Montoire-sur-le-Loir
Montoire-sur-le-Loir est une commune française située dans le département de Loir-et-Cher en région Centre-Val de Loire.
Pour les articles homonymes, voir Montoire.
Montoire-sur-le-Loir | |||||
La place centrale. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Centre-Val de Loire | ||||
Département | Loir-et-Cher | ||||
Arrondissement | Vendôme | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Territoires Vendômois | ||||
Maire Mandat |
Arnaud Tafilet 2020-2026 |
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Code postal | 41800 | ||||
Code commune | 41149 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Montoiriens | ||||
Population municipale |
3 752 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 178 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 45′ 18″ nord, 0° 51′ 52″ est | ||||
Altitude | Min. 60 m Max. 146 m |
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Superficie | 21,02 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Unité urbaine | Montoire-sur-le-Loir (ville-centre) |
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Aire d'attraction | Montoire-sur-le-Loir (commune-centre) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Montoire-sur-le-Loir (bureau centralisateur) |
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Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Géolocalisation sur la carte : Loir-et-Cher
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | www.mairie-montoire.fr | ||||
Localisée au nord-ouest du département, la commune fait partie de la petite région agricole « les Vallées et Coteaux du Loir », bordée au nord par un coteau raide et au sud par les coteaux en pente douce.
L'occupation des sols est marquée par l'importance des espaces agricoles et naturels qui occupent la quasi-totalité du territoire communal. Plusieurs espaces naturels d'intérêt sont présents sur la commune : un site natura 2000 et une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF). En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture sur la commune est la culture des céréales et des oléoprotéagineux. À l'instar du département qui a vu disparaître le quart de ses exploitations en dix ans, le nombre d'exploitations agricoles a fortement diminué, passant de 28 en 1988, à 22 en 2000, puis à 15 en 2010.
Ses habitants sont appelés les Montoiriens.
Géographie
Localisation et communes limitrophes
La commune de Montoire-sur-le-Loir se trouve au nord-ouest du département de Loir-et-Cher, dans la petite région agricole des Vallées et Coteaux du Loir[1],[2]. À vol d'oiseau, elle se situe à 39,3 km de Blois[3], préfecture du département, à 15,9 km de Vendôme[4], sous-préfecture. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Montoire-sur-le-Loir[5].
Les communes les plus proches sont[6] : Lavardin (2,1 km), Les Roches-l'Évêque (3,2 km), Villavard (3,3 km), Saint-Martin-des-Bois (4,1 km), Saint-Rimay (4,6 km), Saint-Arnoult (4,8 km), Houssay (5,7 km), Fontaine-les-Coteaux (5,8 km) et Troo (5,8 km).
Hydrographie
La commune est drainée par le Loir (4,936 km), bras de l'Échoiseau, le Grand Ri (1,976 km), le Fargot le Gouffrande et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 12,72 km de longueur totale[7].
Le Loir traverse la commune du nord-est vers le sud-ouest. D'une longueur totale de 317,4 km, il prend sa source dans la commune de Champrond-en-Gâtine (Eure-et-Loir) et se jette dans la Sarthe à Briollay (Maine-et-Loire), après avoir traversé 86 communes[8]. Sur le plan piscicole, ce cours d'eau est classé en deuxième catégorie, où le peuplement piscicole dominant est constitué de poissons blancs (cyprinidés) et de carnassiers (brochet, sandre et perche)[9].
Climat
Paramètres climatiques pour la commune sur la période 1971-2000 | |
- Moyenne annuelle de température : 11,2 °C |
La commune bénéficie d'un climat « océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France définie en 2010. Ce type affecte l'ensemble du Bassin parisien avec une extension vers le sud, et en particulier la plus grande partie du département de Loir-et-Cher. Le climat reste océanique, mais avec de belles dégradations. Les températures sont intermédiaires et les précipitations sont faibles (moins de 700 mm de cumul annuel), surtout en été, mais les pluies tombent en moyenne sur 12 jours en janvier et sur 8 en juillet, valeurs moyennes rapportées à l'ensemble français. La variabilité interannuelle des précipitations est minimale tandis que celle des températures est élevée[10].
Les paramètres climatiques qui ont permis d'établir cette typologie comportent 6 variables pour les températures et 8 pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[10]. Avec le changement climatique, ces variables ont pu depuis évoluer.
Sites Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué de Zones spéciales de conservation (ZSC) et de Zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles. L'objectif est de promouvoir une gestion adaptée des habitats tout en tenant compte des exigences économiques, sociales et culturelles, ainsi que des particularités régionales et locales de chaque État membre. Les activités humaines ne sont pas interdites, dès lors que celles-ci ne remettent pas en cause significativement l'état de conservation favorable des habitats et des espèces concernées[11]. Une partie du territoire communal est incluse dans le site Natura 2000[12] : les « Coteaux calcaires riches en chiroptères des environs de Montoire-sur-le-Loir », d'une superficie de 28,5 ha[13].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L'inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d'améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d'aide à la prise en compte de l'environnement dans l'aménagement du territoire. Le territoire communal de Montoire-sur-le-Loir comprend une ZNIEFF[14] : les « Coteau de Lavardin et Ravine des Reclusages » (63,62 ha)[15].
Urbanisme
Typologie
Montoire-sur-le-Loir est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[16],[17],[18]. Elle appartient à l'unité urbaine de Montoire-sur-le-Loir, une agglomération intradépartementale regroupant 2 communes[19] et 4 061 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[20],[21].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montoire-sur-le-Loir, dont elle est la commune-centre[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 11 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[22],[23].
Occupation des sols
L'occupation des sols est marquée par l'importance des espaces agricoles et naturels (96,8 %). La répartition détaillée ressortant de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover millésimée 2012 est la suivante : terres arables (11,6 %), cultures permanentes (0,6 %), zones agricoles hétérogènes (15,4 %), prairies (3,5 %), forêts (65,2 %), milieux à végétation arbustive ou herbacée (0,7 %), zones urbanisées (1 %), espaces verts artificialisés non agricoles (0,5 %), zones industrielles et commerciales et réseaux de communication (1,7 %), eaux continentales (0,5 %)[7].
Planification
La loi SRU du a incité fortement les communes à se regrouper au sein d'un établissement public, pour déterminer les partis d'aménagement de l'espace au sein d'un SCoT, un document essentiel d'orientation stratégique des politiques publiques à une grande échelle. La commune est dans le territoire du SCOT des Territoires du Grand Vendômois, approuvé en 2006 et dont la révision a été prescrite en 2017, pour tenir compte de l'élargissement de périmètre[24],[25].
En matière de planification, la commune disposait en 2017 d'un plan local d'urbanisme approuvé[26]. Par ailleurs, à la suite de la loi ALUR (loi pour l'accès au logement et un urbanisme rénové) de , un plan local d'urbanisme intercommunal couvrant le territoire de la Communauté d'agglomération Territoires Vendômois a été prescrit le [27].
Habitat et logement
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Montoire-sur-le-Loir en 2016 en comparaison avec celle du Loir-et-Cher et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi la faible proportion des résidences secondaires et logements occasionnels (1,9 %) par rapport au département (18 %) et à la France entière (9,6 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 81,4 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (80,1 % en 2011), contre 68,1 % pour le Loir-et-Cher et 57,6 pour la France entière.
Montoire-sur-le-Loir[28] | Loir-et-Cher[29] | France entière[30] | |
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Résidences principales (en %) | 91,4 | 74,5 | 82,3 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 1,9 | 18 | 9,6 |
Logements vacants (en %) | 6,7 | 7,5 | 8,1 |
Risques majeurs
Le territoire communal de Montoire-sur-le-Loir est vulnérable à différents aléas naturels : inondations (par débordement du Loir ou par ruissellement), climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), mouvements de terrains ou sismique (sismicité très faible) Il est également exposé à un risque technologique : le transport de matières dangereuses[31],[32].
Risques naturels
Les mouvements de terrain susceptibles de se produire sur la commune sont soit liés au retrait-gonflement des argiles, soit des chutes de blocs, soit des glissements de terrain, soit des effondrements liés à des cavités souterraines[31]. Le phénomène de retrait-gonflement des argiles est la conséquence d'un changement d'humidité des sols argileux. Les argiles sont capables de fixer l'eau disponible, mais aussi de la perdre en se rétractant en cas de sécheresse[33]. Ce phénomène peut provoquer des dégâts très importants sur les constructions (fissures, déformations des ouvertures) pouvant rendre inhabitables certains locaux. La carte de zonage de cet aléa peut être consultée sur le site de l'observatoire national des risques naturels Georisques[34]. Une autre carte permet de prendre connaissance des cavités souterraines localisées sur la commune[35].
Les crues du Loir sont moins importantes que celles de la Loire, mais elles peuvent générer des dégâts importants. Les crues historiques sont celles de 1665 (4 m à l'échelle de Vendôme), 1784 (2,84 m), 1961 (2,90 m) et 2004 (2 m). Le débit maximal historique est de 256 m3/s et caractérise une crue de retour cinquantennal[36]. Le risque d'inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du Plan de prévention du risque inondation (PPRI) du Loir[37].
Risques technologiques
Le risque de transport de marchandises dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une canalisation de transport de gaz. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible d'avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu'à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d'urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[38].
Toponymie
Attestée sous la forme Mons aureus en 869[réf. nécessaire].
Histoire
Moyen Âge
Montoire est une ville fort ancienne, connue sous le nom de Aureum Mons en latin médiéval. L'église Saint-Gilles portait sur sa voûte des fresques romanes, qui témoignent encore par les dessins qu'en a réalisés Monsieur Launay, de son ancien rayonnement religieux. La maison de Montoire assure son renom guerrier. La ville et sa campagne, aux confins du Blaisois et du Perche, sont intégrés dans le comté de Vendôme.
Durant la guerre que se livraient Henri II d'Angleterre et Philippe Auguste, Richard Cœur de Lion prend, en 1188, le château de Montoire puis se dirige sur Lavardin.
Monteor ou Montoire est promue capitale du Bas-Vendômois sous Jean V, qui organise la scission de la terre comtale de Vendôme. La maison de Vendôme passe aux Bourbons, avant de revenir à la maison royale en 1712. Elle échoit au gentilhomme d'origine bretonne Kerhoent (ou Querhoent) à la fin de l'Ancien Régime. Il obtient l'autorisation de renommer la terre de Montoire en pays de Kerhoent.
Révolution française
Au cours de la Révolution française, la commune, qui s'était appelée Querhoent en l'honneur de Jean-Sébastien de Querhoent-Kerkournacech depuis 1742[39], fut à nouveau nommée Montoire.
C'est aussi vers cette période, entre 1790 et 1794, qu'est absorbée la commune voisine de Saint-Oustrille.
Période contemporaine
Au XIXe siècle, Montoire est une ville commerçante, étendue en grande partie sur la rive droite du Loir, dans l'arrondissement de Vendôme. Elle n'est qu'à 18 km au sud-ouest de Vendôme, ville en amont dans la même vallée.
Le , pendant la guerre de 1870-1871, lors d'un engagement hivernal meurtrier entre Fontaine et Montoire, le général Jouffroy d'Abbans et ses soldats remportent une trop courte victoire face aux troupes prussiennes en avancée téméraire. Il saisit une centaine de prisonniers allemands, outre les bagages et les munitions.
Le chef-lieu de canton qui a 3 167 habitants en 1878 possède une belle et vaste place créée par le duc de Tallard, un des anciens seigneurs de Montoire. Elle est bordée par le Loir et adossée aux ruines du château de saint Outrille. On observe encore des pans de murailles sur les lieux des anciennes fortifications de la ville. La ville possède des tanneries, des fabriques de serge et de toile, ainsi que des grosses bonneteries de laine. Elle reçoit d'actifs marchés du pays agricole, ce qui fait d'elle un centre commercial dans le domaine des céréales, des vins, des bois, des fourrages et des plantes médicinales renommées.
Le chemin de fer arrive probablement dans les années 1880.
C'est en 1891 que le nom actuel de Montoire-sur-le-Loir fut adopté.
Il n'y a plus que 2 780 habitants en 1920. Le canton a 19 communes et 10 540 habitants.
Entre le et le , plus de 3 100 réfugiés espagnols fuyant l'effondrement de la république espagnole devant Franco, arrivent en Loir-et-Cher. Devant l'insuffisance des structures d'accueil (les haras de Selles-sur-Cher sont notamment utilisés), 47 villages sont mis à contribution[40], dont Montoire-sur-le-Loir[41]. Les réfugiés, essentiellement des femmes et des enfants, sont soumis à une quarantaine stricte, vaccinés, le courrier est limité, le ravitaillement, s'il est peu varié et cuisiné à la française, est cependant assuré[42]. Au printemps et à l'été, les réfugiés sont regroupés à Bois-Brûlé (commune de Boisseau)[43].
Seconde Guerre mondiale
Montoire-sur-le-Loir est connue pour l'« entrevue de Montoire », entre le maréchal Pétain et Adolf Hitler, qui a eu lieu le en gare de Montoire. C'est à l'occasion de cette entrevue que fut envisagée la collaboration française au régime nazi. La gare de Montoire a été choisie pour son relatif isolement et sa proximité avec l'axe Paris-Hendaye — Hitler revenant d'une entrevue avec Franco se déroulant à Hendaye dans le but de convaincre l'Espagne d'entrer en guerre, en vain. De plus, en cas d'attaque aérienne, le train pouvait se mettre à l'abri dans le tunnel de Saint-Rimay proche. Les portes blindées qu'on peut voir aux entrées de ce tunnel furent installées en 1943, et un poste de commandement allemand fut créé à Saint-Rimay et Thoré-la-Rochette, en liaison directe avec Berlin, mais il ne fut jamais utilisé.
Ce tunnel aura un rôle plus tard, en 1942, quand Saint-Rimay est choisi comme quartier général d'Hitler pour faire face à un éventuel débarquement sur la côte Atlantique. Mais le débarquement sur la côte Atlantique n'ayant jamais eu lieu, Saint-Rimay et le W3 (nom de code du quartier général) sont finalement abandonnés.
L'après-guerre
En 1945, la commune absorbe celle voisine de Saint-Quentin-lès-Trôo ; au cours de la Révolution française, celle-ci, alors nommée simplement Saint-Quentin, porta provisoirement le nom de Prés-Quentin et adopta celui de Saint-Quentin-lès-Trôo en 1937[44].
Politique et administration
Découpage territorial
La commune de Montoire-sur-le-Loir est membre de la Communauté d'agglomération Territoires Vendômois, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le [45].
Elle est rattachée sur le plan administratif à l'arrondissement de Vendôme, au département de Loir-et-Cher et à la région Centre-Val de Loire[5], en tant que circonscriptions administratives[5]. Sur le plan électoral, elle est rattachée au canton de Montoire-sur-le-Loir depuis 2015 pour l'élection des conseillers départementaux[46] et à la troisième circonscription de Loir-et-Cher pour les élections législatives[47].
- Montoire-sur-le-Loir dans l'intercommunalité en 2016.
- Montoire-sur-le-Loir dans l'arrondissement de Vendôme en 2016.
- Montoire-sur-le-Loir dans le canton de Montoire-sur-le-Loir en 2016.
Conseil municipal et maire
Le conseil municipal de Montoire-sur-le-Loir, commune de plus de 1 000 habitants, est élu au scrutin proportionnel plurinominal avec prime majoritaire[48]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges au conseil municipal est de 25. Le maire, à la fois agent de l'État et exécutif de la commune en tant que collectivité territoriale, est élu par le conseil municipal au scrutin secret lors de la première réunion du conseil suivant les élections municipales, pour un mandat de six ans, c'est-à-dire pour la durée du mandat du conseil[49].
Population et société
Évolution démographique
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (40,2 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (26,3 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (53,7 %) est supérieur de plus de deux points au taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 46,3 % d'hommes (0 à 14 ans = 12,9 %, 15 à 29 ans = 14 %, 30 à 44 ans = 15,8 %, 45 à 59 ans = 21,4 %, plus de 60 ans = 35,9 %) ;
- 53,7 % de femmes (0 à 14 ans = 11,8 %, 15 à 29 ans = 12,4 %, 30 à 44 ans = 13,5 %, 45 à 59 ans = 18,5 %, plus de 60 ans = 43,9 %).
Économie
Secteurs d'activité
Le tableau ci-dessous détaille le nombre d'entreprises implantées à Montoire-sur-le-Loir selon leur secteur d'activité et le nombre de leurs salariés[58] :
total | % com (% dep[59]) | 0 salarié | 1 à 9 salarié(s) | 10 à 19 salariés | 20 à 49 salariés | 50 salariés ou plus | |
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Ensemble | 350 | 100,0 (100) | 187 | 126 | 14 | 15 | 8 |
Agriculture, sylviculture et pêche | 9 | 2,6 (11,8) | 4 | 5 | 0 | 0 | 0 |
Industrie | 31 | 8,9 (6,5) | 8 | 11 | 4 | 5 | 3 |
Construction | 31 | 8,9 (10,3) | 12 | 17 | 2 | 0 | 0 |
Commerce, transports, services divers | 214 | 61,1 (57,9) | 126 | 80 | 2 | 5 | 1 |
dont commerce et réparation automobile | 64 | 18,3 (17,5) | 32 | 27 | 1 | 3 | 1 |
Administration publique, enseignement, santé, action sociale | 65 | 18,6 (13,5) | 37 | 13 | 6 | 5 | 4 |
Champ : ensemble des activités. |
Le secteur du commerce, transport et service divers est prépondérant sur la commune (214 entreprises sur 350). Sur les 350 entreprises implantées à Montoire-sur-le-Loir en 2016, 187 ne font appel à aucun salarié, 126 comptent 1 à 9 salariés, 14 emploient entre 10 et 19 personnes.15 emploient entre 20 et 49 personnes.
Au , la commune est classée en zone de revitalisation rurale (ZRR), un dispositif visant à aider le développement des territoires ruraux principalement à travers des mesures fiscales et sociales. Des mesures spécifiques en faveur du développement économique s'y appliquent également[60].
La commune loue à la société Quadran le terrain de l'ancienne décharge pour construire en 2018-2019 une centrale solaire photovoltaïque de 2,3 MW, avec le soutien de la coopérative citoyenne d'énergie locale Énergies vendômoises[61].
Agriculture
En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture sur la commune est la polyculture et le polyélevage[62]. Le département a perdu près d'un quart de ses exploitations en 10 ans, entre 2000 et 2010 (c'est le département de la région Centre-Val de Loire qui en compte le moins)[63]. Cette tendance se retrouve également au niveau de la commune où le nombre d'exploitations est passé de 43 en 1988 à 22 en 2000 puis à 15 en 2010. Parallèlement, la taille de ces exploitations augmente, passant de 26 ha en 1988 à 51 ha en 2010[62]. Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques des exploitations agricoles de Montoire-sur-le-Loir, observées sur une période de 22 ans :
1988 | 2000 | 2010 | |
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Dimension économique[62] | |||
Nombre d'exploitations (u) | 43 | 22 | 15 |
Travail (UTA) | 72 | 27 | 19 |
Surface agricole utilisée (ha) | 1 097 | 892 | 766 |
Cultures[64] | |||
Terres labourables (ha) | 755 | 761 | 666 |
Céréales (ha) | 495 | 495 | 421 |
dont blé tendre (ha) | 279 | 348 | 277 |
dont maïs-grain et maïs-semence (ha) | 98 | 20 | s |
Tournesol (ha) | 112 | s | s |
Colza et navette (ha) | 58 | 128 | 119 |
Élevage[62] | |||
Cheptel (UGBTA[65]) | 509 | 464 | 259 |
Produits labellisés
La commune de Montoire-sur-le-Loir est située dans l'aire de l'appellation d'origine protégée (AOP)[Note 5] de deux produits[66] : un fromage (le Sainte-maure-de-touraine[67]) et un vin (les Coteaux-du-vendômois[68]).
Le territoire de la commune est également intégré aux aires de productions de divers produits bénéficiant d'une indication géographique protégée (IGP) : le bœuf du Maine[69], les porcs de la Sarthe[70], les rillettes de Tours[71], le vin Val-de-loire[72], les volailles de Loué[73], les volailles de l’Orléanais[74], les volailles du Maine[75] et les œufs de Loué[76],[66].
Culture locale et patrimoine
Voies
145 odonymes recensés à Montoire-sur-le-Loir au | |||||||||||||||
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Allée | Avenue | Bld | Chemin | Clos | Impasse | Montée | Passage | Place | Promenade | Route | Rue | Ruelle | Voie | Autres | Total |
0 | 9 | 2[N 1] | 5 | 0 | 9[N 2] | 0 | 0 | 4 [N 3] | 2[N 4] | 2 [N 5] | 70 [N 6] | 0 | 0 | 42 [N 7] | 145 |
Notes « N » |
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Sources : rue-ville.info & annuaire-mairie.fr & perche-gouet.net & OpenStreetMap |
Lieux et monuments
- Le château de Montoire-sur-le-Loir et son donjon a été bâti par les premiers seigneurs de Montoire à la fin du XIe siècle.
- Le château de Chalay, dans l'ancienne commune de Saint-Quentin-lès-Troo.
- Le musée des Rencontres ou gare historique retraçant l'entrevue de Montoire. Musée consacré aux entrevues des 22 et entre Laval et Hitler puis entre Pétain et Hitler.
- La chapelle Saint-Laurent, dans le cimetière.
- La chapelle de la Madeleine, associée à une ancienne léproserie.
- La maison Renaissance, ancienne maison du bailli, et une maison du XVIe siècle, dite du Cadran solaire, à côté.
- Le couvent des Augustins, et plus particulièrement le cloître, joyau architectural où il existe encore des fresques remarquables.
- La médiathèque intercommunale installée partiellement dans l'ancien couvent des Augustins
- L'église Saint-Laurent.
- Le jardin botanique au Lieu-dit la Fossee (vins Martellière appellation Coteaux du Vendômois), qui possède aussi un magnifique jardin botanique que l'on peut visiter en été.
- Le musée Musikenfête où l'on peut retrouver toutes les expositions des pays venus à Montoire lors du festival folklorique.
- L'ancienne église Saint-Outrille.
- La maison Taillebois.
Chapelle Saint-Gilles
Cette chapelle a une architecture particulière : un chœur tréflé dont les deux chapelles en cul-de-four nord et sud jouent le rôle de transept, et une croisée centrale couverte d'une coupole, chacune des absides étant ornée de fresques romanes représentant un Christ en majesté.
- Chapelle est (abside principale) : Le Christ, entouré de quatre anges et des quatre animaux symboles des évangélistes, tient le Livre et bénit de la main droite.
- Chapelle sud : Le Christ tend les clés à Saint-Pierre.
- Chapelle nord : le Christ, entre l'alpha et l'oméga, étend les bras tandis que de sa main gauche partent des filets rouges qui touchent le front de six personnages. Il s'agit probablement d'une représentation de la Pentecôte.
- Doubleau est : L'agneau divin est encadré par deux séraphins aux grandes ailes.
- Doubleau ouest : Le Christ étend les bras pour couronner deux chevaliers en cotte de maille.
- Chapelle Saint Gilles (extérieur)
- Christ en majesté (chapelle est)
- Christ sud
- Christ nord
- Doubleau ouest
- Doubleau est
Manifestations culturelles et festivités
- Le festival international de folklore se déroule chaque année depuis 1973 pendant la semaine du 15 août. Ce festival, dont la 40e édition a lieu en 2012, rassemble environ 10 groupes de pays différents venant des 5 continents chaque année. Sa fréquentation en fait un des évènements majeurs de la région durant l'été.
- Les Printanières du tourisme[77] : week-end consacré à la découverte des sites touristiques de la région de Montoire. La 5e édition a eu lieu les 26 et . Cette manifestation ouvre la saison touristique avec des visites gratuites ou à 1 € maximum.
- Le festival « À l'Unisson », consacré à la musique actuelle, est organisé depuis 2008 par des jeunes de Montoire aux alentours du 3e week-end de juillet.
Sports
Le complexe sportif Jules-Ferry comprend le football, le tennis, le gymnase, le club de vélo, le badminton, etc.
Héraldique
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Les armoiries de Montoire-sur-le-Loir se blasonnent ainsi : |
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Personnalités liées à la commune
- Pierre de Ronsard fut nommé prieur de Saint-Gilles en 1566, après avoir quitté la cour de Charles IX, à cause de sa maladie. Cependant, certains doutent de sa présence effective[78].
- Armand Samuel de Marescot (1758-1832), général du génie des armées de la République et de l'Empire. Est décédé au château de Chaslay.
- Honoré de Balzac fait naître en ce lieu son personnage Louis Lambert, dans le roman de la Comédie humaine, Louis Lambert.
- Le peintre paysagiste français Charles Busson est né le à Montoire et mort le à Paris.
- Charles Bouvard, médecin de Louis XIII.
- Charles Beaupetit fut conseiller municipal de Montoire, conseiller général, maire ainsi que sénateur.
- Jacqueline Gourault, femme politique, y est née. Elle est maire de La Chaussée-Saint-Victor de 1989 à 2014, sénatrice de 2001 à 2017 puis ministre durant le quinquennat d'Emmanuel Macron.
- Bruno Huger, cycliste professionnel, y est né en 1962
Notes et références
Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Les normales climatiques sont des produits statistiques calculés sur des périodes de 30 ans, permettant de caractériser le climat sur cette période et servant de référence.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Nomenclature européenne, appellation d'origine contrôlée (AOC) dans la nomenclature française.
Références
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Voir aussi
Bibliographie
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- Christian Poitou, Paroisses et communes de France : Loir-et-Cher, Paris, CNRS Editions, , 591 p. (ISBN 2-271-05482-6)
- Claude Motte, Isabelle Séguy & Christine Théré, avec la collaboration de Dominique Tixier-Basse, Communes d'hier, communes d'aujourd'hui : Les communes de la France métropolitaine, 1801-2001. Dictionnaire d'histoire administrative, Paris, Institut National d'Études Démographiques,, , 408 p. (ISBN 978-2-7332-1028-4, lire en ligne)
- [Collectif], Patrimoine dans votre commune : Montoire, Blois, cdpa41, 2020.
Article connexe
Liens externes
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