Mertzen
Mertzen est une commune française située dans la circonscription administrative du Haut-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Mertzen | |
La mairie. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Haut-Rhin |
Arrondissement | Altkirch |
Intercommunalité | Communauté de communes Sud Alsace Largue |
Maire Mandat |
José Wininger 2020-2026 |
Code postal | 68210 |
Code commune | 68202 |
Démographie | |
Gentilé | Mauriciens |
Population municipale |
202 hab. (2018 ) |
Densité | 100 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 35′ 28″ nord, 7° 07′ 52″ est |
Altitude | Min. 329 m Max. 400 m |
Superficie | 2,01 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Dannemarie (banlieue) |
Aire d'attraction | Mulhouse (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Masevaux |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Ses habitants sont appelés les Mauriciens.
Géographie
Mertzen est un village du Sundgau faisant partie de l'arrondissement d'Altkirch et du canton de Masevaux.
Cours d'eau
- La Largue.
Urbanisme
Typologie
Mertzen est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Dannemarie, une agglomération intra-départementale regroupant 9 communes[4] et 5 498 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mulhouse dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 132 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (78,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (49,9 %), forêts (16,5 %), zones urbanisées (15,9 %), prairies (9,3 %), zones agricoles hétérogènes (8,4 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Histoire
Le village est à l'origine administré par les comtes d'Eguisheim et serait apparu vers le XIIe siècle sous le nom de Morenze. Dès l'origine, le couvent de Sainte-Croix-en-Plaine possède des biens dans le village. Ensuite, les possessions passent au comté de Ferrette qui les garde jusqu'au traité de Westphalie. À cette époque, il existe sans doute déjà une église qui est transformée en 1780 par le curé de l'époque, Ristenhueber. Pendant la Révolution, il est obligé de se cacher pour échapper aux poursuites des révolutionnaires. Il est remplacé par le curé Kachler, un prêtre jureur.
Héraldique
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Les armes de Mertzen se blasonnent ainsi : |
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Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[14].
En 2018, la commune comptait 202 habitants[Note 3], en diminution de 11,01 % par rapport à 2013 (Haut-Rhin : +0,82 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Lieux et monuments
Église Saint-Maurice
Il s'agit d'une église dont l'origine remonte au XIIIe siècle et qui renferme des vestiges de l'époque romaine dans les fondations du beffroi qui font partie de l'église primitive. Les parties saillantes de la tour sont constituées de pierres à bosse que l'on remarque surtout dans les châteaux forts. Depuis 1802, les villages de Fulleren, Saint-Ulrich et Strueth font partie de la paroisse de Mertzen.
Chapelle Théobald-Bilger
Lors de la guerre de Crimée, le choléra se répandit dans toute l'Europe et fit de nombreuses victimes. Cette maladie se répandit comme une trainée de poudre et toucha le Sundgau, principalement les villages de Fulleren et Mertzen. Théobald Bilger (1813-1894) né en 1813 à Fulleren, entrepreneur de travaux publics, édifia plusieurs églises dont celle de Florimont (Territoire de Belfort). Pendant l'épidémie, il fit un vœu, celui d'aller en pèlerinage prier sur les lieux saints à Jérusalem. Accompagné du curé de Mertzen, Johan Meyer, tous deux firent le trajet à pied et arrivèrent dans la ville sainte le . Ayant exaucé son vœu, l'entrepreneur construisit en 1878 une modeste chapelle au bord de la route. Un sceau marquant cet évènement et portant la date du est conservé dans les archives de l'Association.
Moulin Bilger
Le Sundgau comportait un nombre important de moulins, surtout l'arrondissement d'Altkirch où l'on en dénombrait jusqu'à quatre-vingt-douze. Ces moulins connurent une grande prospérité du XIXe siècle jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Le moulin de Mertzen était en activité jusqu'en 1966.
Oratoire (1920)
Cet oratoire a été implanté par un soldat français ou sa famille. On découvre une niche à l'intérieur de l'oratoire représentant une scène biblique avec l'apparition du Christ à Sainte Marguerite-Marie à Paray-le-Monial (Saône-et-Loire).
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Dannemarie », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Mulhouse », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Archives Départementales du Haut-Rhin
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
Liens externes
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