Quadrige

Un quadrige est un char antique monté sur deux roues, attelé de quatre chevaux disposés de front, utilisé comme véhicule d'apparat, puis pour les courses[1],[2],[3]. Par analogie, ce terme désigne également une statue représentant un quadrige, ou même un arc de triomphe surmonté d’un quadrige.

Pour l’article homonyme, voir Quadrige (collection).

Course de quadriges dans l'antiquité

La course de quadriges (τέθριππον / téthrippon) constituait une épreuve des Concours pentétériques. Les conducteurs des quadriges étaient appelés des auriges.

La paire centrale de chevaux (appelée zygioi) était mise sous un joug relié à une perche centrale ; la paire extérieure (appelée seiraphoroi) était reliée à la perche centrale par des brancards[4].

La course de quadriges était présente aux Jeux pythiques dès leur création, au VIIe siècle av. J.-C.[4].

Aux Jeux olympiques antiques, le téthrippon était long approximativement de 14 km[5]. Il était une des épreuves les plus anciennes, remontant à 680 av. J.-C., une des plus prestigieuses et surtout une des plus onéreuses. L'attelage avec lequel Alcibiade l'emporta en 416 lui aurait coûté l'équivalent de 70 ans de salaire d'un ouvrier[6]. Pour cette raison, ce n'était pas le nom de l'aurige, le conducteur du char, qui était conservé, mais celui du propriétaire de l'attelage[7]. Souvent, c'était les cités qui finançaient un attelage, loin des capacités d'un individu. Cependant, on trouve parmi les concurrents ou les vainqueurs de cette course des personnalités célèbres de l'Antiquité : Gélon tyran de Géla l'emporta aux 73e Jeux olympiques en 488 av. J.-C. ; son frère Hiéron l'emporta aux Jeux olympiques en 468 av. J.-C. (il conduisait lui-même son quadrige) et en 470 av. J.-C. aux Jeux pythiques ; Théron d'Acragas finança un quadrige victorieux aux JO de 476 av. J.-C. ; Bérénice II d'Égypte eut des attelages victorieux aux Jeux olympiques de 248 av. J.-C. ainsi qu'aux Jeux isthmiques et aux Jeux néméens[4], etc.

Les courses de quadriges à Rome pourraient être un héritage étrusque, le Circus Maximus ayant été créé par ces derniers. Une journée de course comprenait souvent 24 courses (mais pas que de quadriges, de biges aussi) de sept tours[4].

Représentations artistiques

Quadriges antiques célèbres

Quadriges modernes célèbres

Annexes

Bibliographie

  • Mark Golden
    • (en) Sport and Society in Ancient Greece, Cambridge, Cambridge University Press, , 216 p. (ISBN 0-521-49698-5).
    • (en) Sport in the Ancient World from A to Z, Londres, Routledge, , 184 p. (ISBN 0-415-24881-7).
  • (en) David Matz, Greek and Roman Sport : A Dictionnary of Athletes and Events from the Eighth Century B. C. to the Third Century A. D., Jefferson et Londres, McFarland & Company, , 169 p. (ISBN 0-89950-558-9).
  • Stephen G. Miller (trad. Lydie Échasseriaud), « Organisation et fonctionnement des jeux olympiques », dans Alain Pasquier, Olympie, actes du cycle de conférences organisées au musée du Louvre du 18 janvier au 15 mars 1999, Paris, la Documentation française et le musée du Louvre, (ISBN 2-11-004780-1), p. 75-125.

Notes et références

  1. « Char », dans le Dictionnaire de l'Académie française, sur Centre national de ressources textuelles et lexicales [consulté le 26 septembre 2017].
  2. Définitions lexicographiques et étymologiques de « quadrige » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales [consulté le 26 septembre 2017].
  3. Entrée « quadrige » des Dictionnaires de français [en ligne], sur le site des éditions Larousse [consulté le 26 septembre 2017].
  4. Golden 2004, p. 35.
  5. Miller 2001, p. 88.
  6. Golden 1998, p. 169.
  7. Matz 1991, p. 54.

Articles connexes

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