Château de Castelnaud

Le château de Castelnaud est une forteresse médiévale située dans la commune de Castelnaud-la-Chapelle, dans le département français de la Dordogne. En 1980, il a été classé au titre des monuments historiques et son châtelet d'entrée a été inscrit au titre des monuments historiques[1].

Pour les articles homonymes, voir Château de Castelnau (homonymie).

Château de Castelnaud

Vue de l'édifice.
Période ou style médiéval
Type Château fort
Début construction XIIIe siècle
Propriétaire actuel Kléber Rossillon
Destination actuelle Musée de la guerre au Moyen Âge
Protection  Classé MH (1980, château et enceinte)
 Inscrit MH (1980, châtelet)
Site web http://www.castelnaud.com
Coordonnées 44° 48′ 57″ nord, 1° 08′ 56″ est
Pays France
Région historique Périgord
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Dordogne
Commune Castelnaud-la-Chapelle
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Dordogne

Présentation

Situé à la confluence de la vallée de la Dordogne et de la vallée du Céou qu’il surplombe, le château de Castelnaud fait face à la forteresse de Beynac, son éternel rival médiéval, aux jardins de Marqueyssac et au village de La Roque-Gageac.

Historique

Histoire médiévale

Un premier château est construit au XIIe siècle avant d’être détruit durant la croisade des albigeois menée par les armées de Simon de Monfort.

Après le traité de Paris en 1259, Castelnaud reconnaît la suzeraineté du duc d'Aquitaine, Henri III d'Angleterre. Un nouveau château est alors rebâti au cours du XIIIe siècle. En 1368, Magne de Castelnaud épouse le seigneur Nompard de Caumont. Les Caumont deviennent alors les seigneurs de Castelnaud et de Berbiguières.

Prenant le parti des Anglais pendant la guerre de Cent Ans, il est définitivement pris en 1442 par les armées du roi de France, Charles VII. À la suite du conflit, la famille de Caumont récupère le château et en reste propriétaire jusqu’à la Révolution.

Sans cesse adaptés au progrès de l’artillerie, les travaux d’aménagement se poursuivent jusqu’au début du XVIIe siècle. Après avoir été abandonné à la Révolution, le château sert de carrière de pierres en 1832. Sa restauration s'étend de 1967 à 2012.

Exceptionnel exemple de fortification privée féodale, son parti architectural est rationnel et efficace : le donjon, à cheval sur l’enceinte au profil en forme d’éperon, protège l’entrée principale ; percée de nombreuses archères, cette courtine fait partie d’un système défensif performant succédant à deux lignes défensives.

Réhabilitation

En 1965, Philippe Rossillon, ancien élève de l'ENA et diplomate, longtemps employé dans des institutions de la francophonie et maire de Beynac-et-Cazenac, a eu l’idée de racheter la ruine du château de Castelnaud pour la rénover. Vingt ans après, en 1985, il l’ouvre au public sous la forme d’un musée de la guerre au Moyen Âge. Son fils Kléber Rossillon, natif de Paris, a passé son enfance en Périgord noir. Il quitte l’Aérospatiale où il travaille pour se lancer dans le tourisme avec le château de Castelnaud et le jardin de Marqueyssac.

Musée de la guerre

Inauguré en 1985, le musée de la guerre au Moyen Âge investit les salles du logis seigneurial. Le fonds de la collection est constitué de 250 pièces d’armes du XIIIe au XVIIe siècle, en provenance de l’Europe (épées, hallebardes, armures, arbalètes, pièces d'artillerie), reconstitutions d’engins de siège ainsi qu’un ensemble mobilier. Le musée s’articule de façon dynamique selon une succession d’espaces différents : salle d’artillerie, coursives, salles d’armes, maquettes, salles vidéo, terrasses, magasin d’armes, casemates, atelier du batteur d’armure, cuisine, salle haute du donjon meublé, galerie de hourds, pour un total de quinze salles.

Le château est fréquenté annuellement par plus de 220 000 visiteurs[2].

Classement

Après un premier classement au titre des monuments historiques en 1966, le château et son enceinte sont classés le , et, le même jour, le châtelet d'entrée est inscrit au titre des monuments historiques[1].

Tourisme

Aujourd’hui, le site accueille plus de 220 000 visiteurs par an dont 20 000 scolaires.

En 2020, le château de Castelnaud obtient la marque Qualité Tourisme pour la qualité de son accueil et de ses prestations[3].

Galerie

Personnalités liées au château

Notes et références

  1. « Château de Castelnaud », notice no PA00082446, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 18 mai 2011.
  2. Émilien Gomez, « Abandonné, puis réhabilité », Sud-Ouest édition Dordogne, 12 octobre 2017, p. 14.
  3. https://www.sudouest.fr/2020/11/17/dordogne-le-chateau-de-castelnaud-la-chapelle-labellise-8086371-11056.php

Voir aussi

Bibliographie

  • Fernand de La Tombelle, « Le château de Castelnaud », dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1918, p. 204-217, 245-259, 294-307 (lire en ligne), avec des dessins d'Henri Laffillée.
  • Henri Waquet, « Quelques détails sur l'histoire du château de Castelnaud de Berbiguières au XVe siècle », dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1944, tome 71, p. 145-146 (lire en ligne)
  • Jacques Gardelles, « Le château de Castelnaud », p. 272-286, dans Congrès archéologique de France. 137e session. Périgord Noir. 1979, Société Française d'Archéologie, Paris, 1982.
  • Jean Lartigaut, « Aspects de la reconstruction du XVe siècle dans les châtellenies de Castelnaud et de Berbiguières », p. 201-226, dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1981, tome 103, livraison no 3.
  • Xavier Pagazani, « Castelnaud. Du rêve médiéval à la réalité moderne », dans Le Festin, printemps 2017, no 101, (ISBN 978-2-36062-167-5), (ISSN 1143-676X), p. 100-107

Articles connexes

Liens externes

  • Portail des châteaux de France
  • Portail des musées
  • Portail de la Dordogne
  • Portail des monuments historiques français
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.