Maringues

Maringues (Maringas en occitan) est une commune française située dans le département du Puy-de-Dôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Maringues

Vue de la ville le long de la Morge.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Puy-de-Dôme
Arrondissement Riom
Intercommunalité Communauté de communes Plaine Limagne
Maire
Mandat
Denis Beauvais
2020-2026
Code postal 63350
Code commune 63210
Démographie
Population
municipale
3 138 hab. (2018 )
Densité 142 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 55′ 21″ nord, 3° 19′ 52″ est
Altitude Min. 279 m
Max. 387 m
Superficie 22,11 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Maringues
(ville isolée)
Aire d'attraction Clermont-Ferrand
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Maringues
(bureau centralisateur)
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Maringues
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Maringues
Liens
Site web maringues.com

    Géographie

    Localisation

    La ville de Maringues, tout comme son canton (dans son découpage en vigueur avant le redécoupage cantonal de 2014), est située en plein cœur de la Limagne, au nord-est du département du Puy-de-Dôme[1], dans une vallée sur une terrasse de la Morge, petite rivière qui traverse le bourg.

    Sept communes sont limitrophes de Maringues[2] :

    Géologie

    Maringues se situe dans la plaine de la Limagne, bordée à l'est par les monts du Forez, et à l'ouest par la chaîne des volcans d'Auvergne.

    Hydrographie

    La commune est située sur la rive gauche de l'Allier ; la Morge, affluent rive gauche long de 68,4 km, se jetant entre Luzillat et Vinzelles[3] traverse le centre-ville.

    Voies de communication et transports

    Maringues est traversée par la route départementale 1093, ancienne route nationale 493 des années 1930 aux années 1970, reliant l'agglomération de Vichy à Pont-du-Château. Elle possède une pénétrante, classée dans la voirie départementale par son accès sud, la RD 1093a[2].

    Maringues est raccordée à Ennezat et à Riom par la RD 224 se raccordant au sud de la ville au carrefour giratoire avec les RD 1093 et 1093a ; une RD 224d assure la liaison vers le centre-ville[2].

    La RD 43 part du nord-est du centre-ville en direction de Luzillat et de Puy-Guillaume. Deux kilomètres plus loin, la RD 55 dessert le village de Vensat[2].

    Du nord, la RD 12 continue vers Thuret. Vers l'ouest, la RD 17 se dirige vers Saint-Ignat[2].

    Vers l'est, la RD 223 offre un accès autoroutier par l'échangeur 28 de l'autoroute A89 en direction de Lezoux. Elle dessert également le hameau des Goslards[2].

    Urbanisme

    Typologie

    Maringues est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6]. Elle appartient à l'unité urbaine de Maringues, une unité urbaine monocommunale[7] de 3 154 habitants en 2017, constituant une ville isolée[8],[9].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Clermont-Ferrand, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 209 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[10],[11].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (83,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (62,3 %), zones agricoles hétérogènes (14,3 %), zones urbanisées (9,3 %), forêts (8,5 %), eaux continentales[Note 3] (3,2 %), prairies (2,3 %)[12].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[13].

    Risques naturels et technologiques

    La commune est soumise à plusieurs risques[14] :

    • risques naturels : feu de forêt, inondation, mouvement de terrain, phénomènes liés à l'atmosphère, séisme (niveau 3) ;
    • risque technologique : rupture de barrage.

    Elle n'a pas élaboré de DICRIM[14].

    Concernant le risque inondation, un plan des surfaces submersibles de l'Allier a été approuvé le 17 octobre 1969[15] ; deux autres plans de prévention des risques naturels inondation par crue à débordement lent ont été prescrits le 15 novembre 2010 et approuvés le 4 novembre 2013[14].

    Toponymie

    Attestée sous les formes Villa Maringis et Villa Maringa en 1225, Maringues en 1286 et 1586, Manergium en 1372, Marengue en 1373, Manergium en 1392[16].

    Histoire

    La région a été peuplée très tôt puisqu'on a découvert deux sites préhistoriques puis des traces d'occupation gauloise et gallo-romaine[17]. Le patrimoine archéologique de la commune est assez important, quoique méconnu[18].

    En effet, l'Allier est très proche et, de ce fait, Maringues a une situation privilégiée. Dès le haut Moyen Âge, la rivière Allier est une voie de circulation entre Pont-Picot (hameau de Maringues au bord de l'Allier) et la région parisienne ainsi qu'entre l'Auvergne et la côte atlantique. La circulation fluviale y est importante et de nombreux produits circulent (bois, vins, charbons, cuirs…).

    L'apparition de Maringues est certaine en 1050 avec la fondation d'un prieuré par Robert de Turlande. À cette époque, Maringues, avec Luzillat, était le chef-lieu des terres de Montgascon ou Montgacon (qui passèrent aux comtes d'Auvergne par le mariage de Robert VI) et a obtenu une charte de franchise en 1225, charte renouvelée et ratifiée au XIVe. La ville était entourée par 2 enceintes de fortifications : une première construite autour de l'église et englobant le château-fort de la ville, et une seconde, plus tardive, édifiée en 1443 et dont le tracé est encore visible aujourd'hui.

    Le Moyen Âge marque l'apogée de l'artisanat des tanneries (qui existait depuis l'époque romaine), qui devient le second pôle économique de la cité. La ville de Maringues et ses bords de Morge sont caractéristiques de cet artisanat.

    Un atelier temporaire de frappe de monnaie est créé à Maringues en supplétif de celui de Clermont. Il fonctionnera de 1591 à 1593 sous le règne d’Henri IV et fabriquera des douzains et des doubles sols.

    Au XVIe, la ville s'enrichit : les foires se multiplient et les échanges commerciaux se développent, faisant de Maringues la deuxième place commerciale d'Auvergne, après Montferrand. En 1556, la ville reçut le roi Charles IX se rendant à Pont-du-Château et, en 1558, elle rejoint, comme d'autres villes de basse Auvergne, le groupe des Bonnes Villes d'Auvergne.

    Mais le XVIe a aussi été marqué par les guerres de religion et la ville est devenue peu sûre. Le protestantisme s'est installé tôt à Maringues et a entraîné des querelles et des vengeances de la part des deux camps. C'est l'édit de Nantes en 1598 qui a ramené la paix et a permis la création d'un prêche protestant à Maringues. Avec la révocation de l'édit en 1685, les familles protestantes de Maringues se convertissent ou émigrent en Allemagne. Beaucoup d'entre elles ont émigré à Kelze. Ces deux villes sont aujourd'hui jumelées.[19]

    Au XVIIe siècle, après la Révocation, un couvent des Récollets s'installe à Maringues (1613) et un couvent des Ursulines[Note 4] le rejoint en 1641. Cependant, la ville décline car le port est transféré ailleurs et les caravanes venant du Midi ne s'y arrêtent plus (préférant Pont-du-Château). Par ailleurs, l'artisanat des tanneries, qui jusque-là se portait bien, décline. En effet, une taxe est imposée sur les cuirs et un traité de commerce est passé avec l'Angleterre en 1786, tout ceci contribuant à faire péricliter cet artisanat. Les tanneries sont cependant restées prospères jusqu'en 1860 (encore une soixantaine) et disparaissent à la Première Guerre mondiale.

    Aujourd'hui, l'artisanat des tanneries a disparu.

    On fabriquait à Maringues de petites voitures hippomobiles à deux roues, nommées maringottes, qui furent connues jusqu’au début du XXe siècle comme les voitures qui servaient à promener les touristes au Mont Saint-Michel.

    Politique et administration

    Découpage territorial

    Maringues était chef-lieu d'un canton de quatre communes situé dans l'arrondissement de Thiers avant le redécoupage des cantons du département de 2014.

    Depuis le redécoupage cantonal, à la suite des élections départementales, Maringues devient le bureau centralisateur du même canton, composé des communes des anciens cantons de Maringues (moins Joze qui a rejoint le canton de Lezoux) et de Châteldon dans l'arrondissement de Thiers, ainsi que celles de l'ancien canton de Randan situé dans l'arrondissement de Riom[20].

    Les limites territoriales des cinq arrondissements du Puy-de-Dôme ont été modifiées afin que chaque nouvel établissement public de coopération intercommunale à fiscalité propre soit rattaché à un seul arrondissement au [21]. La communauté de communes Plaine Limagne à laquelle appartient la commune est rattachée à l'arrondissement de Riom ; ainsi, Maringues est passée le de l'arrondissement de Thiers à celui de Riom[22].

    Tendances politiques et résultats

    Le maire sortant ne s'est pas représenté aux élections municipales de 2014. Robert Imbaud, tenant la liste Union de la gauche « Une gauche unie pour Maringues »[23] a été élu au premier tour avec dix-huit sièges (dont neuf au conseil communautaire) et 56,84 % des suffrages exprimés[24], battant la liste divers droite « Bien vivre à Maringues »[23] de Philippe Le Pont, obtenant cinq sièges au conseil municipal, dont trois au conseil communautaire. Le taux de participation s'élève à 68,44 %[24].

    Administration municipale

    En 2011, Maringues comptait 2 768 habitants[25]. Ce nombre étant compris entre 2 500 et 3 499, le nombre de membres du conseil municipal est de 23.

    Le conseil municipal est composé de six adjoints et de seize conseillers municipaux[26].

    Liste des maires successifs[27]
    Période Identité Étiquette Qualité
    1800 1807 Étienne de Benoist-Barante    
    1807 1815 Jean Boudet    
    1815 1817 François Grimardias-Collon    
    1817 1831 Pierre Bergounioux-Gros    
    1831 1840 Pierre Peyrend    
    1840 1846 Jacques Baudet-Lafarge Droite Avocat, propriétaire et agriculteur
    Député du Puy-de-Dôme (1848-1849)
    Conseiller général du canton de Maringues (1837-1852)
    1846 1849 Guillaume Bergouhnioux    
    1849 1850 François Chapelle-Lafaye    
    1850 1867 Maurice Andrieu Bonapartiste Contrôleur des contributions, juge de paix
    Député du Puy-de-Dôme (1863-1869)
    Conseiller général du canton de Maringues (1852-1870)
    1867 1878 Pierre-Paul Bergougnioux Bonapartiste Propriétaire
    Conseiller général du canton de Maringues (1870-1889)
    1878 1883 Félix Goutay   Docteur-médecin
    1883 1888 Pierre-Paul Bergougnioux   Propriétaire
    1888 1896 Annet Pélissier-Tachard    
    1896 1900 Alexandre Émile Tardif   Propriétaire
    Les données manquantes sont à compléter.
    1908 1929 Jean-Adolphe Pellet Rad. Médecin
    Conseiller général du canton de Maringues (1907-1925)
    Les données manquantes sont à compléter.
    Louis Ganne    
    Bernard Faure PS Agriculteur, maire honoraire (2014)
    Conseiller général du canton de Maringues (1982-2001)
    Conseiller régional d'Auvergne (1986-1998)
    Président de la CC Limagne Bords d'Allier (1999-2014)
    Robert Imbaud[28] PS Employé
    2e vice-président de la CC Plaine Limagne (2017-2020)
    En cours
    (au )
    Denis Beauvais[29] SE Cadre Michelin[30]
    3e vice-président de la CC Plaine Limagne (depuis 2020)

    Instances judiciaires

    Maringues dépend de la cour d'appel de Riom, du tribunal de proximité de Thiers et des tribunaux judiciaire, de commerce et pour enfants de Clermont-Ferrand[31].

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[33].

    En 2018, la commune comptait 3 138 habitants[Note 5], en augmentation de 8,54 % par rapport à 2013 (Puy-de-Dôme : +2,82 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    3 6053 8003 8234 2314 1814 2624 2094 1904 299
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    4 3464 1404 0124 0103 8943 6853 6133 3263 126
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 9242 7092 4442 2542 1792 1322 0352 0292 073
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    2 1032 1522 1582 3512 3452 5042 6052 7483 088
    2018 - - - - - - - -
    3 138--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[34] puis Insee à partir de 2006[35].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Maringues dépend de l'académie de Clermont-Ferrand et possède quatre établissements scolaires.

    Dans l'enseignement public, la commune gère l'école élémentaire publique Anatole-France, qui comptait 307 élèves pour la rentrée 2015[36]. Elle se compose de cinq classes de maternelle, de sept classes d'élémentaire ainsi qu'une classe pour l'inclusion scolaire[37].

    Le conseil départemental du Puy-de-Dôme gère le collège Louise-Michel, accueillant plus de 500 élèves pour la rentrée 2015[38]. Il possède une section européenne[39].

    Les lycéens se rendent à Riom, au lycée Virlogeux ou à l'Institution Sainte-Marie pour les filières générales, au lycée Pierre-Joël-Bonté pour les filières STMG ou au lycée Jean-Zay à Thiers pour la filière STI2D[40].

    Dans l'enseignement catholique privé sous contrat, l'ensemble Saint-Joseph se constitue d'une école élémentaire assurant des cours les lundis, mardis, jeudis et vendredis[41], avec 124 élèves[42], ainsi que d'un collège, à raison d'une classe par niveau, fonctionnant du lundi au vendredi[41].

    Culture et patrimoine

    Église Notre-Dame

    Chevet roman de l'église Notre-Dame.

    L'église de Maringues[43] existe en 1050 à l'arrivée des moines de la Chaise-Dieu mais on ne sait pas quand elle avait été construite. Elle était d'abord dédiée à Saint-Étienne puis a changé de vocable au XIe. Les moines de la Chaise-Dieu venant à Maringues se sont installés dans un prieuré fondé par Robert de Turlande en 1050 et qui était situé entre l'église actuelle et la côte de la Vernelle au nord. Les moines vouant leur vie au culte de la Vierge Marie, l'église lui a été dédiée.

    On sait qu'avant 1050 l'église comportait un porche surmonté d'un clocher ainsi qu'une nef.

    À partir de 1177, les moines agrandissent l'église. La nouvelle aura deux fonctions : priorale et paroissiale.

    L'église a été modifiée à plusieurs reprises mais il reste de l'église romane, puis gothique, le porche à portail, la nef, le transept, le chœur à déambulatoire et les trois chapelles rayonnantes ainsi qu'une coupole hémisphérique.

    Au XVIIe, des chapelles ont été ajoutées au XIXe; le clocher actuel est édifié en pierre de Volvic.

    La confrérie des cordonniers possède un ornement du XVIIe siècle qui a une certaine valeur.

    L'église est actuellement[Quand ?] en rénovation et on a découvert à l'intérieur des fresques du XIe siècle.

    Couvent d'Ursulines

    Le couvent des Ursulines[44] de Maringues abrite aujourd'hui l'hôtel de ville et certaines parties sont toujours caractéristiques de cette architecture religieuse (les arcades notamment). Des Ursulines provenant de Thiers se sont installées à Maringues en 1666. Leur mission était d'instruire et d'éduquer les jeunes filles. C'était un couvent important qui abritait 33 religieuses, 108 pensionnaires et 200 externes.

    La construction du couvent a débuté en 1661 et s'est poursuivie jusqu'en 1700. Il a été construit avec les matériaux du château de Montgascon, détruit en 1632 sur ordre de Richelieu.

    Le couvent comportait plusieurs bâtiments : des parloirs, des logis, une église, une grange et une chapelle qui ouvraient tous sur une cour centrale ornée de jardins. Le bâtiment principal s'élève sur deux étages couverts en voûtes d'arêtes. Le rez-de-chaussée était une galerie rythmée d'arcades en plein cintre toujours visibles aujourd'hui.

    Le couvent a été vendu après la Révolution, en 1791, et séparé en lots cédés à la ville. Des travaux réalisés par Claude François Marie Attiret ont permis un réaménagement entre 1809 et 1810.

    Maisons à pans de bois

    On peut voir à Maringues plusieurs maisons à pans de bois datant des XIVe, XVe et XVIe siècles. On y utilise du pisé, très répandu en Limagne, et du bois en façade. Ces maisons marquent l'émergence d'une nouvelle classe sociale composée de riches bourgeois. Les maisons à pans de bois disparaissent à partir du XVIe, où on interdit leur construction pour des raisons de sécurité. Plusieurs d'entre elles sont inscrites ou classées Monuments Historiques. L'une d'entre elles possède des modillons de pierre sculptés représentant les 7 péchés capitaux. Une autre présente des encorbellements formant un décor de croix de Saint-André et de chevrons.

    Château de Beyssat

    Le château de Beyssat[45],[46]est inscrit, avec ses aménagements intérieurs et son parc avec son portail d'entrée et son orangerie au titre des monuments historiques depuis le 10 septembre 2012 .

    Hôtel des ducs de Bouillon

    Hôtel des ducs de Bouillon.

    Cet hôtel était propriété de la famille de La Tour d'Auvergne[47] jusqu'en 1684, puis changea de propriétaire et fut donné à la ville en 1991. Il abrite aujourd'hui la médiathèque et est inscrit à l'inventaire des Monuments historiques.

    Sa construction remonte aux XVe et XVIe siècles mais de nombreuses modifications (rhabillage de la façade) ont été apportées au XVIIe siècle. La façade principale est en pierre de taille d'andésite ainsi que les encadrements des ouvertures et les chaînes d'angle. On peut voir au rez-de-chaussée une porte en plein cintre à bossage sculpté. Au-dessus d'un contrefort d'angle se trouve une tourelle ronde en encorbellement couverte par un dôme circulaire en pierre de taille d'andésite. Le dessous du culot est sculpté d'une tête d'angelot joufflu entre deux ailes.

    Hôtel Grimardias ou Dumas de Vault

    Cet hôtel particulier a été construit en 1782 pour la famille Grimardias de Vault[48] par l'architecte Deval. La façade est en pierre de Volvic.

    Halle au blé

    La halle au blé.

    L'Allier étant très proche, le commerce s'est rapidement développé à Maringues. La halle[49] est le pôle économique de la cité. La halle actuelle a été construite sur l'emplacement d'une halle du Moyen Âge détruite en 1848. Elle a été construite en 1855 sur un dessin de l'architecte clermontois Imbert et elle fut terminée en 1856. Elle est caractéristique des halles de cette époque, bâties en verre et en fer. La charpente est en métal et comporte une verrière ; une marquise est adossée à l'un des côtés.

    À l'intérieur et à l'extérieur, plusieurs dates marquent les célébrations des centenaires et bicentenaires de la Révolution française. Une fresque inspirée de La Liberté guidant le peuple de Delacroix a été peinte par un artiste local, Louis Chauffour, en 1989.

    Les tanneries

    L'artisanat des tanneries étant prospère à Maringues, on peut encore voir aujourd'hui de nombreuses tanneries le long de la Morge. La plupart sont à l'abandon et en ruines mais deux d'entre elles ont été refaites.

    L'existence des tanneries à Maringues est certaine depuis le XIIIe. Les tanneries de Maringues étaient en fait des mégisseries : on y traitait de petites peaux (moutons essentiellement). La dernière tannerie a fermé ses portes en 1920.

    La Grande tannerie
    La « Grande Tannerie ».

    La tannerie nommée « Grande tannerie »[50] a été entièrement restaurée. Elle date des XVIe/XVIIe siècles et fonctionna au moins jusqu'en 1879 et est inscrite à l'inventaire des Monuments Historiques.

    Elle s'élève sur quatre niveaux, comme la majorité des tanneries.

    Le premier niveau est appelé « rez-de-Morge » (du nom de la rivière) et sert à préparer les peaux (délainer, écharner, époiler…). Le second niveau est destiné à la préparation et au stockage des peaux et le troisième niveau est l'habitat de l'ouvrier tanneur. Le dernier niveau sert au séchage des peaux et est souvent en bois.

    La Tannerie Grandval

    Cette tannerie[51] porte le nom d'un de ses propriétaires et fut probablement construite au XVIe. Elle a abrité un tanneur (dont on voit encore l'atelier et l'habitation), un cirier (dont on voit l'atelier également) et aujourd'hui le musée des tanneries.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Bibliographie

    • A.-G. Manry et P.-F. Aleil, Histoire des communes du Puy-de-Dôme, Arrondissement d'Ambert, Arrondissement de Thiers : « Canton de Maringues » ; « Maringues »
    • L'Inventaire, DRAC d'Auvergne, « Canton de Maringues »
    • Marcel Laurent, en 1968 Les termes de moquerie et d’injure dans le dialecte de Maringues, et, Maringues pendant la Révolution ; Les termes de pâtisserie dans le dialecte de Maringues 1971.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Fondé par des religieuses de Thiers avec lettres patentes en mai 1666 ; il comptait 28 religieuses et 12 petites écolières en 1728.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Maringues », sur Lion 1906.
    2. Carte de Maringues sur Géoportail.
    3. Sandre, « Fiche cours d'eau - la Morge (K27-0300) » (consulté le ).
    4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Unité urbaine 2020 de Maringues », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    8. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    9. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Clermont-Ferrand », sur insee.fr (consulté le ).
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    51. Base Mérimée : Tannerie dite Tannerie Grandval.
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