Woippy
Woippy (prononcé [vwapi]) est une commune française située dans le département de la Moselle, en région Grand Est.
Woippy | |
La maison de Biche. | |
Héraldique |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Metz |
Intercommunalité | Metz Métropole |
Maire Mandat |
Cédric Gouth 2020-2026 |
Code postal | 57140 |
Code commune | 57751 |
Démographie | |
Gentilé | Woippycien(ne)s |
Population municipale |
13 998 hab. (2018 ) |
Densité | 844 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 09′ 07″ nord, 6° 09′ 08″ est |
Altitude | Min. 154 m Max. 304 m |
Superficie | 16,59 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Metz (banlieue) |
Aire d'attraction | Metz (commune du pôle principal) |
Élections | |
Départementales | Canton du Sillon mosellan |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.mairie-woippy.fr |
Géographie
La commune de Woippy prolonge l’agglomération messine vers le nord-ouest, au-delà de la rive gauche de la Moselle et de l’autoroute A31. La gare de triage de Woippy est le plus grand triage de France. Elle mesure plus de 3 kilomètres et voit passer chaque jour 10 trains. Les communes alentour sont Plesnois, Norroy-le-Veneur, Saulny, La Maxe et Metz.
À la sortie de la ville, sur la route de Norroy, le parc du Pâtis s'étend sur 22 ha et dispose de terrains de sports et d'un parc animalier[1].
De nombreux arbres ont pris racine dans les différents espaces verts de la commune depuis que la municipalité salue la naissance des Woippyciens en plantant un jeune arbre (2 300 arbres en 10 ans dans les années 2000)[1].
Communes limitrophes
Transports
Woippy est desservi par le réseau urbain LE MET' et les lignes « TIM » du réseau interurbain de Moselle.
Réseau LE MET' :
- lignes Mettis A vers « Saint-Eloy ». Cette ligne dessert le centre-ville de Metz par la République en continuant son trajet vers Borny. Seul l'arrêt P+R Woippy fait partie de cette commune. Voir LIGNE 3 pour Woippy.
- lignes L. 3 vers « Woippy par Rue de Norroy » ou « Woippy par Rue de Briey ». Cette ligne dessert le centre-ville de Metz par la République en continuant son trajet vers Montigny-lès-Metz.
- lignes CITEIS 16 vers « Woippy ». Cette ligne circule entre Metz-Nord et Woippy - Place de France.
- lignes PROXIS 105 et 110. Ces deux lignes fonctionnent uniquement sur réservation. Elles desservent Woippy-Bellevue et Woippy - St-Rémy.
Urbanisme
Typologie
Woippy est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Metz, une agglomération intra-départementale regroupant 42 communes[5] et 285 918 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Metz, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 245 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[8],[9].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (41,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (36,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : eaux continentales[Note 3] (30,2 %), zones urbanisées (21,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (20,4 %), zones agricoles hétérogènes (9,8 %), forêts (7,2 %), prairies (5,8 %), terres arables (4,2 %), cultures permanentes (1 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Toponymie
La première mention écrite de Woippy, retranscrite Guapéio en latin médiéval, apparait dans un bref du pape Calixte II du 9 avril 1123. Les attestations sont : Waipey (1343) ; Waippey (1385) ; Wauppey, Wauppei (XVe siècle) ; Wappey (1404) ; Woippey (1404) ; Woipey (1430) ; Weppy (1500) ; Woipez, Waipey, Woipi (1513) ; Woipy (1518) ; Wapi, Wappy (1544) ; Vuoipi (XVIIe siècle) ; Vuoepy (XVIIe siècle) ; Woipy (1793) ; Woippy (1801)[12],[13].
- En allemand : Wappingen (1915-1918 et 1940-1944).
- Wèpi en lorrain roman[14]. Weppech[15] ou Weppich en francique lorrain.
Il s'agit d'un type toponymique gallo-roman en -(i)acum[16], précédé d'un nom de personne dont le V- initial a été influencé par le germanique, d'où W-, ou d'un nom de personne germanique[17]. Albert Dauzat et Charles Rostaing proposent le nom de personne germanique *Wappo, non attesté[18] semble-t-il.
Histoire
Préhistoire
À l’automne 2007, le Pôle d’archéologie préventive de la communauté d'agglomération de Metz-Métropole met au jour des traces d’activités humaines datant du Néolithique et du Premier âge du fer au niveau de la ZAC des Côteaux. De nombreux objets sont retrouvés : trois outils taillés dans des galets de quartzite de la Moselle, dont un racloir, datés du Moustérien (– 50 000 ans)[19], des outils agricoles de l’époque du Rubané (début du Néolithique, – 5300 à – 4900) et des du Néolithique moyen (– 4400 à – 4300) ; des traces de graines de céréales (orge vêtue, blé épeautre, millet commun et lentille) et de pollens d’arbres (aulne, noisetier, chêne) suggèrent l’existence d’un établissement agropastoral situé à proximité d’une forêt humide. Les vestiges, discrets, sont caractéristiques des habitats construits en matériaux périssables de l’extrême fin du Premier âge du Fer (bâtiments à quatre et à six poteaux, nombreuses structures de stockage : silos, greniers et grandes jattes semi-enterrées, fosses). Certains objets évoquent des activités artisanales : tissage (quatre fusaïoles et un peson servant au lestage des fils), poterie (5 163 tessons, soit 81 kg), mouture du grain.
D'autres sites de vestiges plus récents ont été recensés :
- âge du bronze final (du XIIe au IXe siècle av. J.-C.) avenue de Thionville et au lieu-dit Saint-Vincent ;
- Premier âge du fer (VIIIe-VIIe siècle av. J.-C. au Barreau de La Maxe et aux Grandes Tapes ;
- Second âge du fer (à partir du VIe siècle av. J.-C.) pour la nécropole de Saint-Vincent et Bellevue ;
- époque gallo-romaine pour les vestiges d’une villa à Saint-Vincent ;
- époque mérovingienne aux Grandes Tapes.
La fondation de Woippy remonte vraisemblablement à l’époque gallo-romaine, autour d’un domaine agricole à proximité de la voie romaine menant à Trèves[20].
Moyen Âge
Woippy devient terre d’Église avant l’an mil : le texte de 1123 confirme que les revenus vont au trésorier de la cathédrale de Metz.
Aux XIVe et XVe siècles, l'ensemble du Pays messin est fréquemment le théâtre de guerres opposant Metz aux principautés voisines, notamment le duché de Lorraine : la position de Woippy, près de la cité messine, lui vaut d’être à plusieurs reprises attaquée, pillée, brûlée, rançonnée ou incendiée par les attaquants : en 1324 lors de la Guerre des quatre seigneurs, en 1444 lors du siège de Metz par le duc René d'Anjou et le roi de France Charles VII, en 1475 lors de l'incursion du duc René II de Vaudémont.
Le trésorier Pierre de Accolas résigne sa charge en 1511. Le village passe sous la tutelle du Chapitre de la cathédrale de Metz jusqu'à la Révolution. L’administration est donnée à un chanoine prévôt. Pour protéger le village et matérialiser sa tutelle, le Chapitre fait construire le château rue de Briey et la Haute maison rue de l'Église. Les deux existent encore de nos jours ayant échappé à la destruction des bâtiments proches de Metz sur ordre du duc François de Guise lors du siège de Metz de 1552 par l'empereur Charles Quint.
Époque contemporaine
En 1810, le village de Ladonchamps est rattaché à la commune. En 1817, Woippy, village de l’ancien pays des Trois-Évêchés sur le ruisseau de Woippy avait pour annexes les villages de Ladonchamps, les fermes des grandes et petites Trappes, Saint-Rémy, Sainte-Agathe et les auberges de la Maison-Neuve et de la Maison-Rouge. Il y avait 676 habitants répartis dans 92 foyers. Thury (grande et petite) avait 161 habitants, répartis dans 33 maisons. Il y avait 115 habitants à Ladonchamps, répartis dans 24 maisons.
Pendant la guerre franco-prussienne de 1870, le général Émile Armand Gibon (1813-1870) s’empare momentanément du château de Ladonchamps, propriété de la famille Lefèbvre de Ladonchamps. Le général Gibon décédera des blessures subies à la bataille de Bellevue, lors de la contre-attaque prussienne du 7 octobre 1870. Il est inhumé dans le cimetière de Woippy[21],[22]. Le 18 septembre 1870, lors d'une corvée de bois effectuée, par le 3e régiment de voltigeurs, dans le bois de Woippy, un accrochage, l'affaire du bois de Woippy, eut lieu avec les troupes allemandes.
Comme les autres communes de Moselle, la commune de Woippy est annexée à l’Empire allemand de 1871 à 1919. Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, les Mosellans se battent loyalement pour l’Empire allemand. Beaucoup de jeunes gens tomberont au champ d'honneur sous l’uniforme allemand, sur le Front de l’Est, mais aussi à l’Ouest. Le 11 novembre 1918, les Woippyciens accueillent avec joie la fin des hostilités et la paix retrouvée. La commune et le département de la Moselle sont réintégrés à la France après le Traité de Versailles, ratifié par l'Allemagne le 10 janvier 1920. Wappingen redevient Woippy.
Woippy est de nouveau annexée à l'Allemagne, cette fois de facto, de 1940 à 1944. Lors de cette seconde annexion, le 1er avril 1941, la commune de Woippy rebaptisée Wappingen intègre le district urbain de Metz, ou "Stadtkreis Metz". En septembre 1943, un camp de répression est installé à proximité, point de départ de nombreuses déportations. Le complexe des établissements Hobus-Werke, situé sur le ban de Saint-Rémi, fabrique alors des pièces mécaniques pour le IIIe Reich, et emploie des prisonniers de guerre soviétiques, notamment ukrainiens, mais aussi des résistants mosellans, internés à titre de représailles. Ce complexe industriel, ainsi que le dépôt des essences de la base de Frescaty, furent lourdement bombardés en 1944 par l'aviation américaine, faisant d'énormes dégâts collatéraux[23]. Le château de Ladonchamps fut ainsi malencontreusement atteint et complètement incendié en novembre 1944 : gênés par les tirs de la Flak allemande, les bombardiers alliés avaient en effet largué leurs bombes à trop haute altitude et le bombardement ne fut pas suffisamment précis[23]. Le château ne sera jamais reconstruit[24]. Cet événement, tragique pour les populations civiles, marqua profondément les mémoires des habitants de Metz et de Woippy. Dès la Libération, il est sorti un film sur la résistance messine, "Le Père tranquille", faisant naître une polémique à ce sujet.
Au plus fort de la bataille de Metz, le 377e Infantry Regiment de la 95e division américaine, partie de Maizières-lès-Metz, entre dans Woippy, le 15 novembre 1944. Face à eux, des hommes du 1515e Grenadier-Regiment "Stössel" de la 462e Volks-Grenadier-Division, renforcés par une compagnie de réserve du 38e SS-Panzergrenadier Regiment, opposent une résistance farouche. Ces combats de harcèlement se poursuivent dans la commune toute la journée du 16 novembre 1944. Dans la nuit du 16 au 17 novembre 1944, sous la pression des 377e et 378e régiments américains, les grenadiers allemands finissent par se replier en désordre sur Metz, abandonnant sur place, pièces d'artillerie, camions, stocks d’armement et mourants[25]. Malgré la pugnacité des derniers combattants de la 462e Volks-Grenadier-Division qui s'accrochent dans les quartiers nord, la commune de Woippy est libérée par le 377e régiment de la 95e Infantry Division de l'armée Patton le 21 novembre 1944[26], à la fin de la bataille de Metz, mettant ainsi fin à quatre années de souffrance. La commune, ayant souffert des bombardements américains, fut citée à l'ordre de la Nation en octobre 1948 et reçut la Croix de guerre 1939-1945, avec étoile d'argent, le 12 juin 1949.
La commune s'est beaucoup développée après la Seconde Guerre mondiale.
Une association d’historiens et amateurs d’histoire locale nommée société d’histoire de Woippy est créée en mai 1988. Elle publie plusieurs ouvrages et organise des colloques centrés sur l’histoire et le patrimoine de la commune et ses alentours[27]. Un sentier historique composé de six étapes est initié en 2000 par la société d'histoire de Woippy et invite à découvrir le patrimoine de la ville[1]. La commune adhère à la communauté d’agglomération de Metz Métropole dès sa création le 1er janvier 2002. Les quartiers de Saint-Éloi, Pré Génie sont des zones franches urbaines depuis le 1er janvier 2004. Depuis 2004, la commune possède sa chaîne de télévision locale[1].
Séquelles de guerre : environ 17 tonnes d'armes chimiques (bombes ou obus non explosés au phosgène, à l'ypérite et d'autres composants, datant de la Première Guerre mondiale) étaient stockées dans l'enceinte du fort Déroulède (route de Lorry), sous le contrôle de la préfecture de la Moselle. À la suite d'une décision de 1971, ce dépôt a été déclaré en 1997 à l'organisation pour l'interdiction des armes chimiques qui siège à La Haye. Ces armes devaient y être stockées jusqu'à la réalisation prévue en 2007 d'une usine de démantèlement d'armes chimiques. À la suite des inquiétudes des élus et riverains, le transfert d'une partie des armes chimiques a été annoncé par le gouvernement en 2001, et ce dépôt a finalement été déménagé à Suippes, en attente du démantèlement de ces munitions par l’usine SECOIA[28]. Selon le conseil municipal, il ne restait plus d'obus chimiques sur le site mi-décembre 2002[28], les obus chimiques ont été transportés à Suippes, et les autres dits conventionnels à Ressaincourt[28].
Blasonnement
Blason | ||
---|---|---|
Détails | Sur le blason de Woippy figurent les armes du Chapitre de la cathédrale — l’épée de la décapitation de saint Paul, son patron, et les deux pierres de la lapidation de saint Étienne, patron de la cathédrale de Metz et de la paroisse de Woippy — à côté du célèbre Graoully[29].
Les armes du Chapitre se retrouvent dans une douzaine de communes comme Argancy, Hagondange, Mécleuves Montigny-lès-Metz, Rémilly… et sans les pierres sur les blasons de Malancourt-la-Montagne, de Roncourt et de Jury. Le Graoully figure lui sous la même forme qu’à Woippy sur les blasons d’Ancy-sur-Moselle et d’Orny[30]. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Avec 60,31% des voix au 2d tour de la présidentielle à Woippy, Emmanuel Macron (En Marche!) arrive à la première place. En deuxième position, Marine Le Pen (FN) recueille quant à elle 39,69% des voix.
Sur l'ensemble des électeurs, 5,02% ont voté blanc.
Le taux de participation enregistré est de 69,32% pour ce 2e tour à Woippy. Ce résultat est plus faible qu'au 1er tour de l'élection (71,51%). Enfin, c'est un résultat plus faible que celui du 2d tour de l'élection présidentielle de 2012 (75,57%)[31].
Liste des maires
Sécurité
La ville de Woippy dispose d'une police municipale armée.
Garnison
Le camp militaire de Woippy est construit dans les années 1930, dans le cadre de la ligne Maginot. Il était alors utilisé par le génie militaire. Après la Seconde Guerre mondiale, le camp est utilisé par la Société nationale de vente des surplus (SNVS). L'US Army s'y installe en 1952. Le camp devient un centre de ravitaillement pour les troupes américaines basées en Europe. Agrandi et modernisé, il approvisionne la 7e armée américaine stationnée en Allemagne et en France, l’aviation ainsi que les unités canadiennes. Les Américains quittent Woippy en 1963 et le camp est remis au service des Domaines en 1964[32].
Le camp de Woippy devient une annexe de l'établissement régional du matériel de Metz-Devant-les-Ponts en 1967. En 1968, un accord entre la ville de Metz et l'Armée de terre prévoit la libération des emprises en ville de l'établissement régional du matériel et son installation au camp de Woippy. Des bâtiments neufs sont construits entre 1986 et 1991 et le camp prend le nom d'établissement Colonel Clerc[33].
À partir de 1992, un groupement d’instruction de maintenance Hadès est également présent sur le site.
En 1994, l'établissement régional du matériel (ERM) prend l’appellation d’établissement du matériel (ETAMAT).
En 1999, le 9e régiment du matériel (9e RMAT) succède à l'établissement du matériel. Le 9e RMAT est dissous en 2005, il est relevé par le 1er régiment du matériel (1er RMAT).
Après la dissolution du 1er RMAT en 2011, le site de Woippy devient un détachement du 8e régiment du matériel (8e RMAT).
Depuis le 1er août 2017, le détachement de Woippy est rattaché au 6e régiment du matériel (6e RMAT)[34].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[35],[Note 4]
En 2018, la commune comptait 13 998 habitants[Note 5], en augmentation de 3,73 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,32 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Le village compte 100 à 150 habitants en 1404[20].
Associations
Woippy possède 78 associations culturelles, socioculturelles, sportives, patriotiques et autres[1].
Lieux et monuments
- passage de la voie romaine Metz-Trèves ;
- château de Woippy XIIIe-XIVe siècle, remanié XVIe siècle (IMH) : mur d’enceinte, donjon carré, quatre tours d’angle à toit conique[37], propriété de la famille Séchehaye dans les années 1930[38] ;
- château de Ladonchamps, XIVe siècle, avec chapelle castrale construite en 1729, restauré XIXe siècle ; attaqué au moment du siège de Metz en 1444, démantelé en 1552 sur ordres du duc de Guise, à nouveau assailli quelques années plus tard et fort maltraité ; transformé en une élégante demeure au XVIIIe siècle, incendié en 1944 lors de la bataille de Metz, il fut rasé peu après, sauf la chapelle[39] ;
- Haute-Maison de Cléry, XVe siècle, donjon de quatorze mètres ;
- ancien château Saint-Éloy, comportant ferme et château détruits une première fois en 1552, brûlé par les Thionvillois en 1638 ; à son emplacement se trouve aujourd’hui une grande surface ;
- Le Rucher, maison seigneuriale avec chapelle bâtie au milieu du XIXe siècle par le père de l'historien René Paquet, entourée de fossés et d'un vaste parc ; elle était considérée comme l'une des plus belles villas du Pays messin ; remplacé vers 1849 par une grande maison bourgeoise, elle abrita en septembre-octobre 1870 le quartier général du général Gibon qui y meurt des suites de ses blessures le 19 octobre[38], aujourd’hui à l’abandon ;
- ferme fortifiée des Grandes Tappes : portait d’entrée, deux fenêtres gothiques ;
- ferme des Petites Tappes ;
- maison de Saint-Éloy XVIIIe siècle ;
- maison de Biche, presbytère de Woippy depuis 1893 ;
- première gare de Woippy, construite en 1901 à l'extrémité de l'actuelle rue Henry de Ladonchamps[38] ;
- seconde gare de Woippy, construite en 1908, permet le transport des fraises vers l'Allemagne[38] ;
Édifices religieux
- église Saint-Étienne néo-gothique construite entre 1848 et 1850 (don de Mlle Rose Marcus) pour remplacer l'ancienne église du XIVe siècle située dans le cimetière, et qui menaçait ruine ;
- presbytère (ancienne maison de Biche) ;
- grotte de Lourdes ;
- chapelle Sainte-Agathe XVe siècle, détruite en 1980 ;
- chapelle de la Nativité-de-la-Très-Sainte-Vierge-Marie : cette chapelle de style Renaissance est ce qui reste du domaine de Ladonchamps. L'héritier des marquis de Ladonchamps met celle-ci à la disposition de la fraternité sacerdotale Saint-Pie-X pour ses messes dominicales. Ce dernier accompagne souvent ces offices en tenant l'orgue ;
- chapelle Saint-Éloy.
- chapelle Sainte-Bernadette aux Quatre Bornes ; elle est partagée entre Metz et Woippy[40].
- mosquée.
- Presbytère, anciennement maison de Biche.
- Grotte de Lourdes.
- Chapelle de la Nativité-de-la-Très-Sainte-Vierge-Marie.
- Chapelle Saint-Éloy.
- Chapelle Sainte-Bernadette aux Quatre bornes.
Enseignement
- six écoles maternelles : Jeunes sourires, le Train du roi, les Rossignols, la Cerisaie, les Coccinelles et les Libellules ;
- cinq écoles primaires : Pierre-et-Marie-Curie, Paul-Verlaine, Jacques-Prévert, Jacques-Yves-Cousteau et Saint-Exupéry ;
- deux collèges : Jules-Ferry et Pierre-Mendès-France.
Personnalités liées à la commune
Personnalités nées à Woippy
- Vincent Gérard (1986-), champion du monde et champion olympique de handball français ;
- Joseph Janin (1851-1910), peintre verrier français ;
Personnalités liées à Woippy
- Jean Ernest Kempnich (1882-1978), résistant français, horticulteur à Woippy ;
- René Paquet d’Hauteroche (1845-1927), historien local, auteur d'ouvrages sur la commune ;
- Jacques Henri Lefebvre de Ladonchamps (1727-1815), général français, seigneur de Ladonchamps ;
Bibliographie
- Nérée Quépat, Histoire de Woippy, 1878, rééditée en 1990 et illustrée par Adolphe Bellevoye [lire en ligne].
- Gilbert Catherine, Petite histoire de Woippy, 1972, 99 p.
- Pierre Brasme, Woippy, village du Pays messin (1670-1870), éd. Serpenoise, Metz, 1987, 399 p.
- Pierre Brasme, La fraise de Woippy, éd. Serpenoise, Metz, 1990, 229 p.
- Pierre Brasme, Woippy de 1871 à nos jours, éd. Serpenoise, Metz, 1993, 387 p.
- Pierre Brasme, Jean Nauroy, Philippe Thoen, Woippy, images d’autrefois, éd. Serpenoise, Société d’histoire de Woippy, Metz, 1993, 64 p.
- Pierre Brasme, Jean Nauroy, Philippe Thoen, Woippy d’hier à aujourd’hui, éd. Serpenoise, Metz, 1998, 63 p.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à la géographie :
- Site de la mairie
- Site de la société d’histoire de Woippy
- Sur Woippy
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- Le Républicain lorrain, En passant par…, dimanche 31 janvier 2010, p. 8.
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Metz », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Metz », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Bouteiller, Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868, Impr. nationale, Paris
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Léon Zéliqzon - Dictionnaire des patois romans de la Moselle, Volume 3 (1924)
- Wörterbuch der deutsch-lothringischen Mundarten
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 735b.
- Arnaldo Moroldo, Traitement du /W/ latin et germanique dans les langues romanes avec l'exemple de Woippy (lire en ligne)
- ibidem
- « Historique », sur shw-woippy.net (consulté le ).
- Petit historique sur le site de la Société d’histoire de Woippy. Consulté le 19 décembre 2010.
- Julien Bordier: Les grandes familles de Metz, les Lefèbvre de Ladonchamps, article dans l'Express du 13 février 2003.
- J.-P. Jean, Vendredi 7 octobre 1870, bataille de Ladonchamps - Document extrait du Livre d'Or du Souvenir français, Metz, 1929, p. 42-43.
- René Caboz, La bataille de Metz. 25 août - 15 septembre 1944, Sarreguemines, 1984 (p. 77-84).
- Le château de Ladonchamps - sur la route de Thionville
- Hugh M. Cole : The Lorraine Campaign, Center of Military History, Washington, 1950 (p. 435-436)
- 1944-1945:Les années liberté, Le républicain Lorrain, 1994 (p. 14-15 : Recensement préfectoral sur les dates de libération)
- Historique de la société d’histoire de Woippy. Consulté le 8 mars 2015.
- Histoire de Woippy. La blason de Woippy sur le site de la Société d’histoire de Woippy. Consulté le 19 décembre 2010
- Armorial des communes du département de la Moselle
- « Woippy (57140) : Résultats de l'élection présidentielle 2017 », sur LExpress.fr (consulté le ).
- Route de Rombas sur le site raconte-moi-Woippy.
- [PDF] Recueil des Structures du Matériel de l’Armée de Terre des origines à 2017 350 années d’évolutions en termes d’organisation, Lieutenant-colonel Dominique Lorrain, voir page 160.
- « 50 ans de présence militaire à Woippy », article Le Républicain lorrain du 23 décembre 2017.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Nérée Quépat, Gravure du château de Woippy dans Histoire du village de Woippy, 1878.
- Woippy en image sur le site de la Société d’histoire de Woippy. Consulté le 19 décembre 2010.
- raconte-moi-woippy.net
- « Chapelle Sainte Bernadette », sur metz.fr (consulté le ).
- Portail de la Moselle
- Portail des communes de France