Sainte-Marie de Neuilly

Sainte-Marie de Neuilly est un établissement scolaire privé catholique sous contrat d’association avec l’État situé à Neuilly-sur-Seine en France et fondé par Madeleine Daniélou en 1913. L’établissement comprend à la fois une école, un collège et un lycée général avec des classes préparatoires aux grandes écoles (Hypokhâgne et Khâgne A/L et B/L). Il est géré et animé par la communauté apostolique Saint-François-Xavier. L’école, le collège et le lycée n’accueillent que des filles, seules les classes préparatoires sont mixtes.

Sainte-Marie de Neuilly

Le bâtiment historique au no 24, boulevard Victor Hugo à Neuilly-sur-Seine.
Généralités
Création 1913
Pays France
Académie Académie de Versailles
Adresse no 24 boulevard Victor Hugo
92200 Neuilly-sur-Seine
Site internet saintemariedeneuilly.fr
Cadre éducatif
Type enseignement privé sous contrat d’association avec l’État
Pouvoir organisateur tutelle de l’évêque de Nanterre
Directrice Véronique Philouze
Formation École primaire, Collège, Lycée général, Classes préparatoires aux grandes écoles
Options latin, grec ancien, arts plastiques, art dramatique, théâtre[1]
Langues étudiées anglais, allemand, espagnol, russe, chinois, italien[1]

Le collège et le lycée se situent au no 24 du boulevard Victor Hugo, dans le bâtiment historique, et l’école primaire au no 29 de ce boulevard.

L’école élémentaire compte environ trois cents élèves[2].

Histoire

Avant d'être un lycée et un collège, Sainte-Marie de Neuilly avait un autre nom et une autre fonction : couvent des Dames Augustines anglaises, qui a donné son nom à la rue qui suivait son mur de clôture. Les Dames Augustines anglaises, qui étaient des chanoinesses de l'ordre de Saint-Augustin, s'installèrent à Paris en 1634. Louis XIII lui ayant délivré des lettres patentes en 1633, la communauté fut autorisée à recevoir un certain nombre de jeunes filles comme élèves : ce fut là l'origine de sa vocation d'enseignante. En , après l’expropriation de leur couvent de la rue des Fossés Saint-Victor à Paris, la congrégation enseignante des Dames augustines anglaises s’installa à Neuilly sur le boulevard Eugène, aujourd’hui le no 24 Victor-Hugo. Le , le couvent et la chapelle furent bénis par le cardinal Morlot, grand aumônier de Napoléon III[3]. La maison fut, quant à elle, construit vers 1864 par l'architecte Achille Hue ; on lui adjoignit en 1870, un pavillon de gardien, un jardin paysager, des écuries et des serres (détruites en 1910). Après son acquisition par les Dames Augustines, le bâtiment fut transformé en école, une annexe de logements fut construite en 1930, suivie en 1936 par des bâtiments scolaires. Mais, frappées par les lois contre les congrégations religieuses à partir de 1901, les religieuses durent quitter progressivement le couvent[3]. En , elles le louèrent à Madeleine Daniélou (mère du cardinal Jean Daniélou) qui souhaitait y installer à la rentrée 1916 l’Université libre de jeunes filles, qui regrouperait l’École normale libre (qu’elle avait co-créée en 1906) et un collège d’enseignement secondaire. Elle acheta les bâtiments en 1913[3].

Le collège fut créé, prenant le nom de Sainte-Marie, pour recevoir les élèves du primaire au secondaire[3]. À la même époque, Madeleine Daniélou fondait la communauté apostolique Saint-François-Xavier destinée à accueillir des femmes consacrées et enseignantes, l’établissement fut donc géré par la communauté. L’objectif était de dispenser aux filles le même enseignement que celui donné aux garçons[3], alors que les programmes étaient alors le plus souvent différents. Il est à noter que Sainte-Marie de Neuilly fut même mixte en primaire dès son ouverture. Ce collège fut le premier en France où les jeunes filles purent passer un baccalauréat classique[3][source insuffisante].

À la suite de la vente de l’extrémité du terrain (côté boulevard Bineau, qui fut loti) et du rachat de terrains mitoyens, le collège fut agrandi par un bâtiment dont le style respecte celui des bâtiments originaux. En 2011 fut inauguré un nouveau bâtiment HQE, à la façade recouverte de bois, regroupant un nouveau gymnase, trois laboratoires, une salle de musique et un parking[4],[5].

En 2011, est intégrée aux murs extérieurs du nouveau gymnase, une sculpture interactive de l’artiste Milène Guermont. Elle s’intitule M.D.R. (Mur De Rires). Elle est formée de cinq modules en Béton Cratères (invention de Milène Guermont bénéficiant d’un brevet) et en Béton Polysensoriel. Ce dernier émet des sons de rires en fonction du champ magnétique de la personne qui le touche. Cette œuvre est rapidement surnommée le « mur qui rigole » par les élèves. À l’occasion du centenaire de l’école, des nouveaux sons sont intégrés à l’œuvre.

Le petit collège

Environ cinquante ans après la création de Sainte-Marie, le petit collège fut transféré au no 29 boulevard Victor Hugo, remplaçant l’institution de Barral qui s’y trouvait. 

Cette institution, une école primaire, était située dans un ancien hôtel particulier, la villa Borghèse.

Construite vers 1864 par l’architecte Achille Hue, pour M. Hébert[6], cette très belle maison de pierre et brique est sur un terrain de 5 000 m2 [7]. En 1870 on lui ajouta un pavillon de gardien du côté du boulevard Victor Hugo[6]. À la même époque, vers la rue Pauline Borghèse (au no 16) de laquelle on avait aussi accès à la propriété, se trouvaient un jardin paysager ainsi que des écuries et des serres (détruites après 1910) d’un côté et une remise de l’autre[6] En 1910, devenue sanatorium sous le nom de maison de santé Lange, la maison fut reliée par un passage couvert à des annexes nouvellement construites en bord de parcelle (côté boulevard Victor Hugo, à l’opposé du pavillon de gardien)[6]. En raison de sa modernité (éclairage électrique, chauffage performant et eau chaude), le sanatorium devint un hôpital Anglo-franco-américain entre 1914 et pendant la première Guerre mondiale[7]. La maison est agrandie après 1910 sur le côté par un jardin d’hiver à armature métallique et en remplissage de brique[6].

Des religieuses acquirent l’ensemble et le transformèrent en école, l’institution de Barral[6]. Vers 1930 fut construite une annexe de logements puis en 1936 des bâtiments scolaires, tous les deux du côté rue Borghèse[6]. Les différents bâtiments existent toujours, y compris une fabrique de jardin en imitation de branchage[6]. Devenue l’école primaire du collège Sainte-Marie dans les années 1950-1960[Quand ?], l’école primaire a bénéficié d’une extension inaugurée en 2012[8].

Classement du lycée

En 2017, le lycée se classe 13e sur 52 au niveau départemental en termes de qualité d'enseignement, et 240e au niveau national[9]. Le classement s'établit sur trois critères : le taux de réussite au bac, la proportion d'élèves de première qui obtient le baccalauréat en ayant fait les deux dernières années de leur scolarité dans l'établissement, et la valeur ajoutée calculée à partir de l'origine sociale des élèves, de leur âge et de leurs résultats au diplôme national du brevet[10].

Personnalités liées à l'établissement

Élèves

Professeurs

Notes et références

  1. « Choix, langues et options », sur www.saintemariedeneuilly.com (consulté le ).
  2. « École élémentaire privée Sainte-Marie de Neuilly », sur education.gouv.fr (consulté le ).
  3. « Les édifices remarquables : Ecole Ste-Marie », sur www.neuillysurseine.fr (consulté le ).
  4. « Un grand gymnase pour les filles du lycée Sainte-Marie », sur Le Parisien, (consulté le ).
  5. « Journée de fête au lycée Sainte-Marie pour l’inauguration du bâtiment HQE », sur www.neuillyjournal.com, (consulté le ).
  6. Notice no IA00079757, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  7. (en) Miller, « The Homeopathic Hospital at Neuilly in France, 1914-1916 », sur homeoint.org, (consulté le ).
  8. « Sainte Marie de Neuilly – Petit Collège », sur www.periclesdeveloppement.fr (consulté le ).
  9. « Classement département et national du lycée », sur L'Express (consulté le )
  10. « Méthodologie du classement 2015 des lycées français », sur L'Express, (consulté le )
  11. Çaykara 2002, p. 69.
  12. "Elisabeth de Fontenay, le souci du vivant - La Croix"
  13. Caroline Pigozzi, « Jacinte Giscard d'Estaing, un cœur simple », Paris Match, semaine 25 au 31 janvier 2018, pages 76-79.
  14. « Valérie Pécresse : “L’ENA et la politique m’ont rendue viscéralement féministe” », Le Monde, 27 mars 2016.

Annexes

Bibliographie

  • Béatrix Le Wita, Ni vue ni connue : Approche ethnographique de la culture bourgeoise, Maison des sciences de l'Homme,
    Analyse sociologique de la bourgeoisie à partir d'une enquête à Sainte-Marie de Neuilly
  • (tr) Emine Çaykara, Arkeolojinin Delikanlısı Muhibbe Darga, Istanbul, Türkiye İş Bankası. Cultural Publications, , 1re éd., 481 et 477 p. (ISBN 975-07-0902-0, LCCN 2003345172)

Liens externes

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