien Paul Rein, le Polonais Eugène Mogore et le Russe Michel Pliassoff[7].

L'équipe de 1954

1 Rouby - 2 Tissandier - 3 Robert
4 Porchier - 5 Lagrange
6 F. Puissant - 8 R. Biénès - 7 Savin
9 Dumont - 10 Sureau
11 Béhotéguy - 12 A. Puissant - 13 Meynard - 14 Barboteau
15 Mauroux

REMPLACANT : 2 - MIREPOIX

La rentrée dans le rang

Malgré un effectif stable, ces résultats seront sans lendemain pour l'USC. En 1955, le club, invaincu à domicile après les matchs de poules est éliminé dès les seizièmes de finale du Championnat par Romans 6-3.

En 1956, c'est Toulon qui arrête les ambitions du club, toujours en seizième de finale du Championnat 8-0. Cognac se qualifie de justesse en 1957 puis est de nouveau éliminé en seizième de finale du Championnat par Romans 3-0.

Encore invaincu à domicile en 1958, l'USC est toutefois éliminé par le TOEC du futur pilier international Arnaldo Gruarin qui arrête les ambitions du club charentais, toujours en seizième de finale du Championnat 3-0. En 1959, Cognac encore invaincu à domicile est éliminé pour la cinquième année consécutive en seizième de finale du Championnat par La Voulte des frères Camberabero.

En 1960, 1961 et 1962, Cognac butte encore au stade des seizième de finale.

Défait à domicile par Cahors et Valence lors de la saison 1963, Cognac manque la qualification en Championnat pour la première fois depuis 10 ans. Puis l'USC, renforcé par le troisième ligne international Henri Domec remonte en puissance, atteignant les huitièmes de finale du Championnat en 1964.

Vainqueur du challenge Yves du Manoir 1965

Cognac, vainqueur du Challenge Yves du Manoir en 1965 face à Perpignan.

L’US Cognac remporte aussi le challenge Yves du Manoir en 1965 contre l’USA Perpignan.

Il dispose d'abord de Béziers 3-0 en quart grâce à un essai de l'ailier Tiracci dans un match où sous l'impulsion de l'ancien international Henri Domec, il a nettement dominé son prestigieux adversaire devant[8]. Puis il élimine Mont de Marsan 13-8 en demi-finale dans un match où les Landais furent toutefois privé des frères André et Guy Boniface. Enfin, en finale, la solidité et l’organisation charentaise l’emporte 5-3 sur les entreprises aventureuses des Catalans de Jo Maso[9]. C'est sur ce titre que le capitaine Henri Domec mit un terme à sa carrière.

Après 1 saisons difficile, Cognac dispute encore les seizièmes de finale en 1967, 1969 et 1971 et même les huitièmes de finale en 1970, battu de peu par Grenoble.

Le club finit par descendre en division inférieure en 1973 alors que l’élite est séparée entre un groupe A et un groupe B de 32 clubs chacun.

Entre le groupe B et la deuxième division (1974-1988)

L’US Cognac connaît une période difficile entre le groupe B et le championnat de France de 2e division, compétition dont il est finaliste en 1975 face à Carcassonne. De retour en première division groupe B, il est immédiatement relégué la saison suivante.

Il passe ensuite 10 ans en deuxième division, compétition dont il dispute une autre finale en 1985 contre Mazamet.

L'USC remonte alors en première division groupe B en 1986 puis en groupe A en 1989, à l'issue d'une poule de brassage où il réussi l'exploit de devancer le Biarritz olympique de Serge Blanco, relégué pour sa part en groupe B.

Retour en élite (1989-1993)

L’US Cognac dispute 5 saisons consécutives dans l’élite entre 1989 et 1993 ne parvenant toutefois pas à se qualifier. Gerald Merceron débute alors en équipe première.

Champion de France de deuxième division 1995

Après 2 descentes consécutives, il remporte le championnat de France de 2e division en 1995 et le challenge de l'amitié contre Annonay.

Fusion avec le Rugby club angérien

Le , l'US Cognac et le RAC angérien fusionnent pour donner naissance à l'Union Cognac Saint-Jean-d'Angély[10],[11].

Structures

Le fronton du stade de l'US Cognac, en 1931.

Le club évolue avant les années 1920 au stade de la Plante. Il déménage ensuite au Parc des sports de Cognac[12].

Identité visuelle

Palmarès

  • Challenge de l'Amitié :
    • Vainqueur (1) : 1995
  • Championnat de France des réserves :

Les finales de l'US Cognac

En championnat de France de première division

Date de la finale Vainqueur Score Finaliste Lieu de la finale Spectateurs
FC Grenoble 5 – 3 US Cognac Stadium municipal, Toulouse 34 230

En championnat de France de deuxième division

Date de la finale Vainqueur Score Finaliste
1934 RRC Nice 22 – 6 US Cognac
1937 Sporting Club decazevillois 6 – 0 US Cognac
1975 US Carcassonne 15 – 6 US Cognac
1985 SC Mazamet 12 – 6 US Cognac
1995 US Cognac 15 – 9 CS Annonay

En challenge Yves du Manoir

Date de la finale Vainqueur Score Finaliste Lieu de la finale Spectateurs
US Cognac 5 - 3 USA Perpignan Parc des Princes, Paris 9 820

Joueurs célèbres

Entraîneurs emblématiques

Notes et références

Notes

  1. Seuls les principaux titres en compétitions officielles sont indiqués ici.

Références

  1. « Fiche club : Cognac », sur www.finalesrugby.com (consulté le )
  2. Henri Garcia 1996, p. 817 et 818.
  3. Société des écrivains 2008, p. 67.
  4. Henri Garcia 1996, p. 836.
  5. « Un jour - une finale : 1954, Grenoble n'était pas attendu si haut », sur www.lequipe.fr, (consulté le )
  6. « Grenoble 5-3 Cognac », sur www.finalesrugby.com (consulté le )
  7. « Stadium Municipal, Toulouse, 23 mai 1954 », sur www.lnr.fr, LNR, (consulté le )
  8. Mérillon 1990, p. 105
  9. Mérillon 1990, p. 107.
  10. « Cognac – Saint-Jean-d'Angély : une fusion actée », sur www.sudouest.fr, Sud Ouest, (consulté le ).
  11. Nicolas Guiraud, « Union Cognac-Saint-Jean d'Angély: objectif Pro D2 en 2022 », sur www.charentelibre.fr, Charente libre, (consulté le ).
  12. Philippe Ménard, « Cognac : le parc des sports révèle l’envers de son décor », Sud Ouest, (consulté le ).

Annexes

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • [Mérillon 1990] Jean Mérillon, Le Challenge Yves du Manoir : Histoire du rugby, Paris, Éditions Chiron, , 335 p. (ISBN 2-7027-0395X)
  • Henri Garcia, La fabuleuse histoire du rugby, Éditions de la Martinière, 1996/, 935 p. (ISBN 2-7324-2260-6)
  • Patrick Chabelard, US Cognac, 1899-1999 cent ans au coeur de la cité, US Cognac, (ISBN 978-2-9514017-0-9)
  • US TYROSSE 1908 - 2008 : 100 ans de Légende, Société des écrivains, 2008. (ISBN 978-2748042702)
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