Conservatisme aux États-Unis
Le conservatisme américain est un vaste système de valeurs politiques aux États-Unis qui se caractérise par le respect de traditions américaines, une certaines religiosité (fréquentes évocations de Dieu et des valeurs chrétiennes (en)), le libéralisme économique, l'anticommunisme, le droit à porter une arme, la défense de l'exceptionnalisme américain[réf. nécessaire] et une défense de la culture occidentale contre les menaces d'un socialisme rampant, du relativisme éthique, du multiculturalisme et de l'internationalisme libéral (en).
Le conservatisme est aux États-Unis associé à la droite et en particulier au Parti républicain[1],[2],[3].
Courants, variantes
Des courants et des variantes s'entremélangent dans le parti, dont :
- des courants libertariens (Libertarianisme de droite qui soutient la primauté de l'individualisme et le capitalisme de libre marché, et combat l'état providence[4] et la redistribution[5] ; à la différence du libertarianisme de gauche, il n'a pas d'approche égalitaire de l'accès aux ressources naturelles)[6] ;
- des courants très conservateurs (qui dominent le Parti républicain depuis quelques décennies) ;
- un courant néoconservateur[7],[8],[9],[10] ;
- un courant paléoconservateur, populiste, qui utiliserait les frustrations et aspirations de nombreux électeurs américain pour les fédérer autour de la critique anti-establishment (des élites économiques, politiques et scientifiques) des deux grands partis de la traditionnelle bipartition idéologique du pays[11]. Ce paléoconservatisme prône un nationalisme identitaire ; c'est le courant idéologique qui a porté Donald Trump au pouvoir[12] ;
- un courant fusionniste ;
- un courant de droite se disant chrétienne ;.
- des courants complotistes.
Évolutions récentes
Sous les présidences de Ronald Reagan (1981-1989) puis de George W. Bush (2000-2009). Le Parti conservateur met en avant des valeurs de patriotisme, de défense des valeurs familiales, de libéralisme économique, de libre-échange, mais aussi d'interventionnisme militaire.
À son accession au pouvoir Donald Trump réhabilite l'idéologie paléo-conservatrice : moins libéral dans les faits, il réintroduit un fort protectionnisme économique. Sa politique migratoire (surtout avec le Mexique) se fait dure. Il attaque les élites dans un style « populiste » propice à la montée d'un « conservatisme national ».
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Kessler N (1998) Le conservatisme américain. FeniXX.
Notes et références
- Justin Vaïsse, « Les trois âges du conservatisme américain », sur Sciences Humaines (consulté le )
- « Etats-Unis: le conservatisme, une valeur en hausse sur les campus », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
- « Etats-Unis: qui sera le plus conservateur des candidats républicains? », RFI, (lire en ligne, consulté le )
- Sterba, James P. (octobre 1994). "From Liberty to Welfare". Ethics. Cambridge: Blackwell. 105 (1): 237–241
- Géhin, E. (1985). Les libertariens américains. De l'anarchisme individualiste à l'anarcho-capitalisme. |URL=https://www.persee.fr/docAsPDF/rfsoc_0035-2969_1985_num_26_3_3971.pdf
- Leon P. Baradat (2015) Political Ideologies, Routledg, 384 p. (ISBN 978-1-317-34555-8), (lire en ligne), page 31
- (en) Michael Harland, « American Neoconservatism: The Politics and Culture of a Reactionary Idealism », Australian Journal of International Affairs, vol. 66, no 2, , p. 278–279 (ISSN 1035-7718 et 1465-332X, DOI 10.1080/10357718.2012.658618, lire en ligne, consulté le )
- Jonathan D. Caverley, « Review of American Neoconservatism: The Politics and Culture of a Reactionary Idealism », sur Political Science Quarterly, (ISSN 0032-3195, consulté le ), p. 327–329
- Célia Belin, « Review of American neoconservatism. The politics and culture of a reactionary idealism », sur Politique étrangère, (ISSN 0032-342X, consulté le ), p. 207–209
- (en) Daniel Sage, « Book Review: American neoconservatism: the politics and culture of a reactionary idealism », sur LSE Review of Books, (consulté le )
- Horwitz R.B (2013) America's right: Anti-establishment conservatism from Goldwater to the Tea Party. John Wiley & Sons.
- (en) Philippe Fournier, « La morphologie du conservatisme américain à l’ère Trump », Canadian Journal of Political Science, vol. 52, no 4, , p. 781–800 (ISSN 0008-4239 et 1744-9324, DOI 10.1017/S0008423919000271, lire en ligne, consulté le )
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