Ron DeSantis

Ronald Dion DeSantis, dit Ron DeSantis, né le à Jacksonville (Floride), est un homme politique américain. Membre du Parti républicain, il est gouverneur de Floride depuis le . Il est auparavant élu du 6e district congressionnel de Floride à la Chambre des représentants des États-Unis de 2013 à 2018.

Pour les articles homonymes, voir De Santis.

Ron DeSantis

Portrait officiel de Ron DeSantis comme représentant à la Chambre (2013).
Fonctions
46e gouverneur de Floride
En fonction depuis le
(2 ans, 8 mois et 8 jours)
Élection 6 novembre 2018
Lieutenant-gouverneur Jeanette Núñez (en)
Prédécesseur Rick Scott
Représentant des États-Unis

(5 ans, 8 mois et 7 jours)
Élection 6 novembre 2012
Réélection 4 novembre 2014
8 novembre 2016
Circonscription 6e district de Floride
Législature 113e, 114e et 115e
Prédécesseur Cliff Stearns (en)
Successeur Michael Waltz
Biographie
Nom de naissance Ronald Dion DeSantis
Date de naissance
Lieu de naissance Jacksonville (Floride, États-Unis)
Nationalité Américaine
Parti politique Parti républicain
Diplômé de Université Yale
Faculté de droit de Harvard
Religion Catholicisme
Résidence Florida Governor's Mansion (Tallahassee)

Gouverneurs de Floride

Biographie

Études et carrière professionnelle

Après des études à l'université Yale et à la faculté de droit de Harvard, Ron DeSantis s'engage dans la Marine américaine à partir de 2004[1], où il est conseiller juridique[2]. Il la quitte en 2010 tout en restant réserviste[1]. Il devient notamment rédacteur dans des journaux conservateurs[2].

Représentant des États-Unis

Lors des élections de 2012, il est candidat à la Chambre des représentants des États-Unis dans le 6e district de Floride. Il remporte la primaire républicaine avec 39 % des voix, son plus proche adversaire, Fred Costello, étant à 23 %[3]. Il est élu représentant avec 57,2 % des suffrages face à la démocrate Heather Beaven. Il est réélu pour un deuxième mandat en 2014, réunissant 62,5 % des voix[4].

Il annonce en sa candidature à l'élection sénatoriale de 2016, pour succéder à Marco Rubio, qui se présente aux primaires présidentielles républicaines[5]. Après son retrait des primaires, Rubio décide  contrairement à ce qu'il avait auparavant annoncé  de se représenter au Sénat. DeSantis choisit alors d'être candidat à un nouveau mandat à la Chambre des représentants. En raison d'un redécoupage des circonscriptions, son domicile de Ponte Vedra Beach passe dans le 4e district. Il se représente cependant dans le 6e district, où résident la plupart de ses électeurs[6]. Il déménage en conséquence dans le comté de Flagler[3]. Lors de la primaire républicaine, il doit à nouveau affronter Fred Costello, ainsi que G. G. Galloway, qui sont déjà candidats avant son retour dans la circonscription[7]. Il arrive largement en tête avec 61 % des suffrages[8]. Il remporte un troisième mandat face au démocrate Bill McCullough en novembre 2016, avec 59 % des voix[9].

Élection

En , Donald Trump fait savoir sur Twitter qu'il pense que DeSantis ferait « un grand gouverneur de Floride ». Plusieurs milliardaires républicains, tels Sheldon Adelson ou Rebekah Mercer, lui apportent alors leur soutien. Le , DeSantis annonce officiellement sa candidature au poste de gouverneur de Floride sur la chaîne Fox News, où il intervient fréquemment[10]. Il remporte la primaire républicaine avec près de vingt points d'avance sur le commissaire à l'Agriculture de Floride Adam Putnam. Le suivant, il démissionne de son poste de représentant pour se consacrer à sa campagne[11]. Au soir de l'élection, le , déjouant la plupart des pronostics et des sondeurs, il bat son adversaire démocrate, Andrew Gillum, le maire de Tallahassee[12].

Début de mandat

Donald Trump, Ron DeSantis et leurs épouses en 2019.

Durant ses premiers mois en fonction, DeSantis pousse des réformes populaires en Floride : l'extension des chèques éducation, la protection de l'environnement, notamment via la lutte contre l'efflorescence algale et l'interdiction de la fracturation hydraulique, la légalisation du cannabis médical ou encore l'importation de médicaments en provenance du Canada ; seul son soutien à une loi visant à armer les enseignants fait débat[13]. En , entre 58 %[14] et 65 % des électeurs approuvent son action comme gouverneur[15]. Il est alors l'un des dix gouverneurs les plus populaires du pays[14].

Pandémie de Covid-19

En 2020, aux débuts de la pandémie de Covid-19, il tarde à ordonner un confinement, la Floride étant dépendante des revenus issus du secteur touristique[16]. Critiqué pour sa réponse désordonnée face à l’épidémie, il est alors l'un des rares gouverneurs du pays à voir sa popularité décliner au début de la crise sanitaire[17].

Ron DeSantis en 2020.

Cependant, contrairement aux États dirigés par les démocrates, qui mettent en place des confinements sévères, il ne favorise pas des mesures aussi strictes. Le taux de mortalité lié à la maladie en Floride (qui compte pourtant le plus fort taux de retraités et de personnes âgées) est notamment inférieur à celui de l'État de New York dirigé par le démocrate Andrew Cuomo[18] et l'économie se porte également nettement mieux[19]. Cependant, certains États ayant imposé de fortes restrictions ont un taux de mortalité plus faible que la Floride, comme la Californie[18],[20], tandis que des experts estiment que les différences entre les États, notamment en matière de pauvreté, de densité et de climat, rendent des comparaisons difficiles[20].

Politique nationale

Bénéficiant d'une bonne réputation parmi les électeurs républicains notamment en raison de sa gestion lors de la pandémie de Covid-19, Ron DeSantis se positionne comme un héritier de Donald Trump après la défaite de ce dernier à l'élection présidentielle de 2020[21]. Dans l'hypothèse où l'ancien président renoncerait à se présenter pour accomplir un second mandat, certains sondages le placent en tête des intentions de vote en cas de candidature aux primaires républicaines pour l’élection présidentielle de 2024 et ce à la fois à l'échelle nationale[22],[23] et dans les premiers États clés à organiser leurs scrutins que sont l'Iowa[24] et le New Hampshire[25].

Par ailleurs, Donald Trump a déclaré que s'il devait se présenter à l'élection présidentielle de 2024, il envisagerait certainement de choisir Ron DeSantis comme un candidat à la vice-présidence, soulignant qu'il est « l'un de ses amis » et qu'il a accompli « un travail génial en tant que gouverneur »[26].

Vie privée

Ron DeSantis est de religion catholique[27]. Il est marié avec Casey Black et est père de trois enfants[28].

Prises de position

Ron DeSantis est un républicain conservateur proche du Tea Party[2].

Ron DeSantis et Benyamin Netanyahou, Premier ministre d’Israël, en 2019.

Membre du Freedom Caucus au Congrès[9], il est perçu comme l'un des plus grands partisans du président Donald Trump. Pendant sa campagne de 2018 pour l'élection au poste de gouverneur de Floride, il réalise notamment un clip de campagne où il enseigne à sa fille en bas âge à construire un mur en référence à la proposition du président de construire un mur pour contrer l'immigration illégale aux États-Unis, ou encore lui lisant des livres élogieux de Trump. Le bébé porte un pyjama où l'on peut lire « Make America Great Again », le slogan du président pour sa campagne présidentielle de 2016[29].

Longtemps climatosceptique, il change d'attitude en 2019, recrutant des scientifiques et conseillers en « résilience » pour préparer la Floride aux « impacts du changement climatique »[30].

Il approuve en juin 2021 une loi obligeant les étudiants et les professeurs des universités publiques à déclarer leurs opinions politiques auprès de l'État, mettant en cause le risque d’endoctrinement socialiste dans celles-ci[31].

Notes et références

  1. (en) « DeSANTIS, Ron, (1978 - ) », sur Biographical Directory of the United States Congress (consulté le ).
  2. (en) Kyle Munzenrieder, « Ron DeSantis, Tea Party Favorite, Becomes First Republican to Enter Senate Race », sur Miami New Times, (consulté le ).
  3. (en) « Ron DeSantis in Solid Shape for CD 6 Primary », sur Sunshine State News, (consulté le ).
  4. (en) « Rep. Ron DeSantis (R-Fla.) », 2014 Member Profile Page, sur Roll Call, (consulté le ).
  5. (en) Letitia Stein, « Florida Congressman Ron DeSantis running for U.S. Senate », sur Reuters, (consulté le ).
  6. (en) Michael Auslen, « Ron DeSantis drops Senate bid, will run for re-election to Congress », sur Tampa Bay Times, (consulté le ).
  7. (en) Sarah Rumpf et Brian Burgess, « Rubio’s late entry creates down-ticket traffic jam », sur The Capitolist, (consulté le ).
  8. (en) « Florida House Races Results », sur Politico, (consulté le ).
  9. (en) Mark Harper, « DeSantis wins third term in Congress »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur news-journalonline.com, (consulté le ).
  10. (en) Lawrence Mower, « North Florida congressman who has Trump’s backing is running for governor », sur miamiherald.com, (consulté le ).
  11. (en) Ana Ceballos, « Ron DeSantis resigns from Congress to focus on Florida's gubernatorial campaign », sur usatoday.com, (consulté le ).
  12. (en) « Republican Ron DeSantis wins Florida governor election », sur cnn.com, (consulté le ).
  13. (en) Zac Anderson, « FAU poll: Ron DeSantis remains popular, so are many of his policies »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur heraldtribune.com, Sarasota Herald-Tribune, (consulté le ).
  14. (en) Marty Johnson, « Gov. DeSantis more popular in Florida than Trump », sur thehill.com, The Hill, (consulté le ).
  15. Laura Raim, « En Floride, les riches n’auront pas les pieds dans l’eau », sur monde-diplomatique.fr,
  16. (en) Steve Contorno et Lawrence Mower, « Why Ron DeSantis’ popularity has taken a hit since the pandemic started », sur tampabay.com, Tampa Bay Times, (consulté le ).
  17. (en) Jiachuan Wu et Nigel Chiwaya, « State-by-state look at the number of coronavirus deaths compared to confirmed cases in the U.S. », sur NBC News (consulté le )
  18. Adrien Jaulmes, « En Floride, que la fête recommence ! », sur lefigaro.fr, Le Figaro, (consulté le ).
  19. (en) Soumya Karlamangla et Rong-Gong Lin II, « California vs. Florida: Who handled COVID-19 better? », sur latimes.com, Los Angeles Times, (consulté le ).
  20. (en) « Florida's DeSantis positions himself as Trump's heir to the White House », sur NBC News (consulté le )
  21. (en) Andrew Solender, « Harris Vs. DeSantis? What Early Polls Say About A 2024 Race Without Trump Or Biden », sur Forbes (consulté le )
  22. (en) Tal Axelrod, « DeSantis tops Trump in 2024 presidential straw poll », sur TheHill, (consulté le )
  23. (en-US) « Poll: Ron DeSantis leads Iowa caucuses (if Trump doesn’t run) », sur Florida Politics - Campaigns & Elections. Lobbying & Government., (consulté le )
  24. « TRUMP LEADS IN EARLY 2024 NH GOP NOMINATION RACE BUT OVERALL REMAINS UNPOPULAR IN NH »
  25. (en) Quint Forgey, « ‘Certainly, Ron would be considered’: Trump floats DeSantis as 2024 VP », sur POLITICO (consulté le )
  26. « Member Profile - Ron DeSantis, R », sur media.cq.com (consulté le )
  27. « https://twitter.com/flcaseydesantis/status/1244601703795765248 », sur Twitter (consulté le )
  28. « Midterms : ces pro-Trump qui rient et ces étoiles montantes démocrates qui pleurent », sur pureactu.com, .
  29. Laura Raim, « En Floride, les riches n’auront pas les pieds dans l’eau », sur monde-diplomatique.fr,
  30. (en) « DeSantis signs bill requiring Florida students, professors to register political views with state », sur Salon,

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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