Siège de Maastricht (1794)

Le siège de Maastricht de 1794 est le siège de la double seigneurie fortifiée de Maastricht par l'armée révolutionnaire française sous la direction du général Kléber. Le siège a eu lieu dans la seconde moitié de l'année 1794 durant la guerre de la Première Coalition entre la France et la Première coalition et a duré 45 jours jusqu'à la capitulation de Maastricht le . Un an plus tard, la ville a été annexée par Première République française[1].

Siège de Maastricht
Siège de Maastricht en 1794.
Informations générales
Date 19 septembre - 4 novembre 1794
Lieu Maastricht (Double seigneurie de Maastricht)
(Pays-Bas actuels)
Issue Victoire française
Fin de la double seigneurie
Maastricht devient française
Belligérants
 République française Maastricht (double seigneurie)
Provinces-Unies
 Empire des Habsbourg
Commandants
Jean-Baptiste Kléber
Jean-Baptiste Jules Bernadotte
Jacques Alexandre Law de Lauriston
Frederik van Hessen-Kassel
Ernst Wilhelm von Klebeck
Forces en présence
35 000–37 000 hommes1 750 troupes maastrichtoise
7 375 Autrichiens

Guerre de la Première Coalition

Batailles

Coordonnées 50° 51′ 00″ nord, 5° 41′ 00″ est
Géolocalisation sur la carte : Pays-Bas

Contexte

Trois ans après le début de la révolution française de , le roi Louis XVI déclara la guerre à la Monarchie des Habsbourg par laquelle la guerre de la Première Coalition (1792-1797) débuta. En , des troupes françaises révolutionnaires envahissent les Pays-Bas autrichiens, la principauté de Liège et le Brabant des États. En , Ruremonde tomba entre les mains du lieutenant-général français Francisco de Miranda. Deux mois plus tard, la ville de Maastricht fut assiégée par le même De Miranda, mais il prit fin début mars 1793 après la défaite française à Aldenhoven. Le , les troupes autrichiennes reprirent la ville de Liège et rétablirent l'autorité du prince-évêque. Le même mois, l'armée austro-prussienne chassa complètement les français du sud des Pays-Bas lors de la bataille de Neerwinden.

Durant l’été 1794, le nombre de soldat de l’armée française fut portée à près de un million de soldats avec la conscription. Rapidement, les Français reprirent la main[2]. La bataille de Fleurus du a marqué le tournant dans le sud des Pays-Bas. Un mois après, l'armée révolutionnaire française reprit le centre-ville de Liège. À la fin de l’été 1794, le comté de Looz fut reprise. Les villes du Brabant, des régions de Liège, de Gueldre et de Jülich – le long de la Meuse – tombèrent une avec Venlo, qui offrit la résistance la plus longue.

Le , tout en renforçant la garnison de Maastricht de 7 000 Autrichiens, la majeure partie de l'armée autrichienne se retire des Pays-Bas vers l'Allemagne. Le général Ernst Wilhelm von Klebeck, âgé de 65 ans, fut nommé commandant de la forteresse de Maastricht, sous le gouverneur Van Hessen-Kassel. Les lettres du gouverneur montre que les relations entre les États et la garnison autrichienne étaient faibles[3]. Les 17 et a eu lieu la bataille de Sprimont, à 30 kilomètres au sud de Maastricht, avec plus de 200 000 soldats menés par le général Jourdan qui battirent les Autrichiens. La principauté de Liège et les Pays-Bas autrichiens furent alors annexés par la France. Seuls quelques bastions isolés, dont Maastricht et le Luxembourg offrirent toujours une résistance.

Déroulement du siège

Le , le lendemain de la bataille de Sprimont, l'armée française – forte de 35 000 hommes – arrive à Maastricht. Le commandant Jean-Baptiste Kléber établit son quartier général dans le château Neercanne dans le Jekerdal, au sud de la ville. La garnison de Maastricht a essayé d'empêcher le siège en faisant de la place dans cette direction. Le Louw, un petit mont, fut pris à la fin août. Les Français ont alors commencé à creuser des tranchées.

Sources

Références

Bibliographie

  • P. J. H. Ubachs et I. M. H. Evers, « Ongewilde Revolutie. Limburgs Maasland onder Frankrijk 1794-1814 », Jaarboek Limburgs Geschied- en Oudheidkundig Genootschap, Maastricht, LGOG, no 130, (ISSN 0167-6652)
  • E. Jaspar, Kint geer eur eige stad? Maastricht, (lire en ligne)
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