Uranus (film)
Uranus est un film français réalisé par Claude Berri, sorti en 1990 et adaptant le roman éponyme (1948) de Marcel Aymé.
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Réalisation |
Claude Berri Arlette Langmann |
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Scénario |
Claude Berri Arlette Langmann inspiré d'un roman de Marcel Aymé |
Acteurs principaux | |
Pays d’origine | France |
Durée | 100 min |
Sortie | 1990 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Synopsis
Au printemps 1945, l'ingénieur Archambaud (Jean-Pierre Marielle), qui héberge déjà des victimes des bombardements, dont le communiste Gaigneux (Michel Blanc), accepte de cacher l'ancien collaborateur Maxime Loin (Gérard Desarthe), activement recherché.
Léopold Lajeunesse (Gérard Depardieu) est le patron, herculéen et alcoolique, d'un café dont la salle sert de classe. Pour avoir manqué de respect à Monsieur Watrin le professeur (Philippe Noiret), le cafetier malmène le cheminot communiste Rochard (Daniel Prévost). Celui-ci se venge et le dénonce aux dirigeants de sa cellule en l'accusant de cacher Maxime Loin. Quand la calomnie est en passe d'être découverte, Rochard, menacé d'exclusion par son parti, assure l'intérim et le service du débit de boissons puisque Léopold, sous le coup d'une détention administrative, n'est pas encore libéré. Quand c'est chose faite, le bistroquet demande à Monglat (Michel Galabru), qu'il avait aidé en son temps dans ses trafics avec l'occupant, de venir à son secours.
Alors que l'on fête le retour des prisonniers, chez les Archambaud, mère et fille se disputent Maxime.
Fiche technique
- Titre : Uranus
- Réalisation : Claude Berri
- Scénario : Marcel Aymé, Claude Berri, Arlette Langmann
- Producteur exécutif: Pierre Grunstein
- Musique originale : Jean-Claude Petit
- Directeur de la photographie : Renato Berta
- Son : Vincent Arnardi
- Montage : Hervé de Luze
- Montage Son : Michel Klochendler
- Création des décors : Bernard Vézat
- Assistance Direction artistique : Jean Marc Druais
- Création des costumes : Caroline de Vivaise
- Affiche : Tardi
- Pays d'origine : France
- Lieu de tournage : Maringues (Puy-de-Dôme)
- Langue : français
- Date de sortie : (France)
- Durée : 100 minutes
Distribution
- Gérard Depardieu : Léopold Lajeunesse
- Jean-Pierre Marielle : Archambaud
- Philippe Noiret : Watrin
- Michel Blanc : Gaigneux
- Michel Galabru : Monglat
- Gérard Desarthe : Maxime Loin
- Fabrice Luchini : Jourdan
- Danièle Lebrun : Mme Archambaud
- Daniel Prévost : Rochard
- Myriam Boyer : Mme Gaigneux
- Ticky Holgado : Mégrin, l'avocat
- Florence Darel : Marie-Anne Archambaud
- Hervé Rey : Pierre Archambaud
- Yves Afonso : le brigadier
- Bernard Ballet : le capitaine
- Dominique Bluzet : Michel Monglat
- Gérard Bôle du Chaumont : Gallien
- André Chaumeau : le policier
- Paul Doumer : le gardien
- Vincent Grass : Ledieu
- Josiane Lévêque : Andréa Lajeunesse
- Patrice Melennec : Montfort
- Alain Stern : Charles Watrin
Réception
Le film a reçu des réactions plutôt élogieuses dans l'ensemble, saluant le portrait critique et hypocrite des Français sous l'occupation[1].
Néanmoins, une critique négative, intitulée « Le deuil du deuil », suscita la controverse. Serge Daney dans les pages « Rebonds » de Libération décria le film, en argumentant que le cinéaste ne pensait pas réellement cette période difficile et "rach[etait] le passé" [2]. Claude Berri, défendu par son avocat Thierry Lévy, attaqua le journal en exigeant la publication d'un droit de réponse. Débouté une première fois, le tribunal lui donna raison à la seconde tentative, la réponse dut être publiée dans le Libération du , accompagnée d'un texte de l'avocat Henri Leclerc justifiant l'acte. C'était la première fois qu'un cinéaste en France se voyait octroyer un droit de réponse par voie de presse, hors diffamation. Serge Daney en resta meurtri, non pas à cause de la réponse mais du fait qu'aucun de ses collègues, surtout le directeur du journal, Serge July, n'avait prit sa défense. Libération pardonna à Berri qui regretta à posteriori cette affaire[3],[4],[5],[6]'[7].
Autour du film
- Le titre du film (et du roman éponyme) vient d'une anecdote racontée par le professeur Watrin à Archambaud et Loin, venus lui demander sa « recette du bonheur ». Il y raconte un bombardement qui tua sa femme un soir d' où il lisait un ouvrage d'astronomie, au moment où il était en train d'étudier la planète Uranus. Ainsi, il explique dans cette scène que la planète Uranus se rappelle à son souvenir tous les jours à l'heure du bombardement. Afin de ne pas sombrer dans le désespoir et le néant caractérisés par la planète Uranus, Watrin a fait le choix de la vie et de la Terre. Ainsi, il est en perpétuel émerveillement devant les choses de la nature, et est également convaincu que tout est bon dans l'Homme.
Lieu de tournage
- Ce film a été tourné en Auvergne dans le parc naturel régional Livradois-Forez, une petite partie à Roanne (Loire) et dans les villes de Maringues et d'Ambert (Puy-de-Dôme)[8].
Notes et références
- Suzane Langlois, La Résistance dans le cinéma français, 1944-1994, L'Harmattan,
- « Uranus : Le Deuil du Deuil », sur Spectres du Cinéma par Wikiwix,
- « Daney / Berri », sur Spectres du Cinéma,
- « Deux ou trois choses sur Claude Berri », sur Le Monde,
- Jean Guisnel, Libération, la biographie, La Découverte, , chap. 11 (« En ordre de bataille »)
- Jean-Marc Lalanne et Charles Tesson, « Claude Berri : « J'aime le théâtre comme cinéaste et le risque comme producteur » : Entretien avec un homme de coups de flair et de coups de gueule », Cahiers du cinéma, no 580,
- Serge Daney, Persévérance : Entretien avec Serge Toubiana, P.O.L., coll. « Trafic »,
- « Quand Claude Berri tournait en Auvergne », 13 janvier 2009, sur le site lamontagne.fr, consulté le 13 janvier 2009.
Liens externes
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