Limeuil

Limeuil est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.

Limeuil

Au bord de la Dordogne, le village de Limeuil.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Dordogne
Arrondissement Sarlat-la-Canéda
Intercommunalité Communauté de communes de la Vallée de l'Homme
Maire
Mandat
Jean-Claude Hervé
2020-2026
Code postal 24510
Code commune 24240
Démographie
Gentilé Limeuillois
Population
municipale
334 hab. (2018 )
Densité 32 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 53′ 10″ nord, 0° 53′ 23″ est
Altitude Min. 45 m
Max. 200 m
Superficie 10,57 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton du Périgord central
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Limeuil
Géolocalisation sur la carte : Dordogne
Limeuil
Géolocalisation sur la carte : France
Limeuil
Géolocalisation sur la carte : France
Limeuil
Liens
Site web limeuil-en-perigord.com

    Elle fait partie de l'association Les Plus Beaux Villages de France.

    Géographie

    Généralités

    Le confluent de la Vézère et de la Dordogne.

    Commune située au confluent de la Dordogne et de la Vézère, elle fait partie de l'association Les Plus Beaux Villages de France[1].

    L'orme a donné son nom au village de Limeuil. D'origine gallo-romaine, le préfixe lim vient du terme lemo qui signifie orme. Et euil dérive du terme ialo désigne un espace découvert, une clairière. Limeuil pourrait donc être traduit par « clairière plantée d'ormes ».

    Limeuil est située dans le Périgord pourpre, à la frontière du Périgord noir. Le village fait partie du Pays des Bastides et Cités médiévales.

    Les villes importantes les plus proches sont Sarlat-la-Canéda (36 km), Bergerac (41 km) et Périgueux (47 km).

    Communes limitrophes

    Carte de Limeuil et des communes avoisinantes.

    Limeuil est limitrophe de quatre autres communes. À l'est, son territoire est distant de moins de 300 mètres de celui d'Audrix, et au nord-ouest, le territoire de Saint-Avit-de-Vialard est éloigné de 600 mètres.

    Communes limitrophes de Limeuil
    Le Bugue
    Paunat
    Alles-sur-Dordogne Saint-Chamassy

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 12,5 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 8,7 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,1 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 859 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,7 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Belves », sur la commune de Pays de Belvès, mise en service en 1988[8] et qui se trouve à 15 km à vol d'oiseau[9],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 12,9 °C et la hauteur de précipitations de 895,6 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Bergerac », sur la commune de Bergerac, mise en service en 1988 et à 32 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 13,2 °C pour la période 1971-2000[12], à 13,1 °C pour 1981-2010[13], puis à 13,3 °C pour 1991-2020[14].

    Natura 2000

    La zone Coteaux calcaires de la vallée de la Dordogne, qui s'étend au total sur 3 686 hectares et est partagée avec vingt-quatre autres communes, fait partie du réseau Natura 2000[15],[16]. Deux espèces de chauves-souris inscrites à l'annexe II de la de la directive 92/43/CEE de l'Union européenne y ont été répertoriées[15] : le Grand rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum) et le Petit rhinolophe (Rhinolophus hipposideros).

    Sur la commune, elle s'étend sur une trentaine d'hectares et correspond aux coteaux situés en bordure de la Dordogne à l'ouest du bourg.

    Urbanisme

    Typologie

    Limeuil est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[17],[18],[19]. La commune est en outre hors attraction des villes[20],[21].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (61,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (52,2 %), forêts (37 %), terres arables (4,7 %), cultures permanentes (4,3 %), eaux continentales[Note 5] (1,8 %)[22].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Prévention des risques

    À l'intérieur du département de la Dordogne, un plan de prévention du risque inondation (PPRI) a été approuvé en 2008 pour la Dordogne centre incluant la partie aval de la Vézère et ses rives, donc la zone basse du territoire de Limeuil le long des deux cours d'eau[23],[24].

    Toponymie

    En occitan, la commune porte le nom de Limuèlh[25].

    Histoire

    Préhistoire

    L'ancienneté du village est attestée par de nombreuses traces de l'occupation des Magdaléniens qui ont été retrouvées à Limeuil. Ils ont laissé de nombreux objets : des poinçons, des aiguilles, des hameçons, des harpons, des bâtons décorés de figures de rennes et de poissons. Un lot de gravures a été découvert, présentant des rennes, des chevaux, des cervidés, quelques bouquetins, des bœufs, des ours... L'une des gravures représente un « renne broutant » (au musée de Saint-Germain-en-Laye, mais une copie est visible au musée national de Préhistoire des Eyzies).

    Isabeau de Limeuil

    Le village possède sa célébrité : Isabeau de Limeuil, liée aux histoires galantes de la cour des rois Valois de la Renaissance, au XVIe siècle. Elle faisait partie de « l'escadron volant » de la reine Catherine de Médicis (ses demoiselles d'honneur, parfois libertines).

    Limeuil, centre de batellerie

    Limeuil était un important centre de la batellerie aux XVIIIe et XIXe siècles. Le village fut une cité florissante au XVIIIe et à la fin du XIXe siècle. Limeuil comptait alors près de 80 artisans. Le confluent invitait en ces temps là, prospérité et richesse. Les restaurants l'Ancre du Salut et le Chai sont le témoignage de cette période. L'Ancre du Salut était le bureau de déclaration et le syndic des bateliers, tandis que le Chai servait de lieu de stockage des marchandises.

    Les rivières étaient navigables au printemps et à l'automne (en périodes de crues et de fonte des neiges). Les bateliers disaient alors que la rivière était marchande ou de voyage.

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune de Limeuil a, dès 1790, été rattachée au canton de Limeuil qui dépendait du district de Belvès jusqu'en 1795, date de suppression des districts. Lorsque ce canton est supprimé par la loi du 8 pluviôse an IX () portant sur la « réduction du nombre de justices de paix », la commune est rattachée au canton de Saint-Alvère (devenu canton de Sainte-Alvère en 1972), dépendant de l'arrondissement de Bergerac[26].

    Dans le cadre de la réforme de 2014 définie par le décret du , le canton de Sainte-Alvère disparaît aux élections départementales de mars 2015[27]. La commune est alors rattachée électoralement au canton du Périgord central.

    En 2017, Limeuil est rattachée à l'arrondissement de Sarlat-la-Canéda[28],[29].

    Intercommunalité

    Fin 2002, Limeuil intègre la communauté de communes de Cadouin et la quitte en 2010 pour rejoindre la communauté de communes du Terroir de la truffe. Celle-ci est dissoute au et remplacée au par la communauté de communes du Pays vernois et du terroir de la truffe.

    Au , Limeuil quitte la communauté de communes du Pays vernois et du terroir de la truffe  qui est dissoute le même jour  pour rejoindre la communauté de communes de la Vallée de l'Homme[30].

    Administration municipale

    La population de la commune étant comprise entre 100 et 499 habitants au recensement de 2017, onze conseillers municipaux ont été élus en 2020[31],[32].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
             
    1971 1995 Jean Chambon    
    1995 mars 2008 Francis Hervé    
    mars 2008 avril 2014 Guy Thomasset DVD[33] Retraité
    avril 2014[34]
    (réélu en mai 2020)
    En cours Jean-Claude Hervé   Enseignant et directeur d'école (à la retraite en juillet)

    Juridictions

    Dans le domaine judiciaire, Limeuil relève[35] :

    Politique de développement durable

    La commune a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21[36].

    Politique environnementale

    Dans son palmarès 2020, le Conseil national de villes et villages fleuris de France a attribué deux fleurs à la commune[37].

    Population et société

    Démographie

    Les habitants de Limeuil sont appelés les Limeuillois.

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[39].

    En 2018, la commune comptait 334 habitants[Note 6], en diminution de 2,62 % par rapport à 2013 (Dordogne : −0,84 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    823748778806929859880904910
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    828856817840804793757802641
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    604534572449429431414383415
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    430350317351335315337325341
    2018 - - - - - - - -
    334--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[40].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    Chaque été, pendant un week-end, se tient le marché des potiers (22e édition en 2019[41]).

    Distinctions culturelles

    Limeuil est membre de l'association Les Plus Beaux Villages de France.

    Limeuil fait partie des communes ayant reçu l’étoile verte espérantiste, distinction remise aux maires de communes recensant des locuteurs de la langue construite espéranto.

    Économie

    Emploi

    En 2015[42], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 139 personnes, soit 40,8 % de la population municipale. Le nombre de chômeurs (vingt-sept) a plus que doublé par rapport à 2010 (treize) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 19,4 %.

    Établissements

    Au , la commune compte cinquante-six établissements[43], dont trente-deux au niveau des commerces, transports ou services, huit dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, sept dans la construction, six dans l'industrie, et trois relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale[44].

    Entreprises

    L'une des douze brasseries de la Dordogne est implantée sur la commune, avec « la Lutine »[45], une bière artisanale aux noix, qui porte le label Agriculture biologique.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Les jardins panoramiques de Limeuil offrent une vue sur le confluent Dordogne-Vézère[46]. Ils se situent à l'emplacement de l'ancien château fort du village, qui se dressait sur un éperon rocheux. Ils présentent un jardin à l'anglaise ponctué de panneaux d'interprétation[46]. En juillet et en août, différents ateliers sont proposés (tissage, vannerie, teinture, feutre, feuillard, land art).
    • Il ne reste que peu de vestiges du château de Limeuil. Seuls se dressent encore la tour carrée, la tour canonnière et le puits. Le château fut racheté en 1902 par le docteur Linarès (médecin du Sultan du Maroc), époque à laquelle furent créés les jardins à l'anglaise. À la mort du docteur, les jardins furent laissés à l'abandon. La commune les a rachetés en 1997 et les à confiés en 2007 à l'association Au Fil du Temps, pour les faire revivre et leur redonner leur cachet d'antan.
    • La chapelle Saint-Martin[47],[48] est une ancienne église romane du Périgord noir qui se distingue des autres par ses fresques et sa pierre de dédicace.

    Texte de la dédicace de l'église consacrée en  :

    ANNO AB INCARNATIONE DOMINI MILLESIMO CENTESIMO
    NONAGESIMO QUARTO INDICTIONE DUODECIMA CONCURRETE QUINTA EPACTA
    XXVI TERCIO E FEBROARII DIE DOMINICA LUNA QUARTA DEDICATA EST
    hEC ECCLESIA ET ALTARE A DOMINO ADEMARO PETRAGORICENSI EPISCOPO IN
    HONORE SANCTE TRINITATIS ET SANCTE MARIE VIRGINIS ET BEATI MARTINI
    EPISCOPI ET CONFESSORIS ET BEATI PA( )POSTPLI ET BEATI HTOME
    ARCHIEPISCOPI ET MARTIRIS ET SANCTE CATERINE VIRGINIS ET MARTIRIS ET
    OMNIUM SANCTORUM DEI HEBRARDO DE VILARS hUIUS ECCLE DIACONO
    EXISTENTE CELESTINO PAPA SANCTE ROMANE hECCLESIE PRESIDENTE
    PhILIPO REGE FRANCORUM IMPERANTE RIChARDO REGE ANGLIE
    DUCATUM AQUITANIE TENENTE hELIAM TALIARANDUM PETRAGORIUM
    COMITEM IN METROPOLICA BURDEGALENSI hELIA RESIDENTE

    Traduction :

    L’AN DE L’INCARNATION DU SEIGNEUR MILLE CENT
    QUATRE VINGT QUATORZE INDICTION DOUZIÈME CONCURRENT CINQUIÈME ÉPACTE
    XXVI LE TROISIÈME DES CALENDES DE FÉVRIER JOUR DU SEIGNEUR LUNE QUATRIÈME A ÉTÉ DÉDIÉE
    CETTE ÉGLISE ET L’AUTEL PAR LE SEIGNEUR ADÉMAR ÉVÊQUE DE PÉRIGUEUX EN
    L’HONNEUR DE LA SAINTE TRINITÉ ET DE SAINTE MARIE VIERGE ET DU BIENHEUREUX MARTIN
    ÉVÊQUE ET CONFESSEUR ET DU BIENHEUREUX PAUL APÔTRE ET DU BIENHEUREUX THOMAS
    ARCHEVÊQUE ET MARTYR ET DE SAINTE CATHERINE VIERGE ET MARTYRE ET
    DE TOUS LES SAINTS DE DIEU HÉBRARD DE VILLARS ÉTANT DIACRE DE CETTE ÉGLISE
    CÉLESTIN PAPE PRÉSIDENT À LA SAINTE ÉGLISE ROMAINE
    PHILIPPE ROI DES FRANÇAIS EXERÇANT LE POUVOIR RICHARD ROI D’ANGLETERRE
    TENANT LE DUCHÉ D’AQUITAINE HÉLIE DE TALLAIRAND (ÉTANT) DE PERIGORD
    COMTE HÉLIE OCCUPANT LE SIÈGE MÉTROPOLITAIN DE BORDEAUX

    L'église est dédiée à saint Thomas Becket et à saint Martin. Elle a été construite à la demande de Richard Cœur de Lion. Thomas Becket avait été assassiné pendant le règne de son père, Henri II.

    Sont cités sur l'inscription, le pape Célestin III, Philippe Auguste, roi de France, Richard Cœur de Lion, roi d'Angleterre et duc d'Aquitaine, Hélie V de Talleyrand, comte du Périgord, Hélie de Malemort, archevêque de Bordeaux et Adhémar Ier de La Torre, évêque de Périgueux, Hébrard de Villars, diacre de l'église (son épitaphe a été placé sur le mur extérieur à droite du portail, datant de 1230).

    L'église Saint-Martin était devenue la seconde église paroissiale de Limeuil en 1276. Elle avait l'avantage d'être située sur un chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle et d'être facilement accessible par les bateliers naviguant sur la Dordogne et la Vézère. En 1791, la Révolution limite le nombre d'églises paroissiales à une seule à Limeuil. L'église Saint-Martin est vendue comme bien national. La pierre de dédicace est alors transportée à l'église du bourg. À la suite d'un conflit sur la cloche de l'église Saint-Martin, une ordonnance royale en fait une église annexe, en 1841. La pierre de dédicace retrouve l'église Saint-Martin en 1856, mais brisée en plusieurs morceaux. La pierre de dédicace est classée en 1905. L'église est classée monument historique en 1965[49]. À partir de 1966, l'Association des Amis de Saint-Martin relève alors l'église de ses ruines.

    L'église s'ouvre à l'ouest par un portail à quatre voussures surmontées d'une archivolte sculptée de damiers avec une clé représentant un lion poursuivant un caprin. Elle comprend une nef de 14 m de longueur couverte d'un lambris, un avant-chœur, qui était la croisée du transept, voûté d'une coupole sur pendentifs et portant le clocher puis l'abside en hémicycle voûtée en cul-de-four. L'église avait un transept dont il ne subsiste plus que le croisillon nord. L'abside est couverte de lauzes.

    L'église était autrefois entièrement peinte. Les peintures ont été retrouvées en 1960 sous l'épaisse couche d'enduits. Des peintures sont encore visibles sur l'abside (adoration des rois mages, fuite en Égypte, Crucifixion, descente de la croix). Dans le croisillon nord, on peut voir un ange et une fresque représentant un évêque et un moine. Des litres avaient été peintes avec les armoiries des familles nobles : La Tour d'Auvergne, de Boulogne, de Turenne et de Bouillon.

    Des vitraux réalisés par le maître verrier Gérard Hermet, de Chartres, ont été commandés en 2000 par les Amis de Saint-Martin.

    • L'église Sainte-Catherine devint officiellement l'église paroissiale de Limeuil au XIXe siècle, détrônant ainsi la chapelle Saint-Martin. Elle date des XIVe et XVe siècles mais repose sur des bases du XIIe siècle et son portail date du XIXe siècle. À l'intérieur se trouve la vierge noire des bateliers.
    • Limeuil présente toutes les caractéristiques des villages médiévaux, son enceinte, ses portes, ses maisons, ses échoppes, ses latrines, ses andronnes (canaux d'écoulement entre deux maisons proches)....

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Fiche de Limeuil sur le site Les Plus Beaux Villages de France, consulté le 10 décembre 2012.
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Belves - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Limeuil et Pays de Belvès », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Belves - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Limeuil et Bergerac », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Bergerac - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Bergerac - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Bergerac - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. [PDF] FR7200664 - Coteaux calcaires de la vallée de la Dordogne, INPN, SPN-MNHN, Paris, consulté le .
    16. Carte du site FR7200664, INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre « Couches disponibles », barrer d'abord la couche « Orthophotos » avant de cliquer sur « Fonds de cartes », puis sur la couche « Fonds Cartographique IGN ».
    17. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    19. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    20. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    22. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    23. PPR inondation - 24DDT20070002 - Dordogne Centre, DREAL Aquitaine, consulté le 16 février 2019.
    24. [PDF] Dordogne centre - Plan de prévention du risque inondation p. 10, DREAL Aquitaine, consulté le 16 février 2019.
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