Saint-Laurent-de-Cuves
Saint-Laurent-de-Cuves est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 483 habitants[Note 1].
Pour les articles homonymes, voir Saint-Laurent.
Saint-Laurent-de-Cuves | |
L'église Saint-Laurent. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Avranches |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Mont-Saint-Michel-Normandie |
Maire Mandat |
Franck Esnouf 2020-2026 |
Code postal | 50670 |
Code commune | 50499 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Laurentais |
Population municipale |
483 hab. (2018 ) |
Densité | 33 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 45′ 06″ nord, 1° 07′ 22″ ouest |
Altitude | Min. 32 m Max. 226 m |
Superficie | 14,80 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton d'Isigny-le-Buat |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.mairie-saintlaurentdecuves.fr |
Géographie
La commune est au nord de l'Avranchin. Son bourg est à 4,5 km au nord-est de Brécey, à 5 km à l'ouest de Saint-Pois et à 15 km au sud-est de Villedieu-les-Poêles[1].
Saint-Laurent-de-Cuves est dans le bassin de la Sée qui délimite le territoire au sud. Deux de ses affluents parcourent ou bordent le territoire communal : le ruisseau de Saint-Laurent — appelé ruisseau du Moulin de Coulouvray dans sa partie supérieure — qui passe par le bourg puis marque la limite au sud-ouest, et le Glanon qui borde la commune à l'est. Leurs propres affluents complètent le drainage des eaux communales, dont le ruisseau du Grand Melon pour le Glanon, et les ruisseaux de la Touche et de la Chaussée pour le ruisseau de Saint-Laurent.
Le point culminant (226 m) se situe au sommet d'une colline près de la limite nord-est du territoire et du lieu-dit la Hogue. Le point le plus bas (32 m) correspond à la sortie de la Sée du territoire, à la confluence du ruisseau de Saint-Laurent, au sud-ouest. La commune est bocagère.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[6]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Coulouvray-Boisbenâtre », sur la commune de Coulouvray-Boisbenâtre, mise en service en 1988[10] et qui se trouve à 4 km à vol d'oiseau[11],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,4 °C et la hauteur de précipitations de 1 378,3 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Granville – pointe du Roc », sur la commune de Granville, mise en service en 1973 et à 35 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[14] à 11,9 °C pour 1981-2010[15], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[16].
Urbanisme
Typologie
Saint-Laurent-de-Cuves est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[17],[18],[19]. La commune est en outre hors attraction des villes[20],[21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (94,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (54,1 %), prairies (38,7 %), forêts (5,5 %), zones urbanisées (1,7 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Sancto Laurentio de Cupis en 1369 et 1370[24].
La paroisse est dédiée à Laurent de Rome. Son martyre par le feu (il fut étendu sur un gril) inspira un culte à son égard destiné à guérir le zona (« feu Saint-Laurent »), en particulier à Saint-Laurent-de-Cuves[25].
Cuves est le nom de la commune voisine. Probablement de l'oïl « cuve », d'abord au pluriel, pour désigner des terrains en forme de cuvette[26]. Il s'agit d'un dérivé du latin cupa, « vase, tonneau », et qui a pu avoir en toponymie le sens de « citerne, réserve d'eau »[27].
Le gentilé est Saint-Laurentais.
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[30].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[32].
En 2018, la commune comptait 483 habitants[Note 7], en diminution de 1,23 % par rapport à 2013 (Manche : −0,79 %, France hors Mayotte : +1,78 %). Saint-Laurent-de-Cuves a compté jusqu'à 1 463 habitants en 1851.
Lieux et monuments
- Église Saint-Laurent (1900). Elle abrite un reliquaire de saint Laurent et saint André, du XVIe siècle, classé à titre d'objet aux Monuments historiques[35]
L’église Saint-Laurent. Le monument aux morts.
Activité et manifestations
Depuis 2001, tous les ans à la Pentecôte se déroule le festival Papillons de nuit : trois jours, trente-quatre concerts et des dizaines de milliers de visiteurs.
En 2005, il y avait entre autres Luke et Les Cowboys Fringants; en 2006, Iggy Pop and the Stooges; en 2007, Renaud, Laurent Voulzy, Phoenix; en 2008, The Hives, Babyshambles; et en 2010 Saez. Le festival a été mis en place par Patrice Hamelin.
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Population municipale 2018.
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du 24 octobre 2013)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Coulouvray-Boisbenâtre - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Saint-Laurent-de-Cuves et Coulouvray-Boisbenâtre », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Coulouvray-Boisbenâtre - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Saint-Laurent-de-Cuves et Granville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France - Page 1148 .
- Hippolyte Gancel, Les Saints qui guérissent en Normandie, Rennes, Éditions Ouest-France, , 253 p. (ISBN 978-2-7373-4726-9), p. 102.
- Ernest Nègre - 1996 - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 1148 - (ISBN 2600001336).
- François de Beaurepaire - 1986 - Les noms des communes et anciennes paroisses de la Manche - Page 109.
- René Gautier, 601 communes et lieux de vie de la Manche, Éditions Eurocibles, (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 560.
- « Franck Esnouf élu maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2014 : « Saint-Laurent-de-Cuves (50670) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Reliquaire de saint Laurent et saint André, 2 statuettes : Saint Laurent, Saint André », notice no PM50001000, base Palissy, ministère français de la Culture.
Liens externes
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