Rue de la Gaîté (Paris)

La rue de la Gaîté est une voie située dans le quartier du Montparnasse du 14e arrondissement de Paris.

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14e arrt
Rue de la Gaîté

Rue de la Gaîté vue du boulevard Edgar-Quinet.
Situation
Arrondissement 14e
Quartier Montparnasse
Début 11, boulevard Edgar-Quinet
Fin 73, avenue du Maine
Morphologie
Longueur 296 m
Largeur 18 m
Historique
Création Avant 1730
Géocodification
Ville de Paris 3924
DGI 3919
Géolocalisation sur la carte : 14e arrondissement de Paris
Géolocalisation sur la carte : Paris
Images sur Wikimedia Commons

Situation et accès

Le quartier garde encore aujourd'hui la trace de ces lieux de plaisir et de « gaîté » avec de nombreux théâtres, des restaurants, des sexshops, le music-hall Bobino au no 20, le théâtre Montparnasse ouvert en 1818 par les frères Séveste[1] et la Comédie-Italienne. Animée de jour et de nuit, toute l'année, la rue de la Gaîté continue de porter dignement son nom et reste dévolue aux plaisirs parisiens.

La rue de la Gaîté est accessible par les lignes de métro à la station Gaîté et à la station Edgar Quinet ainsi que par les lignes de bus RATP 2858.

Origine du nom

Elle tire son nom du fait que cette rue était voisine de l'ancienne barrière d'octroi, autrefois bordée de divers bals, guinguettes, théâtres… et où la gaieté, la joie régnaient.

Historique

Plan de la barrière du Montparnasse et de ses environs, Atlas de Jacoubet, 1836.
La barrière du Montparnasse.

L'actuelle rue de la Gaîté est une ancienne voie du Petit-Montrouge sur le territoire de la commune de Montrouge, connue à l'état de chemin de terre de « banlieue » dès 1730. Elle a perdu une section qui la prolongeait au-delà de l'actuelle avenue du Maine dans l'ancienne commune de Vaugirard. Les deux sections sont annexées lors de la dernière extension de Paris, effectuée en 1860[2] et sont désormais situées dans le 14e arrondissement[3]. La rue est classée dans la voirie parisienne depuis 1863[4]. La partie qui en subsiste appartient au quartier du Montparnasse.

Sur le cadastre de la commune de Montrouge dressé en 1804, l'actuelle rue de la Gaîté est une partie du chemin vicinal qui mène de Clamart à la barrière du Montparnasse. À cette époque, ce chemin se situait à l'extérieur de l'ancienne barrière fiscale du mur des Fermiers généraux, dont subsistent des vestiges à proximité, place Denfert-Rochereau. Les débits de boisson se tenaient à l'extérieur de cette barrière pour échapper aux taxes, sur le vin notamment, qui étaient perçues par l'octroi de Paris. Elle abritait les guinguettes de Montparnasse[5] : des bals et des restaurants dont, sous l'Empire, un plus fameux que les autres, le restaurant Richefeu, au numéro 1, sur trois étages, où les prix descendaient à mesure que l'on montait[6].

En 1860, Émile de La Bédollière, après une description du cimetière du Montparnasse voisin déclare à propos de la rue de la Gaîté : « Que l'on fasse quelques pas en dehors du cimetière, et tout près de ces murailles nous entrons dans une sorte de pays de Cocagne : une longue rue, qui s'étend jusqu'au XVe arrondissement, s'appelle la rue de la Gaieté. Les bals, les restaurants, les cabarets foisonnent, et, le soir, la foule se presse aux portes d'un théâtre[1]. »

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

Théâtres

Les théâtres de la rue de la Gaîté sont les suivants :

D'autres théâtres sont à l'abord immédiat de la rue de la Gaîté :

Autres lieux

  • No 11 bis : établissement hotelier de style Art déco[réf. nécessaire], précédemment hôtel Royal-BretagneSimone de Beauvoir a habité en 1936 et 1937, quand elle était enseignante au lycée Molière sur l'autre rive parisienne de la Seine[7].
  • No 20 : emplacement de l'ancien « bal des Gigolettes » (1800), puis des « Escargots[8] », devenu « théâtre des Folies-Bobino » (1873-1901), puis « Bobino Music-hall » (1901-1984). Celui-ci est démoli en 1985 et remplacé par un hôtel de tourisme et une salle polyvalente (au sous-sol) dénommée « studio Bobino » (1991-2009) et dédié aux spectacles et enregistrements d'émissions télévisées. Depuis 2010 le lieu, sobrement rebaptisé « Bobino » tente de renouer avec le passé en programmant outre des one-man shows des concerts et spectacles musicaux.
  • No 20 bis faisant angle avec la rue Vandamme : emplacement, à partir de 1833, du très réputé café, restaurant, bal, salle de réunion et banquets des Mille-Colonnes, qui comptera un cinéma de 1907 à fin 1930. Les Mille-Colonnes ayant disparu, un complexe de plusieurs salles de cinéma, ouvert en 1976 sur son emplacement, reprendra à ses débuts le nom des « Mille-Colonnes », puis deviendra le cinéma Cinevog-Montparnasse. Il disparaît en 1991.
  • No 35 : emplacement de l'ancien Casino Montparnasse (1911-195?) dit aussi « théâtre du Casino Montparnasse », ancienne salle de spectacles initialement exploitée, sous la direction de G. Comte, comme salle de concerts et de cinéma[9]. C'est au Casino Montparnasse que fut créée notamment l'opérette La Belle de Cadix en 1945[10], et où se révéla Bourvil[réf. nécessaire].

Bibliographie

Notes et références

  1. Émile de Labédollière, Le Nouveau Paris, Gustave Barba libraire-éditeur, Paris, 1860, p. 221.
  2. Loi du 16 juin 1859, dite loi Riché, effective en 1860.
  3. Félix Lazare, Nomenclature des rues, boulevards, quais... de la ville de Paris indiquant la coïncidence des nouveau arrondissements avec les anciens, Paris, Bureau du journal La Revue municipale, 1860.
  4. Décret du
  5. Guide de Paris mystérieux, Éditions Tchou Princesse, septembre 1979.
  6. Guide du promeneur 14e arrondissement, éd. Parigramme, 1997, p. 39.
  7. « Simone de BEAUVOIR à Paris, Marseille, Rouen et ailleurs », terresdecrivains.com, 26 novembre 2004.
  8. Paulette Bourquin-Cussenot, Montparnasse : Histoire d'un quartier de Paris, Chantenay, 1967, p. 143.
  9. Casino Montparnasse.Paris, dans la base de données data.bnf.fr.
  10. « Casino Montparnasse », sur www2.biusante.parisdescartes.fr (consulté le )
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