Marc Leriche

Marc Leriche, né le 1^er décembre 1885 à Roanne (Loire)[1] et mort le 15 octobre 1918 dans le 4^e arrondissement de Lyon (Rhône)[2], est un sculpteur français.

Biographie

Orphée suppliant Caron (1914), plâtre, Musée des beaux-arts de Lyon.

Marc Leriche[3] naît dans une famille de sept enfants au 2 rue Saint-Étienne à Roanne, il est le sixième enfant d'Ernest Leriche (1843-1915)[4], avoué près le tribunal civil de Roanne et d'Anne Chamussy (1854-1923), issue d'une famille roannaise d'industriels du textile. Il est le frère de et de Paul Leriche (1876-1927), peintre et de René Leriche (1879-1955), célèbre chirurgien et physiologiste français. Marc Leriche épousa Hélène Berger née en 1886,décédée le 25 avril 1918 dans le 4^e arrondissement de Lyon[5].

Séléné, marbre, Musée des beaux-arts de Lyon.

En 1905, il entre dans l'atelier du sculpteur Pierre Aubert à l'École des beaux-arts de Lyon où il obtient le prix de Paris[6]. En 1910, il est admis à l’École des beaux-arts de Paris dans les ateliers de Jean-Antoine Injalbert et d’Emmanuel Hannaux[7].

En 1912, son esquisse d’Orphée obtient une 3^e médaille au Salon des artistes français[8].

En 1914, il remporte le premier grand prix de Rome de sculpture avec Léandre, rejeté par les flots, expire sur le rivage de Sestos[9], mais il ne séjournera jamais à la villa Médicis[10] puisqu’il est mobilisé le 1^er août de la même année quand éclate la Première Guerre mondiale.

Incorporé au 359^e régiment d’infanterie[11], avec le grade de sergent, il est grièvement blessé en mai 1915 à Metzeral[8] dans les combats de l’Hartmannswillerkopf[12]. Il est décoré de la croix de guerre 1914-1918 et met son talent au service des chirurgiens de l'armée pendant sa convalescence[8].

Il meurt à Lyon le 15 octobre 1918, victime d'une épidémie de grippe[6].

Marc Leriche est inhumé au cimetière de Sainte-Foy-lès-Lyon[13].

Son œuvre

Style

L'œuvre de Marc Leriche est caractérisé par une rare probité dans les moyens techniques employés et une tendance très marquée à styliser la nature dans ses réalisations de pure composition[9]. À sa mort, l'architecte François Roux-Spitz lui consacre un article élogieux : pour lui, son œuvre est « le reflet même de l'état d'esprit à la fois idéaliste et pratique de [l']époque ». On retrouve chez Marc Leriche le réalisme et la grâce rustique de l'antiquité primitive[8].

Œuvres répertoriées

Buste de M^me E. La Bonnardière, 1912, marbre[6].
La Mort de Léandre[6].
Buste d’Ernest Reyre, 1914, marbre[6].
Buste de M^me Leriche, marbre[6].
Portrait du professeur Antonin Poncet[6].
Jeune fille et la grande sœur, terre cuite[6].
Soldat, terre cuite[6].
M^lle Moriset, marbre[6].
Buste de l’organiste Neuville, 1917, bronze[6].
Portrait de M^me Savy, marbre[6].
Buste de M^me Leriche, plâtre[6].
Les Quatre éléments, panneaux décoratifs pour un vase, avec François Roux-Spitz, architecte[6].
Buste de M^lle Cotte, marbre[6].
Portrait de M^me Lenail, marbre[6].
Portrait de M. Dufour, marbre[6].
Léandre, rejeté par les flots, expire sur le rivage de Sestos, plâtre avec lequel Marc Leriche remporta le premier prix de Rome en 1914, Paris, École nationale supérieure des beaux-arts[14].
Séléné, marbre, 45 × 40 × 35 cm, don de M^me veuve Marc Leriche, Musée des beaux-arts de Lyon[15].
Icare, groupe relié en terre-cuite patinée, 19 × 15 × 8,5 cm, don de M^me veuve Marc Leriche en 1949, Musée des beaux-arts de Lyon[16].
Figure masculine, haut-relief en terre-cuite, Musée des beaux-arts de Lyon[17].
Orphée suppliant Caron, 1914, plâtre, Musée des beaux-arts de Lyon[18].
Contractures de la masse sacro-lombaire des obliques et ses muscles de la hanche, plâtre moulé, 30 × 12 × 8 cm, Paris, Musée du service de santé des armées[19].
Cérès ou l’Été, plaque en grès polychrome, 24,5 × 18,5 cm, Lyon, Galerie l’Amateur, collection particulière[9].
Jeune Femme sortant du bain[9].
Buste de Mme rené Leriche, 1914, Musée des Beaux-Arts et d'Archéologie Joseph-Déchelette, Roanne

Notes et références

Acte de naissance de Paul Marie Marc Leriche, État-civil numérisé de la ville de Roanne, Archives départementales de la Loire, vue 197 (en ligne). L’acte de naissance est bien rédigé au nom de « Leriche » et non « Le Riche ».
Acte de décès de Paul Marie Marc Leriche, État-civil numérisé de la ville de Lyon (4^e arrondissement), vue 196 (en ligne).
« Généalogie de Marc LERICHE », sur Geneanet (consulté le 12 février 2018)
Né le 28 février 1843 à Lyon et mort le 20 mai 1915 dans la même ville. Il fut sergent des gardes mobiles du Rhône en 1871, il fit ses études de droit à Paris et acheta une charge d'avoué à Roanne en 1874. En 1910, il est rentier à Sainte-Foy-lès-Lyon.
Acte de mariage de Paul Marie Marc Leriche et d'Hélène Annette Beger, État-civil numérisé de la ville de Lyon (4^e arrondissement), vue 37 (en ligne).
Philippe Dufieux, Sculpteurs et architectes à Lyon (1910-1960) : de Tony Garnier à Louis Bertola, Lyon, M. Chomarat, 2007, 141 p. (ISBN 978-2-908185-61-4 et 2-908185-61-X, OCLC 213435465, lire en ligne).
Union provinciale des arts décoratifs (France) Auteur du texte, « La Revue des beaux-arts : peinture, sculpture, architecture, gravure, musique, renseignements artistiques, expositions, concours : gazette hebdomadaire fondée en 1830 / dir. Henri Revers », sur Gallica, 1^er juillet 1914 (consulté le 14 août 2016).
Salon d'automne Lyon, Salon d'automne, 1919 (lire en ligne).
Sylvie Carlier, Le symbolisme & Rhône-Alpes : de Puvis de Chavannes à Fantin-Latour, 1880-1920 : entre ombre et lumière : peintures, sculptures, œuvres graphiques, Musée municipal Paul-Dini, 2010 (ISBN 978-2-905048-19-6, OCLC 680230108, lire en ligne).
Voir sur www.villamedici.it
Tableau d'honneur, morts pour la France : guerre de 1914-1918, 1^er janvier 1921 (lire en ligne).
« Figaro : journal non politique », sur Gallica, 18 octobre 1918 (consulté le 14 août 2016).
Voir sur www.landrucimetieres.fr
« Léandre, rejeté par les flots, expire sur le rivage de Sestos », notice n^o 50510013533, base Joconde, ministère français de la Culture.
« Séléné », notice n^o 000SC025466, base Joconde, ministère français de la Culture.
« Icare (?) », notice n^o 000SC025545, base Joconde, ministère français de la Culture.
« Figure masculine », notice n^o 000SC025544, base Joconde, ministère français de la Culture.
Voir sur flickr.com
Laurence Bertrand Dorléac, Les désastres de la guerre, 1800-2014, Somogy Éditions d'art, 2014 (ISBN 978-2-7572-0815-1 et 2-7572-0815-2, OCLC 887574042, lire en ligne).
Cat. exp., Musée du Louvre-Lens, 18 mai-6 octobre 2014
.

Annexes

Bibliographie

Sophie Couvra, Dictionnaire des artistes exposant à Lyon : 1919-1939, Presses universitaires de Lyon, 1999, 405 p. (ISBN 978-2729706265).
Philippe Dufieux, Sculpteurs et architectes à Lyon, 1910-1960 : de Tony Garnier à Louis Bertola, Mémoire Active, 2011 (ISBN 290818561X).

Liens externes

Ressources relatives aux beaux-arts :
- Musée d'Orsay
- (en) Bénézit

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[:0-1] Acte de naissance de Paul Marie Marc Leriche, État-civil numérisé de la ville de Roanne, Archives départementales de la Loire, vue 197 (en ligne). L’acte de naissance est bien rédigé au nom de « Leriche » et non « Le Riche ».

[2] Acte de décès de Paul Marie Marc Leriche, État-civil numérisé de la ville de Lyon (4^e arrondissement), vue 196 (en ligne).

[3] « Généalogie de Marc LERICHE », sur Geneanet (consulté le 12 février 2018)

[4] Né le 28 février 1843 à Lyon et mort le 20 mai 1915 dans la même ville. Il fut sergent des gardes mobiles du Rhône en 1871, il fit ses études de droit à Paris et acheta une charge d'avoué à Roanne en 1874. En 1910, il est rentier à Sainte-Foy-lès-Lyon.

[5] Acte de mariage de Paul Marie Marc Leriche et d'Hélène Annette Beger, État-civil numérisé de la ville de Lyon (4^e arrondissement), vue 37 (en ligne).

[:1-6] Philippe Dufieux, Sculpteurs et architectes à Lyon (1910-1960) : de Tony Garnier à Louis Bertola, Lyon, M. Chomarat, 2007, 141 p. (ISBN 978-2-908185-61-4 et 2-908185-61-X, OCLC 213435465, lire en ligne).

[7] Union provinciale des arts décoratifs (France) Auteur du texte, « La Revue des beaux-arts : peinture, sculpture, architecture, gravure, musique, renseignements artistiques, expositions, concours : gazette hebdomadaire fondée en 1830 / dir. Henri Revers », sur Gallica, 1^er juillet 1914 (consulté le 14 août 2016).

[:2-8] Salon d'automne Lyon, Salon d'automne, 1919 (lire en ligne).

[:3-9] Sylvie Carlier, Le symbolisme & Rhône-Alpes : de Puvis de Chavannes à Fantin-Latour, 1880-1920 : entre ombre et lumière : peintures, sculptures, œuvres graphiques, Musée municipal Paul-Dini, 2010 (ISBN 978-2-905048-19-6, OCLC 680230108, lire en ligne).

[10] Voir sur www.villamedici.it

[11] Tableau d'honneur, morts pour la France : guerre de 1914-1918, 1^er janvier 1921 (lire en ligne).

[12] « Figaro : journal non politique », sur Gallica, 18 octobre 1918 (consulté le 14 août 2016).

[13] Voir sur www.landrucimetieres.fr

[14] « Léandre, rejeté par les flots, expire sur le rivage de Sestos », notice n^o 50510013533, base Joconde, ministère français de la Culture.

[15] « Séléné », notice n^o 000SC025466, base Joconde, ministère français de la Culture.

[16] « Icare (?) », notice n^o 000SC025545, base Joconde, ministère français de la Culture.

[17] « Figure masculine », notice n^o 000SC025544, base Joconde, ministère français de la Culture.

[18] Voir sur flickr.com

[19] Laurence Bertrand Dorléac, Les désastres de la guerre, 1800-2014, Somogy Éditions d'art, 2014 (ISBN 978-2-7572-0815-1 et 2-7572-0815-2, OCLC 887574042, lire en ligne).
Cat. exp., Musée du Louvre-Lens, 18 mai-6 octobre 2014
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