Michael Keaton

Michael Keaton, de son vrai nom Michael John Douglas, est un acteur, producteur et réalisateur américain né le à Coraopolis (Pennsylvanie).

Pour les articles homonymes, voir Michael Douglas (homonymie), Douglas et Keaton (homonymie).

Michael Keaton
Michael Keaton lors du Comic-Con 2013 à San Diego.
Nom de naissance Michael John Douglas
Surnom Michael Keaton
Naissance
Coraopolis (Pennsylvanie, États-Unis)
Nationalité Américaine
Profession Acteur
Producteur
Réalisateur
Films notables Mister Mom
Beetlejuice
Batman
Jackie Brown
L'Enjeu
Birdman
Spider-Man: Homecoming

Il est notamment connu pour ses trois collaborations avec Tim Burton à la fin des années 1980 et au début des années 1990. Il joue en effet le rôle-titre de Beetlejuice (1988), puis incarne surtout Batman/Bruce Wayne dans le film Batman (1989), et sa suite Batman, le défi (1992), deux grands succès au box-office.

Il a également joué à deux reprises le personnage de Ray Nicolette, héros des romans de Elmore Leonard dans les films Jackie Brown de Quentin Tarantino et Hors d'atteinte de Steven Soderbergh.

Dans les années 2010, il revient aux films de super-héros avec Birdman d'Alejandro González Iñárritu en 2014, film hommage aux super-héros. Il joue la même année dans Robocop (remake du film RoboCop), puis incarne le rôle du Vautour dans le film à succès Spider-Man: Homecoming en 2017.

Biographie

Enfance et débuts

Issu d'une famille originaire d'Écosse, d'Irlande et d'Allemagne, Michael John Douglas naît à Coraopolis en Pennsylvanie. Il est le plus jeune d'une famille de sept enfants (il a trois frères et trois sœurs). Son père, George A. Douglas, est ingénieur civil et géomètre-expert[1],[2], sa mère, Leona Elizabeth, est femme au foyer originaire de McKees Rocks en Pennsylvanie[3],[4].

Ses dons de comédien se révèlent dès sa jeunesse par de délirantes imitations du chanteur Elvis Presley. Il écrit ses premiers sketches et interprète de nombreux spectacles.

Il commence à travailler dans le cinéma en jouant dans des comédies, Les Croque-morts en folie, Johnny Dangerously et aussi dans des films avec un ton plus dramatique Retour à la vie. Ne pouvant garder son nom à l'écran, du fait de l'homonymie avec Michael Douglas, il se voit dans l'obligation de trouver un nouveau nom. Il choisit « Keaton » en référence à Buster Keaton[5],[6].

Années 1980-1990 : Révélation, puis passage au second plan

Michael Keaton (à gauche) dans la sitcom All's Fair, en 1977.

Michael Keaton fait ses débuts à l'écran en 1977, dans la série télévisée All's Fair. Cette sitcom le lance dans des comédies mineures, aux succès divers.

C'est en 1988 qu'il parvient à percer. Il est en effet choisi par Tim Burton pour incarner le bio-exorciste inventé par ce dernier dans Beetlejuice, qui connaît un succès planétaire, que la carrière de l'acteur est lancée. Burton le choisit aussi pour incarner le rôle de Batman, lorsqu'il se voit confier le projet par la Warner. Le studio est hésitant, en raison de l'image délirante qu'a l'acteur auprès du grand public. Mais son interprétation convainc critiques et public, et l'impose comme une star. Le studio donne une plus grande liberté à Burton pour une suite sortie en 1992, Batman, le défi. Le film est acclamé par la critique, mais le public suit moins, déstabilisé par une œuvre noire et gothique, où les antagonistes occupent le devant de la scène.

Il enchaîne avec un autre succès, Beaucoup de bruit pour rien (1993), une comédie chorale mise en scène par Kenneth Branagh. Il décline cependant un troisième opus de Batman, lorsque Burton est finalement cantonné au rôle de producteur, et face à la direction plus commerciale prise par le projet. Toutefois, d'autres sources mentionnent un différend concernant le montant du cachet de l'acteur. Celui-ci se serait montré trop gourmand et aurait été, de fait, remercié par les producteurs. Le rôle est confié au plus lisse Val Kilmer.

Après cela, l'acteur occupe les années 1990 en alternant comédies (Mes doubles, ma femme et moi, Une journée de fous) et films dramatiques (My Life). Mais il s'aventure également à jouer les psychopathes dans des thrillers Fenêtre sur pacifique et dans L'Enjeu (1998), et les policiers dans Un bon flic. Mais les films sont des échecs critiques et commerciaux, et l'acteur voit son étoile se ternir. Seule émerge de cette période la comédie Le Journal (1994) de Ron Howard.

La fin de la décennie lui permet de revenir au premier plan : il fait partie du casting réuni par Quentin Tarantino pour le polar Jackie Brown, où il livre une performance remarquée en prêtant ses traits à Ray Nicolette, aux côtés notamment de Pam Grier, Samuel L. Jackson et Robert De Niro. Le cinéaste Steven Soderbergh lui permet de reprendre le même rôle dans son propre film noir, Hors d'atteinte (1998). La même année, Barbet Schroeder le dirige dans L'Enjeu, qui sera un échec commercial.

Années 2000-2010 : Renaissance commerciale puis critique

Michael Keaton au Festival de Cannes 2002.

Les performances de Michael Keaton durant les années 2000 passent en majeure partie inaperçues. Sables mouvants est un échec. Il s'aventure dans des productions plus commerciales : les productions pour adolescents (Des étoiles plein les yeux et La Coccinelle revient) et le film d'horreur La Voix des morts. Néanmoins, il entame une collaboration avec le studio d'animation Pixar. En 2005, il prête sa voix à un personnage de Cars, de John Lasseter, puis en 2010 à Ken dans Toy Story 3, de Lee Unkrich.

Cette période marque un tournant. Il passe pour la première fois à la réalisation, pour le drame Killing Gentleman, sorti en 2008, puis joue surtout de son image cool dans la comédie d'action Very Bad Cops, portée par Mark Wahlberg et Will Ferrell et réalisée par Adam McKay. Son interprétation lui permet d'enchaîner avec d'autres rôles secondaires dans des productions exposées : en 2014, il apparait dans le remake de RoboCop réalisé par José Padilha, puis l'adaptation de jeux vidéo Need for Speed de Scott Waugh.

Si ces deux projets sont accueillis très fraichement, c'est néanmoins l'année de la renaissance : le cinéaste mexicain Alejandro González Iñárritu lui confie le rôle principal de Birdman, œuvre spectaculaire et ambitieuse, qui tend un miroir à une carrière en dents de scies, mais marquée par quelques rôles iconiques. Sa performance en acteur déchu, connu pour un rôle de super-héros et revenant à Broadway dans l'espoir de retrouver la gloire, lui permet de décrocher une série de nominations, dont une pour l'Oscar du meilleur acteur et de récompenses convoitées, comme le Golden Globe du meilleur acteur.

Il confirme dès l'année suivante en menant le casting choral du drame Spotlight, de Thomas McCarthy (2015), qui sera multi-récompensé. Le film remporte lui-même l'Oscar du meilleur film.

En 2016, il tient le premier rôle masculin du biopic Le Fondateur de John Lee Hancock, où il incarne Ray Kroc le fondateur de McDonald's.

En 2017, il fait son retour dans l'univers des super-héros en incarnant le méchant principal, le Vautour, dans Spider-Man: Homecoming.

Vie privée

Michael Keaton a été marié de 1982 à 1990 avec Caroline McWilliams, avec qui il a un fils, Sean (né en 1983). Elle meurt le à l'âge de 64 ans, des suites d'un cancer du sang. Michael Keaton a également entretenu une relation de six ans avec l'actrice Courteney Cox et a eu une relation de quelques mois avec l'actrice Michelle Pfeiffer, rencontrée lors du tournage de Batman, le défi de Tim Burton.

Filmographie

Années 1980
Années 1990
Années 2000
Années 2010
Années 2020

Télévision

Films d'animation
Jeux vidéo

Producteur

Réalisateur

Distinctions

Décorations

Voix françaises

En France, Bernard Lanneau est la voix française régulière de Michael Keaton[7]. Il y a également eu Michel Papineschi, Jérôme Keen[7], Patrick Osmond[8]et Emmanuel Jacomy[9],[10] qui l'ont doublé à trois reprises chacun.

Au Canada, Daniel Picard[11] est la voix québécoise régulière de l'acteur. Il y a également Éric Gaudry[11] qui l'a doublé à cinq reprises.

Sosie

L'acteur possède une certaine ressemblance physique avec l'animateur de télévision français Julien Lepers[20].

Notes et références

  1. (en) « Michael Keaton Biography (1950-) », Filmreference.com.
  2. (en) The Record (Bergen County, NJ), « A leading man without pause »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur highbeam.com, .
  3. (en) « Actor Michael Keaton is another who insists he is half-Scottish »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), Express on Sunday, (consulté le ).
  4. (en) Barbara Vancheri, « Actor Michael Keaton's Mother Doted On Her Seven Children », Pittsburgh Post-Gazette, (lire en ligne).
  5. Raphaëlle Raux-Moreau, « « Birdman », le comeback fou de Michael Keaton », Allociné, (consulté le ).
  6. Manon Chollot, « De Batman à Birdman : retour sur l'étonnante carrière de Michael Keaton », sur Les Inrocks, (consulté le ).
  7. « Comédiens ayant doublé Michael Keaton en France » sur RS Doublage, consulté le 15 septembre 2013, m-à-j le 2 mai 2017.
  8. « Fiche des doublages effectués par Patrick Osmond » sur La Tour des héros.
  9. « Fiche des doublages effectués par Emmanuel Jacomy » sur Doublagissimo.
  10. Carton du doublage français sur le DVD zone 2.
  11. « Comédiens ayant doublé Michael Keaton au Québec » sur Doublage.qc.ca.
  12. « Doublages effectués par Michel Papineschi » sur La Tour des héros.
  13. « Fiche du doublage français du film Fenêtre sur Pacifique » sur Doublagissimo.
  14. « Fiche des doublages effectués par Luq Hamet » sur La Tour des héros.
  15. « Doublages effectués par Mario Santini » sur La Tour des héros.
  16. « Fiche des doublages effectués par Michel Vigné » sur La Tour des héros.
  17. « Comédiens ayant doublé Michael Keaton » sur Allodoublage.
  18. « Fiche du doublage français du film La Coccinelle revient » sur Voxofilm.
  19. « Fiche du doublage français du film Post Grad » sur Voxofilm.
  20. « Michael Keaton : "Julien Lepers ? Il passerait facilement pour mon frère" », sur Pure People.com (consulté le ).

Liens externes

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