Plogastel-Saint-Germain
Plogastel-Saint-Germain [[plogastɛl sɛ̃ ʒɛʁmɛ̃] est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.
Plogastel-Saint-Germain | |
Ti Kêr (la mairie). | |
Héraldique |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Bretagne |
Département | Finistère |
Arrondissement | Quimper |
Intercommunalité | Communauté de communes du Haut Pays Bigouden |
Maire Mandat |
Annie Berrivin 2020-2026 |
Code postal | 29710 |
Code commune | 29167 |
Démographie | |
Gentilé | Plogastellois |
Population municipale |
1 978 hab. (2018 ) |
Densité | 63 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 59′ 04″ nord, 4° 16′ 13″ ouest |
Altitude | Min. 35 m Max. 160 m |
Superficie | 31,39 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Quimper (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Plonéour-Lanvern |
Législatives | Septième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site officiel de la commune de Plogastel Saint Germain |
La canton de Plogastel-Saint-Germain forme avec les cantons du Guilvinec et de Pont-l'Abbé le Pays Bigouden.
Géographie
Plogastel-Saint-Germain est située à l'ouest de Quimper, en Cornouaille et dans la partie nord du Pays bigouden.
- Carte de la commune de Plogastel-Saint-Germain.
Géologie
La commune est en bonne partie en leucogranite dit de Plogastel-Saint-Germain, lequel est de grain plus fin que le leucogranite dit de Pont-l'Abbé, lequel affleure dans toute la partie sud du Pays bigouden. L'église paroissiale Saint-Pierre et la chapelle Saint-Germain sont construites en leucogranite de Plogastel-Saint-Germain[1].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Quimper », sur la commune de Pluguffan, mise en service en 1967[8] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[9],[Note 3], où la température moyenne annuelle évolue de 11,5 °C pour la période 1971-2000[10], à 11,8 °C pour 1981-2010[11], puis à 12 °C pour 1991-2020[12].
Urbanisme
Typologie
Plogastel-Saint-Germain est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[13],[14],[15].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Quimper, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 58 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[16],[17].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (91,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (45 %), terres arables (34,6 %), forêts (9,7 %), prairies (8,6 %), zones urbanisées (2 %)[18].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[19].
Toponymie
Le nom du lieu est noté Plebs Castelli in Kemenet dans un acte de 1223, Ploegastel au XIVe siècle, Ploecastel Sainct Germain en 1444[20], Ploegastell au XVIe siècle et Plougastel Saint-Germain en 1777[21].
Plogastel tire son nom des mots latins bretonnisés plebs, devenu localement « plo », correspondant aux assemblées de fidèles s'étant constituées lors de l’émigration bretonne en Armorique et castelli, devenu « gastel » par mutation consonantique en breton et signifiant « du château ». Plogastel signifie donc « la paroisse du château ». Le bourg est en effet installé à proximité d'un camp fortifié gaulois réutilisé par les Romains. Il existe également deux autres camps de ce type non loin du bourg[20],[22]. Le mot Kemenet dans le nom de 1223 fait référence au Kemenet de Cornouaille[23], dit encore Quéménet-Even, à l'origine du nom de la commune de Quéménéven (car il aurait appartenu à Even, comte de Léon au Xe siècle, puis à sa descendance)[24], châtellenie des vicomtes du Léon enclavée dans le comté de Cornouaille au XIIe siècle. Il est possible qu'elle se soit étendue à l'origine sur les deux pagi (« pays ») du Cap Sizun et du Cap Caval[25], mais, au XIIIe siècle, elle ne se composait plus que d'une douzaine de paroisses au sud-ouest et à l'ouest de Quimper[26]. Plogastel aurait fait partie de ce fief[27].
L'hagionyme « Saint-Germain » fait référence au village éponyme situé à quelques kilomètres au sud du bourg. C'est une ancienne trève dont l'église est consacrée à saint Germain d'Auxerre[20].
Le nom de la commune est Plogastell-Sant-Jermen en breton[21].
Histoire
Préhistoire et Antiquité
Au bourg, on a trouvé la trace de deux enceintes quadrangulaire datant de l'âge du fer qui furent réoccupées à l'époque gallo-romaine[28]. Deux autres enceintes datant elles du haut Moyen Âge ont été repérées au bois du Quilliou[28].
Moyen Âge
La motte féodale de Castel-Coz, située dans le bois du Quilliou, a été fouillée en 1882 par le comte de Saint-Luc[29].
- Plan de la motte féodale de Castel-Coz (dessin du chanoine Abgrall).
Dès le XIIIe siècle on trouve des traces de la famille Hilligui (devenue Hilguy) dans le manoir éponyme : c'était alors une des plus importantes terres nobles de la région et la seigneurie la plus ancienne du Pays Bigouden.
La trève de Saint-Honoré était nommée "Sainct-Honoré de Coatmeur" en 1350, puis Saint-Honoré à partir de 1535. Coatmeur (dénommé désormais Cozmaner) signifie qu'un château, ruiné au XVIIIe siècle, était bâti là[30].
Époque moderne
Le Jean du Quélennec, seigneur du Hilguy et gouverneur de Quimper, se rend aux Royaux et obtient du maréchal d'amont le droit de se retirer dans son château, du Hilguy où il meurt vers 1605, sans descendance. Vers 1680, son arrière petit-neveu, François de Visdelou, fait reconstruire le château dans le style classique. À la fin du XVIIIe siècle le Hilguy est vendu à César Le Gac de Lansalut, époux de Caroline des Deux-Ponts, qui y installe un haras, qui fut supprimé en 1790. Après le décès des époux Le Gac de Lansalut, Le Hilguy tombe progressivement en ruines. Jean-François Brousmiche écrit en 1841 : « L'ancien château du Hilguy est aujourd'hui presque entièrement détruit »[31].
En 1595, durant la période troublée des guerres de la ligue, dans une lande dans les environs de Plogastel-Saint-Germain, le brigand Guy Éder de La Fontenelle et les 300 à 400 cavaliers qui l'accompagnaient tuèrent quelque 1 500 paysans qui s'y étaient réunis pour aller le déloger de son repaire de l'île Tristan. Les plus chanceux purent échapper au massacre à la faveur des haies.
En 1675, à la suite de la Révolte des Bonnets rouges, le clocher de la chapelle Saint-Honoré est rasé comme ceux de 5 autres églises ou chapelles du Pays bigouden[32].
En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Plougastel-Saint-Germain [Plogastel-Saint-Germain] de fournir 19 hommes et de payer 124 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »[33].
Révolution française
La paroisse de Plogastel-Saint-Germain, qui comprenait alors 45 feux, élit deux délégués, Jacques Le Corre et Louis Le Tymen, pour la représenter à l'assemblée du tiers-état de la sénéchaussée de Quimper au printemps 1789[34].
Le Pierre Tromeur, recteur de Plogastel, tenta vainement de se suicider en se jetant dans un puits car il était prêtre réfractaire[35].
La paroisse de Plogastel est supprimée le et rattachée par la loi du « relative à la circonscription des paroisses du district de Pont-Croix comme succursale à Plonéis. La paroisse de Saint-Honoré était par contre alors rattachée, comme Tréguennec, à la paroisse de Plonéour[36]. La paroisse de Saint-Honoré devient une commune indépendante en 1790, mais elle fut rattachée à Plogastel en 1832.
La famille Le Gac de Lansalut n'ayant pas émigré, leur château du Hilguy ne fut pas vendu comme bien national.
Alain-Guillaume Moreau, un prêtre ivrogne originaire de Plonéis, fut élu le président de l'administration cantonale du canton de Plogastel ; il fut suspendu le après de nombreuses plaintes.
Le XIXe siècle
La commune de Saint-Honoré (Finistère) fut rattachée à Plogastel-Saint-Germain par ordonnance du )[37].
Plogastel-Saint-Germain faisait partie, ainsi que d'autres communes comme Guengat, Briec et Plonéis, des localités voisines de Quimper dont des familles, le plus souvent très pauvres et trouvant là le moyen de gagner quelque argent, accueillaient de nombreux enfants naturels abandonnés mis en nourrice placés par l'hospice de Quimper ; beaucoup d'entre eux décédaient en raison de la médiocrité des soins qui leur étaient prodigués[38].
Le manoir du Hilguy, en ruine, est reconstruit dans le style Louis-Philippe dans la décennie 1850.
En 1866, l'école de Plogastel-Saint-Germain n'a ni plancher, ni cour, ni jardin et seulement « un recoin servant de lieu d'aisance au public et laissant pénétrer dans la classe une odeur qui doit être en été insupportable » écrit l'inspecteur d'académie[39].
Le , jour de la Fête nationale, le maire de Plogastel-Saint-Germain envoie ce télégramme au Préfet : « Impossible sonner les cloches curé prend revolver »[40].
Une vie politique parfois agitée
En réponse à une enquête épiscopale organisée en 1902 par Mgr Dubillard, évêque de Quimper et de Léon en raison de la politique alors menée par le gouvernement d'Émile Combes contre l'utilisation du breton par les membres du clergé, le desservant de Plogastel-Saint-Germain, écrit : « Parmi ceux qui vont régulièrement à la messe, il n'y a pas une demi-douzaine à ne pas comprendre le breton »[41].
En 1903, un rapport du commissaire de police de Quimper indique « que l'on peut évaluer au sixième de la population la proportion de ceux qui savent et comprennent la langue nationale », et que « leur nombre se grossit des familles de fonctionnaires dont la plupart ne savent pas le breton ou très peu »[41].
L'opposition entre les « Blancs », majoritaires parmi les électeurs ruraux, et les « Rouges », majoritaires parmi les marins, fut longtemps très forte : en 1910, le marquis de L'Estourbeillon, député royaliste, dénonce les incidents survenus lors des élections législatives dans la deuxième circonscription de Quimper : « ce furent les voies d'accès aux salles de vote et même aux bourgs gardés par des groupes d'individus menaçant et frappant les électeurs ruraux qui venaient voter comme à Treffiagat, Peumerit et Plozévet ; des bureaux et des urnes pris violemment et gardés par des bandes de marins étrangers aux sections de vote, comme à Plobannalec, pour empêcher le vote des cultivateurs. (...) Ce n'est pas tout. Il y eut aussi des voies de fait (...), [une] agression même contre un des candidats, l'honorable M. de Servigny[Note 6], dans la commune de Peumerit, [des] coups et blessures à Plogastel-Saint-Germain (...) »[42].
En 1913, le journal La Croix écrit : « (...) À tous les scrutins dans les communes de Plogastel, Plozévet, Plovan, Peumerit, où règnent par la terreur et par la fraude les partisans de M. Le Bail. Jets de poivre, coups de poing, coups de pied, coups de triques, tout est bon pour faire autour de l'urne un vide propice aux substitutions de bulletins ou pour en écarter l'électeur suspect de sympathie à l'égard du candidat adverse »[43].
La Première Guerre mondiale
Le monument aux morts de Plogastel-Saint-Germain, édifié en 1921 par l'architecte Charles Chaussepied, porte les noms de 111 soldats et marins originaires de la commune morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; deux au moins (Jean Pierre Jaouen, Jean Le Meur) sont des marins disparus en mer[44].
La Seconde Guerre mondiale
Le monument aux morts porte les noms de treize personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale dont deux au moins (René Savina, Louis Simon) sont des marins disparus en mer[44]. Pierre Plouzennec, résistant âgé de 24 ans, fut fusillé dans les dunes du Poulguen à Penmarch fin avril ou début [45].
Louis Bars, né le à Plovan, artilleur rescapé des combats de la Poche de Dunkerque en , s'engagea à partir de 1943 dans la Résistance (dans la compagnie FFI de Plogastel-Saint-Germain où il devint lieutenant, adjoint du capitaine Rideau, alias Angely). Il fut grièvement blessé à la tête lors des combats de Lezongar en . Il fit après la guerre une carrière militaire, devint colonel. Titulaire de nombreuses décorations, dont la Légion d'honneur, il est décédé le à Plogastel-Saint-Germain[46].
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[48]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[49].
En 2018, la commune comptait 1 978 habitants[Note 7], en augmentation de 6 % par rapport à 2013 (Finistère : +0,86 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Enseignement
L'école Diwan qui enseigne en langue bretonne, créée à Plogastell-Saint-Germain en , a accueilli lors de la rentrée 2019, 46 élèves (soit 22,2 % des enfants de la commune inscrits dans le primaire)[52].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église paroissiale Saint-Pierre a été reconstruite sur les plans du chanoine Abgrall de 1878 à 1880. Le clocher n'a été terminé qu'en 1897. L'édifice comprend une nef de quatre travées avec bas-côtés, un transept et un chœur à chevet polygonal. L'église abrite les statues de saint Corentin et saint Herbot. À signaler que la vieille église n'avait pas l'aspect monumental du vaste édifice qui l'a remplacée. Le dimanche 21 février 1773, Jacques Loden, fabricien en charge, remontra « que l'église manquant de réparations, on ne pouvait mieux faire que de tirer parti des 35 arbres de frêne qui sont sur le cimetière et autour de l'église, d'autant plus que les dits arbres, pour la plupart, sont sur le retour, offusquent l'église et pourraient même occasionner de fortes dépenses, si par leur chute ils venaient à tomber sur l'église et eu égard encore que le terrain pour les sépultures se trouve étroit. Ce que considérant, les délibérants ont chargé Jacques Loden d'en donner avis au grand-maître des eaux, bois et forêts et d'en tirer la permission de les exploiter d'autant plus que la paroisse trouve des acquéreurs qui se chargent des frais de la déclaration »[53]. L'ancienne église était très obscure, même en plein midi. En 1774, au décès du recteur Brélivet, les réparations nécessaires au chœur et au chancel sont évaluées à 650 livres. Cette charge incombant au décimateur, les héritiers du défunt recteur, pour éviter tout litige, paient à la paroisse la somme de 775 livres. Mais le général et le nouveau recteur Mathieu Colliou estiment que ces réparations seront inutiles, si l'on n'a soin préalablement de surélever l'édifice. Ils pensent « qu'en laissant subsister le clocher qui est assez bon, on pourrait pour donner du jour et de la clarté à l'église, élever le chœur ainsi que la nef sur les anciens fondements » (délibération du 27 novembre 1774). Concernant les droits honorifiques respectifs des seigneurs du Quilliou et du Hilguy, en l'église paroissiale, le marquis de Plœuc premier prééminencier qualifiait lui-même la dame du Hilguy de fondatrice (délibération du 14 janvier 1770). Il semble que la supériorité revenait au seigneur du Quilliou. Dans le procès-verbal de la réception solennelle faite, le 28 mai 1775, au nouveau seigneur du Hilguy, en l'église de Plogastel-Saint-Germain, il est dit que ce seigneur « a son banc situé dans le chœur, à la droite » (délibération du 28 mai 1775). La place imminente à gauche, du côté de l'évangile, devait donc être celle du seigneur du Quilliou.
- La chapelle Saint-Germain, dédiée à saint Germain l'Auxerrois, qui date des XVe et XVIe siècles, est plus ancienne que l'église paroissiale. Son clocher a été foudroyé au XIXe siècle, et il ne subsiste plus actuellement qu'un seul de ses deux clochetons. L'enclos de la chapelle, auquel on accède en passant sous un arc de granit, correspond à l'ancien cimetière, dont subsistent trois arcades de l'ossuaire. Non loin de la chapelle, on voit un beau calvaire en granit daté du XVIe siècle, orné de diverses statues, dont une pietà.
- La chapelle Saint-Honoré est édifiée au XIIIe siècle, ou peut-être avant[54]. Le hameau de Saint-Honoré devenant au XVIe siècle chef-lieu d'une trève dépendant de la paroisse de Lanvern[Note 8], la chapelle devient donc église tréviale. Elle est largement reconstruite en 1668. Après la révolte des Bonnets rouges en 1675, le clocher est décapité sur ordre du duc de Chaulnes, gouverneur de Bretagne (le lanternon actuel est postérieur à cet événement). La trève de Saint-Honoré devient commune à la Révolution, puis est rattachée à la commune de Plogastel en 1832[Note 9]. La chapelle est en ruine depuis la fin du XIXe siècle.
La chapelle est toujours en ruine à la fin du XXe siècle : l'abbé Yves-Pascal Castel décrit en 1998 ses « pignons écrétés, piliers défaits, fenêtres sans meneaux, arc brisé en attente d'un écoulement, campanile veuf de sa cloche au dôme découronné de sa croix (...), entassement de pierres. Autour de ce qui fut le cimetière, la ronce et la fougère »[55].
Guidés par un architecte des Bâtiments de France, spécialiste en restauration d'art religieux, des bénévoles de l'"Association du Patrimoine de Plogastel" ont entrepris, à partir de 2001, de restaurer en partie la chapelle[56].
- Le château du Hilguy (XVIIe siècle, XIXe siècle et XXe siècle) : depuis 1987 le domaine du Hilguy est la propriété d'une société de vacances anglaise : "The Holiday Property Bond"[57] Le château est inscrit aux Monuments historiques.
Voir aussi
Bibliographie
- Marcellin Caillon, Guy Riou, À la découverte du Pays Bigouden, Pont-l'Abbé, Marcellin Caillon, 1980.
- Serge Duigou, Châteaux et manoirs en pays bigouden, Éditions Ressac, 1988. [sur le château du Hilguy]
Notes et références
Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Henri de Servigny, avocat, conseiller général du Finistère
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- La paroisse de Lanvern, créée au XIVe siècle aux dépens de celle de Plonéour, est supprimée en 1825, puis rattachée à celle de Plonéour en 1827. « Étymologie et histoire de Plogastel-Saint-Germain », sur infobretagne.com. « Étymologie et histoire de Plonéour-Lanvern », sur infobretagne.com.
- À la condition que les habitants de Saint-Honoré ne soient jamais obligés de faire inhumer leurs morts à Plogastel. « Étymologie et histoire de Plogastel-Saint-Germain », sur infobretagne.com.
Références
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- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
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- Le mot breton quéménet a le même sens que le mot latin commendatio, signifiant à l'origine vice-royauté ou par extension "fief", "châtellenie" et est à l'origine de plusieurs toponymes bretons comme ceux des communes de Guémené-sur-Scorff (Morbihan), Guémené-Penfao (Loire-Atlantique), ou de l'archidiaconé de Quéménet-Ily, dont le siège se trouvait à Trégarantec ; le Kemenet-Héboé était au Moyen Âge une grande seigneurie de l'ouest du comté de Vannes, voir Albert Le Grand, La vie des Saints de la Bretagne-Armorique (lire en ligne).
- http://www.infobretagne.com/pluguffan.htm
- J.-P. Soubigou, « Recherche sur les origines du Kemenet de Cornouaille (IXe – XIe siècles) », p. 3, in ABPO, no 1, t. 115, p. 99-118, PUR, Rennes, 2008.
- http://ns203268.ovh.net/yeurch/histoirebretonne/terre/fief/Q/Le_Quemenet.htm
- Jean-Paul Soubigou, « Recherches sur les origines du Kemenet de Cornouaille (IXe – XIe siècles) », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, vol. 1, t. 115, (lire en ligne, consulté le ).
- L'ouest de la Cornouaille dans les tourments de l'histoire, guide de découverte sur le patrimoine fortifié du Pays Bigouden, du Cap-Sizun et du Pays de Douarnenez, Syndicat Mixte, Pointe du Raz, (ISBN 9782952581004), p. 2, et voir : Plan d'interprétation du patrimoine bâti de l'ouest de la Cornouaille.
- Chanoine Abgrall, Mottes féodales, "Bulletin de la Société archéologique du Finistère", 1915, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2077163/f114.image.r=Mahalon
- Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, n° du 13 juin 2020 et https://www.ouest-france.fr/bretagne/plogastel-saint-germain-29710/plogastel-saint-germain-histoire-du-sauvetage-de-la-chapelle-saint-honore-6861809.
- Serge Duigou et Yannick Le Gal, "Manoirs et châteaux du Finistère", éditions Palantines, 2008, (ISBN 978-2-35678-002-7).
- Ceux de la chapelle de Languivoa, de la chapelle Saint-Philibert de Lanvern, de l'église Saint-Tugdual de Combrit, de l'église tréviale de Pont-l'Abbé et de l'église paroissiale de Tréguennec, le tout étant appelé "églises décapitées du Pays Bigouden"
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