Harcy
Harcy est une commune française située dans le département des Ardennes, en région Grand Est.
Harcy | |
Mairie. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Ardennes |
Arrondissement | Charleville-Mézières |
Intercommunalité | Communauté de communes Vallées et Plateau d'Ardenne |
Maire Mandat |
Joël Richard 2020-2026 |
Code postal | 08150 |
Code commune | 08212 |
Démographie | |
Population municipale |
505 hab. (2018 ) |
Densité | 26 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 50′ 12″ nord, 4° 33′ 51″ est |
Altitude | Min. 200 m Max. 370 m |
Superficie | 19,15 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Charleville-Mézières (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Rocroi |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Localisation
Le Châtelet-sur-Sormonne | Bourg-Fidèle | Les Mazures | ||
Rimogne | N | Renwez | ||
O Harcy E | ||||
S | ||||
Murtin-et-Bogny | Sormonne | Lonny |
Situé au sud-ouest du massif de l'Ardenne dans le nord du département des Ardennes, à la limite géologique entre les terrains primaires (Cambrien au nord) et les terrains secondaires (marnes et calcaires marneux du Lias au sud), Harcy fait encore partie de l'Ardenne mais plonge déjà vers cette dépression périphérique, ce couloir où coulent la Chiers, la Meuse et plus particulièrement la Sormonne et qui conduit au carré (affleurements sédimentaires du Bassin parisien) qui constitue le reste du département.
Les ruisseaux qui arrosent Harcy sont :
- le ruisseau de la Richolle
- le ruisseau du Pont Gilles
- le ruisseau du fond de Falette
- le noir Ruisseau
Les écarts et lieux-dits de Harcy sont ;
- le Montlieu (hameau/écart)
- le Pavé (hameau/écart)
- le Pré Menseau ou Prémanteau (hameau/écart)
- la Croix du Cavalier (croisement, lieu-dit)
Les étangs de Harcy sont :
- l'étang des Agasses
- l'étang d'Oby
- l'étang Canel
- l'étang du Roseau
- l'étang du Bois Moulin
Urbanisme
Typologie
Harcy est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Charleville-Mézières, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 132 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (68,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (70 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (60,4 %), prairies (19,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7,9 %), terres arables (7,1 %), zones urbanisées (2,1 %), mines, décharges et chantiers (1,4 %), eaux continentales[Note 3] (1,4 %), zones agricoles hétérogènes (0,2 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
L'origine du nom
Selon Jean-Baptiste Lépine : (monographie de l'ancien marquisat de Montcornet en Ardennes et des communes de Renwez).
"Arsis, Arcis, Arcies, Arcy, Arcys, Warcy, Harcys, Harcy... toutes dénominations qui dériveraient ou du latin arcis, arccio ; ou du grec apre, arx, arce ; ou du celtique waarcy, dont la signification est à peu de chose près la même : pont, gué, passage, placé en deçà d'une hauteur."
Selon Dom Albert Noël : (notice historique sur le canton de Renwez)
Contestant l'explication étymologique de J-B Lépine qu'il qualifie de "trop fantaisiste", A. Noël lui préfère cette interprétation plus historique : "Au XIe siècle, le terrain fut donné par les seigneurs de Rumigny aux moines de Saint-Nicaise de Reims, qui le firent défricher en partie par leurs manants de la terre des Pôtés. De là, le nom de l'humble bourgade, villa de terris arsis, village des terres brûlées, et, par ellipse, Arsis, d'où le nom vulgaire Harcys, Harcy. (...) Ce nom paraît alors pour la première fois dans la bulle d'Alexandre III, du . (...) Le souverain-pontife, confirmant la dotation du prieuré de Ham, reconnaît que Pierre de Montcornet y a compris la dîme entière de Harcy, par où l'on sait que la paroisse existait dès lors ; d'ailleurs, tous nos plus anciens Pouillés ont maintenu ce titre au village. Voici l'extrait de celui de 1306 : paragraphe IV. Decanatus de Alneto. Valet 40 lib. parisis Parrochia de Harcis, fundata in hon. S. Petri, apostoli. Patronus, Abba S. Nicasii Remensis."
Histoire
Historique du territoire d'Harcy
À l'origine, tout le territoire faisait partie de la forêt de Thiérache qui tire son nom d'un des Mérovingiens à qui elle fut donnée en partage. Démembrement de l'immense forêt des Ardennes qui, au temps de César, occupait tout le nord de la Gaule.
À l'époque romaine donc, parmi les neuf pagi ou pays qui se partageaient la "région ardennaise", celui auquel devait appartenir le terroir d'Harcy était sans nul doute le pagis Teorascensis -la Thiérache-, qui fait maintenant partie intégrante de l'Aisne, mais de laquelle, autrefois, relevaient l'abbaye de Sept-Fontaines (Blanchefosse), Rocroi, Renwez, Montcornet (indifféremment appelé, jadis, Montcornet en Ardenne ou en Rethélois), Signy-le-Petit ; puis, pour moitié, les cantons de Mézières et de Rumigny.
D'après A. Noël, l'emplacement de la paroisse d'Harcy serait désigné dans la célèbre bulle-pancarte octroyée le à Joranne, abbé de Saint-Nicaise, par Pascal II, dans les termes suivants : (...) quercetum sub monte et memus de arsuris. Le pape énumère les possessions de l'abbaye, dans nos contrées de Chimay, et il cite une chênaie sur une côte, avec le bois des terres à défricher. C'est à cette époque que le village fut bâti par les moines de Saint-Nicaise, et il était construit depuis de longues années en 1169, date à laquelle il a été fait référence dans l'origine du nom d'Harcy.
Vers 1250, Nicolas, seigneur de Rumigny, approuve la donation de la dîme de Sormonne, de Harcy et de Montcornet, faite au monastère de Saint-Nicaise de Reims par Albric, chevalier de Lislet[8].
Murtin, village voisin, paraît avoir été construit peu après, et resta attaché à Harcy comme premier secours jusqu'en 1687.
Rimogne se trouve également indiqué sur un manuscrit de l'an 1328, vu par Dom Marlot en 1666, comme deuxième secours de la paroisse-mère d'Harcy.
Historique de la châtellenie d'Harcy
Harcy était autrefois une terre seigneuriale, une modeste châtellenie annexée au marquisat de Montcornet dès 1561.
Les premiers seigneurs d'Harcy ne sont pas connus et le premier à être mentionné semble être Rault de Flandry qui paraît avoir exercé une magistrature à Revin, en 1416.
Dates marquantes :
- 1416 : Rault de Flandry, magistrat à Revin.
- 1465 : Sieur Jean de Villiers, seigneur d'Haudrecy.
- ???? : La famille de Pavant.
- 1519 : Jean de Lannoy et Marie de Pavant, sa femme, héritière de Claude et de Guibert de Pavant, seigneurs d'Haudrecy.
- 1561 : Annexion d'Harcy au marquisat de Montcornet. Saisie et vente de la châtellenie par décret sur Marie de Pavant. La seigneurie est acquise, achetée par Antoine de Croï, seigneur, baron de Montcornet (pour une rente annuelle de 25 livres à Marie de Pavant).
- 1578 : Revente au sieur de Saint-Vrain, César Bernier, qui arrondit ainsi son petit comté de Lonny. Toutefois, Philippe de Croï se réserve le château, ses fossés et viviers ainsi que la justice.
- 1633 : Harcy est frappé par une peste si intense que, selon J-B Lépine, on ne portait plus les morts à l'église, qu'on les enterrait dans les jardins, le cimetière étant devenu insuffisant.
- 1641 : Jean l'Escuyer, capitaine d'une compagnie de gens à pied est le commandant du château d'Harcy et y tient garnison.
- 1643 : Bataille de Rocroi
- 1654 : Prise de Rocroi par les troupes espagnoles. Harcy est presque entièrement ravagé, ainsi que Tournes, le Ham, Cliron, et Charroué. L'ennemi enlève à Harcy : 34 bêtes à cornes et tous les chevaux qui lui tombent sous la main.
- ???? : La seigneurie d'Harcy entre, par mariage, dans la maison d'Epinoy qui est d'origine flamande.
- 1734 : Claude-Aimée d'Epinoy la laisse à son fils Jules, seigneur du Mont-de-Pierre et capitaine de cavalerie.
- 1779 : À cette date, Joseph-Maximilien Guislain de Béthune, marquis de Béthune, et Magdeleine Dufay-d'Athies, sa femme, sont seigneurs d'Harcy, et après eux, le vicomte de Salse, originaire de Catalogne qui possède encore la seigneurie d'Harcy au moment de la Révolution.
Politique et administration
Harcy a adhéré à la charte du parc naturel régional des Ardennes, à sa création en [11].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[13].
En 2018, la commune comptait 505 habitants[Note 4], en augmentation de 1,41 % par rapport à 2013 (Ardennes : −3,23 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Depuis 1999, la population a augmenté de 29 habitants (+ 6,4 %)
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint-Martin-de-Tours
- Le château d'Harcy
- La fontaine Saint-Meen (source, fontaine, lavoir)
- Le lac des Vieilles Forges
- La Rocaille (ardoisière)
- La Fosse-aux-Bois (ardoisière)
- Le Blanc-Marais (ardoisière)
- Le Risque-Tout (ardoisière)
- Le Trou-Pereux (ardoisière)
- Entrée de Harcy.
- L'église Saint-Martin.
- Lavoir.
- Statue saint Meen dans le mur du lavoir.
Personnalités liées à la commune
- L'écrivain Claude-Edmond Braulx avec, en particulier, l'une de ses productions directement inspirée de l'histoire du village durant la période de 1900 à 1918 et intitulée : "Les Dits de Camille Mauperon d'Harcy".
Héraldique
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Les armes de Harcy se blasonnent ainsi : |
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Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Chanoine C-G. Roland, Histoire généalogique de la maison de Rumigny-Florennes, Annales de la Sté Archéologique de Namur, 1891, réédition de 1982, page 301.
- Conseil général des Ardennes consulté le 23 juin (fichier au format PDF)
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
- Création du PNR des Ardennes
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- http://armorialdefrance.fr/page_blason.php?ville=10952
Voir aussi
Liens externes
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