Peille

Peille (Pelha en occitan vivaro-alpin ou peillasque) est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Ne doit pas être confondu avec Peil.

Peille

Vue du village près du col de Saint-Pancrace.

Blason
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Alpes-Maritimes
Arrondissement Nice
Intercommunalité Communauté de communes du pays des Paillons
Maire
Mandat
Cyril Piazza
2020-2026
Code postal 06440
Code commune 06091
Démographie
Gentilé Peillois ou Peillasques
Population
municipale
2 373 hab. (2018 )
Densité 55 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 48′ 14″ nord, 7° 24′ 10″ est
Altitude Min. 190 m
Max. 1 268 m
Superficie 43,16 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Nice
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Contes
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Peille
Géolocalisation sur la carte : Alpes-Maritimes
Peille
Géolocalisation sur la carte : France
Peille
Géolocalisation sur la carte : France
Peille
Liens
Site web peille.fr

    Jusqu'en 1860, le nom officiel en italien était Peglia.

    Géographie

    Localisation

    Le village de Peille est situé à 10 km de La Turbie, 19 km de Monaco et de Nice et 15 km de L'Escarène. Peille domine le bassin versant monégasque par la haute silhouette du Mont Agel qui, du haut de ses 1148 mètres, surveille et protège, depuis l’Antiquité, l’amphithéâtre escarpé qui s’étend jusqu’au Port Hercule.

    Géologie et relief

    Le village domine le ravin du Faquin. Dans le sud de la commune, le Gorbio prend source dans les préalpes de Nice à 1 080 mètres d'altitude.

    Climat

    Climat classé Csb dans la classification de Köppen et Geiger[1]. La climatologie du village de Peille situé à une altitude de 630 mètres est à la fois de type méditerranéen et montagnard. Son climat diffère de celui de La Grave de Peille situé à 220 mètres d'altitude.

    Hydrographie et eaux souterraines

    Cours d'eau sur la commune ou à son aval[2],[3] :

    • un des affluents au Paillon,
    • ruisseaux de redebraus, de passes d'albéra, de l'erbossièra[4], d'eïra, d'yéga, de rivet, d'iscla, le farquin, de la launa,
    • ravin de gazouil,
    • vallon de lagnet.

    La commune dispose de deux stations d'épuration :

    Voies routières

    Rejoindre Peille par l'Autoroutes A8 ou A-8 , dite la Provençale,  Péage de la Turbie (système ouvert) +  57 La Turbie ; puis route départementale 53[7].

    Transports en commun

    • Transport en Provence-Alpes-Côte d'Azur

    Commune desservie par le réseau régional de transports en commun Zou ! (ex Varlib). Les collectivités territoriales ont en effet mis en œuvre un « service de transports à la demande » (TAD), réseau régional Zou ![8].

    Liaisons régulières par bus[9].

    Le tramway de Nice et du Littoral arrivait en gare de Peille qui est située dans le quartier de la Grave de Peille à 6,5 km du village.

    Hameaux et lieux-dits

    • La Grave de Peille
    • Saint-Martin de Peille
    • Saint-Siméon
    • Virounours

    Communes limitrophes

    Toponymie

    D'après Albert Dauzat et Charles Rostaing, ce toponyme provient du pré-latin *pel-ia: hauteur [10]. La même racine, avec un suffixe diminutif, a donné le nom du village de Peillon.

    Le village a pris plusieurs noms au cours de l'histoire. Un Gaucelinus de Pilia apparaît en tant que témoin d'un acte en 1029 selon le cartulaire de Saint-Pons. Son nom deviendra ensuite Peila au XIIe siècle d'après le cartulaire de la cathédrale de Nice. Toujours selon celui-ci, son nom évoluera en Pella (1135) puis en Sancte Marie de Pilea (1136) puis encore castrum de Pillia en 1200. En 1325, le village s'appellera Pilia et quelques décennies plus tard, en 1388, il deviendra la villa de Pella[11].

    Histoire

    Les vestiges d'une muraille d'enceinte datant du Néolithique sont présents[11].

    En 972-973, les nobles venus de la partie ouest de la Provence avec l'armée du comte de Provence Guillaume le Libérateur pour chasser les Sarrasins vont se partager la Provence orientale. Le vicomte de Nice du lignage de Mévouillan-Orange, Laugier de Nice et ses successeurs, vont chercher à agrandir leur territoire en prenant le contrôle des communautés rebelles à son pouvoir comme Peille et La Turbie. Pour les contrôler, les vicomtes construisent au XIe siècle des châteaux comme celui de Drap.

    L’existence du village médiéval de Peille est attestée sous l'appellation Pilia, Pehla ou Peila par un document écrit datant de 1029, possède alors un territoire immense qui descend du col de Braus jusqu’à la mer.

    En 1112, Douce de Provence, héritière du comté de Provence se marie avec Raimond-Béranger III, comte de Barcelone. Ce dernier va essayer de reprendre le contrôle de la Provence orientale. Depuis 1004, aucun comte de Provence n'est venu à Nice. En 1117, il est à Nice où il arbitre un conflit entre l'évêque de Nice et les vicomtes. Le comte Raimond-Bérenger II de Provence meurt en 1166 en venant faire le siège de Nice. Le comte de Provence Raimond-Bérenger III arrive à soumettre le consulat de Nice le , en présence de ses frères Sanche et Alphonse II, roi d'Aragon et comte de Provence jusqu'en 1173 (mais qui a continué à intervenir) et signe un accord[12]. Le seul allié du comte de Provence dans sa lutte contre le consulat et le vicomte de Nice est la communauté de Peille qui a réussi à résister à la féodalisation par les vicomtes de Nice.

    À cette époque, Peille administre un territoire plus grand. Le , Alphonse Ier ou II, roi d'Aragon, comte de Barcelone, comte de Provence, institue un consulat à Peille avec une juridiction s'étendant sur Peille, Peillon, La Turbie et Monaco[13]. Les évêques de Nice et les abbés de Saint-Pons y ont des droits spirituels et temporels. Les chanoines de Saint-Ruf d'Avignon ont possédé l'église Sainte-Marie du XIIe siècle[14] jusqu'en 1654.

    Au XIIe siècle, Peille est doté d'un consulat et est administrée par trois consuls élus[15]. En 1176, cette autonomie est confirmée par le comte de Provence car celle-ci lui a prêté main-forte contre les Niçois. C'est à cette période qu'elle forme, avec Lucéram et Utelle, une confédération républicaine[11].

    En 1179, le comte de Provence contraint la communauté de Peille, dirigée alors par un consulat, à céder ses droits sur le rocher de Monaco à la République de Gênes, qui veut s’emparer du rivage de la Provence orientale. Un siècle plus tard, les Grimaldi s’installent à leur tour définitivement sur ce rocher.

    En 1215, une partie de l'aristocratie de la partie orientale de la Provence refuse de reconnaître la suzeraineté du comte de Provence et des consuls de Nice discutent avec la république de Gênes. Le comte de Provence Raimond Bérenger V décide de reprendre le contrôle de la partie orientale du comté avec l'aide de Romée de Villeneuve. Nice fait sa soumission le en renouvelant l'accord passé en 1176. En prenant le contrôle du Pays de Nice, le comte de Provence a conservé un château dans les villes de Levens, Coaraze, Lucéram et Peille[16].

    Au XIIIe siècle, l'action autoritaire des comtes de Provence comme Charles Ier va faire perdre une partie de ses libertés. Peille devient une simple communauté rurale qui gère ses affaires sous le contrôle du pouvoir comtal. Peille est le chef-lieu d'un petit bailliage avant qu'une réorganisation administrative faite en 1307 par Charles II rattache Peille à la «vicaria comitatus Vintimilli et vallis Lantusce» avec Sospel, Saorge, Breil, Pigna, La Roquette, Lucéram, Belvédère, La Bollène, Lantosque, Utelle, Roquebillière, Saint-Martin, La Tour et Valdeblore[17].

    Peille se sépare de plusieurs de ses bourgs. En 1197, Peille cède ses droits sur Monaco à Gênes, puis Peillon en 1235, Contes, Sainte-Agnès, aux XIIe et XIIIe siècles[11], L'Escarène en 1520. Blausasc a été détaché de Peille en 1926.

    Devenue l'un des trois chefs-lieux du bailliage de la viguerie de Nice au XIVe siècle, elle est rattachée, en 1347, à la viguerie de Vintimille dont le chef-lieu était Sospel[11].

    En 1388, après la dédition de Nice, elle passe sous suzeraineté savoyarde[11], qui devient en 1720 le royaume de Sardaigne.

    En 1326[18] et 1564, deux quartiers de Peille furent détruits par des tremblements de terre[19].

    Peille qui était indépendante sous les comtes de Savoie a dû céder ses droits pour régler ses dettes qui sont alors importantes. Elle devient une seigneurie en 1621 qui est érigée en comté en 1651 en faveur de Jean-Paul Lascaris fils de Jean-Baptiste Lascaris, gouverneur de la ville de Nice (1647), de la famille Lascaris-Vintimille. Les Lascaris sont restés comtes de Peille jusqu'à la Révolution. Le palais Lascaris a été construit au XVIIe siècle, au bord de la falaise, par les successeurs de Jean-Baptiste Lascaris, co-seigneur de Castellar seigneur de Peille et neveu de Jean-Paul Lascaris (1560-1657), grand maître de l'ordre de Malte[20]. Le septième et dernier comte de Peille est Jean Paul Augustin Lascaris, mort à Vintimille le [21].

    Peille devient française en 1792. Le comté de Nice est réuni à la France le et prend le nom de département des Alpes-Maritimes. Il retourne au royaume de Piémont-Sardaigne de 1814 à 1860 et revient à la France après le plébiscite de 1860.

    Les relations économiques entre Peille et Monaco n’ont jamais vraiment cessé car la Principauté, jusqu’au début du XXe siècle, a besoin de denrées agricoles provenant des campagnes environnantes. Par ailleurs, la proximité culturelle a laissé des témoignages vivaces : l’église Sainte-Marie de l’Assomption du XIe siècle a reçu au XVIIIe siècle, une somptueuse décoration baroque, dont le retable du maître-autel a été peint par Antoine de Lima, un peintre monégasque. En 1989, le Prince Rainier III a fait don de l’orgue provenant de la chapelle du Palais princier. La paroisse de Peille, quant à elle, bien qu’appartenant au diocèse de Nice, est administrée par l’archidiocèse de Monaco. Plus récemment, une stèle honorant le souvenir de la Princesse Grace, qui aimait beaucoup venir se reposer dans les propriétés princières de Roc Agel et de Fontbonne, situées sur le territoire de Peille, est placée dans le jardin entourant la chapelle Saint-Martin.

    De nos jours, la commune de Peille constitue pour la Principauté, outre un rappel de ses origines, un poumon vert indispensable, un lieu d’exercice sportif et de détente qui permet aux Monégasques de s’échapper d’une architecture verticale et futuriste, pour retrouver l’authenticité des vieilles pierres médiévales et d’une nature sauvage.

    Le , le prince Albert II et la princesse Charlène, avant d’être faits citoyens d’honneur de Peille, ont dévoilé une plaque signalétique d’appartenance au réseau des Sites historiques Grimaldi de Monaco[22].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1944 1947 Joseph Brocard    
    1947 1962
    (décès)
    Marcel Montagne (1897-1962) Centriste Conseiller général du canton de L'Escarène (1957 → 1961)
    Les données manquantes sont à compléter.
    1965 1989 Victor Nicolaï    
    1989 2008 Georges Deorestis UMP  
    2008 2014 Stéphane Sainsaulieu    
    2014 En cours Cyril Piazza LR[23] Professeur

    Budget et fiscalité 2019

    L'hôtel de ville et le chevet de l'ancienne chapelle Saint-Sébastien des pénitents noirs[24].

    En 2019, le budget de la commune était constitué ainsi[25] :

    • total des produits de fonctionnement : 3 158 000 , soit 1 324  par habitant ;
    • total des charges de fonctionnement : 3 162 000 , soit 1 326  par habitant ;
    • total des ressources d'investissement : 1 576 000 , soit 661  par habitant ;
    • total des emplois d'investissement : 1 415 000 , soit 593  par habitant ;
    • endettement : 873 000 , soit 366  par habitant.

    Avec les taux de fiscalité suivants :

    • taxe d'habitation : 13,84 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés bâties : 9,99 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 23,00 % ;
    • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
    • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

    Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2018 : médiane en 2018 du revenu disponible, par unité de consommation : 22 670 [26].

    Urbanisme

    Typologie

    Peille est une commune rurale[Note 1],[27]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[28],[29].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nice, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 100 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[30],[31].

    Le règlement national d'urbanisme s'applique sur la commune, depuis le , à défaut de plan local d'urbanisme[32].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (90 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (95,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (48,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (41,4 %), zones urbanisées (3,6 %), cultures permanentes (1,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,3 %), zones agricoles hétérogènes (1,3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,1 %), prairies (0,6 %), mines, décharges et chantiers (0,3 %)[33].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[34].

    Urbanisme et Plan de prévention des risques

    La commune de Peille est soumise au Règlement national d'urbanisme[35],[36].

    Intercommunalité

    Peille quitte la communauté d'agglomération de la Riviera française le [37], et rejoint la communauté de communes du pays des Paillons le [38].

    Population et société

    Évolution démographique

    Ses habitants sont appelés les Peillois ou les Peillasques.

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[40].

    En 2018, la commune comptait 2 373 habitants[Note 3], en augmentation de 1,45 % par rapport à 2013 (Alpes-Maritimes : +0,5 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
    1 0391 4601 1601 3791 5971 6811 8531 8251 697
    1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
    1 6401 5801 6321 5911 8451 8411 6911 7101 759
    1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
    1 2579441 0511 0917548889761 2531 291
    1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017 2018 -
    1 6221 8362 0452 2432 2712 3172 3762 373-
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[41] puis Insee à partir de 2006[42].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Établissements d'enseignements[43] :

    • Écoles maternelle[44] et primaire[45],
    • Collèges à l'Escarène et Contes,
    • Lycées à Monte-Carlo (Monaco), Drap, Menton.

    Santé

    Professionnels et établissements de santé[46] :

    • Médecins à Peille, Peillon, l'Escarène, La Turbie,
    • Pharmacies à Blausasc, L'Escarène, La Turbie,
    • Hôpitaux à Menton, Cap-d'Ail, Sospel,
    • Centre hospitalier universitaire de Nice,
    • Centre de rééducation cardio-respiratoire à Gorbio.

    Cultes

    Manifestations culturelles et festivités

    Pour permettre l'organisation des manifestations la commune dispose de 3 lieux[48] :

    • Salle des fêtes de la Grave de Peille,
    • Salle du Palais Lascaris,
    • Salle du foyer rural.

    Économie

    St-Martin est le quartier résidentiel de Peille en cours d’expansion à 6 km du village et 700 mètres d'altitude, le long de la route conduisant à La Turbie située à 3,7 km[49] et à 10 kilomètres de Monaco.

    Agriculture

    • Chapelle, moulin à huile, puis coopérative agricole (coopérative oléicole)[50].

    Tourisme

    Entreprises et commerces

    Depuis 1922, la Grave de Peille est un lieu industriel avec l'une des plus grandes usines de ciments de France exploitée par l'entreprise Vicat[53].

    Culture et patrimoine

    Lieux et monuments

    Le village vu de la chapelle Saint-Roch, avec la chapelle Saint-Sébastien (hôtel de ville), le monument aux morts et le palais Lascaris, à droite, au bord de la falaise.

    Patrimoine religieux :

    • L’église Sainte-Marie[54],[55], des XIIe et XIIIe siècles, au clocher roman, est formée de deux chapelles accolées : l’une, à droite, voûtée en plein cintre ; l’autre, à gauche, sur croisée d’ogives. En entrant, un autel appuyé au mur, à gauche, est décoré d’un retable (XVIe siècle) ; un tableau, à droite, montre Peille tel qu’il était au Moyen Âge. Le cadran solaire a été rénové en 2008 grâce à deux mécènes monégasques[56]. Les cloches[57] sont de 1668[58], 1716[59] et 1730[60].
    • Sur la place André-Laugier et la place du Mont-Agel, ancienne place Lascaris, se trouve le palais du Juge Mage, appelé aussi palais des Consuls où on rendait la justice. Sa façade principale, sur la place André-Laugier, permet de le dater entre la fin du XIIIe siècle et le début du XIVe siècle. On peut voir ses deux portes, une en plein cintre, l'autre de style ogival. Au-dessus se trouvent des fenêtres géminées avec colonnettes. Une autre façade se trouve sur la place du Mont-Agel.
    • On peut voir sur la place du Mont-Agel une fontaine classée ainsi qu'une maison à loggia donnant passage à la rue Lascaris menant au palais Lascaris et au monument aux morts[61].
    Le palais Lascaris a été construit au XVIIe siècle, au bord de la falaise, par la famille Lascaris devenue en 1651 comtes de Peille[62].
    • Chapelles :
      • Rue Saint-Joseph se trouve la chapelle Saint-Joseph, ancienne chapelle des Pénitents blancs, datant de 1722. Elle possède un clocher et est décorée de staff polychrome, de deux tableaux représentant la Nativité et la décapitation de saint Jean-Baptiste et d'un bénitier taillé dans un chapiteau roman.
      • La chapelle Saint-Sébastien[63] est située au milieu du village, place Saint-Sébastien[64]. C'est l'ancienne chapelle des Pénitents noirs. Elle a été commencée au XIIIe siècle. Elle est coiffée d'un curieux toit en rotonde. Abandonnée, elle a été terminée au XIXe siècle pour être transformée en hôtel de ville.
      • La chapelle Notre Dame de la Colette[65].
      • La chapelle Saint-Roch est à l'entrée ouest du village[66].
      • La chapelle Saint Antoine[67]
      • La chapelle St Siméon construite en 1229 par les moines de Saint Pons de Nice est sur le chemin allant du hameau de Virounours à celui de Saint Siméon[68].
      • La chapelle Saint Jean Baptiste[69].
      • La chapelle Saint Martin[70].
      • La chapelle Saint Siméon[71].
    • Monuments commémoratifs :

    Architecture militaire :

    Autres éléments :

    Pont romain au-dessus du ruisseau de Gazouil situé au hameau de Virounours.
    • Le col de la Madone[81] : équipé d'une via ferrata, « L’Escale »[82] (difficile).
    • Le pont romain de Virounours au-dessus ruisseau de Gazouil[83].
    • Fontaines et lavoirs :
      • Lavoir place de la République[84].
      • Fontaine gothique et lavoir place du Mont Angel.
    • Près de la place de la Colle-Inférieure se trouve un petit musée des Arts et Traditions populaires.
    • Une grotte préhistorique : la grotte des Grimaldi, dont les fouilles ont été organisées par le musée d’anthropologie de Monaco et qui a mis au jour une quantité importante de matériel, est située à flanc de montagne, au sud du village[85].
    • Le site du castel d'Ongrand[86].
    • Le centre émetteur de Fontbonne : un émetteur de RMC.
    • Gibet de Peille[87].

    Héraldique, logotype et devise

    D'argent à la croix pattée et alésée de gueules

    Remarque : Sur les panneaux d'information, à Peille, les armoiries sont d'azur à la croix pattée de gueules.

    La devise de Peille est : « Vivere liberi aut Mori » : Vivre libre ou mourir[88].

    Personnalités liées à la commune

    • S.A.S le Prince Albert II de Monaco possède une propriété et une ferme sur les hauteurs de Rocagel[89],[90]. La famille princière de Monaco y vient régulièrement notamment pour des raisons historiques.
    • Mary Garden, soprano américaine (née écossaise) (1874-1967), offrit à la commune dans les années 1920 la somme nécessaire à l'édification du monument aux morts de la guerre 14-18. Mary Garden, qui rendait régulièrement visite à Peille, fut ensuite faite citoyenne d'honneur de la commune, son nom a été donné à la place où se dresse le monument et plus tard à l'école de musique du village.
    • Léo Ferré aimait séjourner dans ce vieux village, il a écrit une chanson-hommage, « Peille », où il évoque ses souvenirs du village, notamment le restaurant "Chez Cauvin" qui est toujours actif. Un clip y a été tourné avec Eros Ramazzotti et Tina Turner en 1997.
    • Georges Viscardy, astronome amateur, anima longtemps l'observatoire proche de Saint Martin de Peille.
    • Ange-Marie Miniconi, résistant français, y fut instituteur de 1934 à 1942, avec son épouse Claire institutrice aussi, avant d'être muté à Cannes où il dirigea, sous le nom de Commandant Jean-Marie, un important réseau durant la Seconde Guerre mondiale.
    • Joséphine Della Sale, Sœur Thomasine en religion. Le , l’Institut Yad Vashem lui a décerné le titre de Juste parmi les Nations.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Table climatique
    2. Agence de l'eau Rhône-Méditerranée
    3. Géographie > Hydrographie
    4. Barma d'Erbossiera
    5. Description de la station : Drap-Vallée du Paillon
    6. Stations d'épuration
    7. Comment venir à Peille
    8. Réseau régional de transports en commun
    9. Liaisons régulières par Bus
    10. Albert Dauzat, Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud,1979 (ISBN 2-85023-076-6), p. 524
    11. Trouillot, p. 186
    12. Louis Durante, Histoire de Nice: depuis sa fondation jusqu'à l'année 1792 : avec un aperçu sur les événements qui ont eu lieu pendant la Révolution française à tout 1815 inclusivement, tome premier, p. 181, Imprimerie Joseph Favale, Turin, 1823 Lire en ligne
    13. Pierre Gauberti Peille et son histoire, Tomes I et II, 1966 et 1970
    14. Nice historique : Ange Robin, Le couvent Sainte-Marie de Peille, p. 119-120, 153-156, 167-170, no 733, 1899
    15. Édouard Baratier, « carte 45 : Les consulats de Provence et du Comtat (XIIe-XIIIe siècles) », in Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (notice BnF no FRBNF35450017)
    16. Jean-Claude Poteur, Le réseau cadastral du Pays de Nice (Xe - XIIIe siècle), p. 35-49, Recherches régionales, 1983, no 3 Lire en ligne
    17. Nice historique : Toponymie de Saint-Martin-Vésubie et de Venanson
    18. Peille le Concasse - Quartier du Tremblement de Terre de 1326
    19. [PDF] Ludovic de Lantosque témoigne que « Briga fut détruit en partie. Une montagne se détacha dans la vallée de Peille »
    20. . Les patentes de 1651 confirmèrent les dispositions de 1647 (rente annuelle de 3483 livres et choix du baile) et attribuèrent le fief de Peille, avec "titre et dignité comtale", à Jean-Paul Lascaris, fils et successeur de Jean-Baptiste mort en 1650.Georges Dol, La féodalité à Peille à Peille au XVIIIe siècle
    21. A. Demougeot, L'affaire Lascaris et les dissensions du parti républicain à Nice sous le Directoire
    22. Dans le cadre de Ses déplacements réguliers dans les territoires liés historiquement à Sa famille, S.A.S. le Prince Albert II se rend à Peille, accompagné de S.A.S. la Princesse Charlène (6 avril 2019) / Journal 8499 / Année 2020 / Journaux / Accueil - Journal de Monaco (gouv.mc)
    23. « Affaire Benalla : des élus des Alpes-Maritimes exigent que Macron s'explique », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le )
    24. Chapelles et église de Peille
    25. Les comptes de la commune
    26. Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
    27. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
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    33. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
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    36. Informations acquéreurs-locataires
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    40. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    41. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    42. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    43. Établissements d'enseignements
    44. École maternelle et élémentaire André Marie
    45. École maternelle et élémentaire Grave
    46. Professionnels et établissements de santé
    47. Paroisse du Saint Esprit
    48. Peille en fête
    49. Itinéraires
    50. « chapelle, moulin à huile, puis coopérative agricole (coopérative oléicole) », notice no IA06001345, base Mérimée, ministère français de la Culture
    51. Tourisme à Peille
    52. Peille-Place de l'Hôtel du Mont Baudon. Fabron-Curé (Peille)
    53. Ciments Vica
    54. Elise de Peille, sur monumentum.fr/
    55. Eglise Notre-Dame de l'Assomption
    56. Cadran solaire
    57. Notice no PM06000759, base Palissy, ministère français de la Culture Ensemble de cloches
    58. Notice no PM06001662, base Palissy, ministère français de la Culture cloche de l'église paroissiale
    59. Notice no PM06001663, base Palissy, ministère français de la Culture cloche de 1730
    60. Notice no PM06001664, base Palissy, ministère français de la Culture cloche de 1730
    61. Place Lascaris à Peille
    62. Peille : Une histoire commencée il y a 2000 ans
    63. Chapelle Saint Sébastien Peille
    64. Ancienne chapelle St Sébastien
    65. Chapelle Notre Dame de la Colette Peille
    66. Chapelle Saint Roch Peille
    67. [ https://www.montnice.fr/chapelle-saint-antoine-peille/ Chapelle Saint Antoine Peille]
    68. De Peille à St Simeon - Virounours
    69. Chapelle Saint Jean Baptiste Peille
    70. Chapelle Saint Martin Peille
    71. Chapelle Saint Siméon Peille
    72. Monument aux morts. Conflits commémorés 1914-1918 et 1939-1945
    73. Plaque commémorative dans la mairie
    74. Joséphine Della Sale, Sœur Thomasine en religion
    75. blockhaus, sur wiktionary.org/]
    76. « blockhaus du secteur fortifié frontalier dit casemate de l'Avellan, dit batterie de l'Avellan sud », notice no IA06000055, base Mérimée, ministère français de la Culture enquête thématique régionale (architecture militaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur)
    77. « ouvrage d'infanterie du secteur fortifié frontalier dit ouvrage du Col des Banquettes », notice no IA06000054, base Mérimée, ministère français de la Culture
    78. « magasin de munitions dit dépôt de munitions du Farguet », notice no IA06000042, base Mérimée, ministère français de la Culture
    79. « maison cantonnière et poste défensif du Col de Segra », notice no IA06000041, base Mérimée, ministère français de la Culture
    80. « ouvrage d'infanterie dit poste du Mont Ours », notice no IA06000040, base Mérimée, ministère français de la Culture
    81. Col de la Madonne
    82. Peille Via ferrata "L'Escale"
    83. Pont sur le Rau de Gazouil
    84. Lavoirs des Alpes-Maritimes
    85. Cartographie du patrimoine architectural de l'arrière-pays du Comté de Nice
    86. Site d'Ongrand
    87. Gibets, Pilotis, Potences
    88. Pays des Paillons Est : Peille, Vexillologie Provençale, sur le site personnel de Dominique Cureau
    89. Albert de Monaco : "L'écologie commence chez soi". Article publié dans le magazine point de Vue n°3515, du 2 décembre 2015]
    90. Peille, Sites historiques Grimaldi de Monaco

    Voir aussi

    Bibliographie

    Articles connexes

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