Rosenwiller (Bas-Rhin)

Rosenwiller est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Pour les articles homonymes, voir Rosenwiller.

Rosenwiller

Vue sur Rosenwiller.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Bas-Rhin
Arrondissement Molsheim
Intercommunalité Communauté de communes des Portes de Rosheim
Maire
Mandat
Philippe Wantz
2020-2026
Code postal 67560
Code commune 67410
Démographie
Gentilé Rosenwillerois, Rosenwilleroises [1]
Population
municipale
673 hab. (2018 )
Densité 122 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 30′ 23″ nord, 7° 26′ 25″ est
Altitude Min. 238 m
Max. 366 m
Superficie 5,50 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Strasbourg (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Molsheim
Législatives Sixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Rosenwiller
Géolocalisation sur la carte : Bas-Rhin
Rosenwiller
Géolocalisation sur la carte : France
Rosenwiller
Géolocalisation sur la carte : France
Rosenwiller

    Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.

    Ses habitants sont appelés les Rosenwillerois.

    Géographie

    Entrée du village de Rosenwiller en venant de Rosheim.
    La rue principale dans le haut du village.

    Village faisant partie du canton de Rosheim et de l'arrondissement de Molsheim, sur la Magel. Rosenwiller est à deux kilomètres au nord-ouest de Rosheim.

    Communes limitrophes de Rosenwiller
    Gresswiller Mutzig Dorlisheim
    Mollkirch
    Rosheim

    Lieux-dits ou écarts

    • Bannholtz.

    Cours d'eau

    Urbanisme

    Typologie

    Rosenwiller est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (52,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (53 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (52,5 %), prairies (28,1 %), cultures permanentes (12,1 %), zones urbanisées (6 %), zones agricoles hétérogènes (1,3 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Wilre propre Rodesheim en 1364, Rozheimwyler en 1463, Rosheimweiler, Rosenwiller en 1484, Rosenviller en 1793, Rosenwiler en 1801[9].

    Il s'agit à l'origine de deux formations toponymiques germaniques distinctes : l’une en -heim « demeure, village » et l’autre en willer « hameau ». l'élément -heim est précédée de l’anthroponyme Rodo, au génitif saxon en -s. Le terme willer fréquent dans la toponymie alsacienne est issu du vieux haut allemand wīlari « exploitation rurale », emprunté au latin villare de sens proche (cf. allemand Weiler « hameau »). La forme Rosheimweiler est de type allemand. L’évolution Rodesheim- > Rosheim- > Rosen- est une contraction linguistique, dont le résultat Rosen- a été compris comme Rosen « des roses. »  

    Histoire

    Les Eguisheim-Dagsburg se succédèrent à l'abbaye de Hohenbourg, et c'est en 1252 que l’évêque de Strasbourg en devint le seigneur. Ensuite, le village fut donné en fief aux Rathsamhausen zum Stein qui administrent le domaine de 1484 à 1582. Il est cependant laissé en 1566 aux descendants de cette branche. À l'extinction de cette branche en 1582, Rosenwiller retourne à l'évêché. Du XVe au XVIe siècle. Le village est pillé et incendié par les Armagnacs en 1439 et 1444, puis par les Suédois en 1632 lors de la guerre de Trente Ans. Après les destructions du XVe siècle, la paroisse de Rosenwiller devint une filiale de Rosheim et ce n'est qu'en 1771 qu'elle retrouva son autonomie. Un document de 1484, conservé aux archives du Bas-Rhin, indique précisément que « Rosenwiller a été désolé et ruiné de fond en comble ; ses malheureux habitants dispersés et bannis de leur lieu natal, n'ont pu se procurer l'argent nécessaire pour payer les tailles ». De nouvelles infortunes accablèrent Rosenwiller pendant le cours du XVIIe siècle. Le souvenir des ravages des Suédois est resté vivant dans la commune, où il est rapporté sans variante[10]. Après la guerre suédoise et le retour à la paix, le village devient une filiale de Rosheim-le-Bas et verse alors la dîme au chapitre de la cathédrale à l'abbaye de Haute-Seille et au curé de Saint Pierre-et-Paul de Rosheim. La paroisse devient autonome en 1802. La viticulture démarre à partir du VIe siècle. Depuis elle n'a cessé de se développer et de se diversifier.[réf. nécessaire].

    Héraldique

    Les armes de Rosenwiller se blasonnent ainsi :
    « Parti : au premier d'azur à la houlette d'argent, emmanchée d'or, écotée à dextre d'une pièce en bande, au second de gueules à la faucille d'argent, emmanchée d'or. »[11].

    Politique et administration

    Mairie de Rosenwiller.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    2001 mars 2008 Paul Duffner    
    mars 2008 En cours
    (au 31 mai 2020)
    Philippe Wantz[12],[13]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
       
    Les données manquantes sont à compléter.

    Budget et fiscalité 2015

    En 2015, le budget de la commune était constitué ainsi[14] :

    • total des produits de fonctionnement : 508 000 , soit 736  par habitant ;
    • total des charges de fonctionnement : 355 000 , soit 514  par habitant ;
    • total des ressources d'investissement : 40 000 , soit 58  par habitant ;
    • total des emplois d'investissement : 266 000 , soit 385  par habitant ;
    • endettement : , soit par habitant.

    Avec les taux de fiscalité suivants :

    • taxe d'habitation : 21,86 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés bâties : 15,54 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 88,99 % ;
    • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 45,11 % ;
    • cotisation foncière des entreprises : 18,70 %.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[16].

    En 2018, la commune comptait 673 habitants[Note 3], en diminution de 2,32 % par rapport à 2013 (Bas-Rhin : +2,17 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    533607698784812814764776802
    1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
    742800743748756746762750700
    1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    679659649561579605578506465
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    466493484529533616681671698
    2018 - - - - - - - -
    673--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[9] puis Insee à partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    L’église Notre-Dame-de-l'Assomption

    Rosenwiller formait déjà une paroisse en 1246 et l'église était un lieu de pèlerinage très fréquenté à l'époque. L'église d'aujourd'hui est dédiée à l'Assomption de la Vierge et est la seule du canton de Rosheim à présenter des éléments importants d'architecture gothique. Son histoire est longue et reste souvent mystérieuse. Simple chapelle en bois à l'origine, elle fut remplacée dès le XIe siècle par un édifice en pierre de style roman. Au XIVe siècle est entreprise une restructuration, on y ajoute un chœur gothique aux ouvertures abritant de remarquables verrières des environs de 1340. Chacun des vitraux représente des scènes de la vie du Christ. En 1860, l'église devenue trop petite fut agrandie. Ce n'est qu'en 1881, lors des travaux de consolidation du chœur, que furent installées l'horloge et les quatre cadrans qui lui confèrent son aspect actuel. Le maître-autel est un des joyaux de l'église, il se compose de quatre éléments d'époques différentes : un tombeau d'autel de 1220, un tabernacle, une statue de la Vierge à l'enfant du XVe siècle et un retable du XVIIe. Sur les vitraux, on voit l'adoration des mages ; l'enfant divin est entièrement habilité et les trois mages sont blancs de couleur. La tour-clocher et le chœur gothique sont classés monuments historiques[18],[19], [20]. En 1992, la décision a été prise de doter l'église d'un nouvel orgue.

    Le cimetière juif

    Il s'étend sur 4 hectares en bordure de la forêt et compte quelque 5 588 tombes répertoriées, allant de la fin du XVIe siècle au début du XXIe siècle[21]. La plus ancienne tombe conservée date de 1657. Son existence est prouvée à partir de 1366 par la Charte de l'Empereur Charles IV autorisant le magistrat de Rosheim à percevoir un droit de péage pour chaque corps juif passant par le banc de Rosheim. Durant des siècles, le cimetière n'était qu'une terre aride parsemée de planches indiquant l'emplacement des sépultures. Le mur de pierres actuel date de 1749. Aujourd'hui de nombreux juifs viennent encore s'y recueillir ou y inhumer un membre de leur famille. Le cimetière est géré et entretenu par l'Association pour la Conservation du cimetière israélite de Rosenwiller. Le Monument des déportés juifs qui est situé dans le cimetière est entouré de dalles qui proviennent de la synagogue d'Oberschaeffolsheim saccagée par des mains sacrilèges[22].

    Signalons les publications du Cercle de généalogie juive sur ce cimetière. Après la publication en 2004 du Registre du cimetière de Rosenwiller, une nouvelle étape a été franchie en 2010. Avec l'aide de la Fondation pour la mémoire de la Shoah, un Livre de mémoire de ce cimetière a été réalisé [23]. Il comporte la photographie des 377 stèles qui subsistent de 1656 à fin 1808, la reproduction et la traduction de chacune des épitaphes et des renseignements généalogiques sur la personne inhumée. Un deuxième volume (1809-1828) est paru en 2013 et un troisième (1828-1838) en 2014.

    La grande colline

    Lors de l'élaboration du plan d'occupation des sols, la commune a volontairement classé la « grande colline » (« Grosse Bari » en alsacien) en zone naturelle protégée en raison de l'originalité de sa faune et de sa flore. Depuis 1989, la commune loue ces 18 ha au Conservatoire des sites alsaciens. Cette colline est le milieu naturel de nombreuses espèces d'oiseaux, de papillons, de fleurs dont certaines orchidées rares ou anémones comme l'anémone pulsatile. Elle est jonchée de sentiers sauvages, balisés par les cartes IGN. Du haut du vignoble, par un beau temps sec, on peut observer la pleine d'Alsace et le Bade-Wurtemberg jusqu'à la Forêt-Noire. On peut même distinguer la cathédrale de Strasbourg, située à une trentaine de kilomètres du village.

    Autres lieux et petit patrimoine

    Galerie d'images

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Baquol : L'Alsace ancienne et moderne. Dictionnaire topographique historique et statistique du Haut-Rhin, 1865
    • Dominique Toursel-Harster, Jean-Pierre Beck, Guy Bronner, Dictionnaire des monuments historiques d’Alsace, Strasbourg, La Nuée Bleue, , 663 p. (ISBN 2-7165-0250-1)
      Rosenwiller, pp. 355 à 356
    • Inventaire national du patrimoine naturel de la commune

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/bas-rhin-67
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    10. Baquol, p.429
    11. Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
    12. [PDF] Liste des maires au 1er avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
    13. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    14. « Les comptes de la commune »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?).
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    18. Notice no PA00084907, base Mérimée, ministère français de la Culture Église catholique de l'Assomption-de-la-Vierge. Peintures murales : classement par arrêté du 6 décembre 1898 ; Chœur, clocher et portail occidental : inscription par arrêté du 27 juin 1983
    19. Notice no IA00075624, base Mérimée, ministère français de la Culture Église paroissiale de L'Assomption
    20. Notice no IA00075622, base Mérimée, ministère français de la Culture Cimetière
    21. Le cimetière israélite de Rosenwiller
    22. publications sur le cimetière juif
    23. Pour plus de détails, voir le site internet du Cercle de généalogie juive, rubrique Publications.
    24. Notice no IA00075630, base Mérimée, ministère français de la Culture Moulin à farine Obermuhl
    25. « Croix monumentales », notice no IA00075620, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    26. Notice no IM67001199, base Palissy, ministère français de la Culture croix monumentale
    27. Notice no IM67001198, base Palissy, ministère français de la Culture croix de cimetière dite croix à indulgence : Christ en croix
    28. Notice no IM67001197, base Palissy, ministère français de la Culture croix de chemin : Christ en croix
    29. Notice no IM67001195, base Palissy, ministère français de la Culture croix de chemin : Christ en croix
    30. Notice no IM67001190, base Palissy, ministère français de la Culture croix de chemin
    31. Notice no IM67001191, base Palissy, ministère français de la Culture croix de chemin : Christ en croix
    32. Notice no IM67001193, base Palissy, ministère français de la Culture borne fontaine (fontaine en borne)
    33. Notice no IM67001192, base Palissy, ministère français de la Culture puits
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