Le Sens de la fête

Max (Jean-Pierre Bacri) est un organisateur de mariage qui, bien qu'envisageant désormais de se retirer, supervise l'organisation de la fête suivant le mariage de Pierre (Benjamin Lavernhe) et Héléna (Judith Chemla). Ayant récemment vu son permis de conduire suspendu, Max demande à son beau-frère Julien (Vincent Macaigne), un ancien professeur souffrant de dépression qui travaille occasionnellement pour Max en tant que serveur, de le conduire au château où a lieu la fête. Sur place, Max est consterné de trouver son adjointe Adèle (Eye Haïdara) en pleine dispute avec James (Gilles Lellouche), le chanteur-animateur de la soirée, et lui émet des remontrances, insistant sur le fait qu'elle le représente lorsqu'il est absent.

Max règle tant bien que mal les derniers détails de l'organisation de la fête. Il fait face à la froideur de Josiane (Suzanne Clément), sa maîtresse qui lui reproche d'être incapable de mettre fin à sa relation avec sa femme Nicole et qui se rapproche d'un autre serveur, Patrice (Kévin Azaïs). Pendant ce temps, Adèle s'arrange pour faire engager un de ses amis, Samy (Alban Ivanov), comme serveur, tandis que Guy (Jean-Paul Rouve), le photographe, peu apprécié du reste du personnel, arrive également sur les lieux accompagné de Bastien (Gabriel Naccache), un jeune stagiaire. Lorsque Pierre se présente à son tour, Max fait face tant bien que mal à ses critiques. De son côté, en préparant les tables, Julien réalise qu'Héléna est une ancienne collègue, et se fait passer auprès d'elle pour un parent éloigné de son époux.

En dépit de protestations de la part de son équipe, qui refusent initialement d'être costumés en laquais pour la soirée à thème prévue par Pierre, forçant Max à les menacer d'être renvoyés s'ils ne respectent pas les consignes, la fête débute sans heurt majeur. Toutefois, Max surprend Julien en train de se faire passer pour un parent de Pierre afin de rester proche d'Héléna, qui ne le laisse pas insensible. Incapable de supporter plus longtemps l'inconséquence de son beau-frère, Max lui demande de partir. Il est ensuite averti par Adèle d'un problème grave : la quasi-totalité du groupe de James, qui a consommé les mêmes plats que ceux destinés aux invités, souffre d'une grave indigestion, car le camion réfrigérateur où était conservée la viande a été malencontreusement débranché par Samy pour y brancher son rasoir.

Refusant de se laisser abattre par cette déconvenue majeure, Max ordonne à son équipe de servir des feuilletés aux anchois, espérant gagner du temps sur le reste du repas. Un de ses amis également organisateur de mariage, Hubert (Sam Karmann), s'avère être capable de lui fournir des repas pour remplacer celui prévu par Pierre. Max s'assure qu'Adèle et James seront capables de coopérer, assistant assez incrédule à l'émergence de sentiments entre eux, et part récupérer les repas en compagnie de Roshan (Manmathan Basky), un de ses plongeurs, et de Julien, revenu aider Max. Sur le chemin du retour, Max et Julien discutent du mariage du premier, qui a viré au fiasco. Pendant ce temps, l'équipe de Max parvient à gagner du temps sur le repas grâce au discours interminable du marié, qui ne s'achève qu'au moment où Max revient.

Max n'est toutefois pas au bout de ses mauvaises surprises : Adèle a en effet remarqué un individu étrange (Grégoire Bonnet), que le personnel suspecte d'être un inspecteur de l'URSSAF. Max, qui emploie de nombreuses personnes au noir et redoute un contrôle, perd brièvement connaissance à cause de l'angoisse et de l'épuisement. Ayant repris ses esprits, il ordonne à ses travailleurs non déclarés (dont Julien, Patrice et Roshan) de se mêler aux invités. Pendant ce temps, Guy, peu préoccupé par son activité de photographe, utilise une application de rencontres conseillée par Bastien afin de trouver une femme à séduire.

La fête continue de battre son plein grâce à la ténacité de Max, mais ce dernier reste très nerveux. Alors que James passe la chanson Tournez les serviettes de Patrick Sébastien (que Pierre, consterné en l'entendant, lui avait formellement défendu de jouer) et que Josiane embrasse Patrice sous ses yeux, Max décide de se confronter au supposé inspecteur de l'URSSAF. Toutefois, il s'avère que ce dernier n'est autre que Valéry Laprade, un potentiel repreneur de l'activité de Max. Une fois la méprise dissipée, Max aborde avec plus de sérénité la dernière partie de la fête : un spectacle surprise préparé par Pierre pour sa femme, au cours de laquelle il planera au-dessus de la foule, accroché à un ballon gonflé à l'hélium manœuvré par Julien et Adèle, qui remplacent les artistes également malades.

Max assiste au spectacle, qui vire toutefois lui aussi à la catastrophe à cause de Julien, qui veut saboter cette démonstration d'amour par pure jalousie envers Pierre. James intervient pour aider Adèle à maintenir le ballon transportant Pierre, mais lorsque leurs regards se croisent, ils lâchent tous les deux la corde qu'ils tiennent et se rejoignent pour échanger un fougueux baiser, sous le regard incrédule de Max, tandis que Pierre s'envole au loin. Samy, en charge des feux d'artifice, se méprend sur la situation et déclenche malencontreusement l'ensemble des fusées, conduisant à une panne de courant généralisée. Découragé, Max réprimande vertement l'ensemble de son équipe et décide de les laisser se débrouiller pour arranger la situation, en ayant assez d'être celui qui doit réparer les erreurs des autres.

Une fois seul, Max parvient enfin à avoir sa femme Nicole au téléphone, qui lui apprend qu'elle a également une liaison, ce qui confirme que leur mariage est définitivement un échec. Il est ensuite rejoint par Guy, qui parvient à lui remonter quelque peu le moral, et le convainc de revenir au château où sont rentrés les invités, de même que Pierre qui a été retrouvé. Max est alors agréablement surpris de voir que ses plongeurs tamouls, qui formaient autrefois un groupe de musique, ont improvisé un spectacle qui remporte l'adhésion de l'ensemble des invités, et qu'Héléna finira par décrire comme véritablement féérique, signant la réussite de cette fête de mariage malgré tout.

Les festivités prennent fin au petit matin. Une fois les mariés et les invités repartis, l'équipe de Max nettoie les lieux et range tout le matériel, se préparant à quitter les lieux à leur tour. Sa séparation avec Nicole étant désormais actée, Max décide de vivre au grand jour sa relation avec Josiane, qui s'excuse de s'être laissée aller avec Patrice. Max revient également sur sa décision de se retirer de son métier, ayant retrouvé foi en son équipe, et décide de confier davantage de responsabilités à Adèle. L'ensemble de l'équipe quitte progressivement les lieux, prêts à organiser une nouvelle soirée de mariage.

Le film a eu pour titres provisoires Le grand saut et Les temps difficiles[1]^,[2].

• Le désir d'offrir un rôle principal à Jean-Pierre Bacri est un des éléments qui ont motivé les deux réalisateurs pour se lancer dans ce projet de film[3].
• Alban Ivanov et William Lebghil, qui sont ici deux serveurs de l'équipe de Max, étaient déjà partenaires dans Les Mythos de Denis Thybaud sorti en 2011, où ils étaient deux des trois « mythos » du film, aux côtés de Ralph Amoussou (le 3^e mytho) et Stéphanie Crayencour.
• Le choix des seconds rôles et des troisièmes rôles est guidé par la proximité du bassin parisien[4].
• Ce sera le dernier film dont Jean-Pierre Bacri a le tout premier rôle.

 Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section proviennent du générique de fin de l'œuvre audiovisuelle présentée ici.Le tournage s'est déroulé en Île-de-France durant neuf semaines[5] autour de juillet 2016[6]. Une partie du tournage s'est déroulée à Paris et dans le château de Courances en Essonne (XVII^e siècle)[7]. Quelques scènes sont également tournées aux alentours de Fontainebleau.

La bande originale est signée Avishai Cohen, et comprend une large majorité de séquences de jazz inédites composées pour le film. Le film est divisé en plusieurs chapitres définis par le temps qui passe tout au long de la journée du mariage. Ces repères temporels sont illustrés par de très courtes séquences où jouent exclusivement des percussions[8]. Un des teasers du film est illustré par la séquence Seven Seas extraite de l'album homonyme d'Avishai Cohen[9].

 Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section proviennent du générique de fin de l'œuvre audiovisuelle présentée ici.

En France, l'accueil critique est bon : le site Allociné recense une moyenne des critiques presse à 3,7/5[10].

• Nathalie Chifflet, « Dans la cour des grandes comédies », Le Républicain Lorrain N°2080, Groupe Républicain Lorrain Communication, Woippy, 4 octobre 2017, p.21, (ISSN 0397-0639)
• Franck Garbaz, « S'adapter, coûte que coûte », Positif, n^o 681, Paris, Institut Lumière/Actes Sud , novembre 2017, p.51, (ISSN 0048-4911)

• Jour J
• Box-office France 2017
• Box-office France 2018

• Ressources relatives à l'audiovisuel :
  • Allociné
  • Centre national du cinéma et de l'image animée
  • César du cinéma
  • Unifrance
  • (en) Internet Movie Database
  • (en) LUMIERE
  • (de) OFDb
  • (en) Rotten Tomatoes
  • (mul) The Movie Database

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