Livarot

Livarot est une ancienne commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Livarot-Pays-d'Auge[1].

Pour le fromage, voir Livarot (fromage).

Livarot

L'église Saint-Ouen.

Blason
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Calvados
Arrondissement Lisieux
Intercommunalité Communauté d'agglomération Lisieux Normandie
Maire délégué Vanessa Bonhomme
2020-2026
Code postal 14140
Code commune 14371
Démographie
Gentilé Livarotais
Population 2 028 hab. (2018)
Densité 168 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 00′ 24″ nord, 0° 09′ 09″ est
Altitude Min. 52 m
Max. 184 m
Superficie 12,09 km2
Élections
Départementales Livarot
Historique
Commune(s) d'intégration Livarot-Pays-d'Auge
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Calvados
Livarot
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Livarot
Géolocalisation sur la carte : France
Livarot
Géolocalisation sur la carte : France
Livarot

    Elle est peuplée de 2 028 habitants[Note 1].

    Cette commune a donné son nom à un fromage : le livarot. La ville abrite des entreprises de renom telles que la fromagerie Graindorge où l'on fabrique entre autres le livarot, ou la cidrerie du calvados La Fermière (CCLF).

    Géographie

    Toponymie

    Le lieu est attesté tardivement sous les formes Livarrot en 1155[4], Livar(r)ou en 1156 ou 1157[5].

    L'explication étymologique de ce nom de lieu ne fait pas l'unanimité chez les toponymistes :

    • Albert Dauzat et Charles Rostaing, se basant sur une fausse attestation Livaron de 1137 (forme et date erronées), le qualifient d'« obscur », tout en évoquant un sous-dérivé d’ivos, mot supposé gaulois désignant l'if, et le déclarant peu probable[6]. Ils reprennent peut-être en cela des hypothèses antérieures. En réalité, le terme *ivos ou *īvos n'est pas attesté et devrait comporter un astérisque.
    • Ernest Nègre, raisonnant à partir de cette même forme erronée, considère qu'il pourrait s'agir du nom de personne germanique Liubwar, suivi du suffixe -o / -onem[7] et que la finale se serait modifiée par attraction des noms en -ot. Or, François de Beaurepaire note qu'un nom de personne germanique n'est jamais employé avec ce suffixe[8].
    • Dominique Fournier réfute une forme Livaron (cacographie attribuable à Albert Dauzat, et mal datée) et se base sur la forme réelle Livar(r)ou issue de la Chronique de Robert de Torigni pour avancer l'hypothèse du nom de personne gallo-romain Libarius suivi du suffixe d'origine gauloise -avo qui explique la plupart des terminaisons en -ou de Normandie[9].

    Le gentilé est Livarotais.

    Histoire

    Bataille de Normandie

    Le , le pharmacien et maire de Livarot, Marcel Lescène, apporta les premiers soins au maréchal Rommel[10],[11] accidenté à la suite du mitraillage de sa voiture par un avion allié, non loin de là, entre les villages de Sainte-Foy-de-Montgommery et Vimoutiers. Il fut ensuite évacué le jour même sur l'hôpital militaire allemand de Bernay.

    Livarot ne fut libéré que le . À la suite de l'opération Paddle, la 7e division blindée britannique est sur les bords de la Vie[10]. Elle doit alors faire face à une vive résistance par la 272e division d'infanterie allemande mais subit aussi des pertes de tirs amis de l'aviation alliée[10]. Le 19, l'artillerie britannique bombarde lourdement le secteur. Les Britanniques arrivent à s'emparer d'un pont non détruit au-dessus de la rivière à Saint-Michel-de-Livet[10], au nord de Livarot. La Résistance française leur apprend alors que les Allemands ont abandonné Livarot et les premiers soldats britanniques y pénètrent le jour même[10].

    Politique et administration

    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    1792 1803 Pierre Charle    
    1803 1810 Louis Desdouets    
    1811 1816 François Lesénéchal    
    1816 1830 Louis Rioult, marquis de Neuville    
    1830 1836 Pierre-Michel Chasle    
        Alfred Rioult de Neuville    
    1852 1857 Louis Cantrel    
    1857 1860 François Auber    
    1860 1870 François Froger    
    1870 1872 Ludovic Racine    
    1872 1887 Paul Rioult, vicomte de Neuville    
    1887 1888 Louis Vesque    
    1888 1892 Paul Rioult, vicomte de Neuville    
    1892 1896 Pierre Cochon-Labutte   Vice-président de la Société d'agriculture[12]
    1896 1897 Pierre Petit    
    1897 1898 Édouard Sonnet    
    1898 1900 Georges Fleuriot    
    1901 1904 Charles Lemaréchal    
    1904 1919 Désiré Dalençon    
    1919 1938 Georges Bisson   Fromager[13]
    1938 1945 Marcel Lescène DVD puis
    RPF puis DVD
    Pharmacien
    1945 1947 Paul Rioult, marquis de Neuville    
    1947 1953 Marcel Lescène   Pharmacien, conseiller général du canton de Livarot (1945-1956)
    1953 1968 Gustave Timmerman    
    1968 1977 Joseph Rioult, marquis de Neuville    
    1977 1983 Annick Prado    
    1983 1992 Jean-Pierre Lacagne   Médecin
    1993 1998 Pierre Tréhet    
    Septembre 1998 Mars 2008 Jeannine Louis   Directrice d'école
    Mars 2008[14] Juillet 2017[15] Sébastien Leclerc UMP Gérant de société, conseiller général
    Juillet 2017 Décembre 2015 Philippe Guillemot Les Républicains Retraité
    Les données manquantes sont à compléter.

    Le conseil municipal était composé de vingt-trois membres dont le maire et six adjoints[16].

    Démographie

    En 2018, la commune comptait 2 028 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2008, 2013, 2018, etc. pour Livarot[17]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 2]. Livarot a compté jusqu'à 2 654 habitants en 1975.

               Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 0339961 0666621 1621 2151 2911 3761 464
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 5761 3861 4991 5571 7611 8421 8231 8511 763
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 8132 0802 2812 2662 1472 1932 2552 4342 391
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008 2013 2018
    2 4942 5352 6542 5382 4692 5162 3092 1402 028
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Culture locale et patrimoine

    Distinction

    Candidat au palmarès 2019 du Concours départemental des villes et villages fleuris, Livarot a reçu le 1er prix dans la 2ème catégorie (communes de 1 000 à 5 000 habitants) le 14 octobre 2019[20].

    Lieux et monuments

    Jumelages

    Sports

    L'Étoile sportive livarotaise fait évoluer deux équipes de football en divisions de district[23].

    La section cyclisme du club a formé de nombreux coureurs tels les Lemarchand père, Francois ( reconverti ensuite chez ASO organisateur du Tour de France) et Romain son fils[réf. nécessaire]ou encore Fabien Taillefer, Paul Ourselin (pro) sans oublier Thierry Marie, dont l’exploit le plus célèbre est la victoire dans la 6e étape du Tour de France 1991, reliant Arras au Havre. C'est à ce jour la deuxième plus longue échappée solitaire de l'histoire du Tour (234 km) ; il avait au passage endossé le maillot jaune.

    La course cycliste Paris-Camembert arrive dans la ville.

    Manifestations

    • Foire aux fromages de Livarot, chaque année en août.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason
    D'azur au chef parti au I losangé d'argent et de gueules et au II coticé de gueules et d'or, à la crosse d'or brochant sur le tout, à l'écusson d'argent au lion de gueules couronné d'or brochant sur la crosse, accosté de deux fleurs de lys aussi d'or.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2018.
    2. Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.

    Références

    1. « recueil des actes administratifs du Calvados »
    2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
    3. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
    4. Charte confirmative de Goscelin Crespin et de son fils Guillaume, 1155, in « Histoire de l’abbaye du Bec », Études Lexoviennes I, 1915, p. 656.
    5. Léopold Delisle, Chronique de Robert de Torigni, abbé du Mont-Saint-Michel, Le Brument, Rouen, vol. I, 1872, p. 207; entrée concernant l'an 1137.
    6. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Librairie Guénégaud, Paris, 1989 (ISBN 2-85023-076-6), p. 406.
    7. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, vol. II, Librairie Droz, 1990, p. 865.
    8. François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, 1981 (ISBN 2-7084-0067-3) (OCLC 9675154).
    9. Dominique Fournier, Les noms de lieux du pays de Livarot; vol. I : communes, anciennes paroisses, principaux cours d’eau, Éditions des Mortes-Terres, Saint-Georges-en-Auge, 2010, p. 40-42. Information reprise dans Ouest-France, 14 octobre 2010 (l'article n'est plus en ligne), Ouest-France.
    10. Claude Quétel (dir.), Dictionnaire du débarquement, Rennes, éditions Ouest-France, , 560 p. (ISBN 978-2-7373-4826-6), p. 435.
    11. « Le 17 juillet 1944 la voiture du Generalfeldmarschall Erwin Rommel est mitraillée sur la route de Vimoutiers. », sur sgmcaen.free.fr (consulté le )
    12. http://archives.numerisees.calvados.fr/cg14v3/visualiseur/visu_presse.php?id=140090372&PHPSID=33dd709bd2e5ee11d9a2fd9717ce5507&w=1600&h=900#
    13. « Histoire de Georges Bisson, fromager à Livarot, Calvados. », sur museum.com (consulté le ).
    14. « Livarot : Sébastien Leclerc », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    15. Arnaud Truchet, « Livarot. Philippe Guillemot, nouveau maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France, (consulté le ).
    16. « Livarot (14140) - Municipales 2014 », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    17. Date du prochain recensement à Livarot, sur le-recensement-et-moi.fr, site spécifique de l'Insee.
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
    20. « Concours des villes et villages fleuris », sur www.calvados.fr (consulté le )
    21. « Ancienne usine Leroy », notice no PA00111499, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    22. « Orgue de tribune », notice no PM14001296, base Palissy, ministère français de la Culture.
    23. « Site officiel de la Ligue Basse-Normandie – Ét. S. Livarotaise » (consulté le )

    Bibliographie

    • Auguste Guilmeth, Livarot, Orbec et leurs environs, Paris, Res Universis, 1988. Extrait de Notices sur diverses localités du département du Calvados, paru en 1846.
    • Arcisse de Caumont, Statistique monumentale du Calvados, t. 5 : Arrondissement de Lisieux, Caen, Hardel, (lire en ligne), p. 668-686
    • Jacques Harivel, Véronique Herbaut, Bons Baisers de Livarot, Sainte-Marguerite-des-Loges, Editions BVR, 2008.

    Liens externes

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