Poilu au repos
Le Poilu au repos est une sculpture d'Étienne Camus. Destinée aux monuments aux morts des communes françaises après la Première Guerre mondiale et éditée en série, elle serait présente sur plusieurs centaines de monuments[1],[2].
Description
La sculpture représente un poilu, un soldat français de la Première Guerre mondiale. Il se tient debout, les mains appuyées sur le canon de son fusil, dont la crosse repose à terre. Il est en uniforme : casque, manteau, pantalon et bandes molletières. Il porte une décoration à son revers. Son visage est muni de moustache ; il regarde droit devant lui.
La sculpture est généralement réalisée en fonte, éventuellement peinte[3]. Elle mesure environ 1,6 m de haut, pour un poids d'environ 200 kg.
Historique
Après la Première Guerre mondiale, les pertes massives déterminent les communes françaises à rendre hommage à leurs morts. Aidées par des subventions de l'État, la quasi-totalité des communes optent pour l'érection d'un monument aux morts et on estime qu'environ 36 000 monuments sont ainsi édifiés sur le territoire français entre 1920 et 1925[4]. Malgré les aides, les conditions financières de nombreuses communes (souvent rurales et en pleine reconstruction d'après-guerre) conduisent les fonderies à éditer des catalogues proposant des éléments de série.
La sculpture d'Étienne Camus (1867-1955) est l'une des œuvres ayant eu le plus de succès : elle est présente dans plusieurs centaines de communes. Trois fonderies en assurent l'édition : la fonderie Hector Jacomet à Villedieu dans le Vaucluse, la fonderie de Tusey à Vaucouleurs dans la Meuse et les établissements Edmond Guichard à Castelnaudary dans l'Aude[5].
- Monument aux morts d'Amfroipret dans le Nord.
- Monument aux morts d'Arâches-la-Frasse en Haute-Savoie.
- Monument aux morts d'Attiches dans le Nord.
- Monument aux morts de Bazouges-la-Pérouse en Ille-et-Vilaine.
- Monument aux morts de Bussière-Badil en Dordogne.
- Monument aux morts d'Harcy dans les Ardennes.
- Monument aux morts de Monbéqui dans le Tarn-et-Garonne.
- Monument aux morts de Saint-Laurent-de-Cuves dans la Manche.
- Monument aux morts de Saint-Martin-de-Bonfossé dans la Manche.
- Monument aux morts de Saint-Méard-de-Gurçon en Dordogne.
- Monument aux morts de Sarrazac en Dordogne.
Étienne Camus réalise une variante, le Poilu baïonnette au canon, également éditée par la fonderie Jacomet. Le poilu tient le canon de son fusil avec ses mains. Moins répandue, elle est néanmoins érigée à plus d'une centaine d'exemplaires. Cette œuvre est très semblable à celle réalisée Charles-Henri Pourquet, utilisée utilisée également pour de nombreux monuments aux morts en France, intitulée Poilu écrasant l'aigle allemand.
- Monument aux morts d'Amfreville dans la Manche.
- Monument aux morts d'Annesse-et-Beaulieu en Dordogne.
- Monument aux morts de Cognin-les-Gorges en Isère.
- Monument aux morts de Villebaudon dans la Manche.
Notes et références
- « JACOMET Hector- Fonderie », sur Les monuments aux morts (consulté le )
- [PDF] Daniel Mouraux, « Le Poilu », Société hyéroise d'histoire et d'archéologie, .
- « CAMUS Étienne- Sculpteur », sur Les monuments aux morts (consulté le )
- « La Somme à ses enfants - Monuments aux morts de 1914-1918 », sur Ministère de la Culture (consulté le )
- « Monument aux morts : le Poilu au repos », sur Patrimoine de Rhône-Alpes (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
- Le Poilu victorieux, œuvre d'Eugène Bénet également érigée à plusieurs centaines d'exemplaires.
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