Saint-Gervais-d'Auvergne

Saint-Gervais-d'Auvergne (Sant Gervés d'Auvèrnhe en occitan[1]) est une commune française, située dans le département du Puy-de-Dôme en région Auvergne-Rhône-Alpes. Ses habitants sont appelés les Gervaisiennes et les Gervaisiens.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Gervais.

Saint-Gervais-d'Auvergne

Clocher fortifié de l'église Saint-Gervais-et-Saint-Protais inscrite aux monuments historiques.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Puy-de-Dôme
Arrondissement Riom
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Saint-Éloy
Maire
Mandat
Jean-Claude Gaillard
2020-2026
Code postal 63390
Code commune 63354
Démographie
Population
municipale
1 307 hab. (2018 )
Densité 28 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 01′ 48″ nord, 2° 49′ 11″ est
Altitude Min. 390 m
Max. 742 m
Superficie 47,35 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Saint-Éloy-les-Mines
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Saint-Gervais-d'Auvergne
Géolocalisation sur la carte : Puy-de-Dôme
Saint-Gervais-d'Auvergne
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Saint-Gervais-d'Auvergne
Liens
Site web Site officiel de la mairie

    Géographie

    Localisation

    Située au nord-ouest du département du Puy-de-Dôme, la commune de Saint-Gervais-d'Auvergne est à 50 km au sud de Montluçon et à 60 km au Nord-Ouest de Clermont-Ferrand. La commune est au cœur des Combrailles.

    Huit communes sont limitrophes[2] :

    Géologie et relief

    Le bourg est à 725 mètres d'altitude, sur une petite butte dominant la pénéplaine environnante. A l'Est, la commune est délimité par la Sioule (un affluent de l'Allier) et le méandre de Queuille qui enlace la presqu'île de Murat . Cette rivière coule dans une gorge qui entaille de 300 m le plateau granitique sur lequel est posé le reste de la commune.

    Voies routières

    Saint-Gervais-d'Auvergne est desservie par les routes départementales 227 (liaison vers Pionsat, au nord-ouest, et Manzat et Riom au sud-est) et 987 (ancienne route nationale 687, liaison vers Saint-Éloy-les-Mines au nord et Pontaumur au sud).

    Le territoire communal est également traversé par les routes départementales 227b, 417 (vers Châteauneuf-les-Bains à l'est par le Grand Mayet), 513 (liaison de Saint-Priest-des-Champs à Sauret-Besserve par la halte de Saint-Priest - Sauret), 513a (liaison de la D 987 près du lieu-dit La Fauvieille à la D 513), 523 (vers Sauret-Besserve et Les Ancizes-Comps au sud), 531 (vers Le Bouchet, au sud-est de la commune), 532 (vers Espinasse à l'ouest), et 534 (partie du contournement de la ville)[2].

    Transport ferroviaire

    Une gare est implantée sur la ligne de Lapeyrouse à Volvic. Saint-Gervais-d'Auvergne se trouve sur le tracé de cette ligne reliant Montluçon à Clermont-Ferrand via Volvic, dont l'exploitation a cessé en 2007. En traversant la commune, la ligne offrait alors un point de vue sur la région.

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Gervais-d'Auvergne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].

    L'habitat est relativement rassemblé sur le bourg et les hameaux répartis sur le reste du territoire sont peu peuplés au regard de celui-ci.

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (72,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (37,2 %), zones agricoles hétérogènes (35 %), forêts (24,9 %), zones urbanisées (2,3 %), eaux continentales[Note 2] (0,6 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Toponymie

    Autrefois Saint-Gervais s'appelait parallèlement Mongolt. C'est vraisemblablement au Xe siècle que la cité prit son nom actuel en se plaçant sous la protection des deux saints, Gervais et Protais. On construisit alors un premier édifice religieux.

    Le village et la commune se nomme Sant Gervés en occitan.

    Histoire

    Au Moyen Age, Saint-Gervais était fortifiée d'un rempart précédé de fossés. Plusieurs portes permettaient l'accès à la cité. Dans l'enceinte de la ville existait un château féodal, lui-même entouré de fossés.

    Au XVIIe siècle, Saint-Gervais change de physionomie. Les fossés sont comblés, le rempart et les portes détruites parce que gênants. La vieille forteresse seigneuriale est également éliminée. On construit alors un nouveau château qui existe encore et est aujourd'hui l'hôtel-restaurant Castel-Hôtel 1904[10].

    Jusqu'au début du XIIe siècle, Saint-Gervais-d'Auvergne était du domaine des comtes d'Auvergne.

    Alphonse de Poitiers (frère de Saint Louis) accorde à Saint-Gervais-d'Auvergne le statut de ville franche au cours du XIIIe siècle, ce qui lui permet de se développer.

    Jusqu'en 1790, le bourg a abrité un grenier à sel.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1935 1938 Baptiste Bascoulergue    
    1938 1943 Joseph Hayraud    
    1943 1944 Gabriel Clausels    
    1944 1953 Joseph Hayraud[11]    
    1953 1971 Jules Lecuyer UDF-CDS Conseiller général du canton de Saint-Gervais-d'Auvergne (1973-1979)
    1971 1989 Robert Bernard PS Conseiller général du canton de Saint-Gervais-d'Auvergne (1979-1992)
    1989 1995 François Maestracci    
    1995 2001 Jean Borot    
    2001 Michel Girard PCF Conseiller général du canton de Saint-Gervais-d'Auvergne (1998-2015)
    En cours
    (au )
    Jean-Claude Gaillard[12] PS  

    Intercommunalité

    Saint-Gervais-d'Auvergne a été le siège de la communauté de communes Cœur de Combrailles de 2000 à 2016[13]. Celle-ci a fusionné avec trois autres communautés de communes du nord-ouest du département (Pionsat, Pays de Saint-Éloy-les-Mines et une partie des communes du Pays de Menat) pour former le la communauté de communes du Pays de Saint-Éloy.

    La commune est le siège du Syndicat mixte pour l'aménagement et le développement des Combrailles (SMADC), structure regroupant 102 communes de cette région auvergnate.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[15].

    En 2018, la commune comptait 1 307 habitants[Note 3], en diminution de 0,23 % par rapport à 2013 (Puy-de-Dôme : +2,82 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 0072 1801 9742 2672 3942 6792 6702 7412 604
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 4632 4712 5302 5962 5082 3982 5702 5282 458
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 5612 5922 5432 1502 0022 0162 0122 0081 854
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    1 7081 9801 6401 4651 4191 2721 3441 3001 318
    2018 - - - - - - - -
    1 307--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Le groupe scolaire accueille environ 150 élèves, de la petite section de maternelle au CM2.

    Le collège Baptiste Bascoulergue accueille à peu près le même nombre d'élèves, de la 6e à la 3e.

    Le lycée agricole des Combrailles (130 élèves, 80 stagiaires, 150 apprentis) forme des scolaires, des apprentis et des adultes aux métiers du chien et de l'animalerie dans le cadre de formations qualifiantes, en s'appuyant sur son chenil (15 races), son animalerie (200 espèces), son salon de toilettage et son réseau national de professionnels (éleveurs de chiens et chats, toiletteurs, animaliers, sociétés de gardiennage).

    • Métiers de l’élevage canin et félin : BPA, Bac Pro, BP REA, BP éducateur canin.
    • Métiers du Toilettage : Certificat de toilettage, Certificat de spécialisation en toilettage.
    • Métiers du gardiennage : Agent cynophile de sécurité (maître chien).
    • Métier de l’animalerie : Technicien-conseil vente en animalerie[18].

    Manifestations culturelles et festivités

    L'étang Philippe à Saint-Gervais-d'Auvergne.

    Depuis 1986 a lieu chaque année au mois de novembre, le Concours Charolais. Il se tient à la halle agricole Cœur de Combrailles depuis l'ouverture de celle-ci en 2002.

    Un marché a lieu tous les lundis matin et huit lundis par an il se transforme en foire.

    La fête patronale a lieu mi-juin. Elle s'ajoute aux nombreux bals, concours de belote et autres manifestations que diverses associations organisent tout au long de l'année.

    De 2007 à 2016, la halle a accueilli début aout une des deux rencontres des Grands bals de l'Europe, évènement majeur de danse folk, organisées par l'Association Européenne des Amoureux de la Danse Traditionnelle. Ce grand festival de musique et de danses traditionnelles d'Europe et d'ailleurs rassemblait en moyenne 2 000 danseurs chaque soir. L'édition 2017 a été entièrement organisée à Gennetines, en banlieue de Moulins, dans le département de l'Allier.

    Santé

    L'EHPAD Maurice Savy accueille 38 personnes âgées.

    Sports

    L'Union Sportive Gervaisienne (USG) comporte cinq sections : basket-ball, boxe française, football, pétanque et tennis.

    Économie

    L'activité principale de la commune est agricole (élevage extensif de broutards de race charolaise destinés à l'exportation).

    Hors l'usine de production hydroélectrique du barrage de Queuille, il n'y a pas d'activité industrielle sur le territoire de la commune.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • L'Église Saint-Gervais-et-Saint-Protais avec quelques statues remarquables, ainsi que des contreforts médiévaux soutenant le clocher.
    • Deux monuments aux morts: un auprès de l église (ancien cimetière) et un au cimetière.
    • L'étang Philippe (onze hectares) et son camping sont des lieux agréables pour des vacances à la campagne en été.
    • Le château de la Villatelle, détruit par un incendie[Quand ?]. Mme Revon, la propriétaire de ce château, fut une figure locale.
    • La rivière à truite la Sioule et son méandre de Queuille
    • le château de Neufvialle[19]

    Personnalités liées à la commune

    • Étienne Maison (1847-1937) : homme politique mort à Saint-Gervais-d'Auvergne

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Ambroise Tardieu et Augustin Madebène, Histoire illustrée de la ville et du canton de Saint-Gervais d'Auvergne (Puy-de-Dôme), suivie d'un dictionnaire historique et archéologique des communes, paroisses, églises, chapelles, prieurés, commanderies, châteaux, fiefs, etc., compris dans ce canton, auto-édition, (lire en ligne)
      Réédition : Paris, Office d'édition du livre d'histoire, 1997 (ISBN 2-84178-127-5).
      Histoire de la ville et du canton, des personnages dignes de mémoire et des familles locales (Armizon, Archimbaud, Aubignat, Barsse, Barthomivat, Bathiat, Batisse, Beneyton, Bottes, Beschard-Grand, Chaffraix, Chardonnet, Charvilhat, Clautrier, Colin, Cousson, Deslignères, Dufal, Durel, Durif, Faucon, Faure, Favier, Gaby, Géraud, Gouzonnat, Grand, Lelong, Madebène, Maison, Martin, Masson, Merilhon, Meissonnier, Meunier-Durif, Mombrun, De Neuville, Nony, Nouhen, Paitre, Parrin-Maugue, Payrard, Perol, Pradelle, Pracros, Rouchon, Saby, Sersiron, Tixier, Toulemont, Veysset, Vialette, Villiet).

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. (oc) Estève R., « Quauques novelas de la sason culturala estivala en Auvèrnhe », sur https://jornal.aprene.org/Jorn9/ ; site officiel d'Aprene !,
    2. Géoportail (consulté le 21 avril 2017).
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Site commercial de l'établissement propriétaire du château.
    11. Liste des maires de la commune depuis la révolution
    12. « Liste des Maires du Puy-de-Dôme », sur amr63.asso.fr, Association des maires ruraux du Puy-de-Dôme (consulté le ).
    13. « Les communes », Communauté de communes Cœur de Combrailles (consulté le ).
    14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    18. Bulletin municipal Octobre 2010
    19. DAVID, château de Neufvialle Saint Gervais d'Auvergne, le gonfanon n°69, Argha
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