Parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse

Le parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse est un parc naturel régional situé en région parisienne, le long et aux alentours de la vallée de Chevreuse (partie amont de la vallée de l'Yvette), de la forêt de Rambouillet et du plateau du Hurepoix.

Présentation

Périmètre du PNR.

Situé à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Paris, la haute vallée de Chevreuse demeure l'un des principaux parcs d'Île-de-France à dominante rurale.

Le parc se caractérise par une alternance de plateaux où se pratique la culture, et de vallées où coulent l'Yvette, la Rémarde, la Mauldre et leurs affluents. Cette région possède un important patrimoine historique : châteaux, églises, manoirs et fortifications féodales.

Partie intégrante du grand massif forestier de la forêt de Rambouillet qui constitue 40 % de son territoire, 90 % de l'espace y est occupé par des forêts, des espaces naturels ou des exploitations agricoles.

De nombreux sentiers, dont des sentiers de grande randonnée, sillonnent le Parc et permettent de partir à pied à la découverte des sites. Notamment, le chemin Jean Racine qui relie Chevreuse à l'abbaye de Port-Royal des Champs.

Le château de la Madeleine, forteresse médiévale construite sur les hauteurs du village de Chevreuse, abrite la Maison du Parc où peuvent être obtenues toutes les informations utiles pour la visite du parc. Cet espace, d'architecture moderne, a été intégré à l'intérieur du château.

Le parc naturel englobe une grande partie des communes du Pays d'Yveline, pays traditionnel français, dont sa capitale Montfort-l'Amaury, ainsi que quelques communes du pays du Hurepoix. Le Pays d'Yveline, en tant qu'ancien comté de Montfort-l'Amaury réuni à la France en 1547 seulement possède un patrimoine historique très riche et une identité locale particulière en comparaison des régions avoisinantes (Hurepoix, Mantois, etc.), intégrées beaucoup plus tôt à la couronne de France.

Chiffres

Le parc couvre 633 km². Il regroupe un total de 110 026 habitants[1], répartis dans 53 communes des Yvelines et de l'Essonne[2].

Espaces boisés 47 %, espaces agricoles 37 %, espaces artificialisés 13 %, eau 1 %, autres milieux naturels 3 %.

Les quarante-trois communes des Yvelines sont : Auffargis, Bazoches-sur-Guyonne, Bonnelles, Les Bréviaires, Bullion, La Celle-les-Bordes, Cernay-la-Ville, Châteaufort, Chevreuse, Choisel, Clairefontaine-en-Yvelines, Dampierre-en-Yvelines, Les Essarts-le-Roi, Galluis, Gambais, Gambaiseuil, Grosrouvre, Hermeray, Jouars-Pontchartrain, Lévis-Saint-Nom, Longvilliers, Magny-les-Hameaux, Mareil-le-Guyon, Méré, Le Mesnil-Saint-Denis, Les Mesnuls, Milon-la-Chapelle, Montfort-l'Amaury, Le Perray-en-Yvelines, Poigny-la-Forêt, La Queue-les-Yvelines, Raizeux, Rambouillet (partiellement), Rochefort-en-Yvelines, Saint-Forget, Saint-Lambert-des-Bois, Saint-Léger-en-Yvelines, Saint-Rémy-lès-Chevreuse, Saint-Rémy-l'Honoré, Senlisse, Sonchamp, Le Tremblay-sur-Mauldre, Vieille-Église-en-Yvelines.

Les dix communes de l'Essonne sont : Boullay-les-Troux, Courson-Monteloup, Fontenay-lès-Briis, Forges-les-Bains, Gif-sur-Yvette (partiellement), Gometz-la-Ville, Janvry, Saint-Jean-de-Beauregard (partiellement), Les Molières et Vaugrigneuse.

Les marges du parc naturel comptent cinq villes-portes, des communes ayant noué une relation de partenariat et de protection minimale. Il s'agit de Neauphle-le-Château et de Saint-Arnoult-en-Yvelines pour les Yvelines et de Bures-sur-Yvette, Saint-Maurice-Montcouronne et Dourdan pour l'Essonne. Gometz-le-Châtel, dans l'Essonne, a le statut de ville associée au parc naturel. En 2019, la commune de Coignières, dans les Yvelines, a déposé une demande d'obtention du statut de ville-porte ou d'adhésion partielle. Depuis l'adhésion des Molières et de Vaugrigneuse en , trois communes de l'Essonne, Pecqueuse, Limours et Briis-sous-Forges, sont enclavées au sein du parc naturel.

Deux communes des Yvelines ont rompu leurs liens avec le parc naturel sans s'en rapprocher de nouveau par la suite, il s'agit de Ponthévrard, qui en était membre, et de Voisins-le-Bretonneux, qui en était ville-porte.

Vingt-et-une communes sont reconnues par le parc naturel comme constituant un périmètre d'élargissement viable et probable. Seize sont dans les Yvelines (Bourdonné, Condé-sur-Vesgre, Adainville, Grandchamp, Le Tartre-Gaudran, La Boissière-Ecole, La Hauteville, Mittainville, Emancé, Orphin, Orcemont, Sainte-Mesme, Ponthévrard et Saint-Martin-de-Bréthencourt) et six dans l'Essonne (Saint-Cyr-sous-Dourdan, Le Val-Saint-Germain, Angervilliers, Briis-sous-Forges, Limours et Pecqueuse). Les villes-portes et associées sont considérées comme appartenant à ce périmètre d'adhésions potentielles. Le parc naturel a déjà été amené à travailler ou à agir ponctuellement sur le territoire de certaines de ces communes (Condé-sur-Vesgre, La Boissière-Ecole et Mittainville), ainsi que sur le territoire de deux communes hors périmètre d'élargissement potentiel mais voisines de l'aire protégée (Millemont et Buc). Le conseil régional d'Ile-de-France a déjà proposé par le passé un autre périmètre d'élargissement potentiel, refusé par le parc naturel (Saint-Germain-de-la-Grange, Saulx-Marchais, Auteuil-le-Roi, Vicq et Neauphle-le-Vieux dans les Yvelines, et Corbreuse, Les Granges-le-Roi, Roinville-sous-Dourdan, Sermaise et Saint-Chéron dans l'Essonne) ; à noter cependant que les actuelles villes-portes de Neauphle-le-Château et de Bures-sur-Yvette sont issues de ce périmètre non-reconnu.

Drapeau du Pays d'Yveline


Histoire

Le parc a été créé en décembre 1985 ; c'était le premier parc naturel régional d'Île-de-France.

Son idée, bien antérieure, est née de la préoccupation des élus devant la baisse du nombre d'exploitations agricoles et les projets de constructions non concertée de chalandonnettes dans les années 70, notamment un lot de 2 500 logements sur les communes de Senlisse, Les Essarts-le-Roi et Dampierre-en-Yvelines et un autre lot de 1 200 dans le secteur de Roche Couloir à Chevreuse et encore 2 500 autres dans le bois de Méridon.

En , Philippe Saint-Marc fonde le Comité de sauvegarde de la Haute Vallée de Chevreuse[3]. Avec le soutien des élus, le conseil général rachète les terrains et empêche des constructions massives. En 1973, c'est la vente de 1 372 ha sur 8 communes par le duc de Luynes à la banque Lazard qui provoque la révolte ; la mobilisation fait avorter le projet spéculatif et les terres sont rachetées par divers intervenants. Durant cette mobilisation le Comité et d'autres personnes fondent l'Union des amis du parc, qui organise en 1975 sa première fête du parc.

Dès 1972, 12 communes unissent leurs efforts pour créer un parc naturel régional, qui reçoit l'année suivante le soutien du conseil général des Yvelines puis du conseil régional le . L'organisme chargé de concevoir sa charte est fondé en . Malgré les retards de l'État qui envisage le passage de l'autoroute A12 dans la zone, le syndicat mixte de réalisation est créé le . En , 19 communes fondatrices voient enfin la naissance officielle du parc, 23e PNR de France, qui aboutit plus de huit ans après le vingt-deuxième (celui des Volcans d'Auvergne).

Contrairement à d'autres parcs de province qui luttent contre un dépeuplement du territoire, le parc de la Haute Vallée de Chevreuse tente de maîtriser la pression urbaine et ne pas devenir une zone dortoir. Il s'engage par ailleurs dans la reconquête de la qualité des eaux, crée 250 km de sentiers balisés et entame un inventaire des patrimoines locaux.

Le président actuel du parc est Yves Vandewalle, conseiller général des Yvelines et ancien maire de Lévis-Saint-Nom.

Sonchamp a fait partie du parc de 1985 à 1999 et fait à nouveau partie du Parc depuis 2011. Ponthévrard a fait partie du parc de 1995 à 1999. Le parc était composé de 21 communes pendant la première décennie des années 2000.

Le conseil régional d'Île-de-France, par délibération du [4], a lancé la procédure de révision de la Charte et identifié un périmètre d'étude pour le parc. Ce périmètre comprenait 77 communes dont les 21 communes qui faisaient déjà partie du Parc, 39 autres communes des Yvelines et 17 communes de l'Essonne[5] : Adainville, Angervilliers, Bazoches-sur-Guyonne, Boullay-les-Troux, Bourdonné, Briis-sous-Forges, Condé-sur-Vesgre, Courson-Monteloup, Émancé, Fontenay-les-Briis, Forges-les-Bains, Galluis, Gambais, Gambaiseuil, Gazeran, Gif-sur-Yvette, Gometz-la-Ville, Grandchamp, Grosrouvre, Hermeray, Janvry, Jouars-Pontchartrain, La Boissière-École, La Hauteville, La Queue-les-Yvelines, Le Perray-en-Yvelines, Le Tartre-Gaudran, Le Tremblay-sur-Mauldre, Les Bréviaires, Les Essarts-le-Roi, Les Mesnuls, Les Molières, Le Val-Saint-Germain, Limours, Mareil-le-Guyon, Méré, Mittainville, Montfort-l'Amaury, Orcemont, Orphin, Pecqueuse, Poigny-la-Forêt, Ponthévrard, Raizeux, Rambouillet, Saint-Arnoult-en-Yvelines, Saint-Cyr-sous-Dourdan, Saint-Jean-de-Beauregard, Saint-Hilarion, Saint-Léger-en-Yvelines, Saint-Martin-de-Bréthencourt, Saint-Maurice-Montcouronne, Saint-Rémy-l'Honoré, Sainte-Mesme, Sonchamp, Vaugrigneuse

Le parc était chargé de la mise en œuvre de la procédure de révision. Pour élaborer la nouvelle charte, il s'est appuyé en particulier sur le bilan évaluatif de l'action du parc depuis 1999, le diagnostic territorial (établi pour le périmètre d'étude), des inventaires complémentaires et les fruits de la concertation.

Finalement, le décret étendant le parc a 51 communes a été publié le au Journal officiel[2]. La superficie du parc est passée de 250 à 633 km2 ; la population de 46 000 à 110 026 habitants.

En , Les Molières et Vaugrigneuse rejoignent le parc naturel. En mai de la même année, un groupe local, le Front de libération de la Haute Vallée de Chevreuse organise une consultation en ligne sur le rattachement de Coignières au parc. La municipalité entame les démarches d'adhésion[6].

En 2024 la vallée de la Chevreuse accueillera les épreuves de cyclisme sur Route des Jeux Olympiques de Paris

Quelques sites célèbres

Notes et références

  1. Gif Infos n°373, pp. 16-17, décembre 2011.
  2. Agrandissement du Parc : le décret est publié ! (site du parc, le 14 novembre 2011).
  3. « Philippe Saint-Marc, 50 ans de combats pour l’environnement. », article du journal "Toutes les nouvelles" (Versailles, Saint-Quentin-en-Yvenines), sur data.over-blog-kiwi.com, (consulté le )
  4. Délibération CR 62-07
  5. Carte du périmètre d'étude pour l'agrandissement du Parc
  6. La Rédaction, « Coignières - Vers une intégration partielle de la commune au PNR ? », sur La Gazette de Saint-Quentin-en-Yvelines, (consulté le )

Article connexe

Liens externes

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