Madeleine de Jessey

Madeleine Bazin de Jessey plus connue sous le nom de Madeleine de Jessey, née le à Poissy[1], est une femme politique française.

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Biographie

Origines familiales

La famille Bazin de Jessey est une famille de l'ancienne bourgeoisie originaire de Normandie, issue de Guillaume Bazin (1612-1685), négociant, bourgeois de Frênes (Orne), établie en Bretagne au XVIIIe siècle à Landerneau (Finistère), puis au XIXe siècle, à Dinan (Côtes-d'Armor)[2],[3].

  • Jacques Bazin (1649-1726), était négociant à Frênes.
  • Guillaume Bazin (1684-1766), était négociant à Frênes.
  • Louis Bazin (1720-1795), était négociant à Landerneau, (Finistère).
  • Joseph Bazin (1741-1848), était armateur à Landerneau.
  • Jules (I) Bazin de Jessey (1810-1870), était armateur à Dinan (Côtes-d'Armor), chevalier de la Légion d'honneur.
  • Marc Bazin de Jessey (1893-1961), était officier, titulaire de la croix de guerre 1914-1918, officier de la Légion d'Honneur.
  • Guy Bazin de Jessey (1900-1984), était artiste-peintre.

Famille et formation

Madeleine de Jessey (de son nom de convenance[4]) est la fille d'Yves Bazin de Jessey, cadre bancaire et de Sophie Cagnat, enseignante d'histoire[5],[6]. Elle est la sœur de Paul Bazin[7], ancien élève de l'École nationale d'administration[8], inspecteur des finances et élu dans le Val-de-Marne[9].

Ancienne élève de l'Institution Saint-Pie-X (Saint-Cloud)[10], elle intègre les classes préparatoires du lycée Louis-le-Grand[6], puis de Sainte-Marie de Neuilly[11]. Elle est reçue au concours de l'École normale supérieure (promotion L2009)[12], est agrégée de lettres classiques[13] et titulaire d'un master en histoire[14].

En 2018, elle soutient une thèse de doctorat en littérature comparée à l'université Paris-IV sous la direction de Dominique Millet-Gérard[15], portant sur « la figure de Bethsabée dans la littérature et les arts »[1].

Férue de théâtre, elle est l'auteur d'une comédie musicale inédite intitulée Don et Mystère[6].

Elle se marie en 2016[16]. En 2017, elle donne le jour à un premier enfant, une fille[17].

Engagements

Durant ses études, elle est membre de l'École du verbe éternel et nouveau (EVEN)[18], et milite brièvement à l'Union pour un mouvement populaire (UMP) en 2006-2007 avant de quitter le parti[4], déçue par « les réformettes sans vision globale et sans cohérence les unes avec les autres » menées par Nicolas Sarkozy. En , elle cofonde Les Veilleurs avec Gaultier Bès, mouvement émanant de La Manif pour tous[19] et dont elle est porte-parole jusqu'en septembre[20], gagnant ainsi une notoriété médiatique[1].

Depuis sa fondation en [20], elle est porte-parole de Sens commun, mouvement des Républicains[21].

Approchée par Jean-François Copé et Laurent Wauquiez, elle revient à l'UMP en 2014, avant d'être nommée à son bureau national à la fin de l'année[4]. Elle devient alors successivement secrétaire nationale () et déléguée nationale de l'UMP chargée des programmes de formation (), puis secrétaire nationale des Républicains déléguée à l'enseignement supérieur ()[20].

En , elle suscite la polémique avec un entretien croisé avec Marion Maréchal-Le Pen paru dans Famille chrétienne[22],[23].

Dans le cadre de la primaire de la droite et du centre de 2016, elle soutient le candidat victorieux François Fillon[24],[25]. Dans son équipe de campagne, elle est chargée de la « France périphérique »[26].

Le , avec le mouvement Sens commun, elle invite à participer à La Marche pour la vie, manifestation annuelle contre l'avortement[27]. Le même mois, elle fait savoir (contre l'attente des médias) qu'elle ne souhaite pas briguer un mandat de député afin de privilégier sa vie de famille, mais laisse la porte ouverte pour les futures élections municipales ou à un poste dans une fonction ministérielle[28].

Se définissant comme « conservatrice », étiquette qui est selon elle généralement confondue par les médias avec « réactionnaire », elle estime qu'elle est souvent ramenée à sa foi catholique pour expliquer son militantisme. Elle se défend ainsi d'être « engagée en politique pour ses convictions religieuses. […] La foi est un soutien au quotidien et les valeurs chrétiennes un appui, mais je refuse le catholicisme de combat, d'autant que le christianisme n'est pas réductible à un programme politique »[1].

Le , elle est nommée présidente par intérim de « Sens commun » après la démission de Christophe Billan[29]. Elle renonce néanmoins à ses fonctions le [30].

Références

  1. Marion Mourgue, « Madeleine de Jessey, conservatrice assumée », Le Figaro, encart « Le Figaro et vous », samedi 28 / dimanche 29 janvier 2017, page 37.
  2. Gustave Chaix d'Est-Ange,Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome 3, page 129 « Bazin de Jessey » sur gallica.bnf.fr.
  3. Charondas, Le Cahier noir, édition Patrice du Puy, 2015, non paginé : Famille de moyenne bourgeoisie. Jules Bazin, né dans cette ville en 1818, obtint par un décret de 1859 de pouvoir joindre à son patronyme le nom « de Jessey » sous lequel il était déjà connu. La famille donna à Dinan et à Saint-Malo une lignée d'armateurs, de banquiers et d'ecclésiastiques au long du XIXe siècle.
  4. M. L., « Ils feront 2017 : Madeleine de Jessey, la caution Manif pour tous des Républicains », sur bfmtv.com, .
  5. Qui est qui en France - Volume 37 , 2005 Page 418.
  6. Rémi Noyon, « Madeleine de Jessey, bourgeoise « pour tous » qui veut noyauter l’UMP », sur rue89.nouvelobs.com, .
  7. Pauline Quillon, « Sauver l’école : une priorité pour Sens Commun », sur famillechretienne.fr, .
  8. « Paul Bazin de Jessey », sur lesbiographies.com.
  9. « Paul Bazin », sur valdemarne.fr.
  10. Quentin Girard, « Madeleine Bazin de Jessey, sainte-y-touche », liberation.fr, 15 janvier 2017.
  11. « L'auteur »
  12. Recherche sur archicubes.ens.fr.
  13. Laure Equy, « Madeleine Bazin de Jessey, VRP de la jeune droite catho à l'UMP », sur liberation.fr, .
  14. « L'auteur », sur madeleinedejessey.fr.
  15. Thèse sur theses.fr.
  16. Quentin Girard, « Madeleine Bazin de Jessey, sainte-y-touche » sur Libération, 15 janvier 2017.
  17. Daoud Boughezala, « Catholiques : du confessionnal à l’isoloir », sur causeur.fr, .
  18. Paul Piccarreta, « Les Veilleurs : “Cultive-toi et marche” », sur lavie.fr, .
  19. « Sens commun (SC) », sur france-politique.fr.
  20. Ludovic Vigogne, « A l'UMP, Sens commun veut peser », sur lopinion.fr, .
  21. Laurent de Boissieu, « Les rapprochements entre la droite et l’extrême droite se multiplient », sur la-croix.fr, .
  22. Sylvain Chazot, « Quand Marion Maréchal-Le Pen, députée FN, et Madeleine de Jessey, cadre de LR, imaginent une alliance des droites », sur lelab.europe1.fr, .
  23. Gaël Brustier, « Comment Hollande a bouleversé l'électorat catholique », sur slate.fr, .
  24. Jérémy Descours, « Comment Sens commun a aidé François Fillon », sur lejdd.fr, .
  25. Matthieu Goar, « La pléthorique équipe de campagne de François Fillon s’agrandit encore », sur lemonde.fr, .
  26. « Les anti IVG de La marche pour la vie, ravis du soutien du mouvement Sens commun », sur Le Monde : « Plus que jamais nécessaire, alors que le délit d’entrave (à l’IVG) est encore en débat ! ».
  27. Tristan Quinault Maupoil, « Législatives : cinq à huit investitures LR pour Sens commun », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  28. « Qui est Madeleine de Jessey, membre de l'aile droite de LR qui assurera la présidence de Sens Commun ? - LCI », sur lci.fr, (consulté le ).
  29. « Madeleine de Jessey annonce son retrait de la direction de Sens Commun. - L'Incorrect », L'Incorrect, (lire en ligne, consulté le )

Articles connexes

Liens externes

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